Le présent bulletin, établi selon les principes qui ont guidé les bulletins précédents (RSR 103/3 [2015], p. 419-446 et 106/3 [2018], p. 487-519), analyse des ouvrages parus en 2018, 2019 et 2020 avec une exception pour un livre de 2017.1. Le bulletin précédent signalait l’importance croissante des approches transnationales (ou globales) dans l’historiographie religieuse. La démarche n’a pas faibli et l’historien espagnol Francisco Javier Ramón Solans, bon connaisseur des historiographies française et anglo-saxonne, procure une synthèse accessible au grand nombre dans son Historia global de las religiones en el mundo contemporáneo. Il ordonne sa démarche en sept chapitres construits autour de champs et de concepts qui ont mobilisé la recherche en sciences humaines et sociales depuis les années 1960 (sécularisation, modernité, politique, globalisation, nation, violence et dialogue, genre). Il parcourt les deux derniers siècles et les cinq continents, même si le christianisme occidental reste central, en se faisant l’écho des débats scientifiques. Il met ainsi en valeur la capacité d’adaptation des acteurs religieux aux mutations sociales et leur contribution aux processus de changement. Il se refuse à essentialiser les identités religieuses pour les inscrire dans les dynamiques des sociétés : « Las religiones no son, por esencia, ni tolerantes ni intolerantes, ni emancipadoras ni el opio del pueblo, ni revolucionarias ni conservadoras…, depende de quienes las habitan en cada momento y las orientan en uno u otro sentido…
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