Le 28 janvier 2019, Dimitri Peskov, le porte-parole du Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a déclaré aux journalistes que des « instructeurs » russes sont présents au Soudan : « Des instructeurs travaillent effectivement là-bas. Ils travaillent déjà depuis un certain temps ». Dans son sillage, le vice-ministre des Affaires étrangères pour l’Afrique et le Proche-Orient, Mikhaïl Bogdanov a rajouté que des « instructeurs privés et gouvernementaux » sont présent au Soudan pour des missions « de formation ».
À son tour, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a confirmé la présence au Soudan « d’instructeurs » russes. « Selon nos informations, des représentants de sociétés russes de sécurité privées qui n’ont rien à voir avec les organes de l’État opèrent au Soudan », avait-elle déclaré à la presse. « Leur tâche se limite à la formation du personnel militaire et des forces de l’ordre de la République du Soudan », avait-elle ajouté.
D’après le texte mis en ligne par le gouvernement russe le 11 novembre 2020, un an plus tard, il est question d’établir un point de maintenance technique et opérationnelle (PMTO) pour la Flotte russe à Port-Soudan. Il s’agirait d’y construire un « centre logistique » sur un terrain gracieusement cédé par Khartoum en échange d’une « assistance militaire gratuite ».
La capacité de ce point d’appui devrait être limitée à l’accueil simultané de quatre navires russes, y compris à propulsion nucléaire et d’une présence permanente de 300 marins…