Notes
-
[1]
Pour la première partie, cf. Rev. Sc. ph. th., 87 (2003), 557-590. Les présentations des livres de W. Zega (cf. infra, p. 749-750) et A. Ghisalberti (cf. infra, p. 758-759) sont dues à Zénon Kaluza. Je tiens à remercier Mme Claire Bakker-Théry d’avoir contrôlé la rédaction de ce Bulletin.
-
[2]
G. Pini, Categories and Logic in Duns Scotus. An Interpretation of Aristotle’s Categories in the Late Thirteenth Century, Leiden-Boston-Köln, Brill (coll. « Studien und Texte zur Geistesgeschichte des Mittelalters », 77), 2002; 16 × 24, viii-225 p.; c.r. de L. A. Newton dans : American Catholic Philosophical Quarterly, 76 (2002), 351-353; T. Noone dans : Review of Metaphysics, 56 (2003), 895-897; Th. Williams dans : History and Philosophy of Logic, 24 (2003), 69-71; J. F. Wippel dans : Speculum, 79 (2004), 1126-1127; G. Guldentops dans : Recherches de théologie ancienne et médiévale, 71 (2004), 413; J. Biard dans : Archives de philosophie, 67 (2004), 515-517.
-
[3]
À ce sujet, signalons l’étude (inconnue de Pini) de E. P. Bos et A. G. van der Helm, « The Division of Being over the Categories According to Albert the Great, Thomas Aquinas and John Duns Scotus », dans : E. P. Bos (éd.), John Duns Scotus. Renewal of Philosophy. Acts of the Third Symposium Organized by the Dutch Society for Medieval Philosophy Medium Aevum (May 23 and 24, 1996), Amsterdam, Rodopi (coll. « Elementa », 72), 1998, 183-196.
-
[4]
Johannes Duns Scotus, Über die Erkennbarkeit Gottes. Texte zur Philosophie und Theologie, éd. H. Kraml, G. Leibold et V. Richter, Hamburg, Felix Meiner Verlag (coll. « Philosophische Bibliothek », 529), 2000; 13 × 19,5, xxxii-232 p.; c.r. de W. Pannenberg dans : Theologische Literaturzeitung, 127 (2002), 214-215; L. Hödl dans : Theologische Revue, 98 (2002), 60-61.
-
[5]
Pour un résumé de ces recherches et de ses principaux résultats, voir V. Richter, Studien zum literarischen Werk von Johannes Duns Scotus, München, Verlag der Bayerischen Akademie der Wissenschaften (coll. « Veröffentlichungen der Kommission für die Herausgabe ungedruckter Texte aus der mittelalterlichen Geisteswelt », 14), 1988, et Id., « Zur Entwicklung philosophischer und theologischer Lehren bei Johannes Duns Scotus », Studia Mediewistyczne, 34 (1999), 157-162.
-
[6]
Kraml, Leibold et Richter, « Einleitung », xvi-xviii : « Die hier vorgelegte Textfassung […] folgt keiner der bisherigen Scotus-Editionen, also auch nicht der kritischen Edition der Commissio Scotistica, der seit 1950 erscheinenden sog. Editio Vaticana, ist andererseits aber auch keine bloße, etwa nach didaktischen Gesichtspunkten vorgehende und die Lektüre erleichternde Textauswahl. Unser Text beruht auf text- und literarkritischen Überlegungen, die zur hypothetischen Rekonstruktion eines Textes geführt haben, der sich erheblich von dem der Editio Vaticana unterscheidet […]. Damit wird kein « neues » Werk von Scotus postuliert und auch nicht die Frage der Verfasserschaft der Lectura Oxoniensis […] berürht. Vielmehr soll im Ausgang vom Opus Oxoniense, wie es uns durch eine Vielzahl erhaltener Textzeugen als resultat einer komplexen Textgeschichte vorliegt, versucht werden, mit Hilfe ebendieser Textzeugen einen « hypothetischen » Text zu rekonstruieren, der auf jeden Fall von Scotus selbst stammt ».
-
[7]
Cf. « Einleitung », xvi : « Man kann davon ausgehen, daß Scotus von seiner Sentenzenlesung in Oxford einen schriftlichen Text, entweder in Form einer Reportatio oder als eigene schriftliche Vorbereitung, besaß. Diese Sentenzenlesung und deren schriftliche Fassung müssen als Grundlage aller weiteren Bearbeitungen des Kommentars und der Vorbereitung für die Pariser Sentenzenlesung betrachtet werden. Nach unserer Auffassung ist auch das als ‘Lectura Oxoniensis’ bekannte Werk von dieser einen ursprünglichen Sentenzenlesung und ihren schriftlichen Unterlagen abhängig ».
-
[8]
En étudiant, pour la première question du Prologue du livre i (Quaeritur utrum homini pro statu isto […]), l’apparat critique de l’édition du Vatican, nous pouvons constater que, parmi les quatre passages de l’Ordinatio supprimés par Kraml et al., trois seulement sont pourvus de la notice « Textus a Duns Scoto signatur littera (respectivement : a8, b7 et c4) ». En revanche, nous n’avons pas découvert la raison pour laquelle certaines leçons retenues pas la Commissio Scotistica ont été modifiées par Kraml et al.; la liste des variantes de l’édition du Vatican donne l’impression qu’ils se sont assez librement inspirés des richesses de la tradition manuscrite.
-
[9]
Cf. « Einleitung », xvii : « Wer den Text, den die Editio Vaticana bietet, studiert und mühsam den fortlaufenden Gedanken im “Labyrinth” dieser Textfassung festhalten will, wird – so meinen wir – aufgeschlossen sein für die Frage, welches denn wohl der Grund- oder Kerntext war, um den herum sich weitere Bearbeitungen durch Scotus selbst und durch andere Redaktoren angesiedelt haben ».
-
[10]
A. B. Wolter (éd.), John Duns Scotus’ Political and Economic Philosophy. Latin Text and English Translation, St. Bonaventure (ny), The Franciscan Institute (coll. « Franciscan Institute publications, Text series », 24), 2001; 15,5 × 23, ix-92 p.
-
[11]
G. Alliney, Time and Soul in Fourteenth Century Theology. Three Questions of William of Alnwick on the Existence, the Ontological Status and the Unity of Time, Firenze, Leo S. Olschki (coll. « Biblioteca di Nuncius. Studi e testi », 45), 2002; 17 × 24, lxiv-194 p.; c.r. de B. de Armellada dans : Collectanea franciscana, 73 (2003), 728-729. — En outre, ce livre offre, en appendice, (A) l’édition, faite par T. Noone, de l’article iv de la determinatio 17 de Alnwick (Tempus ut est discretum non est formaliter in anima [159-169]) et (B) l’édition de la question Utrum tempus sit quantitas per se de Henri de Harclay ( ?) (171-174).
-
[12]
À titre d’exemple : concluditur au lieu de cum dicitur (p. 11, l. 209); conceditur au lieu de cum dicitur (p. 12, l. 234; la même faute : p. 20, l. 221; p. 21, l. 230); autem au lieu de aut (p. 14, l. 10); existens au lieu de entis (p. 17, l. 113). Il y a également un nombre assez élevé de petites erreurs (parfois de simples fautes de frappe) qui déparent l’édition : tre au lieu de tres (p. 9, l. 16); diffinuntur au lieu de diffiniuntur (p. 53, l. 11); per corpore au lieu de per corpora (p. 81, l. 23); propris au lieu de propriis (p. 82, l. 45); quidem au lieu de quidam (p. 83, l. 68) […].
-
[13]
Gautier Chatton, Reportatio et Lectura super Sententias. Collatio ad librum primum et Prologus, éd. J. C. Wey, Toronto, Pontifical Institute of Medieval Studies (coll. « Studies and Texts », 90), 1989; 17 × 25, viii-430 p.; c.r. de O. Grassi dans : Aevum, 65 (1991), 385-388; S. J. Livesey dans : Speculum, 67 (1992), 647-648.
-
[14]
Gautier Chatton, Reportatio super Sententias, Liber i, distinctiones 1-9, éd. J. C. Wey et G. J. Etzkorn, Toronto, Pontifical Institute of Medieval Studies (coll. « Studies and Texts », 141), 2002; 15,5 × 23,5, xiii-579; Gautier Chatton, Reportatio super Sententias, Liber i, distinctiones 10-48, éd. J. C. Wey et G. J. Etzkorn, Toronto, Pontifical Institute of Medieval Studies (coll. « Studies and Texts », 142), 2002; 15,5 × 23,5, xii-501.
-
[15]
Cf. « Introduction », viii-ix. Dans ce cadre, il relève, entre autres, l’utilisation par Chatton d’une version inverse du célèbre « rasoir » d’Ockham (« omnis propositio simpliciter affirmativa verificata pro rebus, si potest non esse vera istis rebus exsistentibus, alia res requiritur ad eius veritatem » [cf. Sent. i, d. 8, q. 3, 506 n° 24]) et le retour de Chatton à une théologie plus traditionnelle et « factuelle » par opposition à la théologie « hypothétique » d’Ockham.
-
[16]
Cf. « Introduction », xiii.
-
[17]
D. Priori et M. Balena (éd.), Atti del ii Convegno Internazionale su Francesco d’Appignano, Appignano del Tronto, 5-6 settembre 2003, Appignano del Tronto, 2004, 17,5 × 24. — Sommaire. D. Priori, « Introduzione », 7. — R. Lambertini, « A proposito del iv libro del commento alle Sentenze di Francesco d’Appignano : la Quaestio 37 », 9-26. — F. Zanin, « Gregorio da Rimini contro Francesco d’Appignano sulla conoscenza scientifica dell’oggetto della Teologia », 27-58. — W. Duba, « Francesco d’Appignano sull’Immacolata Concezione », 59-75. — M. Balena et D. Priori, « Quidquid de hoc dixerit Philosophus et Commentator », 77-96. — C. Schabel, « The redactions of book i of Francesco d’Appignano’s commentary on the Sentences », 97-122. — R. L. Friedman, « Principia and prologue in Francesco d’Appignano’s Sentences commentary : the question ‘Quaeritur utrum ens simpliciter simplex possit esse subiectum alicuius scientiae’ », 123-149. — Pour tout renseignement sur ce volume et sur d’autres publications concernant Marchia, l’on consultera l’adresse du Centro Studi Francesco d’Appignano (http ://www.francescodappignano.it).
-
[18]
Son article porte explicitement sur deux publications antérieures (qui jouent aussi un rôle important dans les contributions de Lambertini, Duba et Friedman) : (1) R. L. Friedman et C. Schabel, « Francis of Marchia’s Commentary on the Sentences : Question List and State of Research », Mediaeval Studies, 63 (2001), 31-106; (2) N. Mariani, « Certezze e ipotesi. Sul Commento alle Sentenze di Francesco della Marca OMin. », Archivum franciscanum historicum, 95 (2002), 91-183. Ces publications arrivent à des conclusions opposées concernant le genre littéraire (reportatio ou ordinatio) et l’ordre chronologique des différentes rédactions du commentaire de François au livre I de Pierre Lombard. L’article de Friedman et Schabel est particulièrement utile du fait qu’il recense l’ensemble des manuscrits contenant le commentaire (en entier ou en partie), qu’il propose un stemma codicum pour chacun des quatre livres et qu’il indique pour toutes les questions du commentaire la foliotation des manuscrits.
-
[19]
À côté des trois ouvrages recensés ici, signalons également l’étude importante de M. E. Reina, consacrée à la théorie de la connaissance du singulier chez Buridan et son « élève » néerlandais, recteur fondateur de l’Université de Heidelberg, Marsile d’Inghen : Hoc hic et nunc. Buridano, Marsilio di Inghen e la conoscenza del singolare, Firenze, Leo S. Olschki, 2002; 17 × 24; xii-416 p.; c.r. de B. de Armellada dans : Collectanea franciscana, 73 (2003), 729-731.
-
[20]
J. M. M. H. Thijssen et J. Zupko (éds.), The Metaphysics and Natural Philosophy of John Buridan, Leiden-Boston-Köln, Brill (coll. « Medieval and early modern science », 2), 2001; 16 × 24, xvii-300 p. — Sommaire. J. M. M. H. Thijssen et J. Zupko, « John Buridan, Metaphysician and Natural Philosopher. An Introductory Survey », ix-xvii. — P. King, « John Buridan’s Solution to the Problem of Universals », 1-27. — G. Klima, « Buridan’s Theory of Definitions in his Scientific Practice », 29-47. — O. Pluta, « Buridan’s Theory of Identity », 49-64. — S. Knuuttila, « Necessities in Buridan’s Natural Philosophy », 65-76. — J. Biard, « The Natural Order in John Buridan », 77-95. — G. Krieger, « Naturaliter principiis assentimus : Naturalism as the Foundation of Human Knowledge ? », 97-125. — J. E. Murdoch et J. M. M. H. Thijssen, « John Buridan on Infinity », 127-149. — D.-J. Dekker, « Buridan’s Concept of Time. Time, Motion and the Soul in John Buridan’s Questions on Aristotle’s Physics », 151-163. — J. Zupko, « On Certitude », 165-182. — P. G. Sobol, « Sensations, Intentions, Memories, and Dreams », 183-198. — F. Pironet, « The Notion of ‘non velle’ in Buridan’s Ethics », 199-220. — E. D. Sylla, « Ideo quasi mendicare oportet intellectum humanum : The Role of Theology in John Buridan’s Natural Philosophy », 221-245. — P. J. J. M. Bakker, « Aristotelian Metaphysics and Eucharistic Theology : John Buridan and Marsilius of Inghen on the Ontological Status of Accidental Being », 247-264. — R. Schönberger, « Philosophical Theology in John Buridan », 265-281. — « Bibliography », 283-297. — « Index of names », 299-300. — « Index of Manuscripts », 301.
-
[21]
Nous nous permettons de signaler ici la parution de la thèse (en néerlandais) de Dirk-Jan Dekker, laquelle contient une édition critique de cinq questions tirées du livre iv du commentaire de la Physique de Buridan (le tractatus de tempore) (D.-J. Dekker, De tijdfilosofie van Johannes Buridanus [† ca. 1360]. Een historisch-wijsgerige studie met editie van Buridanus’ Quaestiones super octo libros Physicorum Aristotelis [secundum ultimam lecturam] IV, 12-16, Nijmegen, 2003.
-
[22]
J. Zupko, John Buridan. Portrait of a Fourteenth-Century Arts Master, Notre Dame (in), University of Notre Dame Press (coll. « Publications in Medieval Studies »), 2002; 16 × 24, xx-446 p.; c.r. de C. N. Still dans : Dialogue, 42 (2003), 832-834; S. J. Livesey dans : Isis, 95 (2004), 111-112; A. Broadie dans : British Journal for the History of Philosophy, 12 (2004), 501-511, part. 506-507; J. P. Hochschild dans : Journal of the History of Philosophy, 42 (2004), 219-220; S. Weber-Schroth dans : History and Philosophy of Logic, 25 (2004), 325-326; G. Michiels dans : Recherches de théologie et philosophie médiévales, 71 (2004), 414; W. J. Courtenay dans : Speculum, 80 (2005), 689-690.
-
[23]
Cette double structure du livre (« méthode » et « application »), trouve sa justification entre autres dans le passage suivant du commentaire de la Métaphysique de Buridan : « Et si queratur ubi traditur illa scientia dyalectica, dicitur quod in libro Metaphysice quantum ad conclusiones metaphysicales, et in libro Posteriorum quantum ad conclusiones posterioristicas (!), in libro Physicorum quantum ad conclusiones physicales, et sic de aliis » (Quaestiones in Metaphysicen Aristotelis, IV, q. 4, Paris 1518, repr. Frankfurt am Main 1964, 15va). Cf. Zupko, John Buridan, xvi-xvii.
-
[24]
Pour rédiger ces pages, J. Zupko a pu tirer profit de la traduction anglaise des Summulae, due à Gyula Klima ([John Buridan], Summulae de dialectica, New Haven [etc.], Yale University Press [coll. « Yale library of medieval philosophy »], 2001; c.r. de D. S. Oderberg dans : The Times Literary Supplement, 5227 [2003], 9; J. Zupko dans : International Philosophical Quarterly, 43 [2003], 126-128). — Dans le cadre du projet de publication de l’édition critique des Summulae, deux nouveaux volumes sont parus récemment : (1) Johannes Buridanus, Summulae. De demonstrationibus, éd. L. M. de Rijk, Groningen-Haren, Ingenium Publishers (coll. « Artistarium », 10-8), 2001; 17 × 24, lx-265 p.; (2) Johannes Buridanus, Summulae. De practica sophismatum, éd. F. Pironet, Turnhout, Brepols (coll. « Artistarium », 10-9), 2004; 17 × 24, xlix-193 p. — Rappelons que, des neuf traités qui composent les Summulae de Buridan, cinq sont actuellement parus dans la collection « Artistarium » : le De praedicabilibus (vol. 10-2); le In praedicamenta (vol. 10-3); le De suppositionibus (vol. 10-4); le De demonstrationibus (vol. 10-8); les Sophismata (vol. 10-9). Les quatre autres traités (De introductionibus [vol. 10-1], De syllogismis [vol. 10-5], De locis [vol. 10-6] et De fallaciis [vol. 10-7]) paraîtront, dans la même collection mais dans un ordre indéterminé, dans les années à venir. Pour des renseignements sur le projet éditorial, l’on s’adressera dorénavant à la maison Brepols.
-
[25]
Ce chapitre (intitulé « Ultimate Questions ») étudie, d’une part, la conception buridanienne des rapports entre théologie et métaphysique (139-145) et, d’autre part, la théorie buridanienne des universaux (145-163).
-
[26]
Les spécialistes de la philosophie du xive siècle s’étonneront de ne trouver, dans ces deux chapitres, aucune trace du débat entre Jack Zupko et Olaf Pluta concernant l’interprétation de la psychologie buridanienne. Pour ce débat, l’on consultera O. Pluta, « Persecution and the Art of Writing. The Parisian Statute of April 1, 1272, and Its Philosophical Consequences », dans : P. J. J. M. Bakker (éd.), Chemins de la pensée médiévale. Études offertes à Zénon Kaluza, Turnhout, Brepols (coll. « Textes et Études du Moyen Âge », 20), 2002, 563-585, part. 577-585, et Id., « John Buridan on Universal Knowledge », Bochumer Philosophisches Jahrbuch für Antike und Mittelalter, 7 (2002), 25-46.
-
[27]
En réalité ce chapitre n’offre pas au lecteur un aperçu des principaux éléments de la physique buridanienne, mais une analyse de la psychologie en tant que science naturelle. La plus célèbre innovation buridanienne en matière de physique, la théorie de l’impetus développée pour expliquer le mouvement des projectiles, est traitée dans le ch. 14 (intitulé « Virtue »). D’autres thèmes importants de la philosophie naturelle de Buridan (par exemple sa théorie sur le mouvement, la quantité et la matière, le temps et la relation) ne sont pas analysés par Zupko.
-
[28]
Toutefois, il est regrettable que l’index des noms de personnes soit incomplet. En effet, l’index des noms de personnes inclut un certain nombre de noms (tant d’auteurs médiévaux que d’auteurs modernes) mentionnés dans les notes, mais en lisant les notes, le lecteur se rend compte que celles-ci sont, en réalité, beaucoup plus riches que l’index ne le laisse soupçonner (cf., à titre d’exemple, 299 n. 36; 311-312 n. 27; 331 n. 3 [cf. également 300 n. 39 et 321 n. 23!]).
-
[29]
G. Krieger, Subjekt und Metaphysik. Die Metaphysik des Johannes Buridan, Münster, Aschendorff Verlag (coll. « Beiträge zur Geschichte der Philosophie und Theologie des Mittelalters », Neue Folge, 65), 2003; 15,5 × 23, 336 p.
-
[30]
Cette différence explique en partie pourquoi, dans le livre de Krieger, la logique de Buridan joue un rôle secondaire. D’ailleurs, il est frappant que Krieger ne mentionne aucun volume de la nouvelle édition des Summulae de dialectica (voir supra, n. 24) (il utilise l’édition de M. E. Reina du De suppositionibus). En outre, Krieger ne semble pas connaître les éditions des livres ii et iii de la tertia (ou ultima) lectura du commentaire du De anima faites par P. G. Sobol (John Buridan on the Soul and Sensation. An Edition of Book ii of his Commentary on Aristotle’s Book on the Soul with an Introduction and a Translation of Question 18 on Sensible Species, diss. Indiana University, 1984) et J. A. Zupko (John Buridan’s Philosophy of Mind : An Edition and Translation of Book iii of his ‘Questions on Aristotle’s De anima’ [Third Redaction], with commentary and critical and interpretative essays, Diss. Cornell University, 1989).
-
[31]
Cf. G. Krieger, Der Begriff der praktischen Vernunft nach Johannes Buridan, Münster, Aschendorff Verlag (coll. « Beiträge zur Geschichte der Philosophie und Theologie des Mittelalters », Neue Folge, 28), 1986.
-
[32]
G. Krieger, Subjekt und Metaphysik, 60 : « Die Leitfrage, die sich von Buridans Ethik her […] für die Betrachtung seiner Metaphysik ergeben hat, lautet also : Vollzieht Buridan den Schritt hin zur Apriorität des Wissens ? Sucht er die Begründung des Wissens auf dem Boden des erkennenden Subjeks ? ».
-
[33]
Dans cette conclusion, Krieger prend son point de départ dans la double thèse de H. Blumenberg (Die Legitimität der Neuzeit, Frankfurt am Main 21999) selon laquelle (1) « das Prinzip der Subjektivität den definitiven Verlust der Metaphysik zur Folge hat » et (2) « dieser Zusammenhang geschichtlich notwendig war bzw. ist, und zwar deswegen, weil die Entdeckung des Subjekts ihrerseits geschichtlich notwendig ist im Sinne der Antwort, die die Neuzeit auf den Nominalismus darstellt » (Krieger, Subjekt und Metaphysik, 275).
-
[34]
G. Krieger, Subjekt und Metaphysik, 60 : « Leistet Buridan eine vergleichbare oder doch ähnliche Transformation der Metaphysik wie Kant ? ».
-
[35]
G. Krieger, Subjekt und Metaphysik, 20 : « Dementsprechend begrenzt sich die essentielle Erkenntnis auf das Feld der Erscheinungen : Essentialität ist nicht eine Bestimmtheit der erkannten Dinge, sondern des Erkennens selbst, so daß Seinserkenntnis die Erkenntnis bloßer Faktizität oder Phänomänalität darstellt ».
-
[36]
Krieger, Subjekt und Metaphysik, 20, n. 28.
-
[37]
Il en va de même pour la suite du passage de Krieger : « Aus diesem Grund ist die Wesenserkenntnis ihrem Gehalt nach gradueller Natur, und als solche basiert sie auf der Annahme der Selbständigkeit der Ausdehnung bzw. dem Faktum der Bewegung als bloßer Zuständlichkeit » (Krieger, Subjekt und Metaphysik, 20-21). Dans la note (n. 29), Krieger cite un passage du commentaire de la Physique, dans lequel Buridan affirme seulement que la quantité se distingue réellement de la matière, de la forme et des qualités, sans faire allusion à la connaissance de l’essence : « Ponamus dimensionem distinctam a materia et forma, a caliditate et frigiditate et huiusmodi qualitatibus, qua praedicta omnia sint extensa ».
-
[38]
Alberto de Sajonia, Perutilis logica o Lógica muy útil (o utilísima), éd. Á. Muñoz Garcia, México, Universidad nacional autónoma de México, 1988; Alberti de Saxonia, Quaestiones in artem veterem, éd. Á. Muñoz Garcia, Maracaibo, Universidad del Zulia, 1988.
-
[39]
M. J. Fitzgerald, Albert of Saxony’s twenty-five disputed questions on logic. A critical edition of his Quaestiones circa logicam, Leiden-Boston-Köln, Brill (coll. « Studien und Texte zur Geistesgeschichte des Mittelalters »,79), 2002; 16 × 24, viii-433 p.; c.r. de Á. Muñoz Garcia dans : Revista de Filosofia, 45 (2003), 177-178; H. Lagerlund dans : Review of Metaphysics, 57 (2004), 837-839; H. Weidemann dans : History and Philosophy of Logic, 25 (2004), 245-254.
-
[40]
Un autre manuscrit contenant le texte intégral de ces 25 questions vient d’être découvert et décrit par Harald Berger. Cf. H. Berger, « Der Codex Wien, ÖNB, Cod. 5461, mit logischen Werken und einer Ars dictandi des 14. Jahrhunderts (Albertus de Saxonia, Henricus Totting de Oyta, Richardus Kilvington, Nicolaus de Dybin, Anonymi) », Codices Manuscripti, 50/51 (2005), 17-33, part. 17-18.
-
[41]
Pour une étude plus récente des rapports entre Buridan et Albert, cf. J. M. M. H. Thijssen, « The Buridan School Reassessed. John Buridan and Albert of Saxony », Vivarium, 42 (2004), 18-42.
-
[42]
Cf. le compte-rendu cité supra, n. 39.
-
[43]
E. P. Bos et S. Read, Concepts. The Treatises of Thomas of Cleves and Paul of Gelria. An Edition of the Texts with a Systematic Introduction, Louvain-la-neuve-Louvain-Paris, Éditions Peeters (coll. « Philosophes médiévaux », 42), 2001; 16 × 24, xii-147 p.; c.r. de E. J. Ashworth dans : Vivarium, 40 (2002), 312-313.
-
[44]
Le traité de Pierre d’Ailly a été édité provisoirement par L. Kaczmarek dans : Modi significandi und ihre Destruktionen. Zwei Texte zur scholastischen Sprachtheorie im 14. Jahrhundert, Münster, 1980. Une traduction anglaise de ce texte (indépendante de l’édition de Kaczmarek) est due à P. V. Spade (Peter of Ailly : Concepts and Insolubles. An Annotated Translation, Dordrecht-Boston-London, 1980).
-
[45]
Th. Dewender, Das Problem des Unendlichen im ausgehenden 14. Jahrhundert. Eine Studie mit Textedition zum Physikkommentar des Lorenz von Lindores, Amsterdam-Philadelphia, B. R. Grüner (coll. « Bochumer Studien zur Philosophie », 36), 2002; 15,5 × 23, x-428 p.
-
[46]
J. Biard et G. Federici Vescovini (éds.), [Blaise de Parme], Questiones super Tractatus logice magistri Petri Hispani, Paris, Librairie Philosophique J. Vrin (coll. « Textes philosophiques du Moyen Âge », 20), 2001; 16 × 24, 434 p.; c.r. de G. Marchetti dans : Rivista di filosofia neo-scolastica, 94 (2002), 169-173; C. Grellard dans : Archives de philosophie, 66 (2003), 539-540.
-
[47]
Le Tractatus de Pierre d’Espagne se compose de douze traités, intitulés respectivement De introductionibus; De praedicabilibus; De praedicamentis; De syllogismis; De locis; De suppositionibus; De fallaciis; De relativis; De ampliationibus; De appellationibus; De restrictionibus; De distributionibus (cf. Pierre d’Espagne, Tractatus, éd. L. M. de Rijk, Assen, Van Gorcum [coll. « Philosophical Texts and Studies », 22)], 1972). Pour les Summulae de Buridan, cf. supra, n. 24.
-
[48]
Cf. A. Maierù, « Linguaggio mentale e sincategoremi nel secolo xiv », dans : P. J. J. M. Bakker (éd.), Chemins de la pensée médiévale. Études offertes à Zénon Kaluza, Turnhout, Brepols (coll. « Textes et Études du Moyen Âge », 20), 2002, 3-25, part. 21, n. 52. L’article de Maierù montre d’ailleurs que l’édition doit être utilisée avec précaution.
-
[49]
Paulus Venetus, Logica parva, éd. A. R. Perreiah, Leiden-Boston-Köln, Brill, 2002; 16 × 24, xxxvii-314 p.; c.r. de S. M. Kaye dans : History and Philosophy of Logic, 23/4 (2002), 304-306. — Pour la traduction anglaise : A. R. Perreiah, [Paulus Venetus], Logica Parva. Translation of the 1472 Edition with Introduction and Notes, München-Wien, Philosophia Verlag (coll. « Analytica. Investigations in Logic, Ontology and the Philosophy of Language »), 1984; c.r. de J. Jolivet dans : Revue philosophique de la France et de l’étranger, 2 (1985), 242-243; W. J. Courtenay dans : Medievalia et Humanistica, N.S., 14 (1986), 243-245; S. F. Brown dans : Journal of the History of Philosophy, 24 (1986), 554-555; W. E. McMahon dans : Speculum, 61 (1986), 979-981; A. Broadie dans : The Philosophical Review, 95 (1986), 631-633; N. D. O’Donoghue dans : The Heythrop Journal, 28 (1987), 337-338; R. Smith dans : The Modern Schoolman, 64 (1987), 228-231.
-
[50]
La « méthode rationnelle » fonctionne de la manière suivante : « Editors should know the language, the style, the doctrine, the parallels, the sources, and locate their author in the intellectual milieu of his time, select a reasonable number of representative manuscripts, note all the variants while collating, but print only those which might make some difference » (cf. « Introduction », xxxvi). Pour une évaluation critique de cette méthode, cf. l’article de G. Pini, « Duns Scotus’s Metaphysics : The Critical Edition of his Quaestiones super libros Metaphysicorum Aristotelis », Recherches de Théologie et Philosophie médiévales, 65 (1998), pp. 353-368, part. 361-363.
-
[51]
Paulus Venetus, Super primum Sententiarum Johannis de Ripa lecturae abbreviatio. Liber i, éd. F. Ruello, Firenze, SISMEL-Edizioni del Galluzzo (coll. « Corpus Philosophorum Medii Aevi. Testi e studi », 15), 2000; 18 × 25,5, 650 p. — Pour l’édition du prologue, cf. Paulus Venetus, Super primum Sententiarum Johannis de Ripa lecturae abbreviatio. Prologus, éd. F. Ruello, Firenze, Leo S. Olschki Editore (coll. « Corpus Philosophorum Medii Aevi. Testi e studi », 1), 1980; c.r. de G. Gál dans : Speculum, 56 (1981), 901-903; M. Cristiani dans : Studi medievali, 22 (1981), 779-782; A. Ghisalberti dans : Aevum, 56 (1982), 367-368.
-
[52]
Pour l’édition du prologue, cf. Jean de Ripa, Lectura super primum Sententiarum. Prologi quaestiones I et II, éd. A. Combes avec la collaboration de F. Ruello, Paris, Vrin (coll. « Textes philosophiques du Moyen Âge », 8), 1961; Jean de Ripa, Lectura super primum Sententiarum. Prologi quaestiones ultimae, éd. A. Combes avec la collaboration de F. Ruello, Paris, Vrin (coll. « Textes philosophiques du Moyen Âge », 16), 1970. La quaestio collativa a éditée séparément sous le titre de Quaestio de gradu supremo (éd. A. Combes et P. Vignaux, Paris, Vrin [coll. « Textes philosophiques du Moyen Âge », 12], 1964). Le volume intitulé Conclusiones (Jean de Ripa, Conclusiones, éd. A. Combes, Paris, Vrin [coll. « Études de philosophie médiévale », 44], 1957) contient les conclusiones, corollaria et dubia formulés dans le commentaire des Sentences de Jean de Ripa. Pour l’ensemble de ces ouvrages, cf. Z. Kaluza, « La nature des écrits de Jean de Ripa », Traditio, 43 (1987), 257-298. Dans son ouvrage intitulé La théologie naturelle de Jean de Ripa (xive siècle) (Paris, Beauchesne [coll. « Textes, dossiers, documents », 15], 1992), Francis Ruello a donné un résumé très utile de l’intégralité des 48 distinctions du premier livre des Sentences du « Docteur Supersubtil ».
-
[53]
Augustinus de Ferraria, Quaestiones super librum Praedicamentorum Aristotelis, éd. R. Andrews, Stockholm, Almqvist & Wiksell International (coll. « Studia latina stockholmiensia », 45), 2000; 16,5 × 24, xxxviii-308 p.; c.r. de P. Maranesi dans : Collectanea franciscana, 71 (2001), 606-607.
-
[54]
Pour cet ouvrage, cf. R. Andrews, « The Defensorium Ockham », dans : Id. (éd.), Essays in Honor of Fr. Gedeon Gál, O.F.M. on his Eightieth Birthday : Franciscan Philosophy and Theology, II (= Franciscan Studies, 54 [1994]), 100-121.
-
[55]
D’autres études récentes sur Wyclif sont : (1) Rita Copeland, Pedagogy, Intellectuals, and Dissent in the Later Middle Ages : Lollardy and Ideas of Learning, Cambridge, Cambridge University Press (coll. « Cambridge Studies in Medieval Literature », 44), 2001; 15 × 22,5, xii-243 p.; c.r. de K. A. Winstead dans : Rhetorica, 20 (2002), 311-312; A. Walsham dans : Albion, 34 (2002), 632-633; M. Markus dans : Anglia, 120 (2002), 593-599; F. Somerset dans : Medium aevum, 72 (2003), 140-141; E. Wheatley dans : Speculum, 78 (2003), 1272-1273; M. Crane dans : The Sixteenth Century Journal, 34 (2003), 186-187; (2) K. Ghosh, The Wycliffite Heresy. Authority and the Interpretation of Texts, Cambridge, Cambridge University Press (coll. « Cambridge Studies in Medieval Literature », 45), 2002; 15,5 × 23,5, xiv-296 p.; c.r. de L. W. Usilton dans : History, 31 (2002), 22; M. Markus dans : Anglia, 120 (2002), 593-599; R. N. Swanson dans : The Heythrop Journal, 44 (2003), 244-246; N. B. Warren dans : Renaissance Quarterly, 56 (2003), 869-870; N. Watson dans : Medium Aevum, 72 (2003), 331-332; C. W. de Alton dans : Albion, 35 (2003), 460-461; M. Harvey dans : The Journal of English and German Philology, 103 (2004), 398-401; R. Nissé dans : Speculum, 79 (2004), 758-760; R. Rex dans : The Sixteenth Century Journal, 36 (2005), 201; (3) M. Wilks, Wyclif : Political Ideas and Practice, éd. A. Hudson, Oxford, Oxbow Books, 2000; 17 × 24, xvi-272 p.; c.r. de J. Catto dans : The English Historical Review, 117 (2002), 164-165; A. Cole dans : Speculum, 78 (2003), 290-293. Une traduction anglaise du De veritate sacrae Scripturae de Wyclif a été publiée par I. C. Levy (Jean Wyclif, [John Wyclif :] On the Truth of Holy Scripture, trad. I. C. Levy, Kalamazoo [mi], Medieval Institute Publications [coll. « Commentary Series »], 2001; 14 × 21,5, x-368 p.; c.r. de D. Pitard dans : Speculum, 78 [2003], 637-640; A. Hudson dans : The Journal of Theological Studies, N.S., 54 [2003], 473-474).
-
[56]
Mt. Fumagalli Beonio Brocchieri et S. Simonetta (éds.), John Wyclif : Logica, politica, teologia. Atti del Convegno Internazionale, Milano, 12-13 febbraio 1999, Firenze, SISMEL-Edizioni del Galluzzo (coll. « Millennio Medievale », 37), 2003; 17,5 × 25, xiv-195 p.; c.r. de G. Verdara dans : Studi di teologia, N.S., 16 (2004), 194-195. — Sommaire. R. Lambertini, « La concordia tra Niccolò iii e Giovanni xxii in FitzRalph e Wyclif. Note su alcune reinterpretazioni della povertà francescana », 3-22. — M. J. F. M. Hoenen, « Theology and Metaphysics. The Debate between John Wyclif and John Kenningham on the Principles of Reading the Scriptures », 23-55. — A. Hudson, « The Development of Wyclif’s Summa Theologie », 57-70. — A. D. Conti, « Annihilatio e divina onnipotenza nel Tractatus de universalibus di John Wyclif », 71-85. — P. J. J. M. Bakker, « Réalisme et rémanence. La doctrine eucharistique de Jean Wyclif », 87-112. — Z. Kaluza, « La notion de matière et son évolution dans la doctrine wyclifienne », 113-151. — S. Simonetta, « Wyclif e la rivolta del 1381 », 153-179. — S. Simonetta, « Bibliografia essenziale », 181-187. — « Indice dei nomi », 191-195.
-
[57]
W. Zega, Filozofia Boga w Quaestiones Sententiarum Miko?aja Bicepsa : krytyka pr?dów nominalistycznych na Uniwersytecie Praskim w latach osiemdziesi?tych xiv wieku [La philosophie de Dieu dans les Quaestiones Sententiarum de Nicolas Biceps : critique des courants nominalistes à l’Université de Prague dans les années quatre-vingt du xive siècle], Warszawa-Bydgoszcz, Ifis Pan, 2002; 16 × 23, 235 p.
-
[58]
Gérard Zerbolt de Zutphen, Manuel de la réforme intérieure — Tractatus devotus de reformacione virium anime, éd. F. J. Legrand, Turnhout, Brepols (coll. « Sous la Règle de Saint Augustin », 8), 2000; 14 × 21, 358 p., 3 planches hors pagination; c.r. de S. de Solan dans : Bibliothèque de l’École des Chartes, 161 (2003), 738-739; M. van Dijk dans : Speculum, 79 (2004), 585-586.
-
[59]
Cf. « Introduction », 38.
-
[60]
Ces chapitres portent principalement sur la méditation, en particulier sur la méditation de la Passion du Christ (ch. xxviii à xxxiv).
-
[61]
D’autres études récentes sur Nicolas de Cuse sont : (1) K. Kremer et K. Reinhardt (éds.), Sein und sollen : die Ethik des Nikolaus von Kues. Akten des Symposions in Trier vom 15. bis 17. Oktober 1998, Trier, Paulinus (coll. « Mitteilungen und Forschungsbeiträge der Cusanus-Gesellschaft », 26), 2000; 15,5 × 23,5, xviii-308 p.; c.r. de K.-H. Kandler dans : Theologische Literaturzeitung, 127 (2002), 198-200; M. Thurner dans : Philosophisches Jahbuch, 108 (2001), 185-187; (2) H. Schwaetzer, Aequalitas : erkenntnistheoretische und soziale Implikationen eines christologischen Begriffs bei Nikolaus von Kues. Eine Studie zu seiner Schrift De aequalitate, Hildesheim [etc.], Olms (coll. « Studien und Materialien zur Geschichte der Philosophie », 56), 2000; 16,5 × 24, 197 p.; c.r. de M. Thurner dans : Philosophisches Jahbuch, 108 (2001), 349-353; H. Benz dans : Mitteilungen und Forschungsbeiträge der Cusanus-Gesellschaft, 28 (2001), 377-382; K.-H. Kandler dans : Theologische Literaturzeitung, 127 (2002), 326-327; W. J. Hoye dans : Theologie und Philosophie, 77 (2002), 125-126; H. Schwaetzer (« Selbstanzeige ») dans : Archiv für Begriffsgeschichte, 43 (2001), 266-268; (3) J.-M. Counet, Mathématiques et dialectique chez Nicolas de Cuse, Paris, Librairie Philosophique J. Vrin (coll. « Etudes de philosophie médiévale », 80), 2000; 16 × 24, 457 p.; c.r. de G. Federici-Vescovini dans : Physis, 39 (2002), 351; D. Larre dans : Dialogue, 42 (2003), 385-388; (4) Th. M. Izbicki et Ch. M. Bellitto (éds.), Nicholas of Cusa and his Age : Intellect and Spirituality. Essays Dedicated to the Memory of F. Edward Cranz, Thomas P. McTighe and Charles Trinkaus, Leiden-Boston-Köln, Brill (coll. « Studies in the history of Christian thought », 105), 2002; 16 × 24,5, xiv-282 p.; c.r. de K.-H. Kandler dans : Theologische Literaturzeitung, 128 (2003), 1057-1158; G. Christianson dans : The Journal of Ecclesiastical History, 54 (2003), 558-559; N. Hudson dans : Renaissance Quarterly, 57 (2004), 251-253; C. L. Joost-Gaugier dans : The Sixteenth Century Journal, 35 (2004), 1135-1137; D. F. Duclow dans : Theological Studies, 65 (2004), 186-188; D. De Leonardis dans : Speculum, 80 (2005), 594-596.
-
[62]
H. G. Senger, Ludus sapientiae. Studien zum Werk und zur Wirkungsgeschichte des Nikolaus von Kues, Leiden-Boston-Köln, Brill (coll. « Studien und Texte zur Geistesgeschichte des Mittelalters », 78), 2002; 16 × 24, x-411 p.; c.r. de M. Thurner dans : Philosophisches Jahrbuch, 110 (2003), 378-379; K. Bormann dans : Mitteilungen und Forschungsbeiträge der Cusanus-Gesellschaft, 28 (2003), 368-373; K.-H. Kandler dans : Theologische Literaturzeitung, 129 (2004), 299-300.
-
[63]
A. Malmsheimer, Platons Parmenides und Marsilio Ficinos Parmenides-Kommentar. Ein kritischer Vergleich, Amsterdam-Philadelphia, B. R. Grüner (coll. « Bochumer Studien zur Philosophie », 34), 2001; 15,5 × 23, ix-325 p.; c.r. de M. J. B. Allen dans : Renaissance Quarterly, 56 (2003), 1155-1156.
-
[64]
Cf. p. 305 : « Ficino schreibt insofern einen echten Kommentar zum Parmenides, als er nicht die Produktion eines neuen Textes anstrebt, sondern im Bewußtsein Exegese betreibt, daß im Parmenides […] die unfortschreibbare Weisheit Platonischer Philosopie (!) enthalten sei […] Obwohl auch Ficino sich dieser Auslegungsmethode bedient, gelingt ihm eine Annäherung an diejenigen Wertsystemen und Plausibilitätsstrukturen, die auch Platons Parmenides zugrunde liegen, nicht so, daß von einer adäquaten Interpretation gesprochen werden könnte. Der Hauptgrund dafür dürfte darin liegen, daß Ficino auch die Platonischen Dialoge einem Ordnungsschematismus unterwirft, der sie nicht in ihrer möglichen zeitlichen Abfolge und Entwicklung betrachtet, sondern als unzeitliche Dokumente der verschiedenen, im neuplatonischen System angelegten Wirklichkeitsstufen ansieht ». Cf. également p. 2 : « Unter der Voraussetzung der Richtigkeit der hier vorgestellten Interpretation des Platonischen Parmenides wird dabei hinsichtlich des Parmenides-Kommentars des Marsilio Ficino das Urteil zu fällen sein, daß die neuplatonische Sicht auf diesen Dialog zwar den Vorteil aufweist, daß sie den Text als ganzen ernst nimmt, doch wird ihr entgegenzuhalten sein, daß sie eine dem eigenen Philosophieren entstammende Hierarchisierung der Wirklichkeit in den Text hineinträgt, die dessen philosophischen Gehalten nicht entspricht ».
-
[65]
M. J. B. Allen et V. Rees (éds.), Marsilio Ficino : his Theology, his Philosophy, his Legacy, Leiden-Boston-Köln, Brill (coll. « Brill’s studies in intellectual history », 108), 2002; 16 × 24, xxii-493 p., 9 planches hors pagination; c.r. de G. Holmes dans : Journal of Early Modern History, 7 (2003), 190-191; F. Purnell dans : Renaissance Quarterly, 57 (2004), 174-177. — Sommaire. P. Serracino-Inglott, « Ficino the Priest », 1-13. —- D. F. Lackner, « The Camaldolese Academy : Ambrogio Traversari, Marsilio Ficino and the Christian Platonic Tradition », 15-44. — J. Lauster, « Marsilio Ficino as a Christian Thinker : Theological Aspects of his Platonism », 45-69. — C. S. Celenza, « Late Antiquity and Florentine Platonism : The “Post-Plotinian” Ficino », 71-97. — A. Levi, « Ficino, Augustine and the Pagans », 99-113. — C. Salaman, « Echoes of Egypt in Hermes and Ficino », 115-135. — M. Idel, « Prisca Theologia in Marsilio Ficino and in Some Jewish Treatments », 137-158. — M. J. B. Allen, « Life as a Dead Platonist », 159-178. — J. Monfasani, « Marsilio Ficino and the Plato-Aristotle Controversy », 179-202. — T. Albertini, « Intellect and Will in Marsilio Ficino : Two Correlatives of a Renaissance Concept of the Mind », 203-225. — A. Voss, « Orpheus redivivus : The Musical Magic of Marsilio Ficino », 227-241. — D. Beecher, « Ficino, Theriaca and the Stars », 243-256. — H. Hirai, « Concepts of Seeds and Nature in the Work of Marsilio Ficino », 257-284. — S. Kodera, « Narcissus, Divine Gazes and Bloody Mirrors : the Concept of Matter in Ficino », 285-306. — S. Toussaint, « Ficino, Archimedes and the Celestial Arts », 307-326. — F. Ames-Lewis, « Neoplatonism and the Visual Arts at the Time of Marsilio Ficino », 327-338. — V. Rees, « Ficino’s Advice to Princes », 339-357. — A. Field, « The Platonic Academy of Florence », 359-376. — J. Kraye, « Ficino in the Firing Line : A Renaissance Neoplatonist and His Critics », 377-397. — D. Knox, « Ficino and Copernicus », 399-418. — S. Clucas, « “To rauish and refine an earthly soule” : Ficino and the Poetry of George Chapman », 419-442. — « Bibliography », 443-466. — « List of Contributors », 467-468. — « Index », 469-493.
-
[66]
L’article de Monfasani contient quatre appendices intitulés respectivement (1) « Marsilio Ficino’s Citations of George Gemistus Phleto » (196-199), (2) « Marsilio Ficino’s Autograph Marginalia in Florence, Biblioteca Riccardiana, ms 76 » (199), (3) « Marsilio Ficino’s Autograph Annotations in Nicolaus Methonensis’s Refutation of Proclus’s Elements of Theology in Paris, BnF, ms Gr. 1256 » (200-201) et (4) « A Marginal Comment of Marsilio Ficino on Chalcidius in Milan, Biblioteca Ambrosiana, ms S 14 Sup. » (202).
-
[67]
En appendice à son article, Toussaint fournit une édition et une traduction anglaise d’une lettre d’Angelo Poliziano (1484), dans laquelle l’horloge zodiacale construite par Lorenzo della Volpaia est décrite de manière détaillée (323-326).
-
[68]
Å. Bergvall, Augustinian Perspectives in the Renaissance, Uppsala, Uppsala University Press (coll. « Studia Anglistica Upsaliensia », 117), 2001; 15,5 × 22; 234 p.
-
[69]
J. Hirstein (éd.), Beatus Rhenanus (1485-1547) : lecteur et éditeur des textes anciens. Actes du Colloque International tenu à Strasbourg et à Sélestat du 13 au 15 novembre 1998, Turnhout, Brepols (coll. « Studia humanitatis rhenana »), 2000; 16,5 × 24,5, xiii-582 p. et 51 planches hors pagination. — Sommaire. J. Hirstein, « L’œuvre philologique de Beatus Rhenanus et le devenir de la “philologie humaniste” », 1-20. — I. Suzeau, « Le cahier d’écolier de Beatus Rhenanus : l’étude de Virgile (Sélestat, 1499) », 21-32. — E. Faye, « Beatus Rhenanus lecteur de Platon et d’Aristote à Paris (1503-1507) », 33-48. — P. L. Schmidt, « Classici und Klassiker als Begriff und Vorstellung zur Zeit des Beatus Rhenanus », 49-60. — J.-L. Girard, « De Nemesius d’Emèse à Beatus Rhenanus : relecture, réécriture ? (Strasbourg, 1512) », 61-66. — L. Pernot, « Beatus Rhenanus commentateur de Synésios (Bâle, 1515) : philologie, rhétorique et philosophie ou l’art d’être chauve », 67-81. — J.-M. André, « Beatus Rhenanus et l’Apocoloquintose de Sénèque (Bâle, 1515) », 83-100. — L. Reynolds, « Beatus Rhenanus and Seneca. De Beneficiis and De Clementia », 101-115. — G. Freyburger, « Beatus Rhenanus annotateur de l’Heautontimoroumenos de Térence », 117-128. — C. Magdelaine, « Beatus Rhenanus et la médecine grecque », 129-150. — M. Trapp, « Beatus Rhenanus and Maximus of Tyre (Basel, 1519) », 151-171. — F. Heim, « La sodalité de Sélestat et la lecture de Prudence : Cathemerinon ix expliqué par Jakob Spiegel (1483/1484 après juin 1547) », 173-194. — P. Petitmengin, « La terminologie philologique de Beatus Rhenanus », 195-222. — J. Hellegouarc’h, « Beatus Rhenanus, éditeur de Velleius Paterculus (Bâle, 1520-1521) », 223-234. — C. Munier, « Les annotations de Beatus Rhenanus aux éditions de Tertullien (Bâle, 1521, 1528, 1539) et leur mise à l’Index librorum prohibitorum », 235-262. — F. Chapot, « Dans l’officine d’un philologue. Beatus Rhenanus éditeur de l’Adu. Hermogenem de Tertullien (Bâle, 1521, 1528, 1539) », 263-283. — B. Brouard, « Beatus Rhenanus et la concorde : politique humaniste et rhétorique antique », 285-298. — S. Ratti, « Beatus Rhenanus et l’Historia Tripertita de Cassiodore-Epiphane », 299-326. — M.-É. Boutroue, « Les Annotationes in Plinium de Rhenanus et la tradition textuelle de l’Histoire Naturelle à la Renaissance », 327-375. — J. Hirstein, « La méthode philologique de Beatus Rhenanus, son ‘Trésor du style tacitéen’ (1533) et le premier livre des Annales de Tacite », 377-395. — M. Chassignet, « Beatus Rhenanus, éditeur de la première décade de Tite-Live (Bâle, 1535) », 397-409. — V. Pfeiffer, « Beatus Rhenanus, éditeur de la troisième décade de Tite-Live (Bâle, 1535) », 411-455. — U. Muhlack, « Beatus Rhenanus und der Tacitismus », 457-469. — H. Meyer, « Beatus Rhenanus (1485-1547). Son activité de lecteur, d’éditeur et d’écrivain. Exposition à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat », 471-484. — G. Freyburger, « Bilan et perspectives », 485-489. — « Bibliographie I : Liste chronologique provisoire de livres auxquels le nom de Beatus Rhenanus est associé (titres abrégés) », 491-511. — « Bibliographie générale et sélective (II) », 513-536. — « Index nominum rerumque », 537-568. — « Index codicum manuscriptorum », 569. — « Index editionum Selestadiensium », 571. — « Table des illustrations », 573-578.
-
[70]
Cf. p. vii-viii. La thèse de J. F. D’Amico a été publiée sous le titre Theory and Practice in Renaissance Textual Criticism. Beatus Rhenanus between Conjecture and History (Berkeley-Los Angeles-London, University of California Press, 1988).
-
[71]
D’autres études sur la postérité de la pensée médiévale sont : (1) C. Esposito, P. Porro, I. Agostini (éds.), Heidegger e i medievali. Atti del Colloquio Internazionale, Cassino, 10-13 maggio 2000, Turnhout, Brepols (coll. « Quaestio », 1), 2001; 17 × 24, xii-552 p.; c.r. de G. Haeffner dans : Theologie und Philosophie, 78 (2003), 132-133; R. Lazzari dans : Rivista di storia della filosofia, N.S., 58 (2003), 595-598. — (2) M. Forlivesi, Scotistarum princeps : Bartolomeo Mastri (1602-1673) e il suo tempo, Padova, Centro Studi Antoniani (coll. « Fonti e studi francescani », 11), 2002; 19 × 27, 509 p.; c.r. de B. de Armellada dans : Collectanea franciscana, 73 (2003), 738-741; A. Speer dans : Recherches de Théologie et Philosophie médiévales, 70 (2003), 463-464. — (3) O. Boulnois (éd.), Duns Scot au xviie siècle, 1 : L’objet et sa métaphysique dans : Les Études philosophiques, 1 (2002), 1-81; 2 : La cohérence des subtils, dans : Les Études philosophiques, 2 (2002), 145-237. — L’ouvrage collectif, édité par Russell L. Friedman et Sten Ebbesen et intitulé John Buridan and Beyond. Topics in the Language Sciences, 1300-1700, København, Det Kongelige Danske Videnskabernes Selskab (coll. « Historisk-filosofiske Meddelelser », 89), 2004, fera l’objet d’une présentation plus détaillée dans le Bulletin de l’année prochaine.
-
[72]
A. Ghisalberti (éd.), Dalla prima alla seconda Scolastica. Paradigmi e percorsi storiografici, Bologna, Edizioni Studio Domenicano (coll. « Philosophia », 28), 2000; 14 × 21, 279 p. L’ouvrage est un tiré à part de la revue Divus Thomas, 27 (2000). Sommaire. — « Prefazione », 9-13. — A. A. Robiglio, « La nozione di “velleitas” in Tommaso d’Aquino », 15-75. — A. Petagine, « L’intelletto e il corpo : il confronto tra Tommaso d’Aquino e Sigieri di Brabante », 76-119. — A. Ghisalberti, « Fine ultimo e conoscenza intellettiva. Una questione della scuola averroista bolognese del sec. xiv », 120-142. — P. Müller, « Le fallaciae in dictione in Guglielmo di Ockham », 143-166. — M. Lafranchi, « L’interpretazione ‘retorica’ del linguaggio dei trascendentali in Lorenzo Valla », 166-199. P. Negro, « Intorno alle fonti scolastiche in Hugo Grotius », 200-251. — M. Forlivesi, « Materiali per una discrezione della disputa e dell’esame di laurea in età moderna », 252-279. — M. Forlivesi est aussi le rédacteur responsable du volume.
-
[73]
A. A. Robiglio, L’impossibile volere. Tommaso d’Aquino, i tomisti e la volontà, Milano, Vita e Pensiero (coll. « Filosofia. Ricerce »), 2002. Voir Bulletin du P. Wéber (Rev. Sc. ph. th., 89 [2005], 111-142, part. 113-114).
-
[74]
A. Ghisalberti, Le Quaestiones de anima attribuite a Matteo da Gubbio. Edizione del testo (cod. Fesulano 161, ff. 84v-103v; Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana), Milano, Vita e Pensiero (coll. « Scienze filosofiche », 29), 1981.
-
[75]
Rev. Sc. ph. th., 85 (2001), 768-769.
-
[76]
G. Holmström-Hintikka (éd.), Medieval Philosophy and Modern Times, Dordrecht-Boston-London, Kluwer Academic Publishers (coll. « Synthese library », 288), 2000; 16,5 × 24,5, x-188 p. — Sommaire. S. F. Brown, « Reflections on the Structural Sources of Bonaventure’s Itinerarium mentis in Deum », 1-16. — M. Martin, « Omniscience and Incoherence », 17-34. — L. Haaparanta, « Religious Experience and Contemporary Models of the Mind », 35-44. — H. Kirjavainen, « Transcendental Elements in the Semantics of Crathorn », 45-58. — M. Yrjönsuuri, « The Trinity and Positio Impossibilis : Some Remarks on Inconsistence », 59-68. — G. Klima, « Saint Anselm’s Proof : A Problem of Reference, Intentional Identity and Mutual Understanding », 69-87. — S. Knuuttila, « Remarks on Medieval Discussions of Religious Emotions », 89-100. — G. Holmström-Hintikka, « Questions about a Question in Ockham », 101-119. — R. Saarinen, « Augustine’s Two Wills and Two Goals : Some Applications of Holmström-Hintikka’s Formal Theory », 121-136. — I. Kantola, « Pascal’s Wager and Moral Tutiorism », 137-144. — S. P. Marrone, « Certitude or Knowledge of God ? Thirteenth-Century Augustinians and the Doctrine of Divine Illumination », 145-160. — R. Työrinoja, « Lumen Medium. Henry of Ghent on the Accessibility of Theological Truths », 161-182. — « Index of Names », 183-188.
-
[77]
S. F. Brown (éd.), Meeting of the Minds : the Relations between Medieval and Classical Modern European Philosophy. Acts of the International Colloquium held at Boston College, June 14-16, 1996, organized by the Société Internationale pour l’Étude de la Philosophie Médiévale, Turnhout, Brepols (coll. « Rencontres de Philosophie Médiévale », 7), 1998; 17 × 24, ix-517 p. — Sommaire. N. J. Wells, « Suárez on Material Falsity », 1-26. — H. Santiago-Otero, « Guillermo de Rubió. Su Influjo en la Síntesis Suareciana », 27-42. — E. J. Ashworth, « Antonius Rubius on Objective Being and Analogy : One of the Routes from Early Fourteenth-Century Discussions to Descartes’s Third Meditation », 43-62. — A. Simmons, « The Sensory Act : Descartes and the Jesuits on the Efficient Cause of Sensation », 63-76. — J.-L. Solère, « Puissance, Temps, Éternité : Les Objections d’Arnaud à Descartes », 77-103. — H. Hattab, « One Cause or Many ? Jesuit Influences on Descartes’s Division of Causes », 105-120. — J. Zupko, « Substance and Soul : The Late Medieval Origins of Early Modern Psychology », 121-139. — E. Michael, « Descartes and Gassendi on Matter and Mind : From Aristotelian Pluralism to Early Modern Dualism », 141-161. — A. Bäck, « Avicenna and Descartes on the Wax Example », 163-178. — A. Hyman, « Spinoza on Possibility and Contingency », 179-189. — I. Dobbs-Weinstein, « Gersonides’s Radically Modern Understanding of the Agent Intellect », 191-213. — E. C. Sweeney, « Restructuring Desire : Aquinas, Hobbes, and Descartes on the Passions », 215-233. — M. M. Tweedale, « Locke on Universals : The Fruit of Ockham’s Dilemma ? », 235-244. — E. P. Mahoney, « The Great Chain of Being in Early Modern Philosophy and the Medieval Background : Notes on Ralph Cudworth, John Locke, and Gottfried Wilhelm Leibniz », 245-284. — T. Dewender, « Medieval Discussions of Infinity, The Philosophy of Leibniz, and Modern Mathematics », 285-296. — J. P. Doyle, « Supertranscendental Being : On the Verge of Modern Philosophy », 297-315. — S. K. Knebel, « The Early Modern Rollback of Merely Extrinsic Denomination », 317-331. — S. Knuuttila, « Old and New in Leibniz’s View of Rational Decision », 333-346. — J. D. Maliszewski, « A Possible Avicennian Precursor to Leibniz’s Theory of Individuality », 347-358. — W. Park, « Haecceitas and Individual Essence in Leibniz », 359-375. — J. Hackett, « Berkeley’s Philosophy : Medieval and Renaissance Sources », 377-394. — A. Zimmermann, « Practical Reason and Moral Law : Sittengesetz According to Thomas Aquinas and Immanuel Kant », 395-401. — J. McEvoy, « Friendship and the Transcendental Ego : Kantian Freundschaft and Medieval Amicitia », 403-435. — J. M. Soto Rábanos, « Filosofía Jurídica : De los Sínodos Medievales Hispanos a los Sínodos Modernos Americanos », 437-457. — A. S. McGrade, « Dark Ages and Enlightenments, Medieval and Modern : Relationships in Political Philosophy », 459-475. — J. Decorte, « Sapientia : Between Superbia and Vanitas », 477-506. — « Index of Names », 507-517.
-
[78]
Cf. p. 477 : « the scope of medieval human rationality is limited; if it wants to realize its finality, i.e. to be wisdom (sapientia), it must avoid the Scylla of vanity (vanitas) as well as the Charybdis of pride (superbia); (2) after the middle ages human rationality has fallen victim to, first, the pride of modernity, and second, the vanity of postmodernity ».
13. Auteurs, textes et études. — Jean Duns Scot (1265/66-1308). — Le vaste domaine des recherches consacrées à Jean Duns Scot s’est enrichi récemment d’une étude importante de Giorgio Pini [2]. Par le biais d’un examen des commentaires de Scot sur la logica vetus (en particulier les Catégories d’Aristote et l’Isagoge de Porphyre), cette étude cherche à mettre en relief la position de Scot dans la discussion sur l’interprétation du système aristotélicien des catégories. Comme on le sait, le débat sur la question de savoir si le système des catégories relève de la logique (dans la mesure où il propose une classification de mots) ou bien de la métaphysique (du fait qu’il offre une classification de choses) se situe au cœur de l’interprétation de la doctrine aristotélicienne depuis l’Antiquité tardive. Les principaux participants à ce débat sont Alexandre d’Aphrodise, Plotin, Porphyre, Simplicius et Boèce. Le livre de G. Pini présente une reconstruction de la suite de cette discussion au Moyen Âge, en particulier à la fin du xiiie et au début du xive siècle. Il se divise en six chapitres, dont le premier donne un aperçu global des différentes conceptions du statut (logique ou métaphysique) des catégories chez quelques auteurs du xiiie siècle (notamment Albert le Grand, Pierre d’Auvergne, Raoul le Breton, Robert Kilwardby et Thomas de Sutton). Étant donné que, dans la seconde moitié du xiiie siècle, se répand l’idée selon laquelle la logique a pour objet des « intentions secondes » (secundae intentiones), par opposition aux « intentions premières » (primae intentiones), l’étude des catégories comme théorie logique s’assimile progressivement à celle de la nature des intentions secondes. Dans cette perspective, G. Pini examine, dans les chapitres deux à quatre, l’élaboration de la théorie des intentions secondes chez Thomas d’Aquin, Henri de Gand, Simon de Faversham, Raoul le Breton et Jean Duns Scot. Le chapitre cinq étudie, de manière générale, la conception scotiste du système des catégories comme théorie logique et la place occupée par le système des catégories au sein de la logique scotiste. Le chapitre six, enfin, explore, plus particulièrement, l’interprétation scotiste des principaux thèmes traités dans l’ouvrage d’Aristote : l’équivocité, l’univocité, l’analogie et la dénomination; la déduction et la distinction des catégories [3]; les propriétés caractéristiques des différentes catégories […] Dans son ensemble, l’ouvrage de Pini offre un aperçu équilibré et bien documenté des différentes conceptions des catégories et des intentions secondes aux xiiie et xive siècles. De ce fait, il constitue une contribution importante à l’étude de la logique médiévale en général. De plus, en portant son attention presqu’exclusivement sur les œuvres logiques de Scot, plutôt que sur ses écrits théologiques et métaphysiques, le livre de Pini donne une orientation nouvelle à l’historiographie de la pensée du Docteur Subtil.
2Édité par Hans Kraml, Gerhard Leibold et Vladimir Richter, le second volume consacré à Duns Scot offre une édition du texte latin de quelques questions tirées de son commentaire des Sentences, avec une traduction allemande en regard [4]. Les questions éditées et traduites proviennent principalement du premier livre, à savoir le Prologue et les distinctions 1, 2, 3, 8 et 26, une seule question étant tirée du livre II (d. 25). Bien qu’adressé explicitement aux étudiants en philosophie dans les universités du monde germanique, le livre suscitera l’intérêt des spécialistes de la pensée médiévale en raison de l’édition du texte latin. Celle-ci, en effet, ne correspond à aucune des éditions existantes des trois rédactions connues du commentaire des Sentences de Scot (Ordinatio, Lectura et Reportata Parisiensia), mais elle découle des recherches littéraires menées par Vladimir Richter [5]. Dans l’introduction générale du volume, les trois éditeurs s’expliquent brièvement sur la méthode suivie pour établir l’édition, en soulignant que celle-ci possède le statut d’une « reconstruction hypothétique » réalisée à partir de l’Ordinatio (ou Opus Oxoniense) :
La version du texte présentée ici […] ne suit aucune des éditions existantes des œuvres de Scot, y compris l’édition critique de la Commissio Scotistica en cours de publication depuis les années 1950 sous le nom de Editio Vaticana. D’autre part, notre version du texte ne constitue pas non plus une version simplifiée et abrégée établie pour des raisons didactiques. En effet, notre édition s’appuie sur une étude critique du texte et de sa tradition littéraire, laquelle a permis d’établir une reconstruction hypothétique d’un texte qui se distingue considérablement de celui de la Editio Vaticana […]. Le fait d’avoir reconstruit ce texte n’implique ni le postulat d’un « nouvel ouvrage » de Scot, ni la mise en doute de l’authenticité de la Lectura Oxoniensis. Bien au contraire, notre but est de reconstruire, à partir de l’Opus Oxoniense et à l’aide des manuscrits qui l’ont conservé et qui témoignent de son histoire textuelle complexe, un texte « hypothétique » lequel, en tout cas, provient de Scot lui-même [6].
4D’après les éditeurs du volume, le texte ainsi « hypothétiquement reconstruit » est celui à partir duquel Scot est supposé avoir lu les Sentences, d’abord à Oxford puis à Paris, et qui constitue une version préliminaire (« Grundlage ») dont dépend chacune des trois rédactions du commentaire des Sentences mentionnées ci-dessus [7]. Les rapports entre ce texte préliminaire hypothétique et l’Ordinatio sont assez complexes. En effet, à certains endroits, l’édition de Kraml, Leibold et Richter se présente comme une simple version abrégée de l’Ordinatio. Tel est le cas, par exemple, dans la première question du Prologue du premier livre (Quaeritur utrum homini pro statu isto sit necessarium aliquam doctrinam supernaturaliter inspirari). En revanche, dans certains autres passages, l’on discerne beaucoup plus difficilement les correspondances entre le texte de Kraml et al. et celui de l’Ordinatio, par exemple dans la question 1 de la première distinction du premier livre (Utrum frui sit aliquis actus elicitus a voluntate vel delectatio). Mis à part certaines questions de principe (pourquoi faut-il tenter de reconstruire un texte qui n’a jamais circulé et qui, de ce fait, n’a joué aucun rôle dans l’histoire de la pensée ?), ces observations nous amènent à nous interroger sur le statut du texte présenté par Kraml et al. Celui-ci, en effet, ne se fonde apparemment sur aucun témoin manuscrit et les critères littéraires mis en œuvre pour raccourcir et modifier le texte de l’Ordinatio ne sont pas explicités [8]. D’ailleurs, l’on se demande pourquoi la version préliminaire a été reconstruite à partir de l’Ordinatio (le texte le plus récent et le plus travaillé), et non pas à partir de la Lectura (le texte le plus ancien). Somme toute, en dépit de l’intention des éditeurs de rendre les écrits de Scot lui-même accessibles aux étudiants sans les obliger à se perdre dans le « labyrinthe » de l’édition critique moderne [9], le lecteur reste finalement dans le doute concernant l’authenticité du texte reconstruit, aussi compréhensible soit-il.
5Il n’en est pas ainsi pour le troisième volume consacré à Scot, dû à Allan B. Wolter. Il s’agit d’une édition de la question Utrum poenitens teneatur restituere (Ordinatio IV, d. 15, q. 2), avec traduction anglaise en regard [10]. Ce texte qui, comme le souligne Wolter, contient le traitement le plus complet de la pensée politique et économique du Docteur Subtil, a été édité d’après deux manuscrits considérés comme les meilleurs témoins du livre IV de l’Ordinatio, le ms Assisi, Biblioteca comunale, 137 (A) et le ms Oxford, Merton College, 66 (M). L’édition et la traduction sont précédées d’une courte introduction (pp. 1-21) dans laquelle le contenu de la question est placé dans son contexte historique. Une quarantaine de notes explicatives attachées à la traduction anglaise aident le lecteur à mieux saisir le sens précis de certains termes techniques de la pensée politique et économique du Moyen Âge (satisfactio, societas, mutuum, pecunia foenebri, foenerator, venditio sub dubio, de congruo vs. de condigno […]).
6Guillaume d’Alnwick (ca. 1270-1333). — Étudiant puis collaborateur de Scot, Guillaume d’Alnwick occupe une place importante dans la première école scotiste. Une partie de son commentaire des Sentences vient d’être éditée par Guido Alliney. Il s’agit de trois questions sur le temps, plus particulièrement sur le statut ontologique du temps (Sent. ii, d. 2, q. 1), sur la différence entre le temps et le mouvement (Sent. ii, d. 2, q. 2) et sur l’unité du temps (Sent. ii, d. 2, q. 3) [11]. Ces questions sont éditées d’après trois rédactions successives du commentaire d’Alnwick (1313-1314 [Paris], 1315-1316 [Oxford] et 1318-1320 [Montpellier]), ce qui permet au lecteur, non seulement d’apprécier l’évolution de la doctrine d’Alnwick, mais aussi de suivre en détail les altercations entre Alnwick et ses contemporains. L’introduction doctrinale qui précède l’édition résume le contenu de chaque question d’après les trois rédactions, en indiquant, dans les notes, les positions de certains prédécesseurs et contemporains d’Alnwick. Ce résumé très utile et bien fait est malheureusement pourvu de plusieurs erreurs de latin (ens successivus au lieu de ens successivum [p. xxxi], respecti au lieu de respectus [p. xxxv], quidem au lieu de quidam [p. xlviii]). De même, l’édition est généralement bien faite, mais elle contient des fautes dont certaines rendent le texte difficilement compréhensible [12]. Enfin, le lecteur regrettera que les nombreux « quidam » et « aliqui » mentionnés dans le texte latin ne soient pas identifiés, alors que leurs opinions sont bel et bien exposées dans l’introduction.
7Gautier Chatton (ca. 1285-1343). — En 1989, le P. Joseph C. Wey publia son édition de la Collatio et du prologue du premier livre des Sentences du franciscain Gautier Chatton, contemporain et critique d’Ockham [13]. Aujourd’hui, une quinzaine d’années plus tard, ce projet d’édition se poursuit avec la publication, par Joseph C. Wey et Girard J. Etzkorn, de la suite du premier livre (en deux gros volumes : de la distinction 1 à la distinction 9 et de la distinction 10 à la distinction 48) [14]. Rappelons qu’il existe deux rédactions du commentaire des Sentences de Chatton. La première, appelée Reportatio et composée en 1321-1323 (probablement au studium de l’ordre franciscain à Londres), comprend l’ensemble des quatre livres de Pierre Lombard. La seconde rédaction du commentaire de Chatton, désignée comme Lectura, constitue probablement le résultat de son enseignement des Sentences à l’Université d’Oxford en 1328-1330. Cette seconde rédaction est restée inachevée : elle s’arrête brusquement au milieu de la q. 7 de la distinction 17 du premier livre. Le texte édité par Wey et Etzkorn est donc celui de la Reportatio, lequel présente non seulement l’avantage d’être considérablement plus complet, mais aussi celui d’être davantage utilisé par les adversaires et les disciples de Chatton. L’édition s’appuie sur les deux manuscrits qui ont (partiellement) conservé la Reportatio du premier livre : le ms Florence, Biblioteca Nazionale, Conv. Soppr. C. 5. 357 et le ms Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 15.887. Dans son introduction à l’édition, Girard Etzkorn présente d’abord quelques principes de base de la pensée théologique et philosophique de Chatton [15]. Ensuite, il offre un aperçu global des rapports doctrinaux entre Chatton, d’un côté, et Jean Duns Scot, Guillaume d’Ockham, Pierre Auriol et Adam Wodeham, de l’autre. Dans la plupart des cas, Chatton défend les opinions de Scot contre la critique d’Ockham et d’Auriol. En revanche, les nombreuses objections avancées dans le texte contre les opinions revendiquées par Chatton lui-même trouvent leur origine probablement dans la critique de Wodeham. Du fait que, dans les notes qui accompagnent le texte latin, les éditeurs renvoient systématiquement (et avec précision) aux écrits de ces quatre auteurs (et occasionnellement à la Lectura de Chatton lui-même), l’objectif principal de cette édition (« to clarify the ‘doctrinal’ relationships between Chatton and Aureoli, Chatton and Ockham as well as those between Wodeham and Chatton ») est pleinement atteint [16].
8François de Marchia (ca. 1290-ca. 1344). — L’un des théologiens les plus originaux du premier quart du xive siècle est sans doute le franciscain François de Marchia, connu aussi sous les noms de François de Appignano (ou de Pignano), François de Esculo (ou de Ascoli) et Franciscus Rubeus. Marchia (souvent faussement compté parmi les scotistes) a fait l’objet d’un volume d’articles, fruit d’un colloque tenu dans son village natal d’Appignano del Tronto et rédigé par Domenico Priori et Massimo Balena [17]. La grande majorité des articles contenus dans ce volume portent sur le commentaire des Sentences de François. L’article de Roberto Lambertini analyse la question 37 du quatrième livre de ce commentaire (Utrum detinens rem alienam possit poenitere restituendo eam). Fabio Zanin étudie le débat sur le statut scientifique de la théologie, en particulier la critique de Grégoire de Rimini à l’égard de la position de François dans ce débat. Sa contribution explore la question 1 du prologue du premier livre du commentaire de François (Utrum theologia nobis revelata a Deo sit scientia proprie dicta). L’étude de William Duba concerne le problème de l’Immaculée Conception tel que François le discute dans la question 8 du troisième livre de son commentaire (Utrum beata Virgo fuerit concepta in peccato originali). Duba s’intéresse notamment aux notions philosophiques invoquées par François pour soutenir la thèse de l’Immaculée Conception. L’article signé Massimo Balena et Domenico Priori constitue une sorte d’excursus dans le livre. Il s’intéresse, selon une perspective générale, aux rapports entre science naturelle et théologie au Moyen Âge et à l’époque moderne. Chris Schabel consacre sa contribution à une évaluation critique des opinions du P. Nazareno Mariani concernant les différentes rédactions (reportatio et ordinatio) du premier livre du commentaire de François [18]. Enfin, Russell L. Friedman porte aussi son attention sur les différentes rédactions du premier livre, en étudiant le principium ou leçon inaugurale. Il montre que ce principium (intitulé Utrum ens simpliciter simplex possit esse subiectum alicuius scientiae) a été transformé pour devenir, dans les rédactions ultérieures, le prologue du premier livre. Dans son ensemble, le volume met en relief la position de François dans quelques débats philosophiques et théologiques de son temps. Il offre aussi une bonne présentation de l’état actuel des recherches sur l’histoire littéraire du commentaire des Sentences (en particulier des livres i, iii et iv) de cet auteur.
9Jean Buridan († ca. 1360). — Les quatre dernières années ont vu la parution de plusieurs ouvrages consacrés au maître picard Jean Buridan [19].
10(1) Le premier que nous présentons ici dessine les grands traits de sa métaphysique et de sa philosophie naturelle. Il s’agit d’un ouvrage collectif, fruit d’un colloque tenu en 1998 à Emory University (Atlanta [ga]) et édité par Johannes M. M. H. Thijssen et Jack Zupko [20]. Dans un article préliminaire, les deux éditeurs du volume présentent un bref historique des études buridaniennes au xxe siècle ainsi qu’un aperçu global du contenu du livre. Celui-ci se compose de quatorze articles, dont les trois premiers, signés Peter King (sur le problème des universaux), Gyula Klima (sur la mise en pratique de la théorie buridanienne des définitions dans le cadre de la définition de l’âme) et Olaf Pluta (sur le statut ontologique de l’identité), concernent la métaphysique buridanienne dans son rapport à la logique. Les contributions de Simo Knuuttila (sur la notion de « nécessité »), Joël Biard (sur l’ordre naturel) et Gerhard Krieger (sur le naturalisme comme fondement de la connaissance humaine) explorent la philosophie naturelle de Buridan dans une perspective générale. Suivent deux articles consacrés à des thèmes plus précis de la philosophie naturelle, l’un, signé John E. Murdoch et Johannes M. M. H. Thijssen, sur l’infini, l’autre, de Dirk-Jan Dekker, sur le temps [21]. Ensuite, les articles de Jack Zupko (sur le concept de « certitude »), Peter G. Sobol (sur la nature des sensations, des intentions, des souvenirs et des rêves) et Fabienne Pironet (sur la théorie buridanienne du vouloir, en particulier sur la notion de « non-velle ») relèvent de la psychologie et de l’éthique. Enfin, les contributions de Edith Dudley Sylla (sur l’éternité du monde et la possibilité du vide), Paul J. J. M. Bakker (sur le statut ontologique des accidents d’après Buridan et Marsile d’Inghen) et Rolf Schönberger (sur le concept buridanien de l’être divin) étudient le rôle joué par la théologie au sein de la pensée philosophique du Picard. À travers ses quatorze articles et sa bibliographie très complète, l’ensemble du volume offre une bonne présentation de l’état actuel des recherches sur la métaphysique et la philosophie naturelle de Buridan. Notre seul point de critique concerne l’index des noms de personnes : du fait que les noms mentionnés dans les notes des articles ne sont pas inclus dans l’index, celui-ci est pratiquement inutilisable et donne une image appauvrie, voire erronée, du riche contenu du livre.
11(2) Le second volume, écrit par Jack Zupko, est une monographie (en anglais) — la première — consacrée à l’ensemble de la pensée philosophique de Jean Buridan : logique et philosophie du langage, métaphysique et philosophie naturelle, psychologie et éthique [22]. Le livre aborde la pensée de Buridan par une double voie, celle de la méthode et celle de son application pratique. [23] La méthode buridanienne fait l’objet de la première partie du livre, intitulée tout simplement « Method ». Dans cette partie, le lecteur trouve un aperçu complet et approfondi des principaux thèmes des Summulae de dialectica, ouvrage considéré par J. Zupko comme le chef-d’œuvre philosophique du Picard. Suivant l’ordre des différents traités qui composent les Summulae (et à la suite de deux chapitres généraux concernant la nature du langage [ch. 1] et la science de la logique [ch. 2]), la première partie du livre se compose de chapitres sur les propositions, les prédicables et les catégories (ch. 3 [= Summulae, traités i-iii]), sur la théorie de la supposition (ch. 4 [= Summulae, traité iv]), sur les syllogismes (ch. 5 [= Summulae, traité v]), sur les argumentations probables ou « topiques » (ch. 6 [= Summulae, traité vi]), sur les paralogismes (fallaciae) (ch. 7 [= Summulae, traité vii]), sur les démonstrations (ch. 8 [= Summulae, traité viii]) et sur les sophismes (sophismata) (ch. 9 [= Summulae, traité ix]) [24]. La seconde partie du livre, intitulée « Practice », met en relief d’autres aspects de la pensée buridanienne, en analysant les manières dont la méthode développée dans les Summulae est mise en œuvre dans les différents commentaires aristotéliciens de Buridan. Dans cette partie, Zupko concentre son attention sur les domaines de la métaphysique (ch. 10) [25], de la psychologie et de l’épistémologie (ch. 11 et 12) [26], de la philosophie naturelle [27] (ch. 13) et de l’éthique (ch. 14 et 15). Le « portrait » de Buridan que Zupko dresse à travers les deux parties de son livre (et dont il donne une récapitulation dans le ch. 16) est certes personnel, voire « subjectif et impressionniste » (cf. p. xiii), mais il a le grand avantage de représenter à la fois la riche diversité thématique de la pensée de Buridan et la cohérence interne de cette pensée. De ce fait, et grâce à la clarté des analyses historiques et philosophiques de Zupko, le livre sera utilisé avec profit tant par les étudiants que par les spécialistes de la philosophie du Moyen Âge tardif [28].
12(3) Alors que le livre de Zupko dessine un grand tableau de plusieurs aspects de la pensée buridanienne, celui de Gerhard Krieger (en allemand) se limite à un seul domaine, à savoir la métaphysique [29]. En outre, contrairement à Zupko, pour qui la logique de Buridan constitue la clef pour comprendre sa métaphysique, Krieger se propose d’aborder la métaphysique de Buridan à partir de son éthique [30]. En effet, s’il est vrai (comme Krieger l’a montré lui-même [31]) que Buridan défend la priorité de la raison pratique et de la liberté humaine, la question se pose dès lors de savoir quel est le rôle accordé par Buridan à cette liberté au sein de la métaphysique. Pour Krieger, cette question se réduit à celle du rôle a priori de la connaissance humaine (ou du « sujet » de la connaissance) dans la métaphysique. Selon les propos de Krieger lui-même :
La question clé qui se pose à partir de l’éthique de Buridan […] pour l’étude de sa métaphysique est donc la suivante : Buridan franchit-il le pas qui consiste à accepter le caractère a priori du savoir humain ? Cherche-t-il à fonder le savoir humain dans le sujet se connaissant lui-même [32] ?
14Afin de répondre à cette question, Krieger procède comme suit. À la suite d’un aperçu global et provisoire de la métaphysique buridanienne (intitulé « Subjekt und Metaphysik : die Metaphysik des Johannes Buridan im Grundriß ») et des rapports entre métaphysique et éthique (sous le titre « Metaphysik und Freiheit : zu Gegenstand, Ansatzpunkt und Aufgabenfeldern der vorliegenden Untersuchung »), Krieger construit son argumentation en deux étapes. Dans un premier temps, il explore la conception buridanienne du fondement de la métaphysique (« Subjekt und Begriff : Buridans Grundlegung der Metaphysik »). Dans ce contexte, il cherche à comprendre notamment dans quelle mesure la métaphysique buridanienne adopte l’idée d’un caractère a priori de la connaissance humaine (« die Apriorität des Wissens »). Dans un second temps, Krieger étudie l’élaboration de la métaphysique par Buridan (« Subjekt und Metaphysik : Buridans Entfaltung der Metaphysik »). Ici, il s’intéresse principalement à la conception buridanienne de la réalité objective (« Verständnis von Realität »). Finalement, la conclusion (intitulée « Subjekt und Metaphysik : die geschichtliche Möglichkeit der Metaphysik ») explore l’impact historique de l’approche buridanienne de la métaphysique. Là, Krieger évalue non seulement la signification de Buridan pour l’histoire de la métaphysique au Moyen Âge, mais il aborde aussi la question spéculative de savoir dans quelle mesure la possibilité de toute métaphysique tient à une approche telle que Buridan l’a développée (« Kann Metaphysik allein auf der Grundlage dieses Schrittes [celle de Buridan] betrieben werden ? ») [33]. — Après ce bref résumé, il ne devrait pas surprendre que le fil conducteur du livre consiste en une comparaison entre Buridan et Kant. En effet, ce que Krieger veut savoir s’exprime en une seule question :
Buridan parvient-il à opérer une transformation de la métaphysique comparable ou similaire à celle réalisée par Kant [34] ?
16À nos yeux, l’exécution de cette comparaison est, à plusieurs reprises, par trop artificielle et donne lieu à des interprétations exagérées, voire fausses, des textes de Buridan. Qu’un seul exemple suffise pour s’en convaincre. Dans son aperçu global de la métaphysique buridanienne, Krieger écrit :
Ainsi, pour Buridan, la connaissance essentielle est limitée au seul domaine des apparences (Erscheinungen) : être une essence (Essentialität) n’est pas un attribut des choses connues, mais seulement de la connaissance elle-même. Par conséquent, la connaissance de l’être (Seinserkenntnis) constitue uniquement la connaissance de la facticité (Faktizität) ou de la phénoménalité (Phänomänalität) des choses [35].
18Dans la note qui est censée justifier cette affirmation, Krieger cite sous une forme extrêmement abrégée les deux questions de Buridan sur le rapport entre l’être et l’essence (Quaestiones in Metaphysicen Aristotelis, iv, qq. 8 et 9) :
Dicendum est […] quod esse et essentia sive rosa et rosa (!) esse differunt secundum rationem. […] illa differentia rationum […] provenit ex parte rei originaliter […]. Et videtur mihi esse dicendum quod res percipiuntur et iudicantur esse secundum quod percipiuntur tamquam in prospectu cognoscentis. Unde rem aliquam non iudicas esse nisi sit in prospectu sensus. […] Et ideo […] videtur mihi quod hoc verbum « esse » […] licet non co[g]notat praesentiam temporalem et successivam, immo praesentiam […] quamvis ad intelligendum rem esse non oporteat aliquid temporis cointelligere, sed solum quod res apprehendatur per modum praesentialitatis in prospectu cognoscentis, licet nulla esset vel imaginaretur successio [36].
20Mis à part le fait qu’il nous semble risqué de découper ainsi en petits morceaux deux questions entières de Buridan (quatre colonnes de texte serré dans l’édition de 1518 !), et mis à part le fait que ce découpage ait rendu la dernière « phrase » (« Et ideo […] imaginaretur successio ») grammaticalement incorrecte, il nous paraît évident que, dans ce dernier passage, Buridan ne dit nullement ce que Krieger lui fait dire, à savoir que l’essence est seulement une propriété de notre connaissance ou de l’apparence des choses, et non pas de la chose elle-même [37]. À notre avis, une analyse précise des textes de Buridan dans leur propre contexte historique et philosophique contribuerait davantage à une meilleure compréhension de la métaphysique buridanienne qu’une tentative artificielle de voir en Buridan un précurseur médiéval de Kant.
21Albert de Saxe (1316-1390). — Au cours des dernières décennies, plusieurs ouvrages logiques d’un autre philosophe parisien (et « buridanien ») du xive siècle, Albert de Saxe, ont été édités, en particulier son chef-d’œuvre en la matière, la Perutilis logica [38]. À cette série de publications vient s’ajouter l’édition, faite par Michael J. Fitzgerald, d’une série de 25 questions sur différents thèmes de la logique et de la philosophie du langage [39]. Les questions portent, entre autres, sur le statut scientifique de la logique (q. 1), sur les différentes proprietates terminorum (qq. 2-5 [significatio], 12-15 [suppositio], 19 [ampliatio]), sur les propositions (qq. 20-24), sur les universaux (q. 10) et sur les catégories, en particulier la substance et la quantité (q. 11). L’édition des 25 questions est faite à l’aide des six manuscrits qui les ont conservées [40]. Dans les six appendices, Fitzgerald offre des éditions provisoires (généralement de simples transcriptions d’un incunable ou d’un manuscrit unique) de quelques autres textes logiques d’Albert (tirés notamment de son commentaire sur les Seconds Analytiques), de Ralph Strode (De suppositione materiali) et de Jean Buridan (Utrum nomen obliquum possit esse subiectum vel praedicatum in enunciatione). Dans son introduction (pp. 1-50), Fitzgerald se limite essentiellement à une réfutation de la thèse traditionnelle selon laquelle Albert serait l’« élève », l’« étudiant » ou le « disciple » de Buridan [41]. De ce fait, l’analyse historique et philosophique des textes édités reste, à nos yeux, par trop superficielle. En ce qui concerne l’édition, elle contient malheureusement un nombre très élevé de défauts de différentes sortes (mauvais choix de leçons variantes, fautes de ponctuation, erreurs de lecture), comme l’a définitivement montré Hermann Weidemann [42]. Toutefois, la plupart de ces défauts ne sont pas de nature à rendre l’édition totalement inutilisable. Accompagné de la longue liste d’erreurs (8 pp.!) dressée par Weidemann, l’ouvrage de Fitzgerald constitue, malgré ses imperfections, un document important qui permettra d’améliorer notre connaissance de la logique du Moyen Âge tardif.
22Thomas de Cleve († 1412) et Paul de Gelria († 1404). — Dans le but de faire connaître des représentants moins connus de la tradition « buridanienne » au sens large, Egbert P. Bos et Stephen Read ont publié une édition de deux traités sur la nature des concepts [43]. Le premier est rédigé vers 1370-1376 à Paris sous le titre de Speculum logicale sive Tractatus de conceptibus. Son auteur, Thomas de Cleve, obtint son doctorat à la faculté des arts de Paris en 1364 (sous Guillaume Buser de Heusden, maître de Marsile d’Inghen); il enseigna par la suite dans les universités de Vienne et de Cologne. L’autre traité s’intitule Tractatus de conceptibus; il fut rédigé vers 1380 (à Prague ou à Vienne) par Paul de Gelria, lui-même étudiant de Thomas de Cleve. Chacun de ces deux textes témoigne de l’intérêt porté au langage mental par les doctores parisienses à la suite de Buridan et surtout de Pierre d’Ailly, auteur d’un important traité sur les concepts [44]. Comme introduction aux textes latins, les deux éditeurs offrent une analyse doctrinale élaborée du traité de Paul de Gelria, lequel peut être considéré comme une version augmentée (« a reworking and expansion » [p. 21]) de celui de Thomas de Cleve. Cette analyse porte, entre autres, sur la théorie des sens internes et externes, les concepts et les signes, les intentions premières et secondes, les termes catégorématiques et syncatégorématiques, l’équivocité et la synonymie dans le langage mental, et la convertibilité des signes. En ce qui concerne cette analyse, le lecteur regrettera que les doctrines présentées ne soient pas systématiquement mises en relation avec celles d’auteurs contemporains comme Jean Buridan, Marsile d’Inghen, Nicole Oresme, Pierre d’Ailly et Jean Dorp. L’édition du Speculum logicale est faite à l’aide des deux manuscrits qui ont conservé ce texte (ms Göttingen, Universitätsbibliothek, 56 et ms München, Universitätsbibliothek, 2° 102). Cependant, les rapports entre les manuscrits et l’édition ne sont pas tout à fait clairs. En effet, l’édition donne l’impression que, dans les manuscrits, les cinquante paragraphes numérotés qui constituent le traité sont séparés les uns des autres par des commentaires plus ou moins étendus (mais absents de l’édition). Les éditeurs affirment que les deux manuscrits contiennent effectivement des commentaires (anonymes ?) au Speculum logicale, mais le lecteur reste dans l’incertitude concernant leur nature et leur situation par rapport au texte. Le Tractatus de conceptibus de Paul de Gelria, divisé en trois chapitres, a été édité d’après l’unique manuscrit qui le conserve (ms Gießen, Universitätsbibliothek, 86) Le fait que le livre contienne non seulement deux index de noms propres, mais aussi un index de termes techniques (en latin et en anglais) facilitera son utilisation.
23Laurent de Lindores († 1437). — Un autre philosophe appartenant au milieu « buridanien » est l’Écossais Laurent de Lindores. Né avant 1373, maître à la faculté des arts des universités de Paris (entre 1395 et 1403) et de St. Andrews en Écosse (à partir de 1413), Lindores jouait un rôle important dans le processus de diffusion du « buridanisme » dans les universités de l’Europe centrale (par le biais de ses commentaires sur la Physique et sur le De anima d’Aristote). À cet auteur, et en particulier à sa théorie de l’infini, une vaste étude a été consacrée par Thomas Dewender [45]. Le livre de Dewender se compose de deux parties, une édition de texte latin et une introduction. En ce qui concerne l’édition (la seconde partie du livre), elle comprend une série de quinze questions tirées du commentaire de la Physique de Lindores. Ces questions proviennent principalement du livre i (sur le statut de la « science naturelle ») et du livre iii (sur l’infini et la continuité) du commentaire. S’appuyant sur les sept manuscrits qui ont conservé l’ouvrage, l’édition est précédée d’un examen détaillé de la tradition manuscrite du texte. Quant à l’introduction (la première partie du livre), elle se compose de six chapitres. Après une introduction générale, le deuxième chapitre rassemble l’essentiel de la bio-bibliographie de Lindores, y compris deux paragraphes sur le contexte intellectuel (« Aristotelismus, Buridanismus, Nominalismus ») et la réception (« Zur Wirkungsgeschichte ») de sa pensée. Le troisième chapitre offre un bilan historiographique des études modernes de la philosophie naturelle au Moyen Âge tardif, de Pierre Duhem à John E. Murdoch. Le quatrième chapitre est un examen doctrinal des questions de Lindores sur la méthodologie de la « science naturelle » (Physique i, qq. 1-5). Le cinquième chapitre porte sur la théorie de l’infini développée par Lindores notamment dans le livre iii de son commentaire (qq. 13-18). Dans ce chapitre (le plus important du livre), Dewender analyse en détail l’interprétation lindorienne de la distinction aristotélicienne entre l’infini en acte et l’infini en puissance, ainsi que la réponse de Lindores à la question de savoir si l’infini en acte peut exister dans le domaine naturel. Cette analyse met en relief les différentes manières dont Lindores se sert d’éléments de ce que John E. Murdoch a baptisé « la logique de l’infini » (« logic of the infinite »), en particulier la distinction entre catégorématique et syncatégorématique et la distinction entre « sensus compositus » et « sensus divisus ». Dans le sixième et dernier chapitre, Dewender élargit son horizon pour comparer, de manière systématique, la théorie aristotélicienne de l’infini (telle qu’interprétée par les médiévaux) avec celle de quelques mathématiciens du xixe et du xxe siècle (notamment Georg Cantor [1845-1918], David Hilbert [1862-1943], Hermann Weyl [1885-1955] et Paul Lorenzen [1915-1994]). À travers les différentes parties de cette introduction (bio-bibliographie, historiographie, analyse doctrinale et systématique), Dewender offre à ses lecteurs tous les éléments nécessaires pour apprécier le texte dont il a lui-même fourni une édition soignée.
24Blaise de Parme († 1416). — Ce que fut Laurent de Lindores pour la diffusion des idées « buridaniennes » en Europe centrale, Blaise de Parme le fut pour la transmission de ces idées vers l’Italie. En outre, Blaise jouait un rôle important dans les premiers débats entre les représentants du savoir universitaire « traditionnel » et ceux de l’humanisme naissant. Dans l’historiographie de la pensée médiévale, la réputation de Blaise tient surtout à ses contributions dans le domaine de la philosophie naturelle (physique et psychologie) et de l’astronomie. Cette situation a désormais changé grâce à la publication, par Joël Biard et Graziella Federici Vescovini, du commentaire de Blaise sur le Tractatus (ou Summulae logicales) de Pierre d’Espagne [46]. Les 68 questions qui composent ce commentaire se divisent en cinq traités, intitulés respectivement De introductionibus (30 qq.), De praedicabilibus (1 q.), De praedicamentis (17 qq.), De consequentiis (9 qq.) et De locis (11 qq.). Dans son organisation, le commentaire de Blaise se révèle indépendant à la fois de son modèle, le Tractatus de Pierre d’Espagne, et du commentaire le plus important de ce texte, les Summulae de Buridan [47]. Une autre particularité du commentaire de Blaise consiste en ce que les questions sont entrelacées de sophismes, dont le lien avec les questions semble souvent assez fragile. L’édition du commentaire est précédée d’une excellente introduction qui permet au lecteur d’évaluer avec précision jusqu’à quel point la pensée du doctor diabolicus est imprégnée par les traditions intellectuelles parisiennes (Jean Buridan et Pierre d’Ailly) et par celles d’Oxford (Guillaume d’Ockham et Guillaume Heytesbury). En particulier, l’introduction explique ce que signifie pour Blaise la conception de la logique comme « science des sciences » (ars artium) et elle souligne l’importance du fait que Blaise inclut le domaine mental au sein de la logique. L’introduction étudie ensuite l’interprétation proposée par Blaise des notions de « significatio » et de « suppositio », les notions principales de la « logique terministe » (ou logica moderna). En ce qui concerne la significatio, Blaise semble avoir subi l’influence de Pierre d’Ailly, dont il a pu étudier les écrits pendant son séjour parisien (dans les années 80). Quant à la théorie de la suppositio, Blaise reprend l’essentiel de la doctrine buridanienne. En particulier, il s’accorde avec Buridan pour supprimer la notion de « suppositio simplex » (il ne retient que la suppositio personalis [avec ses multiples divisions] et la suppositio materialis). En revanche, Blaise n’accepte pas la reprise buridanienne de la notion traditionnelle de « suppositio naturalis ». En ce qui concerne les prédicables et les catégories, Blaise les traite principalement comme des termes et non pas comme des choses réelles. En revanche, dans son analyse des catégories (notamment la substance et la quantité), il se montre conscient du lien étroit entre la logique et la philosophie naturelle. En effet, Blaise distingue clairement entre une approche logique et une approche physique des catégories. Quant à la question du statut ontologique de la quantité, il se range du côté de Guillaume d’Ockham, pour qui la quantité n’est pas une chose absolue, réellement distincte de la substance et de la qualité. Finalement, dans son traitement des conséquences et des lieux, Blaise témoigne de l’influence de Guillaume Heytesbury (plus que de celle de Buridan). Les deux manuscrits sur lesquels s’appuie l’édition sont, d’après les éditeurs, des reportationes de leçons données par Blaise à différents moments et dans différentes universités. Le manuscrit de Venise (Biblioteca Marciana, Cl. VI. 63) rapporterait l’enseignement de Blaise à l’université de Bologne entre 1378 et 1384; celui d’Oxford (Bodleian Library, Can. Misc. 421 [et non 471, comme le dit l’introduction, p. 36 [48]]) se réfèrerait aux cours donnés à Padoue dans les années 1384-1388. Bien que l’orthographe du texte latin soit quelque peu hybride dans la mesure où elle ne correspond ni à celle des manuscrits ni à la graphie dite « classique », cela ne gêne nullement l’intelligibilité d’un texte dont l’importance pour l’historiographie de la logique nous semble incontestable.
25Paul de Venise (ca. 1370-1429). — Surnommé par ses contemporains « le plus grand philosophe de l’Italie » (summus Italiae philosophus), Paolo Nicoletti da Udine O.E.S.A., dit Paul de Venise, joue un important rôle d’intermédiaire entre la pensée du Moyen Âge et celle de la Renaissance.
26(1) Sa plus grande contribution à l’histoire de la philosophie concerne le domaine de la logique et de la philosophie du langage. En effet, la Logica parva, son chef-d’œuvre en la matière, était le manuel de logique le plus répandu en Italie au xve siècle. Le texte, qui trouve son origine dans l’enseignement oxonien de la logique reçu par Paul de Venise entre 1390 et 1393, est parvenu jusqu’à nous en quatre-vingt-deux manuscrits (copiés entre 1401 et 1486) et vingt-cinq éditions anciennes (imprimées entre 1472 et 1580). En outre, l’ouvrage (en entier ou en partie) a fait l’objet de plusieurs commentaires à partir du dernier quart du xve siècle. Après l’avoir traduit en anglais, il y a vingt ans, Allan R. Perreiah vient de publier l’édition critique de ce texte capital [49]. Celui-ci se compose de huit traités intitulés respectivement De summulis (consacré à l’étude des termes, des propositions et des syllogismes), De suppositionibus terminorum (un aperçu des différentes sortes de supposition avec des chapitres sur l’ampliation et l’appellation), De consequentiis (sur les règles d’inférence), De probationibus terminorum (sur les conditions de vérité de différentes catégories de propositions), De obligationibus (sur les disputations obligationnelles), De insolubilibus (sur les paradoxes logiques), De obiectionibus contra Tractatum primum cum responsionibus et De obiectionibus contra Tractatum tertium cum responsionibus. Dans son introduction à l’édition, Perreiah offre une présentation globale de l’ouvrage (dans son rapport à un autre texte logique attribué à Paul de Venise, la Logica magna), de son authenticité (incontestée, contrairement à celle de la Logica magna) et de sa tradition textuelle. Sans établir un stemma codicum, il montre, sur la base d’une comparaison d’exemples donnés dans le premier traité, que les quatre-vingt-deux manuscrits se divisent en deux familles. L’édition est faite à l’aide d’un choix raisonné de six manuscrits provenant de chacune de ces familles. La méthode suivie pour établir le texte est la méthode dite « rationnelle » attachée au nom du P. Victorin Doucet et utilisée pour éditer, entre autres, les œuvres philosophiques et théologiques de Guillaume d’Ockham et les œuvres philosophiques de Duns Scot [50]. Dans le but de faciliter la compréhension du texte (assez difficile) de la Logica parva, l’édition est accompagnée d’un commentaire suivi d’une grande clarté (malheureusement dépourvu de toute référence aux nombreuses sources oxoniennes de l’ouvrage) et d’un index rerum notabilium très utile et bien fait.
27(2) À côté de son manuel de logique et de ses nombreux commentaires aux œuvres d’Aristote (lecturae, expositiones et conclusiones), Paul de Venise est aussi l’auteur d’une version abrégée du commentaire des Sentences du théologien franciscain Jean de Ripa. Après avoir édité, en 1980, le prologue de cette abréviation (d’après le manuscript unique Oxford, Bodleian Library, Lat. theol. E 34), Francis Ruello a publié la suite de cet ouvrage (de la distinction 1 à la distinction 48) [51]. L’importance de cette édition tient au fait qu’elle donne accès indirectement à l’intégralité de l’immense commentaire des Sentences de Jean de Ripa (toujours inédit hormis le prologue et la Quaestio collativa [ou Collatio] [52]) et qu’elle constitue un témoignage important de l’enseignement de la théologie chez les ermites de saint Augustin à Padoue.
Augustin de Ferrare († 1466). — L’histoire de l’enseignement universitaire de la philosophie au xve siècle est un domaine traditionnellement peu étudié et mal connu. Pour cette raison, il convient d’attirer l’attention des historiens sur la publication, par Robert Andrews, du commentaire sur les Catégories d’Aristote du franciscain Augustin de Ferrare [53]. Après avoir fait ses études à Bologne, dans les années 1420, Augustin enseigna à la faculté de théologie de Ferrare aux alentours de 1435. Mis à part son commentaire sur les Catégories, nous connaissons de lui un commentaire (inédit) sur l’Isagoge de Porphyre ainsi qu’une Quaestio de potestate papae (écrit dans le contexte du concile de Ferrare [1438-1439] auquel Augustin participait). Le commentaire sur les Catégories (lequel, à en juger par la provenance des sept manuscrits qui l’ont conservé, a surtout circulé en Europe centrale) est probablement antérieur à 1420, en tout cas à 1426, la date du manuscrit le plus ancien. Il se compose de 44 questions portant, entre autres, sur la substance (qq. 8-16), la quantité (qq. 17-28) et la qualité (qq. 30-34), ainsi que sur les « antepraedicamenta » (qq. 1-7) et les « postpraedicamenta » (qq. 36-44). Dans son introduction, Andrews fournit quelques brèves informations sur les principales tendances doctrinales du commentaire. Il affirme, notamment, que l’auteur est un scotiste (bien que le nom de Scot ne soit mentionné nulle part) et que le commentaire témoigne de l’influence de Burley. Augustin semble avoir connaissance de certaines opinions d’Ockham par l’intermédiaire de Burley ou d’un ouvrage anonyme intitulé Defensorium Ockham. [54] Le lecteur du texte latin appréciera le fait que, dans l’apparatus fontium, Andrews renvoie à un riche éventail de citations tirées, non seulement de plusieurs commentaires sur les Catégories du xiiie jusqu’au xve siècle (tant édités qu’inédits), mais aussi d’autres textes philosophiques et théologiques.
Jean Wyclif (ca. 1328-1384). —La riche bibliographie sur Jean Wyclif s’est enrichie d’un volume d’articles sur la pensée philosophique et théologique du maître d’Oxford [55]. Fruit d’un colloque tenu en 1999 à Milan sous le titre John Wyclif : Logica, politica, teologia et édité par Mariateresa Fumagalli Beonio Brocchieri et Stefano Simonetta, le volume se compose de sept contributions (en italien, français et anglais) et d’une bibliographie qui rassemble l’essentiel des études wyclifiennes des dernières années [56]. Les contributions de Roberto Lambertini et de Stefano Simonetta concernent la pensée politique de Wyclif. Roberto Lambertini étudie la position de Wyclif (dans son De civili dominio) et celle de Richard Fitz Ralph (auteur du traité De pauperie Salvatoris) dans le débat sur la pauvreté franciscaine. L’article de Stefano Simonetta porte sur les rapports entre Wyclif et la révolte des habitants des campagnes anglaises au printemps de 1381, notamment sur la réaction de Wyclif à l’égard de ce mouvement populaire. La contribution de Anne Hudson concerne l’histoire littéraire des écrits de Wyclif. Elle met en évidence le développement selon lequel, depuis le début du xve siècle, les traités De mandatis, De statu innocentiae, De civili dominio, De veritate sacrae scripturae, De ecclesia, De officio regis, De potestate papae, De symonia, De apostasia et De blasphemia de Wyclif ont été progressivement considérés comme un ensemble constituant une « Summa theologiae ». Les articles de Maarten Hoenen, Alessandro Conti, Paul Bakker et Zénon Kaluza portent sur les rapports entre philosophie (notamment logique et métaphysique) et théologie chez Wyclif. Maarten J. F. M. Hoenen concentre son attention sur la discussion entre Wyclif et le carme Jean Kenningham sur l’interprétation des Écritures. Il montre, en particulier, que Wyclif s’inscrit dans une tradition « rationaliste » (ou « métaphysique ») de l’interprétation biblique, à laquelle appartiennent également Maître Eckhart, Raymond Llull et Nicolas de Cuse. Kenningham, en revanche, réfute la démarche wyclifienne en s’appuyant sur des arguments comparables à ceux utilisés ultérieurement par Jean Gerson. Alessandro D. Conti étudie le rôle de la notion d’« anéantissement » (et son rapport à celle de « toute-puissance divine ») dans le Tractatus de universalibus de Wyclif. L’article de Paul J. J. M. Bakker aborde la question de savoir quel est, dans les différents écrits de Wyclif (notamment De apostasia, De eucharistia et De blasphemia), le rapport entre la doctrine du réalisme des universaux et celle de la rémanence de la substance du pain dans l’eucharistie. Pour finir, Zénon Kaluza analyse l’évolution de la notion de « matière » (plus précisément les notions de « maxima materia » et de « materia prima » [ou « materia informis »]) dans plusieurs écrits de Wyclif (Logica, Tractatus de materia et forma, Trialogus et Tractatus de universalibus). Son article se termine par deux appendices, l’un sur les trois personnages allégoriques qui figurent tant dans le Trialogus que dans le Dialogus (ou Speculum ecclesiae militantis) de Wyclif (Pseustis, Alithia et Phronesis), l’autre sur une des sources philosophiques inexplorées de Wyclif, le philosophe et médecin du xiie siècle Urso de Salerne.
Nicolas Biceps O.P. (1350/55-1390/91). — Premier théologien dominicain de Prague et réformateur de son ordre en Bohême, Nicolas Biceps est l’auteur d’un commentaire des Sentences et d’une question Utrum mundus potuerit esse ab aeterno (considérée à tort comme le principium du livre ii). Le commentaire est important pour plusieurs raisons. D’une part, il est l’une des sources du commentaire de Jean Hus, comme certains l’ont déjà démontré. D’autre part, il est le premier témoin de la présence de nombreux écrits wyclifiens à Prague, ce que montre la thèse de Wlodzimierz Zega avec précision et très souvent pour la première fois [57]. Concernant les questions historiques et littéraires, l’ouvrage de W. Zega apporte plusieurs éclaircissements sur la vie de Biceps et sur son activité; il distingue les deux rédactions, A et B, et essaie de les dater (A serait de 1379-1381, B de 1384-1385 au plus tôt, peut-être 1386-1388); il démontre, à l’encontre du P. Trapp, l’indépendance de la question Utrum mundus […] (1381-1387) par rapport au commentaire; il retrouve le principium du livre ii, jusqu’alors inconnu, et complète, par quatre nouveaux témoins, la liste des manuscrits contenant les ouvrages de Biceps. Quant aux rapports entre Biceps et Wyclif, l’on savait que Biceps connaissait les doctrines wycifiennes sur la rémanence, sur les universaux et sur l’impossibilité d’un anéantissement du monde par Dieu. Or, d’après la rédaction A de son commentaire des Sentences, Biceps connaissait le De eucharistia, le De incarnatione Verbi, le De potentia productiva ad extra, le De ente, le De tempore, le Purgans errores ou le De universalibus (Wyclif se répétant volontiers, il est souvent difficile de décider de quel ouvrage il s’agit). À Prague, un universitaire a donc eu la possibilité de lire Wyclif depuis 1380, et non depuis 1397, comme on le pensait jusqu’à présent. Le commentaire de Biceps n’étant qu’une compilation, « la philosophie de Dieu » qu’il développe ne dépasse pas les certitudes scolaires : l’évidence de la proposition « Deus est », les démonstrations de son existence à partir des effets et d’autres vérités similaires, comme la question de savoir si Dieu peut être classé dans un genre. Cela montre que Biceps n’est important que pour des raisons historiques. En conclusion de son ouvrage, Zega édite une question de Biceps (An simplicitati divinae repugnat quod sit in genere) et un court fragment de l’Expositio libri Praedicamentorum de Conrad de Soltau. En outre, il donne la liste complète des questions du commentaire des Sentences de Biceps d’après chacune des deux rédactions.
Gérard Zerbolt de Zutphen (1367-1398). — Après la publication, en 1999, du Tractatulus devotus (ou Petit manuel pour le dévot moderne) de Florent Radewijns, Sr Francis Joseph Legrand a fait paraître une édition critique (avec traduction française en regard) d’un deuxième texte fondateur de la spiritualité de la devotio moderna. Il s’agit du Tractatus devotus de reformacione virium anime (ou Manuel de la réforme intérieure) de Gérard Zerbolt de Zutphen [58]. Conservé dans quarante manuscrits et six éditions anciennes (imprimées entre 1492 [à Bâle] et 1618 [à Cologne]), le Tractatus de Zerbolt a connu une diffusion bien plus large que le Tractatulus de Radewijns, dont on ne connaît qu’un seul manuscrit. Le succès du traité de Zerbolt est probablement dû au fait que celui-ci
Le traité de Zerbolt se caractérise donc comme un ouvrage de vulgarisation de la spiritualité de la devotio moderna telle que le Tractatulus de Radewijns l’a établie. Prenant son point de départ dans une exégèse allégorique des premiers mots de la parabole du Bon Samaritaine (« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho », Lc 10, 30), Zerbolt propose au lecteur dévot un chemin spirituel qui consiste à remonter de Jéricho à Jérusalem. Cette remontée se fait par un triple parcours, c’est-à-dire par la réforme des trois puissances de l’âme, l’intellect (intellectus), la mémoire (memoria) et la volonté (voluntas). Dans les cinquante-neuf chapitres qui composent son ouvrage, Zerbolt décrit avec grande précision ce triple parcours. Après une série de chapitres préliminaires sur la connaissance de soi (ch. v à xi), Zerbolt traite succesivement de la réforme de l’intellect (ou de l’« enten-dement ») (ch. xiii à xvii), de la mémoire (ch. xviii à xxxv [60]) et de la volonté (ch. xxxvi à xlii). Cette présentation de la réforme des trois puissances de l’âme est suivie d’une analyse des sept péchés capitaux (ch. xliii à lviii) et d’un chapitre final intitulé « Les quatre points à contrôler dans tous les exercices spirituels ». L’édition du Tractatus, faite sur la base d’une trentaine de manuscrits, est précédée d’une introduction historique, littéraire et doctrinale du texte (signée José van Aelst), d’un examen critique de la double tradition textuelle (manuscrite et imprimée) et d’un bref aperçu des sources dont Zerbolt s’est inspirées (entre autres le cistercien Aelred de Rievaulx et le franciscain David d’Augsburg).expose de manière plus claire les sujets proposés, et en explicite davantage la mise en pratique que ne le fait Florent dans le Tractatulus […] Grâce aux dons didactiques et stylistiques de cet auteur (= Zerbolt), l’idéal spirituel du premier groupe de Dévots a reçu une forme littéraire qui lui a assuré une expansion bien au-delà de leur petit groupe [59].
Nicolas de Cuse (1401-1464) [61]. — À l’occasion du sixième centenaire de la naissance de Nicolas de Cuse, Hans Gerhard Senger a réuni, sous le titre de Ludus sapientiae, un choix de ses propres travaux [62]. Il s’agit en partie d’études inédites et en partie d’une mise à jour de textes publiés auparavant. De par son titre, le livre fait allusion à l’un des traités tardifs de Nicolas, le De ludo globi : de même que, pour le Cusain, le « jeu du globe (ou de la sphère) » représente, de manière ludique, une vision globale des trois principaux domaines de la connaissance humaine (connaissance du monde extérieur, connaissance de soi et connaissance de Dieu), de même Senger conçoit son livre comme un jeu d’interprétations ouvrant une pluralité de perspectives sur l’ensemble de la pensée cusaine. Les seize articles (devenus chapitres) s’organisent en trois parties principales. La première (précédée, en guise d’introduction, d’un chapitre intitulé « Nikolaus von Kues in seiner Zeit ») porte sur les écrits de Nicolas (notamment sur le De concordantia catholica, le De docta ignorantia et le De ludo globi) et sur certains aspects de sa pensée (en particulier sa philosophie du langage, son « atomisme métaphysique », son enseignement moral et sa méthode « résolutive »). Les sources grecques, patristiques et bibliques de la pensée du Cusain (notamment sa prédilection pour le pseudo-Denys) font l’objet des deux articles qui composent la seconde partie du livre. La troisième partie, consacrée à la réception de la pensée de Nicolas, s’ouvre par un aperçu global de cette « Wirkungsgeschichte », dans lequel Senger examine avec grande précision la postérité de la pensée cusaine sous différents aspects (pensée politique et ecclésiastique, théorie mathématique, science de la nature, théologie et philosophie), pour en conclure : « Die Wirkungsgeschichte des Nikolaus von Kues bleibt offen ». L’un des deux autres articles sur la réception de la pensée cusaine porte sur le franciscain allemand Philippe de Hersfeld († 1554) et sur sa collection d’extraits de différents écrits de Nicolas conservée dans un manuscrit de la Rare Book Library of the Hispanic Society of America à New York (ms HC 327/108). Enfin, pour terminer ce livre monumental, H. G. Senger porte, en appendice, un regard inattendu et original sur Nicolas en étudiant, d’abord, la Fabula de homine de Juan Luis Vivès (1492-1540) comme un autre exemple de l’anthropologie humaniste chère à Nicolas et, ensuite, le poème De Docta Ignorantia (à memória de Nicolau de Cusa) du poète portugais Jorge de Sena (1919-1978).
Marsile Ficin (1433-1499). — Initiateur principal du platonisme florentin, traducteur et commentateur des œuvres de Platon et de Plotin, auteur de nombreux écrits théologiques, philosophiques et médicaux, Marsile Ficin a attiré l’attention de plusieurs générations de spécialistes de l’histoire intellectuelle de la Renaissance. Nous présentons ici trois ouvrages récents qui concernent sa pensée.
(1) Le premier est une monographie, signée Arne Malmsheimer, consacrée à l’un des commentaires platoniciens les plus importants dans l’œuvre de Ficin, à savoir son commentaire du Parménide [63]. Afin de pouvoir juger la nature de ce commentaire (la question étant de savoir s’il s’agit d’un commentaire proprement dit du dialogue de Platon ou bien d’un texte philosophique qui s’inspire plus ou moins librement de son modèle), Malmsheimer a divisé son livre en deux parties. La première présente un commentaire suivi du Parménide, dans lequel les deux parties principales du texte de Platon (la partie « aporétique » et la partie « dialectique ») sont conçues comme un ensemble homogène et interprétées en faisant référence à d’autres dialogues, notamment le Théétète, le Sophiste et le Politique. La deuxième partie du livre offre une étude de la doctrine et de la structure formelle du commentaire de Ficin. Du point de vue doctrinal, ce commentaire se caractérise notamment par le fait que la partie « dialectique » du dialogue (134e9-166c5) est interprétée (à l’instar de Plotin et surtout de Proclus) comme un texte théologique et non (comme le faisait Jean Pic de la Mirandole dans son traité De ente et uno) comme un exercice purement logique. Dans son analyse formelle du commentaire ficinien, A. Malmsheimer étudie d’abord la structure interne des différents chapitres (c’est-à-dire leur triple division en un « argumentum » récapitulatif, un commentaire au sens propre [précédé d’un « prooemium »] et une série de « distinctiones et summae capitum ») ainsi que les techniques interprétatives (méthode allégorique, méthode de la « pia interpretatio ») utilisées par le commentateur. Ensuite, il compare le commentaire de Ficin avec d’autres commentaires (anciens, médiévaux et humanistes) dans le but d’établir la place de ce commentaire à l’intérieur du genre littéraire des commentaires philosophiques. Après cette étude détaillée et attentive du texte de Platon et du commentaire de Ficin, la conclusion finale de Malmsheimer nous paraît quelque peu décevante : le texte ficinien constitue un véritable commentaire du dialogue de Platon dans la mesure où il ne prétend pas à la production d’un texte autonome, mais à une exégèse de la philosophie platonicienne contenue dans le Parménide; en revanche, il ne constitue pas un commentaire « adéquat » du dialogue platonicien, du fait qu’il impose à celui-ci une interprétation néoplatonicienne étrangère à la pensée de Platon lui-même. [64]
(2) Le second ouvrage consacré à Marsile Ficin est un recueil de vingt-et-un articles (en anglais) réunis par Michael J. B. Allen et Valery Rees [65]. Les articles, qui dans leur ensemble offrent une excellente présentation de l’état actuel des études ficiniennes, portent non seulement sur la pensée théologique et philosophique de Ficin lui-même, mais aussi sur certains aspects du contexte intellectuel et de la réception de sa pensée. La première partie du livre concerne la théologie ficinienne dans toute sa diversité. Elle rassemble des contributions sur la conception ficinienne du rôle du prêtre et de celui du médecin (Peter Serracino-Inglott), sur l’Academie de Camaldoli (Dennis F. Lackner), sur les implications chrétiennes du platonisme de Ficin (Jörg Lauster), sur l’influence des auteurs « post-plotiniens » (notamment celle de Jamblique) dans l’œuvre de Ficin (Christopher S. Celenza), sur le rôle d’Augustin (Anthony Levi) et celui du corpus hermeticum (Clement Salaman), sur le concept ficinien de « prisca theologia » (Moshe Idel) et sur la relation entre le temps (ou le devenir) et l’éternité (ou l’être) chez Ficin (Michael J. B. Allen). La pensée philosophique de Ficin fait l’objet de la seconde partie du livre. Celle-ci se compose d’articles sur la position ficinienne vis-à-vis de l’opposition entre Platon et Aristote (John Monfasani) [66], sur les rapports entre l’intellect et la volonté dans l’œuvre de Ficin (Tamara Albertini), sur certains aspects magiques dans sa pensée, en particulier sur l’orphisme (Angela Voss) et sur la préparation pharmaceutique de theriaca (Donald Beecher), sur les notions de « semence » et de « nature » (Hiroshi Hirai), sur la notion de « matière » (Sergius Kodera) et, enfin, sur le rôle de l’horloge zodiacale dans l’explication du fonctionnement du cosmos d’après Ficin (Stéphane Toussaint) [67]. La troisième partie du livre concerne le contexte et la réception de la pensée ficinienne. Les articles signés Francis Ames-Lewis (sur le néoplatonisme et les arts visuels), Valery Rees (sur Ficin conseiller politique) et Arthur Field (sur l’« Académie platonicienne » de Florence : réalité historique ou légendaire ?) explorent le contexte intellectuel de la pensée de Ficin. Enfin, les trois dernières contributions étudient la réception des idées de Ficin chez quelques auteurs italiens du xvie et du xviie siècle (Jill Kraye), chez Copernic (Dilwyn Knox) et chez le poète élisabéthain George Chapman (Stephen Clucas).
(3) Le nom de Marsile Ficin figure également dans l’étude de Åke Bergvall, intitulée Augustinian Perspectives in the Renaissance [68]. Dans ce livre, Bergvall se propose d’étudier le rôle de saint Augustin dans l’histoire intellectuelle de la Renaissance, plus exactement de discerner l’influence des deux périodes principales de la pensée augustinienne, la période « plotinienne » ou « néoplatonicienne » (entre 386 et 396) et la période « paulinienne » (à partir de 396). Ces deux périodes correspondent, d’après Bergvall, à deux « perspectives » opposées, l’une « verticale » (orientée vers l’incorporel et l’éternel), l’autre « horizontale » (dans laquelle le temps et l’histoire prennent une place de plus en plus importante). Afin d’identifier, chez des auteurs de la Renaissance (philosophes, théologiens et poètes), l’influence de ces deux perspectives, Bergvall porte son attention sur quatre domaines intellectuels : la psychologie, l’épistémologie, la sémiologie (ou la théorie du langage) et la pensée politique. Malheureusement, dans l’étude de ces quatre domaines, A. Bergvall ne suit pas toujours la même approche, c’est-à-dire qu’il n’étudie pas systématiquement les mêmes auteurs. Dans son chapitre sur la psychologie, il se limite à un examen de l’augus-tinianisme d’un seul auteur, Pétrarque. L’horizon s’élargit dans le chapitre suivant, sur l’épistémologie. Ce chapitre commence par une étude de Pétrarque pour ensuite explorer le rôle de saint Augustin chez d’autres auteurs, notamment chez Érasme, Marsile Ficin, Jean et Jean-François Pic de la Mirandole, Agrippa de Nettesheim, Luther, Calvin et le poète élisabéthain Edmund Spenser. Le champ d’étude se rétrécit dans le chapitre sur la sémiologie, lequel porte essentiellement sur la poésie de Spenser. Enfin, dans le chapitre final, sur la pensée politique, Bergvall s’intéresse de nouveau à une multiplicité d’auteurs (cette fois-ci à Luther, William Tyndale et William Allen), bien que Spenser occupe de loin la place la plus importante. La raison de ces changements d’approche reste inexpliquée. Toutefois, malgré ce déséquilibre entre les différents chapitres, l’ensemble du livre constitue une bonne illustration du fait que l’Augustin de la Renaissance est un auteur à multiples visages.
Beatus Rhenanus (1485-1547). — Représentant important (mais souvent oublié) de l’humanisme latin, l’Alsacien Beatus Rhenanus a consacré son génie avant tout à la philologie et à l’exégèse de textes anciens. Ses activités de lecteur et d’éditeur ont fait l’objet d’un colloque organisé, en 1998, par l’Institut de latin de l’Université Marc Bloch à Strasbourg, dont les actes viennent d’être publiés par James Hirstein [69]. Le livre se propose d’évaluer les principales conclusions de la thèse de doctorat de J.F. D’Amico, publiée en 1988, selon lesquelles (1) Rhenanus était à l’origine de la « technique de critique textuelle la plus novatrice de son temps », technique qui (2) résultait d’un « processus évolutif », c’est-à-dire que, « après des débuts chancelants, son amélioration était constante » [70]. Dans le but d’évaluer ces conclusions, les vingt-cinq articles qui composent ce volume analysent, dans un ordre « relativement chronologique » (c’est-à-dire d’après leur date de publication), les ouvrages lus, commentés et/ou édités par Rhenanus. Deux articles concernent les débuts des activités philologiques de Rhenanus, à l’école latine de Sélestat (Isabel Suzeau-Gagnaire) et au collège du Cardinal Lemoine à Paris (Emmanuel Faye). Une quinzaine d’articles portent sur les différentes éditions et annotations plus tardives de Rhenanus : ses éditions de Némésius d’Emèse (Jean-Louis Girard), de Sénèque (Jean-Marie André et Leighton Reynolds), de Maxime de Tyr (Michael B. Trapp), de Velleius Paterculus (Joseph Hellegouarc’h), de Tertullien (Frédéric Chapot), de l’Historia tripartita de Cassiodore-Épiphane (Stéphane Ratti), de Tacite (James Hirstein) et de Tite-Live (Martine Chassignet et Virginie Pfeiffer); ses annotations de l’Éloge de la calvitie de Synésios de Cyrène (Laurent Pernot), de Térence (Gérard Freyburger), de Tertullien (Charles Munier) et de Pline l’Ancien (Marie-Élisabeth Boutroue). Ces articles très spécialisés, consacrés chacun à l’examen d’un ouvrage précis de Rhenanus, alternent avec sept études plus globales sur la philologie humaniste (James Hirstein), sur l’attitude vis-à-vis des classiques au temps de Rhenanus (Peter Lebrecht Schmidt), sur Rhenanus et la médecine grecque (Caroline Magdelaine), sur la « sodalitas litteraria » de Sélestat (François Heim), sur la terminologie philologique de Rhenanus (Pierre Petitmengin), sur la relation entre politique et rhétorique (Brigitte Brouard) et sur l’influence de Tacite à la Renaissance (U. Muhlack). Le volume se termine par une présentation (par Hubert Meyer) de quatre-vingt-dix volumes provenant de l’importante bibliothèque personnelle de Rhenanus (plus de deux mille volumes !) et conservés aujourd’hui à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat. L’introduction générale (signée James Hirstein) et le bilan final (dressé par Gérard Freyburger) donnent à l’ensemble de ces études une cohérence que l’on voit assez rarement dans un volume d’actes d’un colloque. Grâce à son homogénéité et grâce à la liste chronologique provisoire de livres auxquels le nom de Rhenanus est associé (établie par James Hirstein), le volume constituera un ouvrage de référence précieux dans les recherches futures sur Rhenanus et l’histoire de l’humanisme latin au xvie siècle.
4. Du Moyen Âge à l’époque moderne. — La question complexe des rapports entre la pensée médiévale, celle de l’âge classique et celle de l’époque moderne (continuité ou discontinuité ?) se trouve au centre de plusieurs publications récentes [71].
(1) Le premier de ces ouvrages que nous recensons ici est un livre collectif, publié sous la direction d’Alessandro Ghisalberti, qui offre six études de différents sujets allant de S. Thomas d’Aquin jusqu’à l’époque moderne et quasi contemporaine [72]. L’étude d’Andrea A. Robiglio, portant sur la notion de velleitas chez Thomas d’Aquin, est une longue et attentive revue de nombreux textes thomasiens avec, en parallèle, une lecture de plusieurs autres textes du xiiie siècle. Cette analyse lexicographique complète la thèse du même auteur consacrée, elle aussi, au problème du vouloir [73]. Antonio Petagine examine le rapport entre l’âme et le corps chez Siger de Brabant et Thomas d’Aquin. Un autre aspect de la doctrine dite « averroïste », à savoir la félicité humaine considérée comme le sommet de la vie spéculative, est étudié par Alessandro Ghisalberti qui, à cet effet, a choisi les Quaestiones de anima de Matthieu de Gubbio (éditées par ses soins il y a vingt-cinq ans [74]). Paola Müller présente la doctrine ockhamienne des fallaciae à partir de l’Expositio super libros Elenchorum, de la Summa logicae et de l’Elementarium logicae, dont l’authenticité n’est pas définitivement prouvée. Marco Lafranchi rappelle d’abord la personnalité de Lorenzo Valla, dans le contexte de ses travaux et de ses ambitions intellectuelles. Il étudie ensuite ses idées sur les transcendentaux, notamment sur les notions de « verum », « ens » et « res », à partir de la troisième version de la Dialectique de Valla, intitulée Retractatio totius dialecticae. À cette occasion, rappelons une étude sur la notion de « res » dans la Repastinatio dialectice et philosophie de Valla faite par Fosca Mariani Zini et publiée dans un livre recensé ici-même [75]. Paola Negro consacre une belle et surprenante étude aux sources scolastiques de Hugo de Groot, dit Grotius, concernant avant tout la définition du droit naturel (ius naturae) et sa distinction par rapport aux droits positif, divin et humain. L’A. étant sensible à la chronologie des écrits de Grotius, la continuité et les changements dans ses lectures et ses sources d’inspiration apparaissent clairement. Outre saint Augustin, deux groupes d’auteurs sont à remarquer : les dominicains (surtout Thomas d’Aquin et Silvestre Prierias, mais aussi Thomas de Vio et François de Victoria) et les jésuites (Jean Mariana, Luis de Molina et Léonard Lessius). Marco Forlivesi introduit un thème nouveau dans notre champ d’études, les règles de disputes et d’autres rationes studiorum produites, aux xvie et xviie siècles, par quelques jésuites et franciscains conventuels, et, au xixe siècle, par un dominicain, Thomas M. Zigliara, futur cardinal, patron de l’édition léonine des œuvres de saint Thomas, mais aussi auteur d’un methodus disputandi. Des extraits publiés nous permettent d’entrevoir la fonction et le déroulement de la disputatio au cours des temps modernes.
(2) Un recueil de douze articles en anglais, rédigés par des historiens et des philosophes américains et finlandais et rassemblés par Ghita Holmström-Hintikka, se propose de faire un lien entre la philosophie et la théologie du Moyen Âge, d’un côté, et la philosophie analytique de la religion, de l’autre [76]. Les contributions de Michael Martin (sur l’athéisme) et Leila Haaparanta (sur l’expérience religieuse et la philosophy of mind contemporaine) relèvent avant tout de la philosophie analytique de la religion. Parmi les études d’orientation historique, celle de Stephen F. Brown offre une analyse de la structure de la contemplation selon le traité Itinerarium mentis in Deum de saint Bonaventure. Brown montre que la source principale du traité bonaventurien est le Benjamin maior (ou De gratia contemplationis) de Richard de Saint-Victor. L’article de Heikki Kirjavainen étudie la doctrine sémantique du dominicain anglais Guillaume Crathorn, en particulier sa conception du rapport entre le langage mental et le langage conventionnel dans le cadre de l’analyse des expressions religieuses. Mikko Yrjönsuuri tente de faire un rapprochement entre une certaine catégorie de disputatio obligationelle (la « positio impossibilis ») et la théologie trinitaire. Son étude porte, entre autres, sur Henri de Gand, Godefroid de Fontaines et Jean Duns Scot. L’article de Gyula Klima offre une réinterprétation sémantique de l’argument dit « ontologique » de saint Anselme, en mettant l’accent sur les différences entre la conception médiévale et la conception moderne du rapport entre les mots et les choses. D’après l’interprétation de Klima, l’argument de saint Anselme est valable sans impliquer pour autant l’inconsistence de la position athée. Simo Knuuttila porte son attention sur les débats médiévaux concernant les « émotions religieuses » (la joie, le désir, l’amour et la crainte de Dieu), en particulier sur l’influence de saint Augustin dans ces débats. Ghita Holmström-Hintikka met sa propre « Action Theory » au service d’une nouvelle interprétation d’une question du premier Quodlibet de Guillaume d’Ockham (q. 16, Utrum possit probari sufficienter quod voluntas libere causet actus suos effective). La même « Action Theory » est utilisée par Risto Saarinen pour clarifier l’énigmatique théorie augustinienne de la « double volonté » (Confessiones viii, 10). Steven P. Marrone met en évidence la diversité de la doctrine de l’illumination divine telle qu’on la trouve chez des auteurs « augustiniens » du xiiie siècle (Guillaume d’Auvergne, Jean Peckham, Matthieu d’Aquasparta, Roger Marston, Henri de Gand et Jean Duns Scot). Reijo Työrinoja fait appel à la sémantique des « univers possibles » (« possibile worlds semantics ») pour analyser la théorie d’Henri de Gand sur l’accessibilité des vérités théologiques. Pour finir, la contribution de Ilkka Kantola porte sur Blaise Pascal et sur sa conception de la probabilité.
(3) Pour terminer ce Bulletin, nous attirons l’attention des lecteurs sur un ouvrage collectif préparé par Stephen F. Brown. Il s’agit d’un volume d’actes d’un colloque international organisé à Boston College en 1996, sous l’égide de la Société Internationale pour l’Étude de la Philosophie Médiévale [77]. Le livre se propose d’explorer les liens divers entre le Moyen Âge et l’époque moderne dans les domaines de l’éthique, de la pensée politique, de l’anthropologie, de la philosophie naturelle et de la métaphysique. Les vingt-six articles (un en français, deux en espagnol, le reste en anglais) qui composent le volume se suivent dans un ordre plus ou moins chronologique, selon les dates des philosophes modernes auxquels ils font référence, du xvie au xviiie siècle. Le jésuite Francisco Suárez, intermédiaire important entre médiévaux et modernes, fait l’objet des articles de Norman J. Wells et de Horacio Santiago-Otero. Les différentes racines scolastiques (médiévales et jésuites) de la philosophie de René Descartes sont étudiées par E. J. Ashworth, Alison Simmons, Jean-Luc Solère, Helen Hattab, Jack Zupko, Emily Michael, Alan Bäck et Eileen C. Sweeney (la dernière compare la théorie cartésienne des émotions [passiones animae] avec celles de Thomas d’Aquin, d’une part, et de Thomas Hobbes, de l’autre). Les contributions d’Arthur Hyman et d’Idit Dobbs-Weinstein portent sur Spinoza, en particulier sur l’influence d’Avicenne et de Gersonides (Levi ben Gershom). Martin M. Tweedale examine la théorie des universaux de John Locke en comparaison avec celle d’Ockham. Edward P. Mahoney étudie l’idée d’une « hiérarchie de l’être » (« great chain of being ») chez Ralph Cudworth, John Locke et Gottfried Wilhelm Leibniz. Les sources médiévales de la pensée de Leibniz sont étudiées par Thomas Dewender, John P. Doyle, Sven K. Knebel, Simo Knuuttila, James D. Maliszewski et Woosuk Park. Jeremiah Hackett examine le rôle joué par différentes sources du Moyen Âge (notamment Roger Bacon) et de la Renaissance dans les deux périodes de la pensée de George Berkeley (1706-1713 et 1713-1744). Les articles signés Albert Zimmermann et James McEvoy portent sur Immanuel Kant. José María Soto Rábanos et Arthur Stephen McGrade s’intéressent, dans une perspective plus générale, aux rapports entre le Moyen Âge et l’époque moderne dans les domaines de la pensée juridique et de la philosophie politique. Enfin, Jos Decorte concentre son attention sur la notion clé de « rationalité » dans le but de montrer que :
(1) Pour les médiévaux, le domaine de la rationalité humaine est limitée : afin d’atteindre sa finalité, c’est-à-dire afin de devenir sagesse (sapientia), elle doit autant éviter le Scylla de la vanité (vanitas) que le Charybdis de la superbe (superbia); (2) après le Moyen Âge, la rationalité humaine s’est d’abord trouvée la victime de la modernité pour ensuite succomber à la vanité du postmodernisme [78].
Notes
-
[1]
Pour la première partie, cf. Rev. Sc. ph. th., 87 (2003), 557-590. Les présentations des livres de W. Zega (cf. infra, p. 749-750) et A. Ghisalberti (cf. infra, p. 758-759) sont dues à Zénon Kaluza. Je tiens à remercier Mme Claire Bakker-Théry d’avoir contrôlé la rédaction de ce Bulletin.
-
[2]
G. Pini, Categories and Logic in Duns Scotus. An Interpretation of Aristotle’s Categories in the Late Thirteenth Century, Leiden-Boston-Köln, Brill (coll. « Studien und Texte zur Geistesgeschichte des Mittelalters », 77), 2002; 16 × 24, viii-225 p.; c.r. de L. A. Newton dans : American Catholic Philosophical Quarterly, 76 (2002), 351-353; T. Noone dans : Review of Metaphysics, 56 (2003), 895-897; Th. Williams dans : History and Philosophy of Logic, 24 (2003), 69-71; J. F. Wippel dans : Speculum, 79 (2004), 1126-1127; G. Guldentops dans : Recherches de théologie ancienne et médiévale, 71 (2004), 413; J. Biard dans : Archives de philosophie, 67 (2004), 515-517.
-
[3]
À ce sujet, signalons l’étude (inconnue de Pini) de E. P. Bos et A. G. van der Helm, « The Division of Being over the Categories According to Albert the Great, Thomas Aquinas and John Duns Scotus », dans : E. P. Bos (éd.), John Duns Scotus. Renewal of Philosophy. Acts of the Third Symposium Organized by the Dutch Society for Medieval Philosophy Medium Aevum (May 23 and 24, 1996), Amsterdam, Rodopi (coll. « Elementa », 72), 1998, 183-196.
-
[4]
Johannes Duns Scotus, Über die Erkennbarkeit Gottes. Texte zur Philosophie und Theologie, éd. H. Kraml, G. Leibold et V. Richter, Hamburg, Felix Meiner Verlag (coll. « Philosophische Bibliothek », 529), 2000; 13 × 19,5, xxxii-232 p.; c.r. de W. Pannenberg dans : Theologische Literaturzeitung, 127 (2002), 214-215; L. Hödl dans : Theologische Revue, 98 (2002), 60-61.
-
[5]
Pour un résumé de ces recherches et de ses principaux résultats, voir V. Richter, Studien zum literarischen Werk von Johannes Duns Scotus, München, Verlag der Bayerischen Akademie der Wissenschaften (coll. « Veröffentlichungen der Kommission für die Herausgabe ungedruckter Texte aus der mittelalterlichen Geisteswelt », 14), 1988, et Id., « Zur Entwicklung philosophischer und theologischer Lehren bei Johannes Duns Scotus », Studia Mediewistyczne, 34 (1999), 157-162.
-
[6]
Kraml, Leibold et Richter, « Einleitung », xvi-xviii : « Die hier vorgelegte Textfassung […] folgt keiner der bisherigen Scotus-Editionen, also auch nicht der kritischen Edition der Commissio Scotistica, der seit 1950 erscheinenden sog. Editio Vaticana, ist andererseits aber auch keine bloße, etwa nach didaktischen Gesichtspunkten vorgehende und die Lektüre erleichternde Textauswahl. Unser Text beruht auf text- und literarkritischen Überlegungen, die zur hypothetischen Rekonstruktion eines Textes geführt haben, der sich erheblich von dem der Editio Vaticana unterscheidet […]. Damit wird kein « neues » Werk von Scotus postuliert und auch nicht die Frage der Verfasserschaft der Lectura Oxoniensis […] berürht. Vielmehr soll im Ausgang vom Opus Oxoniense, wie es uns durch eine Vielzahl erhaltener Textzeugen als resultat einer komplexen Textgeschichte vorliegt, versucht werden, mit Hilfe ebendieser Textzeugen einen « hypothetischen » Text zu rekonstruieren, der auf jeden Fall von Scotus selbst stammt ».
-
[7]
Cf. « Einleitung », xvi : « Man kann davon ausgehen, daß Scotus von seiner Sentenzenlesung in Oxford einen schriftlichen Text, entweder in Form einer Reportatio oder als eigene schriftliche Vorbereitung, besaß. Diese Sentenzenlesung und deren schriftliche Fassung müssen als Grundlage aller weiteren Bearbeitungen des Kommentars und der Vorbereitung für die Pariser Sentenzenlesung betrachtet werden. Nach unserer Auffassung ist auch das als ‘Lectura Oxoniensis’ bekannte Werk von dieser einen ursprünglichen Sentenzenlesung und ihren schriftlichen Unterlagen abhängig ».
-
[8]
En étudiant, pour la première question du Prologue du livre i (Quaeritur utrum homini pro statu isto […]), l’apparat critique de l’édition du Vatican, nous pouvons constater que, parmi les quatre passages de l’Ordinatio supprimés par Kraml et al., trois seulement sont pourvus de la notice « Textus a Duns Scoto signatur littera (respectivement : a8, b7 et c4) ». En revanche, nous n’avons pas découvert la raison pour laquelle certaines leçons retenues pas la Commissio Scotistica ont été modifiées par Kraml et al.; la liste des variantes de l’édition du Vatican donne l’impression qu’ils se sont assez librement inspirés des richesses de la tradition manuscrite.
-
[9]
Cf. « Einleitung », xvii : « Wer den Text, den die Editio Vaticana bietet, studiert und mühsam den fortlaufenden Gedanken im “Labyrinth” dieser Textfassung festhalten will, wird – so meinen wir – aufgeschlossen sein für die Frage, welches denn wohl der Grund- oder Kerntext war, um den herum sich weitere Bearbeitungen durch Scotus selbst und durch andere Redaktoren angesiedelt haben ».
-
[10]
A. B. Wolter (éd.), John Duns Scotus’ Political and Economic Philosophy. Latin Text and English Translation, St. Bonaventure (ny), The Franciscan Institute (coll. « Franciscan Institute publications, Text series », 24), 2001; 15,5 × 23, ix-92 p.
-
[11]
G. Alliney, Time and Soul in Fourteenth Century Theology. Three Questions of William of Alnwick on the Existence, the Ontological Status and the Unity of Time, Firenze, Leo S. Olschki (coll. « Biblioteca di Nuncius. Studi e testi », 45), 2002; 17 × 24, lxiv-194 p.; c.r. de B. de Armellada dans : Collectanea franciscana, 73 (2003), 728-729. — En outre, ce livre offre, en appendice, (A) l’édition, faite par T. Noone, de l’article iv de la determinatio 17 de Alnwick (Tempus ut est discretum non est formaliter in anima [159-169]) et (B) l’édition de la question Utrum tempus sit quantitas per se de Henri de Harclay ( ?) (171-174).
-
[12]
À titre d’exemple : concluditur au lieu de cum dicitur (p. 11, l. 209); conceditur au lieu de cum dicitur (p. 12, l. 234; la même faute : p. 20, l. 221; p. 21, l. 230); autem au lieu de aut (p. 14, l. 10); existens au lieu de entis (p. 17, l. 113). Il y a également un nombre assez élevé de petites erreurs (parfois de simples fautes de frappe) qui déparent l’édition : tre au lieu de tres (p. 9, l. 16); diffinuntur au lieu de diffiniuntur (p. 53, l. 11); per corpore au lieu de per corpora (p. 81, l. 23); propris au lieu de propriis (p. 82, l. 45); quidem au lieu de quidam (p. 83, l. 68) […].
-
[13]
Gautier Chatton, Reportatio et Lectura super Sententias. Collatio ad librum primum et Prologus, éd. J. C. Wey, Toronto, Pontifical Institute of Medieval Studies (coll. « Studies and Texts », 90), 1989; 17 × 25, viii-430 p.; c.r. de O. Grassi dans : Aevum, 65 (1991), 385-388; S. J. Livesey dans : Speculum, 67 (1992), 647-648.
-
[14]
Gautier Chatton, Reportatio super Sententias, Liber i, distinctiones 1-9, éd. J. C. Wey et G. J. Etzkorn, Toronto, Pontifical Institute of Medieval Studies (coll. « Studies and Texts », 141), 2002; 15,5 × 23,5, xiii-579; Gautier Chatton, Reportatio super Sententias, Liber i, distinctiones 10-48, éd. J. C. Wey et G. J. Etzkorn, Toronto, Pontifical Institute of Medieval Studies (coll. « Studies and Texts », 142), 2002; 15,5 × 23,5, xii-501.
-
[15]
Cf. « Introduction », viii-ix. Dans ce cadre, il relève, entre autres, l’utilisation par Chatton d’une version inverse du célèbre « rasoir » d’Ockham (« omnis propositio simpliciter affirmativa verificata pro rebus, si potest non esse vera istis rebus exsistentibus, alia res requiritur ad eius veritatem » [cf. Sent. i, d. 8, q. 3, 506 n° 24]) et le retour de Chatton à une théologie plus traditionnelle et « factuelle » par opposition à la théologie « hypothétique » d’Ockham.
-
[16]
Cf. « Introduction », xiii.
-
[17]
D. Priori et M. Balena (éd.), Atti del ii Convegno Internazionale su Francesco d’Appignano, Appignano del Tronto, 5-6 settembre 2003, Appignano del Tronto, 2004, 17,5 × 24. — Sommaire. D. Priori, « Introduzione », 7. — R. Lambertini, « A proposito del iv libro del commento alle Sentenze di Francesco d’Appignano : la Quaestio 37 », 9-26. — F. Zanin, « Gregorio da Rimini contro Francesco d’Appignano sulla conoscenza scientifica dell’oggetto della Teologia », 27-58. — W. Duba, « Francesco d’Appignano sull’Immacolata Concezione », 59-75. — M. Balena et D. Priori, « Quidquid de hoc dixerit Philosophus et Commentator », 77-96. — C. Schabel, « The redactions of book i of Francesco d’Appignano’s commentary on the Sentences », 97-122. — R. L. Friedman, « Principia and prologue in Francesco d’Appignano’s Sentences commentary : the question ‘Quaeritur utrum ens simpliciter simplex possit esse subiectum alicuius scientiae’ », 123-149. — Pour tout renseignement sur ce volume et sur d’autres publications concernant Marchia, l’on consultera l’adresse du Centro Studi Francesco d’Appignano (http ://www.francescodappignano.it).
-
[18]
Son article porte explicitement sur deux publications antérieures (qui jouent aussi un rôle important dans les contributions de Lambertini, Duba et Friedman) : (1) R. L. Friedman et C. Schabel, « Francis of Marchia’s Commentary on the Sentences : Question List and State of Research », Mediaeval Studies, 63 (2001), 31-106; (2) N. Mariani, « Certezze e ipotesi. Sul Commento alle Sentenze di Francesco della Marca OMin. », Archivum franciscanum historicum, 95 (2002), 91-183. Ces publications arrivent à des conclusions opposées concernant le genre littéraire (reportatio ou ordinatio) et l’ordre chronologique des différentes rédactions du commentaire de François au livre I de Pierre Lombard. L’article de Friedman et Schabel est particulièrement utile du fait qu’il recense l’ensemble des manuscrits contenant le commentaire (en entier ou en partie), qu’il propose un stemma codicum pour chacun des quatre livres et qu’il indique pour toutes les questions du commentaire la foliotation des manuscrits.
-
[19]
À côté des trois ouvrages recensés ici, signalons également l’étude importante de M. E. Reina, consacrée à la théorie de la connaissance du singulier chez Buridan et son « élève » néerlandais, recteur fondateur de l’Université de Heidelberg, Marsile d’Inghen : Hoc hic et nunc. Buridano, Marsilio di Inghen e la conoscenza del singolare, Firenze, Leo S. Olschki, 2002; 17 × 24; xii-416 p.; c.r. de B. de Armellada dans : Collectanea franciscana, 73 (2003), 729-731.
-
[20]
J. M. M. H. Thijssen et J. Zupko (éds.), The Metaphysics and Natural Philosophy of John Buridan, Leiden-Boston-Köln, Brill (coll. « Medieval and early modern science », 2), 2001; 16 × 24, xvii-300 p. — Sommaire. J. M. M. H. Thijssen et J. Zupko, « John Buridan, Metaphysician and Natural Philosopher. An Introductory Survey », ix-xvii. — P. King, « John Buridan’s Solution to the Problem of Universals », 1-27. — G. Klima, « Buridan’s Theory of Definitions in his Scientific Practice », 29-47. — O. Pluta, « Buridan’s Theory of Identity », 49-64. — S. Knuuttila, « Necessities in Buridan’s Natural Philosophy », 65-76. — J. Biard, « The Natural Order in John Buridan », 77-95. — G. Krieger, « Naturaliter principiis assentimus : Naturalism as the Foundation of Human Knowledge ? », 97-125. — J. E. Murdoch et J. M. M. H. Thijssen, « John Buridan on Infinity », 127-149. — D.-J. Dekker, « Buridan’s Concept of Time. Time, Motion and the Soul in John Buridan’s Questions on Aristotle’s Physics », 151-163. — J. Zupko, « On Certitude », 165-182. — P. G. Sobol, « Sensations, Intentions, Memories, and Dreams », 183-198. — F. Pironet, « The Notion of ‘non velle’ in Buridan’s Ethics », 199-220. — E. D. Sylla, « Ideo quasi mendicare oportet intellectum humanum : The Role of Theology in John Buridan’s Natural Philosophy », 221-245. — P. J. J. M. Bakker, « Aristotelian Metaphysics and Eucharistic Theology : John Buridan and Marsilius of Inghen on the Ontological Status of Accidental Being », 247-264. — R. Schönberger, « Philosophical Theology in John Buridan », 265-281. — « Bibliography », 283-297. — « Index of names », 299-300. — « Index of Manuscripts », 301.
-
[21]
Nous nous permettons de signaler ici la parution de la thèse (en néerlandais) de Dirk-Jan Dekker, laquelle contient une édition critique de cinq questions tirées du livre iv du commentaire de la Physique de Buridan (le tractatus de tempore) (D.-J. Dekker, De tijdfilosofie van Johannes Buridanus [† ca. 1360]. Een historisch-wijsgerige studie met editie van Buridanus’ Quaestiones super octo libros Physicorum Aristotelis [secundum ultimam lecturam] IV, 12-16, Nijmegen, 2003.
-
[22]
J. Zupko, John Buridan. Portrait of a Fourteenth-Century Arts Master, Notre Dame (in), University of Notre Dame Press (coll. « Publications in Medieval Studies »), 2002; 16 × 24, xx-446 p.; c.r. de C. N. Still dans : Dialogue, 42 (2003), 832-834; S. J. Livesey dans : Isis, 95 (2004), 111-112; A. Broadie dans : British Journal for the History of Philosophy, 12 (2004), 501-511, part. 506-507; J. P. Hochschild dans : Journal of the History of Philosophy, 42 (2004), 219-220; S. Weber-Schroth dans : History and Philosophy of Logic, 25 (2004), 325-326; G. Michiels dans : Recherches de théologie et philosophie médiévales, 71 (2004), 414; W. J. Courtenay dans : Speculum, 80 (2005), 689-690.
-
[23]
Cette double structure du livre (« méthode » et « application »), trouve sa justification entre autres dans le passage suivant du commentaire de la Métaphysique de Buridan : « Et si queratur ubi traditur illa scientia dyalectica, dicitur quod in libro Metaphysice quantum ad conclusiones metaphysicales, et in libro Posteriorum quantum ad conclusiones posterioristicas (!), in libro Physicorum quantum ad conclusiones physicales, et sic de aliis » (Quaestiones in Metaphysicen Aristotelis, IV, q. 4, Paris 1518, repr. Frankfurt am Main 1964, 15va). Cf. Zupko, John Buridan, xvi-xvii.
-
[24]
Pour rédiger ces pages, J. Zupko a pu tirer profit de la traduction anglaise des Summulae, due à Gyula Klima ([John Buridan], Summulae de dialectica, New Haven [etc.], Yale University Press [coll. « Yale library of medieval philosophy »], 2001; c.r. de D. S. Oderberg dans : The Times Literary Supplement, 5227 [2003], 9; J. Zupko dans : International Philosophical Quarterly, 43 [2003], 126-128). — Dans le cadre du projet de publication de l’édition critique des Summulae, deux nouveaux volumes sont parus récemment : (1) Johannes Buridanus, Summulae. De demonstrationibus, éd. L. M. de Rijk, Groningen-Haren, Ingenium Publishers (coll. « Artistarium », 10-8), 2001; 17 × 24, lx-265 p.; (2) Johannes Buridanus, Summulae. De practica sophismatum, éd. F. Pironet, Turnhout, Brepols (coll. « Artistarium », 10-9), 2004; 17 × 24, xlix-193 p. — Rappelons que, des neuf traités qui composent les Summulae de Buridan, cinq sont actuellement parus dans la collection « Artistarium » : le De praedicabilibus (vol. 10-2); le In praedicamenta (vol. 10-3); le De suppositionibus (vol. 10-4); le De demonstrationibus (vol. 10-8); les Sophismata (vol. 10-9). Les quatre autres traités (De introductionibus [vol. 10-1], De syllogismis [vol. 10-5], De locis [vol. 10-6] et De fallaciis [vol. 10-7]) paraîtront, dans la même collection mais dans un ordre indéterminé, dans les années à venir. Pour des renseignements sur le projet éditorial, l’on s’adressera dorénavant à la maison Brepols.
-
[25]
Ce chapitre (intitulé « Ultimate Questions ») étudie, d’une part, la conception buridanienne des rapports entre théologie et métaphysique (139-145) et, d’autre part, la théorie buridanienne des universaux (145-163).
-
[26]
Les spécialistes de la philosophie du xive siècle s’étonneront de ne trouver, dans ces deux chapitres, aucune trace du débat entre Jack Zupko et Olaf Pluta concernant l’interprétation de la psychologie buridanienne. Pour ce débat, l’on consultera O. Pluta, « Persecution and the Art of Writing. The Parisian Statute of April 1, 1272, and Its Philosophical Consequences », dans : P. J. J. M. Bakker (éd.), Chemins de la pensée médiévale. Études offertes à Zénon Kaluza, Turnhout, Brepols (coll. « Textes et Études du Moyen Âge », 20), 2002, 563-585, part. 577-585, et Id., « John Buridan on Universal Knowledge », Bochumer Philosophisches Jahrbuch für Antike und Mittelalter, 7 (2002), 25-46.
-
[27]
En réalité ce chapitre n’offre pas au lecteur un aperçu des principaux éléments de la physique buridanienne, mais une analyse de la psychologie en tant que science naturelle. La plus célèbre innovation buridanienne en matière de physique, la théorie de l’impetus développée pour expliquer le mouvement des projectiles, est traitée dans le ch. 14 (intitulé « Virtue »). D’autres thèmes importants de la philosophie naturelle de Buridan (par exemple sa théorie sur le mouvement, la quantité et la matière, le temps et la relation) ne sont pas analysés par Zupko.
-
[28]
Toutefois, il est regrettable que l’index des noms de personnes soit incomplet. En effet, l’index des noms de personnes inclut un certain nombre de noms (tant d’auteurs médiévaux que d’auteurs modernes) mentionnés dans les notes, mais en lisant les notes, le lecteur se rend compte que celles-ci sont, en réalité, beaucoup plus riches que l’index ne le laisse soupçonner (cf., à titre d’exemple, 299 n. 36; 311-312 n. 27; 331 n. 3 [cf. également 300 n. 39 et 321 n. 23!]).
-
[29]
G. Krieger, Subjekt und Metaphysik. Die Metaphysik des Johannes Buridan, Münster, Aschendorff Verlag (coll. « Beiträge zur Geschichte der Philosophie und Theologie des Mittelalters », Neue Folge, 65), 2003; 15,5 × 23, 336 p.
-
[30]
Cette différence explique en partie pourquoi, dans le livre de Krieger, la logique de Buridan joue un rôle secondaire. D’ailleurs, il est frappant que Krieger ne mentionne aucun volume de la nouvelle édition des Summulae de dialectica (voir supra, n. 24) (il utilise l’édition de M. E. Reina du De suppositionibus). En outre, Krieger ne semble pas connaître les éditions des livres ii et iii de la tertia (ou ultima) lectura du commentaire du De anima faites par P. G. Sobol (John Buridan on the Soul and Sensation. An Edition of Book ii of his Commentary on Aristotle’s Book on the Soul with an Introduction and a Translation of Question 18 on Sensible Species, diss. Indiana University, 1984) et J. A. Zupko (John Buridan’s Philosophy of Mind : An Edition and Translation of Book iii of his ‘Questions on Aristotle’s De anima’ [Third Redaction], with commentary and critical and interpretative essays, Diss. Cornell University, 1989).
-
[31]
Cf. G. Krieger, Der Begriff der praktischen Vernunft nach Johannes Buridan, Münster, Aschendorff Verlag (coll. « Beiträge zur Geschichte der Philosophie und Theologie des Mittelalters », Neue Folge, 28), 1986.
-
[32]
G. Krieger, Subjekt und Metaphysik, 60 : « Die Leitfrage, die sich von Buridans Ethik her […] für die Betrachtung seiner Metaphysik ergeben hat, lautet also : Vollzieht Buridan den Schritt hin zur Apriorität des Wissens ? Sucht er die Begründung des Wissens auf dem Boden des erkennenden Subjeks ? ».
-
[33]
Dans cette conclusion, Krieger prend son point de départ dans la double thèse de H. Blumenberg (Die Legitimität der Neuzeit, Frankfurt am Main 21999) selon laquelle (1) « das Prinzip der Subjektivität den definitiven Verlust der Metaphysik zur Folge hat » et (2) « dieser Zusammenhang geschichtlich notwendig war bzw. ist, und zwar deswegen, weil die Entdeckung des Subjekts ihrerseits geschichtlich notwendig ist im Sinne der Antwort, die die Neuzeit auf den Nominalismus darstellt » (Krieger, Subjekt und Metaphysik, 275).
-
[34]
G. Krieger, Subjekt und Metaphysik, 60 : « Leistet Buridan eine vergleichbare oder doch ähnliche Transformation der Metaphysik wie Kant ? ».
-
[35]
G. Krieger, Subjekt und Metaphysik, 20 : « Dementsprechend begrenzt sich die essentielle Erkenntnis auf das Feld der Erscheinungen : Essentialität ist nicht eine Bestimmtheit der erkannten Dinge, sondern des Erkennens selbst, so daß Seinserkenntnis die Erkenntnis bloßer Faktizität oder Phänomänalität darstellt ».
-
[36]
Krieger, Subjekt und Metaphysik, 20, n. 28.
-
[37]
Il en va de même pour la suite du passage de Krieger : « Aus diesem Grund ist die Wesenserkenntnis ihrem Gehalt nach gradueller Natur, und als solche basiert sie auf der Annahme der Selbständigkeit der Ausdehnung bzw. dem Faktum der Bewegung als bloßer Zuständlichkeit » (Krieger, Subjekt und Metaphysik, 20-21). Dans la note (n. 29), Krieger cite un passage du commentaire de la Physique, dans lequel Buridan affirme seulement que la quantité se distingue réellement de la matière, de la forme et des qualités, sans faire allusion à la connaissance de l’essence : « Ponamus dimensionem distinctam a materia et forma, a caliditate et frigiditate et huiusmodi qualitatibus, qua praedicta omnia sint extensa ».
-
[38]
Alberto de Sajonia, Perutilis logica o Lógica muy útil (o utilísima), éd. Á. Muñoz Garcia, México, Universidad nacional autónoma de México, 1988; Alberti de Saxonia, Quaestiones in artem veterem, éd. Á. Muñoz Garcia, Maracaibo, Universidad del Zulia, 1988.
-
[39]
M. J. Fitzgerald, Albert of Saxony’s twenty-five disputed questions on logic. A critical edition of his Quaestiones circa logicam, Leiden-Boston-Köln, Brill (coll. « Studien und Texte zur Geistesgeschichte des Mittelalters »,79), 2002; 16 × 24, viii-433 p.; c.r. de Á. Muñoz Garcia dans : Revista de Filosofia, 45 (2003), 177-178; H. Lagerlund dans : Review of Metaphysics, 57 (2004), 837-839; H. Weidemann dans : History and Philosophy of Logic, 25 (2004), 245-254.
-
[40]
Un autre manuscrit contenant le texte intégral de ces 25 questions vient d’être découvert et décrit par Harald Berger. Cf. H. Berger, « Der Codex Wien, ÖNB, Cod. 5461, mit logischen Werken und einer Ars dictandi des 14. Jahrhunderts (Albertus de Saxonia, Henricus Totting de Oyta, Richardus Kilvington, Nicolaus de Dybin, Anonymi) », Codices Manuscripti, 50/51 (2005), 17-33, part. 17-18.
-
[41]
Pour une étude plus récente des rapports entre Buridan et Albert, cf. J. M. M. H. Thijssen, « The Buridan School Reassessed. John Buridan and Albert of Saxony », Vivarium, 42 (2004), 18-42.
-
[42]
Cf. le compte-rendu cité supra, n. 39.
-
[43]
E. P. Bos et S. Read, Concepts. The Treatises of Thomas of Cleves and Paul of Gelria. An Edition of the Texts with a Systematic Introduction, Louvain-la-neuve-Louvain-Paris, Éditions Peeters (coll. « Philosophes médiévaux », 42), 2001; 16 × 24, xii-147 p.; c.r. de E. J. Ashworth dans : Vivarium, 40 (2002), 312-313.
-
[44]
Le traité de Pierre d’Ailly a été édité provisoirement par L. Kaczmarek dans : Modi significandi und ihre Destruktionen. Zwei Texte zur scholastischen Sprachtheorie im 14. Jahrhundert, Münster, 1980. Une traduction anglaise de ce texte (indépendante de l’édition de Kaczmarek) est due à P. V. Spade (Peter of Ailly : Concepts and Insolubles. An Annotated Translation, Dordrecht-Boston-London, 1980).
-
[45]
Th. Dewender, Das Problem des Unendlichen im ausgehenden 14. Jahrhundert. Eine Studie mit Textedition zum Physikkommentar des Lorenz von Lindores, Amsterdam-Philadelphia, B. R. Grüner (coll. « Bochumer Studien zur Philosophie », 36), 2002; 15,5 × 23, x-428 p.
-
[46]
J. Biard et G. Federici Vescovini (éds.), [Blaise de Parme], Questiones super Tractatus logice magistri Petri Hispani, Paris, Librairie Philosophique J. Vrin (coll. « Textes philosophiques du Moyen Âge », 20), 2001; 16 × 24, 434 p.; c.r. de G. Marchetti dans : Rivista di filosofia neo-scolastica, 94 (2002), 169-173; C. Grellard dans : Archives de philosophie, 66 (2003), 539-540.
-
[47]
Le Tractatus de Pierre d’Espagne se compose de douze traités, intitulés respectivement De introductionibus; De praedicabilibus; De praedicamentis; De syllogismis; De locis; De suppositionibus; De fallaciis; De relativis; De ampliationibus; De appellationibus; De restrictionibus; De distributionibus (cf. Pierre d’Espagne, Tractatus, éd. L. M. de Rijk, Assen, Van Gorcum [coll. « Philosophical Texts and Studies », 22)], 1972). Pour les Summulae de Buridan, cf. supra, n. 24.
-
[48]
Cf. A. Maierù, « Linguaggio mentale e sincategoremi nel secolo xiv », dans : P. J. J. M. Bakker (éd.), Chemins de la pensée médiévale. Études offertes à Zénon Kaluza, Turnhout, Brepols (coll. « Textes et Études du Moyen Âge », 20), 2002, 3-25, part. 21, n. 52. L’article de Maierù montre d’ailleurs que l’édition doit être utilisée avec précaution.
-
[49]
Paulus Venetus, Logica parva, éd. A. R. Perreiah, Leiden-Boston-Köln, Brill, 2002; 16 × 24, xxxvii-314 p.; c.r. de S. M. Kaye dans : History and Philosophy of Logic, 23/4 (2002), 304-306. — Pour la traduction anglaise : A. R. Perreiah, [Paulus Venetus], Logica Parva. Translation of the 1472 Edition with Introduction and Notes, München-Wien, Philosophia Verlag (coll. « Analytica. Investigations in Logic, Ontology and the Philosophy of Language »), 1984; c.r. de J. Jolivet dans : Revue philosophique de la France et de l’étranger, 2 (1985), 242-243; W. J. Courtenay dans : Medievalia et Humanistica, N.S., 14 (1986), 243-245; S. F. Brown dans : Journal of the History of Philosophy, 24 (1986), 554-555; W. E. McMahon dans : Speculum, 61 (1986), 979-981; A. Broadie dans : The Philosophical Review, 95 (1986), 631-633; N. D. O’Donoghue dans : The Heythrop Journal, 28 (1987), 337-338; R. Smith dans : The Modern Schoolman, 64 (1987), 228-231.
-
[50]
La « méthode rationnelle » fonctionne de la manière suivante : « Editors should know the language, the style, the doctrine, the parallels, the sources, and locate their author in the intellectual milieu of his time, select a reasonable number of representative manuscripts, note all the variants while collating, but print only those which might make some difference » (cf. « Introduction », xxxvi). Pour une évaluation critique de cette méthode, cf. l’article de G. Pini, « Duns Scotus’s Metaphysics : The Critical Edition of his Quaestiones super libros Metaphysicorum Aristotelis », Recherches de Théologie et Philosophie médiévales, 65 (1998), pp. 353-368, part. 361-363.
-
[51]
Paulus Venetus, Super primum Sententiarum Johannis de Ripa lecturae abbreviatio. Liber i, éd. F. Ruello, Firenze, SISMEL-Edizioni del Galluzzo (coll. « Corpus Philosophorum Medii Aevi. Testi e studi », 15), 2000; 18 × 25,5, 650 p. — Pour l’édition du prologue, cf. Paulus Venetus, Super primum Sententiarum Johannis de Ripa lecturae abbreviatio. Prologus, éd. F. Ruello, Firenze, Leo S. Olschki Editore (coll. « Corpus Philosophorum Medii Aevi. Testi e studi », 1), 1980; c.r. de G. Gál dans : Speculum, 56 (1981), 901-903; M. Cristiani dans : Studi medievali, 22 (1981), 779-782; A. Ghisalberti dans : Aevum, 56 (1982), 367-368.
-
[52]
Pour l’édition du prologue, cf. Jean de Ripa, Lectura super primum Sententiarum. Prologi quaestiones I et II, éd. A. Combes avec la collaboration de F. Ruello, Paris, Vrin (coll. « Textes philosophiques du Moyen Âge », 8), 1961; Jean de Ripa, Lectura super primum Sententiarum. Prologi quaestiones ultimae, éd. A. Combes avec la collaboration de F. Ruello, Paris, Vrin (coll. « Textes philosophiques du Moyen Âge », 16), 1970. La quaestio collativa a éditée séparément sous le titre de Quaestio de gradu supremo (éd. A. Combes et P. Vignaux, Paris, Vrin [coll. « Textes philosophiques du Moyen Âge », 12], 1964). Le volume intitulé Conclusiones (Jean de Ripa, Conclusiones, éd. A. Combes, Paris, Vrin [coll. « Études de philosophie médiévale », 44], 1957) contient les conclusiones, corollaria et dubia formulés dans le commentaire des Sentences de Jean de Ripa. Pour l’ensemble de ces ouvrages, cf. Z. Kaluza, « La nature des écrits de Jean de Ripa », Traditio, 43 (1987), 257-298. Dans son ouvrage intitulé La théologie naturelle de Jean de Ripa (xive siècle) (Paris, Beauchesne [coll. « Textes, dossiers, documents », 15], 1992), Francis Ruello a donné un résumé très utile de l’intégralité des 48 distinctions du premier livre des Sentences du « Docteur Supersubtil ».
-
[53]
Augustinus de Ferraria, Quaestiones super librum Praedicamentorum Aristotelis, éd. R. Andrews, Stockholm, Almqvist & Wiksell International (coll. « Studia latina stockholmiensia », 45), 2000; 16,5 × 24, xxxviii-308 p.; c.r. de P. Maranesi dans : Collectanea franciscana, 71 (2001), 606-607.
-
[54]
Pour cet ouvrage, cf. R. Andrews, « The Defensorium Ockham », dans : Id. (éd.), Essays in Honor of Fr. Gedeon Gál, O.F.M. on his Eightieth Birthday : Franciscan Philosophy and Theology, II (= Franciscan Studies, 54 [1994]), 100-121.
-
[55]
D’autres études récentes sur Wyclif sont : (1) Rita Copeland, Pedagogy, Intellectuals, and Dissent in the Later Middle Ages : Lollardy and Ideas of Learning, Cambridge, Cambridge University Press (coll. « Cambridge Studies in Medieval Literature », 44), 2001; 15 × 22,5, xii-243 p.; c.r. de K. A. Winstead dans : Rhetorica, 20 (2002), 311-312; A. Walsham dans : Albion, 34 (2002), 632-633; M. Markus dans : Anglia, 120 (2002), 593-599; F. Somerset dans : Medium aevum, 72 (2003), 140-141; E. Wheatley dans : Speculum, 78 (2003), 1272-1273; M. Crane dans : The Sixteenth Century Journal, 34 (2003), 186-187; (2) K. Ghosh, The Wycliffite Heresy. Authority and the Interpretation of Texts, Cambridge, Cambridge University Press (coll. « Cambridge Studies in Medieval Literature », 45), 2002; 15,5 × 23,5, xiv-296 p.; c.r. de L. W. Usilton dans : History, 31 (2002), 22; M. Markus dans : Anglia, 120 (2002), 593-599; R. N. Swanson dans : The Heythrop Journal, 44 (2003), 244-246; N. B. Warren dans : Renaissance Quarterly, 56 (2003), 869-870; N. Watson dans : Medium Aevum, 72 (2003), 331-332; C. W. de Alton dans : Albion, 35 (2003), 460-461; M. Harvey dans : The Journal of English and German Philology, 103 (2004), 398-401; R. Nissé dans : Speculum, 79 (2004), 758-760; R. Rex dans : The Sixteenth Century Journal, 36 (2005), 201; (3) M. Wilks, Wyclif : Political Ideas and Practice, éd. A. Hudson, Oxford, Oxbow Books, 2000; 17 × 24, xvi-272 p.; c.r. de J. Catto dans : The English Historical Review, 117 (2002), 164-165; A. Cole dans : Speculum, 78 (2003), 290-293. Une traduction anglaise du De veritate sacrae Scripturae de Wyclif a été publiée par I. C. Levy (Jean Wyclif, [John Wyclif :] On the Truth of Holy Scripture, trad. I. C. Levy, Kalamazoo [mi], Medieval Institute Publications [coll. « Commentary Series »], 2001; 14 × 21,5, x-368 p.; c.r. de D. Pitard dans : Speculum, 78 [2003], 637-640; A. Hudson dans : The Journal of Theological Studies, N.S., 54 [2003], 473-474).
-
[56]
Mt. Fumagalli Beonio Brocchieri et S. Simonetta (éds.), John Wyclif : Logica, politica, teologia. Atti del Convegno Internazionale, Milano, 12-13 febbraio 1999, Firenze, SISMEL-Edizioni del Galluzzo (coll. « Millennio Medievale », 37), 2003; 17,5 × 25, xiv-195 p.; c.r. de G. Verdara dans : Studi di teologia, N.S., 16 (2004), 194-195. — Sommaire. R. Lambertini, « La concordia tra Niccolò iii e Giovanni xxii in FitzRalph e Wyclif. Note su alcune reinterpretazioni della povertà francescana », 3-22. — M. J. F. M. Hoenen, « Theology and Metaphysics. The Debate between John Wyclif and John Kenningham on the Principles of Reading the Scriptures », 23-55. — A. Hudson, « The Development of Wyclif’s Summa Theologie », 57-70. — A. D. Conti, « Annihilatio e divina onnipotenza nel Tractatus de universalibus di John Wyclif », 71-85. — P. J. J. M. Bakker, « Réalisme et rémanence. La doctrine eucharistique de Jean Wyclif », 87-112. — Z. Kaluza, « La notion de matière et son évolution dans la doctrine wyclifienne », 113-151. — S. Simonetta, « Wyclif e la rivolta del 1381 », 153-179. — S. Simonetta, « Bibliografia essenziale », 181-187. — « Indice dei nomi », 191-195.
-
[57]
W. Zega, Filozofia Boga w Quaestiones Sententiarum Miko?aja Bicepsa : krytyka pr?dów nominalistycznych na Uniwersytecie Praskim w latach osiemdziesi?tych xiv wieku [La philosophie de Dieu dans les Quaestiones Sententiarum de Nicolas Biceps : critique des courants nominalistes à l’Université de Prague dans les années quatre-vingt du xive siècle], Warszawa-Bydgoszcz, Ifis Pan, 2002; 16 × 23, 235 p.
-
[58]
Gérard Zerbolt de Zutphen, Manuel de la réforme intérieure — Tractatus devotus de reformacione virium anime, éd. F. J. Legrand, Turnhout, Brepols (coll. « Sous la Règle de Saint Augustin », 8), 2000; 14 × 21, 358 p., 3 planches hors pagination; c.r. de S. de Solan dans : Bibliothèque de l’École des Chartes, 161 (2003), 738-739; M. van Dijk dans : Speculum, 79 (2004), 585-586.
-
[59]
Cf. « Introduction », 38.
-
[60]
Ces chapitres portent principalement sur la méditation, en particulier sur la méditation de la Passion du Christ (ch. xxviii à xxxiv).
-
[61]
D’autres études récentes sur Nicolas de Cuse sont : (1) K. Kremer et K. Reinhardt (éds.), Sein und sollen : die Ethik des Nikolaus von Kues. Akten des Symposions in Trier vom 15. bis 17. Oktober 1998, Trier, Paulinus (coll. « Mitteilungen und Forschungsbeiträge der Cusanus-Gesellschaft », 26), 2000; 15,5 × 23,5, xviii-308 p.; c.r. de K.-H. Kandler dans : Theologische Literaturzeitung, 127 (2002), 198-200; M. Thurner dans : Philosophisches Jahbuch, 108 (2001), 185-187; (2) H. Schwaetzer, Aequalitas : erkenntnistheoretische und soziale Implikationen eines christologischen Begriffs bei Nikolaus von Kues. Eine Studie zu seiner Schrift De aequalitate, Hildesheim [etc.], Olms (coll. « Studien und Materialien zur Geschichte der Philosophie », 56), 2000; 16,5 × 24, 197 p.; c.r. de M. Thurner dans : Philosophisches Jahbuch, 108 (2001), 349-353; H. Benz dans : Mitteilungen und Forschungsbeiträge der Cusanus-Gesellschaft, 28 (2001), 377-382; K.-H. Kandler dans : Theologische Literaturzeitung, 127 (2002), 326-327; W. J. Hoye dans : Theologie und Philosophie, 77 (2002), 125-126; H. Schwaetzer (« Selbstanzeige ») dans : Archiv für Begriffsgeschichte, 43 (2001), 266-268; (3) J.-M. Counet, Mathématiques et dialectique chez Nicolas de Cuse, Paris, Librairie Philosophique J. Vrin (coll. « Etudes de philosophie médiévale », 80), 2000; 16 × 24, 457 p.; c.r. de G. Federici-Vescovini dans : Physis, 39 (2002), 351; D. Larre dans : Dialogue, 42 (2003), 385-388; (4) Th. M. Izbicki et Ch. M. Bellitto (éds.), Nicholas of Cusa and his Age : Intellect and Spirituality. Essays Dedicated to the Memory of F. Edward Cranz, Thomas P. McTighe and Charles Trinkaus, Leiden-Boston-Köln, Brill (coll. « Studies in the history of Christian thought », 105), 2002; 16 × 24,5, xiv-282 p.; c.r. de K.-H. Kandler dans : Theologische Literaturzeitung, 128 (2003), 1057-1158; G. Christianson dans : The Journal of Ecclesiastical History, 54 (2003), 558-559; N. Hudson dans : Renaissance Quarterly, 57 (2004), 251-253; C. L. Joost-Gaugier dans : The Sixteenth Century Journal, 35 (2004), 1135-1137; D. F. Duclow dans : Theological Studies, 65 (2004), 186-188; D. De Leonardis dans : Speculum, 80 (2005), 594-596.
-
[62]
H. G. Senger, Ludus sapientiae. Studien zum Werk und zur Wirkungsgeschichte des Nikolaus von Kues, Leiden-Boston-Köln, Brill (coll. « Studien und Texte zur Geistesgeschichte des Mittelalters », 78), 2002; 16 × 24, x-411 p.; c.r. de M. Thurner dans : Philosophisches Jahrbuch, 110 (2003), 378-379; K. Bormann dans : Mitteilungen und Forschungsbeiträge der Cusanus-Gesellschaft, 28 (2003), 368-373; K.-H. Kandler dans : Theologische Literaturzeitung, 129 (2004), 299-300.
-
[63]
A. Malmsheimer, Platons Parmenides und Marsilio Ficinos Parmenides-Kommentar. Ein kritischer Vergleich, Amsterdam-Philadelphia, B. R. Grüner (coll. « Bochumer Studien zur Philosophie », 34), 2001; 15,5 × 23, ix-325 p.; c.r. de M. J. B. Allen dans : Renaissance Quarterly, 56 (2003), 1155-1156.
-
[64]
Cf. p. 305 : « Ficino schreibt insofern einen echten Kommentar zum Parmenides, als er nicht die Produktion eines neuen Textes anstrebt, sondern im Bewußtsein Exegese betreibt, daß im Parmenides […] die unfortschreibbare Weisheit Platonischer Philosopie (!) enthalten sei […] Obwohl auch Ficino sich dieser Auslegungsmethode bedient, gelingt ihm eine Annäherung an diejenigen Wertsystemen und Plausibilitätsstrukturen, die auch Platons Parmenides zugrunde liegen, nicht so, daß von einer adäquaten Interpretation gesprochen werden könnte. Der Hauptgrund dafür dürfte darin liegen, daß Ficino auch die Platonischen Dialoge einem Ordnungsschematismus unterwirft, der sie nicht in ihrer möglichen zeitlichen Abfolge und Entwicklung betrachtet, sondern als unzeitliche Dokumente der verschiedenen, im neuplatonischen System angelegten Wirklichkeitsstufen ansieht ». Cf. également p. 2 : « Unter der Voraussetzung der Richtigkeit der hier vorgestellten Interpretation des Platonischen Parmenides wird dabei hinsichtlich des Parmenides-Kommentars des Marsilio Ficino das Urteil zu fällen sein, daß die neuplatonische Sicht auf diesen Dialog zwar den Vorteil aufweist, daß sie den Text als ganzen ernst nimmt, doch wird ihr entgegenzuhalten sein, daß sie eine dem eigenen Philosophieren entstammende Hierarchisierung der Wirklichkeit in den Text hineinträgt, die dessen philosophischen Gehalten nicht entspricht ».
-
[65]
M. J. B. Allen et V. Rees (éds.), Marsilio Ficino : his Theology, his Philosophy, his Legacy, Leiden-Boston-Köln, Brill (coll. « Brill’s studies in intellectual history », 108), 2002; 16 × 24, xxii-493 p., 9 planches hors pagination; c.r. de G. Holmes dans : Journal of Early Modern History, 7 (2003), 190-191; F. Purnell dans : Renaissance Quarterly, 57 (2004), 174-177. — Sommaire. P. Serracino-Inglott, « Ficino the Priest », 1-13. —- D. F. Lackner, « The Camaldolese Academy : Ambrogio Traversari, Marsilio Ficino and the Christian Platonic Tradition », 15-44. — J. Lauster, « Marsilio Ficino as a Christian Thinker : Theological Aspects of his Platonism », 45-69. — C. S. Celenza, « Late Antiquity and Florentine Platonism : The “Post-Plotinian” Ficino », 71-97. — A. Levi, « Ficino, Augustine and the Pagans », 99-113. — C. Salaman, « Echoes of Egypt in Hermes and Ficino », 115-135. — M. Idel, « Prisca Theologia in Marsilio Ficino and in Some Jewish Treatments », 137-158. — M. J. B. Allen, « Life as a Dead Platonist », 159-178. — J. Monfasani, « Marsilio Ficino and the Plato-Aristotle Controversy », 179-202. — T. Albertini, « Intellect and Will in Marsilio Ficino : Two Correlatives of a Renaissance Concept of the Mind », 203-225. — A. Voss, « Orpheus redivivus : The Musical Magic of Marsilio Ficino », 227-241. — D. Beecher, « Ficino, Theriaca and the Stars », 243-256. — H. Hirai, « Concepts of Seeds and Nature in the Work of Marsilio Ficino », 257-284. — S. Kodera, « Narcissus, Divine Gazes and Bloody Mirrors : the Concept of Matter in Ficino », 285-306. — S. Toussaint, « Ficino, Archimedes and the Celestial Arts », 307-326. — F. Ames-Lewis, « Neoplatonism and the Visual Arts at the Time of Marsilio Ficino », 327-338. — V. Rees, « Ficino’s Advice to Princes », 339-357. — A. Field, « The Platonic Academy of Florence », 359-376. — J. Kraye, « Ficino in the Firing Line : A Renaissance Neoplatonist and His Critics », 377-397. — D. Knox, « Ficino and Copernicus », 399-418. — S. Clucas, « “To rauish and refine an earthly soule” : Ficino and the Poetry of George Chapman », 419-442. — « Bibliography », 443-466. — « List of Contributors », 467-468. — « Index », 469-493.
-
[66]
L’article de Monfasani contient quatre appendices intitulés respectivement (1) « Marsilio Ficino’s Citations of George Gemistus Phleto » (196-199), (2) « Marsilio Ficino’s Autograph Marginalia in Florence, Biblioteca Riccardiana, ms 76 » (199), (3) « Marsilio Ficino’s Autograph Annotations in Nicolaus Methonensis’s Refutation of Proclus’s Elements of Theology in Paris, BnF, ms Gr. 1256 » (200-201) et (4) « A Marginal Comment of Marsilio Ficino on Chalcidius in Milan, Biblioteca Ambrosiana, ms S 14 Sup. » (202).
-
[67]
En appendice à son article, Toussaint fournit une édition et une traduction anglaise d’une lettre d’Angelo Poliziano (1484), dans laquelle l’horloge zodiacale construite par Lorenzo della Volpaia est décrite de manière détaillée (323-326).
-
[68]
Å. Bergvall, Augustinian Perspectives in the Renaissance, Uppsala, Uppsala University Press (coll. « Studia Anglistica Upsaliensia », 117), 2001; 15,5 × 22; 234 p.
-
[69]
J. Hirstein (éd.), Beatus Rhenanus (1485-1547) : lecteur et éditeur des textes anciens. Actes du Colloque International tenu à Strasbourg et à Sélestat du 13 au 15 novembre 1998, Turnhout, Brepols (coll. « Studia humanitatis rhenana »), 2000; 16,5 × 24,5, xiii-582 p. et 51 planches hors pagination. — Sommaire. J. Hirstein, « L’œuvre philologique de Beatus Rhenanus et le devenir de la “philologie humaniste” », 1-20. — I. Suzeau, « Le cahier d’écolier de Beatus Rhenanus : l’étude de Virgile (Sélestat, 1499) », 21-32. — E. Faye, « Beatus Rhenanus lecteur de Platon et d’Aristote à Paris (1503-1507) », 33-48. — P. L. Schmidt, « Classici und Klassiker als Begriff und Vorstellung zur Zeit des Beatus Rhenanus », 49-60. — J.-L. Girard, « De Nemesius d’Emèse à Beatus Rhenanus : relecture, réécriture ? (Strasbourg, 1512) », 61-66. — L. Pernot, « Beatus Rhenanus commentateur de Synésios (Bâle, 1515) : philologie, rhétorique et philosophie ou l’art d’être chauve », 67-81. — J.-M. André, « Beatus Rhenanus et l’Apocoloquintose de Sénèque (Bâle, 1515) », 83-100. — L. Reynolds, « Beatus Rhenanus and Seneca. De Beneficiis and De Clementia », 101-115. — G. Freyburger, « Beatus Rhenanus annotateur de l’Heautontimoroumenos de Térence », 117-128. — C. Magdelaine, « Beatus Rhenanus et la médecine grecque », 129-150. — M. Trapp, « Beatus Rhenanus and Maximus of Tyre (Basel, 1519) », 151-171. — F. Heim, « La sodalité de Sélestat et la lecture de Prudence : Cathemerinon ix expliqué par Jakob Spiegel (1483/1484 après juin 1547) », 173-194. — P. Petitmengin, « La terminologie philologique de Beatus Rhenanus », 195-222. — J. Hellegouarc’h, « Beatus Rhenanus, éditeur de Velleius Paterculus (Bâle, 1520-1521) », 223-234. — C. Munier, « Les annotations de Beatus Rhenanus aux éditions de Tertullien (Bâle, 1521, 1528, 1539) et leur mise à l’Index librorum prohibitorum », 235-262. — F. Chapot, « Dans l’officine d’un philologue. Beatus Rhenanus éditeur de l’Adu. Hermogenem de Tertullien (Bâle, 1521, 1528, 1539) », 263-283. — B. Brouard, « Beatus Rhenanus et la concorde : politique humaniste et rhétorique antique », 285-298. — S. Ratti, « Beatus Rhenanus et l’Historia Tripertita de Cassiodore-Epiphane », 299-326. — M.-É. Boutroue, « Les Annotationes in Plinium de Rhenanus et la tradition textuelle de l’Histoire Naturelle à la Renaissance », 327-375. — J. Hirstein, « La méthode philologique de Beatus Rhenanus, son ‘Trésor du style tacitéen’ (1533) et le premier livre des Annales de Tacite », 377-395. — M. Chassignet, « Beatus Rhenanus, éditeur de la première décade de Tite-Live (Bâle, 1535) », 397-409. — V. Pfeiffer, « Beatus Rhenanus, éditeur de la troisième décade de Tite-Live (Bâle, 1535) », 411-455. — U. Muhlack, « Beatus Rhenanus und der Tacitismus », 457-469. — H. Meyer, « Beatus Rhenanus (1485-1547). Son activité de lecteur, d’éditeur et d’écrivain. Exposition à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat », 471-484. — G. Freyburger, « Bilan et perspectives », 485-489. — « Bibliographie I : Liste chronologique provisoire de livres auxquels le nom de Beatus Rhenanus est associé (titres abrégés) », 491-511. — « Bibliographie générale et sélective (II) », 513-536. — « Index nominum rerumque », 537-568. — « Index codicum manuscriptorum », 569. — « Index editionum Selestadiensium », 571. — « Table des illustrations », 573-578.
-
[70]
Cf. p. vii-viii. La thèse de J. F. D’Amico a été publiée sous le titre Theory and Practice in Renaissance Textual Criticism. Beatus Rhenanus between Conjecture and History (Berkeley-Los Angeles-London, University of California Press, 1988).
-
[71]
D’autres études sur la postérité de la pensée médiévale sont : (1) C. Esposito, P. Porro, I. Agostini (éds.), Heidegger e i medievali. Atti del Colloquio Internazionale, Cassino, 10-13 maggio 2000, Turnhout, Brepols (coll. « Quaestio », 1), 2001; 17 × 24, xii-552 p.; c.r. de G. Haeffner dans : Theologie und Philosophie, 78 (2003), 132-133; R. Lazzari dans : Rivista di storia della filosofia, N.S., 58 (2003), 595-598. — (2) M. Forlivesi, Scotistarum princeps : Bartolomeo Mastri (1602-1673) e il suo tempo, Padova, Centro Studi Antoniani (coll. « Fonti e studi francescani », 11), 2002; 19 × 27, 509 p.; c.r. de B. de Armellada dans : Collectanea franciscana, 73 (2003), 738-741; A. Speer dans : Recherches de Théologie et Philosophie médiévales, 70 (2003), 463-464. — (3) O. Boulnois (éd.), Duns Scot au xviie siècle, 1 : L’objet et sa métaphysique dans : Les Études philosophiques, 1 (2002), 1-81; 2 : La cohérence des subtils, dans : Les Études philosophiques, 2 (2002), 145-237. — L’ouvrage collectif, édité par Russell L. Friedman et Sten Ebbesen et intitulé John Buridan and Beyond. Topics in the Language Sciences, 1300-1700, København, Det Kongelige Danske Videnskabernes Selskab (coll. « Historisk-filosofiske Meddelelser », 89), 2004, fera l’objet d’une présentation plus détaillée dans le Bulletin de l’année prochaine.
-
[72]
A. Ghisalberti (éd.), Dalla prima alla seconda Scolastica. Paradigmi e percorsi storiografici, Bologna, Edizioni Studio Domenicano (coll. « Philosophia », 28), 2000; 14 × 21, 279 p. L’ouvrage est un tiré à part de la revue Divus Thomas, 27 (2000). Sommaire. — « Prefazione », 9-13. — A. A. Robiglio, « La nozione di “velleitas” in Tommaso d’Aquino », 15-75. — A. Petagine, « L’intelletto e il corpo : il confronto tra Tommaso d’Aquino e Sigieri di Brabante », 76-119. — A. Ghisalberti, « Fine ultimo e conoscenza intellettiva. Una questione della scuola averroista bolognese del sec. xiv », 120-142. — P. Müller, « Le fallaciae in dictione in Guglielmo di Ockham », 143-166. — M. Lafranchi, « L’interpretazione ‘retorica’ del linguaggio dei trascendentali in Lorenzo Valla », 166-199. P. Negro, « Intorno alle fonti scolastiche in Hugo Grotius », 200-251. — M. Forlivesi, « Materiali per una discrezione della disputa e dell’esame di laurea in età moderna », 252-279. — M. Forlivesi est aussi le rédacteur responsable du volume.
-
[73]
A. A. Robiglio, L’impossibile volere. Tommaso d’Aquino, i tomisti e la volontà, Milano, Vita e Pensiero (coll. « Filosofia. Ricerce »), 2002. Voir Bulletin du P. Wéber (Rev. Sc. ph. th., 89 [2005], 111-142, part. 113-114).
-
[74]
A. Ghisalberti, Le Quaestiones de anima attribuite a Matteo da Gubbio. Edizione del testo (cod. Fesulano 161, ff. 84v-103v; Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana), Milano, Vita e Pensiero (coll. « Scienze filosofiche », 29), 1981.
-
[75]
Rev. Sc. ph. th., 85 (2001), 768-769.
-
[76]
G. Holmström-Hintikka (éd.), Medieval Philosophy and Modern Times, Dordrecht-Boston-London, Kluwer Academic Publishers (coll. « Synthese library », 288), 2000; 16,5 × 24,5, x-188 p. — Sommaire. S. F. Brown, « Reflections on the Structural Sources of Bonaventure’s Itinerarium mentis in Deum », 1-16. — M. Martin, « Omniscience and Incoherence », 17-34. — L. Haaparanta, « Religious Experience and Contemporary Models of the Mind », 35-44. — H. Kirjavainen, « Transcendental Elements in the Semantics of Crathorn », 45-58. — M. Yrjönsuuri, « The Trinity and Positio Impossibilis : Some Remarks on Inconsistence », 59-68. — G. Klima, « Saint Anselm’s Proof : A Problem of Reference, Intentional Identity and Mutual Understanding », 69-87. — S. Knuuttila, « Remarks on Medieval Discussions of Religious Emotions », 89-100. — G. Holmström-Hintikka, « Questions about a Question in Ockham », 101-119. — R. Saarinen, « Augustine’s Two Wills and Two Goals : Some Applications of Holmström-Hintikka’s Formal Theory », 121-136. — I. Kantola, « Pascal’s Wager and Moral Tutiorism », 137-144. — S. P. Marrone, « Certitude or Knowledge of God ? Thirteenth-Century Augustinians and the Doctrine of Divine Illumination », 145-160. — R. Työrinoja, « Lumen Medium. Henry of Ghent on the Accessibility of Theological Truths », 161-182. — « Index of Names », 183-188.
-
[77]
S. F. Brown (éd.), Meeting of the Minds : the Relations between Medieval and Classical Modern European Philosophy. Acts of the International Colloquium held at Boston College, June 14-16, 1996, organized by the Société Internationale pour l’Étude de la Philosophie Médiévale, Turnhout, Brepols (coll. « Rencontres de Philosophie Médiévale », 7), 1998; 17 × 24, ix-517 p. — Sommaire. N. J. Wells, « Suárez on Material Falsity », 1-26. — H. Santiago-Otero, « Guillermo de Rubió. Su Influjo en la Síntesis Suareciana », 27-42. — E. J. Ashworth, « Antonius Rubius on Objective Being and Analogy : One of the Routes from Early Fourteenth-Century Discussions to Descartes’s Third Meditation », 43-62. — A. Simmons, « The Sensory Act : Descartes and the Jesuits on the Efficient Cause of Sensation », 63-76. — J.-L. Solère, « Puissance, Temps, Éternité : Les Objections d’Arnaud à Descartes », 77-103. — H. Hattab, « One Cause or Many ? Jesuit Influences on Descartes’s Division of Causes », 105-120. — J. Zupko, « Substance and Soul : The Late Medieval Origins of Early Modern Psychology », 121-139. — E. Michael, « Descartes and Gassendi on Matter and Mind : From Aristotelian Pluralism to Early Modern Dualism », 141-161. — A. Bäck, « Avicenna and Descartes on the Wax Example », 163-178. — A. Hyman, « Spinoza on Possibility and Contingency », 179-189. — I. Dobbs-Weinstein, « Gersonides’s Radically Modern Understanding of the Agent Intellect », 191-213. — E. C. Sweeney, « Restructuring Desire : Aquinas, Hobbes, and Descartes on the Passions », 215-233. — M. M. Tweedale, « Locke on Universals : The Fruit of Ockham’s Dilemma ? », 235-244. — E. P. Mahoney, « The Great Chain of Being in Early Modern Philosophy and the Medieval Background : Notes on Ralph Cudworth, John Locke, and Gottfried Wilhelm Leibniz », 245-284. — T. Dewender, « Medieval Discussions of Infinity, The Philosophy of Leibniz, and Modern Mathematics », 285-296. — J. P. Doyle, « Supertranscendental Being : On the Verge of Modern Philosophy », 297-315. — S. K. Knebel, « The Early Modern Rollback of Merely Extrinsic Denomination », 317-331. — S. Knuuttila, « Old and New in Leibniz’s View of Rational Decision », 333-346. — J. D. Maliszewski, « A Possible Avicennian Precursor to Leibniz’s Theory of Individuality », 347-358. — W. Park, « Haecceitas and Individual Essence in Leibniz », 359-375. — J. Hackett, « Berkeley’s Philosophy : Medieval and Renaissance Sources », 377-394. — A. Zimmermann, « Practical Reason and Moral Law : Sittengesetz According to Thomas Aquinas and Immanuel Kant », 395-401. — J. McEvoy, « Friendship and the Transcendental Ego : Kantian Freundschaft and Medieval Amicitia », 403-435. — J. M. Soto Rábanos, « Filosofía Jurídica : De los Sínodos Medievales Hispanos a los Sínodos Modernos Americanos », 437-457. — A. S. McGrade, « Dark Ages and Enlightenments, Medieval and Modern : Relationships in Political Philosophy », 459-475. — J. Decorte, « Sapientia : Between Superbia and Vanitas », 477-506. — « Index of Names », 507-517.
-
[78]
Cf. p. 477 : « the scope of medieval human rationality is limited; if it wants to realize its finality, i.e. to be wisdom (sapientia), it must avoid the Scylla of vanity (vanitas) as well as the Charybdis of pride (superbia); (2) after the middle ages human rationality has fallen victim to, first, the pride of modernity, and second, the vanity of postmodernity ».