1 Les normes IAS (International Accounting Standards ou encore normes comptables internationales devenues normes d’informations financières internationales – IFRS) sont entrées en vigueur pour les comptes consolidés de l’année 2005.
2 L’objectif de cet article est de présenter une analyse financière du groupe Danone à partir des normes IAS/IFRS ainsi que les ratios discriminants mesurant notamment la rentabilité financière ; nous proposons un bilan puis un compte de résultat IAS/IFRS.
1. Bilan et compte de résultat IAS/IFRS 2005 de Danone
3 Le paragraphe 53 de la norme IAS 1 précise quelles informations doivent figurer dans le bilan : les actifs et passifs sont présentés sur la base d’une distinction actifs et passifs courants/actifs et passifs non courants (cf. infra) et, si cette présentation n’est pas appropriée alors le groupe peut classer ses actifs et passifs en fonction de leurs liquidité et exigibilité. La liste des rubriques obligatoires en règle française est moins importante que celle de la norme IAS 1 qui compte les éléments ci-après : immobilisations incorporelles, immobilisations corporelles, immeubles de placement (IAS 40), actifs biologiques (IAS 41), actifs financiers, participations comptabilisées selon la méthode de mise en équivalence, stocks, clients et autres débiteurs, trésorerie et équivalents de trésorerie, capital émis et réserves, intérêts minoritaires, dettes financières, provisions, actifs et passifs d’impôts différés (IAS 12), actifs et passifs courants, fournisseurs et autres créditeurs, actifs non courants et groupes d’actifs et passifs liés destinés à être cédés (IFRS 5).
actif de Danone.
actif de Danone.
4 Selon l’IAS 1.57, un actif est classé en actif courant lorsqu’une des quatre conditions suivantes est remplie : l’entreprise s’attend à pouvoir réaliser l’actif, le vendre ou le consommer dans le cadre de son cycle d’exploitation normale ; l’actif est essentiellement détenu à des fins de transaction ; l’entreprise s’attend à réaliser l’actif dans les douze mois suivant la date de clôture ; l’actif est de la trésorerie ou un équivalent de trésorerie dont l’échange ou l’utilisation pour régler un passif n’est soumis à aucune restriction. Tous les autres actifs sont non courants.
5 Selon l’IAS 38, une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire identifiable sans substance physique : chez Danone, les marques acquises, individualisables, de valeur importante et durable, soutenues par des dépenses de publicité et dont la durée de vie est indéterminée, sont inscrites au bilan consolidé sous la rubrique « Marques ».
6 Les frais de recherche constituent toujours des charges mais en revanche, l’immobilisation des frais de développement est obligatoire dès lors que les critères suivants sont remplis : la faisabilité technique de l’achèvement de l’actif incorporel afin de pouvoir l’utiliser ou le vendre ; l’intention d’achever cet actif incorporel et de l’utiliser ou le vendre ; la capacité à l’utiliser ou le vendre ; la capacité à générer des avantages économiques futurs probables ; la disponibilité actuelle ou future des ressources techniques, financières ou autres nécessaires pour réaliser le projet ; la capacité à mesurer de manière fiable les dépenses liées à cet actif pendant sa phase de développement. Si l’une des conditions n’est pas réunie alors les frais de développement sont comptabilisés en charges. Chez Danone, ces frais de recherche et de développement sont constatés en charges de l’exercice au cours duquel ils sont encourus : les frais de développement ne sont pas enregistrés à l’actif du bilan dans la mesure où tous les critères de reconnaissance établis par l’IAS 38, ne sont généralement pas remplis avant la mise sur le marché des produits.
passif de Danone.
passif de Danone.
7 Un passif est classé en passif courant si l’une des quatre conditions suivantes est remplie : l’entreprise s’attend à ce que le passif soit réglé dans le cadre de son cycle d’exploitation ; le passif est essentiellement détenu à des fins de transaction ; le passif doit être réglé dans les douze mois après la date de clôture de l’exercice ; l’entreprise n’a pas le droit inconditionnel de différer le règlement de la dette au minimum pour la période de douze mois après la date de clôture. Tous les autres passifs doivent être classés en passifs non courants.
8 Les capitaux propres qui se substituent à la notion d’actif net, sont déterminés par la différence entre d’une part, l’ensemble des actifs de l’entreprise et d’autre part, l’ensemble des dettes ; on parle également d’intérêt résiduel dans les actifs de l’entité après déduction de tous les passifs. N’étant pas remboursables, les capitaux propres ne font pas partie des passifs non courants. Par ailleurs, l’IAS 27 précise que les intérêts minoritaires font partie des capitaux propres, mais sur une ligne distincte. Ils représentent la quote-part dans le résultat net et dans l’actif net d’une filiale, attribuables aux intérêts qui ne sont pas détenus par la mère, ni directement ni indirectement par l’intermédiaire des filiales.
9 L’IAS 20 interdit la comptabilisation des subventions d’investissement en capitaux propres et chez Danone, elles sont inscrites dans le compte de résultat (rubrique « Autres produits et charges ») au même rythme que les dotations aux amortissements des immobilisations qu’elles ont permis d’acquérir.
10 Les dettes financières doivent être classées parmi les passifs courants lorsqu’elles doivent être réglées dans les douze mois après la clôture (IAS 1.63 et 1.64) même si l’échéance d’origine était de plus d’un an.
11 Selon l’IAS 37, une provision est un passif dont l’échéance ou le montant sont incertains ; une éventualité est une circonstance ou une situation dont le résultat final, bénéfice ou perte, ne sera confirmé que par la survenance ou non d’un ou de plusieurs évènements futurs. Chez Danone, les provisions pour risques et charges sont enregistrées sur la ligne « Autres dettes non courantes » du bilan.
12 La norme IAS 1 n’impose pas de modèle de compte de résultat mais indique les postes devant figurer dans cet état financier : les produits des activités ordinaires ; les charges financières ; la quote-part dans le résultat net des entreprises associées (influence notable) et des entreprises sous contrôle conjoint (mise en équivalence) ; la charge d’impôt ; le résultat net de l’exercice ; la part des intérêts minoritaires dans le résultat net et la part du groupe dans le résultat net.
compte de résultat de Danone.
compte de résultat de Danone.
13 Les charges sont des diminutions d’avantages économiques au cours de l’exercice sous forme de sorties ou de diminutions d’actifs, ou encore de survenance de passifs qui ont pour résultat de diminuer les capitaux propres autrement que par des distributions aux participants aux capitaux propres.
14 Les produits sont les accroissements d’avantages économiques au cours de l’exercice, sous forme d’entrées ou d’accroissements d’actifs, ou encore de diminutions de passifs qui ont pour résultat l’augmentation des capitaux propres autres que les augmentations provenant des apports des participants aux capitaux propres.
15 Le Conseil National de la Comptabilité présente notamment le résultat opérationnel (ou d’exploitation) courant qui est la différence entre le résultat opérationnel et les autres produits et charges opérationnels. Le résultat opérationnel est très proche du résultat d’exploitation et quant aux autres produits et charges opérationnels, ils comprennent un nombre limité d’éléments comme par exemple certaines dépréciations d’actifs non-courants, certaines charges de restructuration, une provision relative à un litige majeur…
16 L’IAS 35 remplacée par la norme IFRS 5 précise les notions d’actifs non courants destinés à être cédés et abandons d’activité. L’entreprise doit classer un actif en actifs non courants destinés à être cédés si la valeur comptable doit être recouvrée à travers une vente et par ailleurs, le montant du résultat net lié à ces activités abandonnées doit apparaître distinctement dans le compte de résultat. Le résultat net d’impôt des activités arrêtées ou en cours de cessions doit être relatif à une partie importante de l’activité opérationnelle de l’entité ce qui n’est pas le cas pour Danone en 2004. En revanche, l’impact sur le compte de résultat est notable en 2005 : 504 M€ pour un résultat net de 1671 M€ (= 30 %). Ce résultat net d’impôt des activités arrêtées, cédées ou en cours de cession comprend le résultat net des activités Sauces, ainsi que la plus-value de 473 millions d’euros réalisée dans le cadre de la cession des activités Sauces au Royaume-Uni et aux États-Unis.
2. Les ratios causatifs du groupe Danone
17 L’analyse financière est un art plus qu’une théorie reposant essentiellement sur l’exploitation d’informations financières internationales et elle a pour dessein d’étudier le passé pour diagnostiquer le présent et prévoir l’avenir. L’analyse financière a pour objectif premier de mesurer la rentabilité financière à partir du bilan, du compte de résultat et de toute autre information donnée par le groupe (tableau des flux de trésorerie, annexe…) ou qui peut être obtenue sur elle.
18 L’étape n° 1 présente le bilan financier IAS/IFRS ainsi que quelques soldes intermédiaires de gestion (cf. supra). L’étape n° 2 présente les ratios en quatre blocs : fonds de roulement et trésorerie ; structure financière et activité puis rentabilité. L’étape n° 3, la plus importante, est l’analyse financière proprement dite ; il s’agit de commenter l’évolution des ratios (pourquoi cette variation ? est-ce favorable ou défavorable ? dans ce dernier cas, que pouvons-nous faire ?) « bloc après bloc », avec un minimum d’une page de commentaire (voire plus) par bloc de ratios.
19 Dans les comptes établis selon les normes françaises, le bilan consolidé est présenté dans l’ordre de liquidité des actifs et passifs. En application de la norme IAS 1, les actifs et passifs doivent être présentés séparément selon qu’il s’agit d’éléments non courants ou courants. L’application d’IAS 1 n’a pas d’impact significatif sur la présentation du bilan consolidé du Groupe (p. 132 du document de référence de Danone).
les ratios causatifs.
les ratios causatifs.
20 Par ratios causatifs, nous entendons les ratios-causes concourants à expliquer les ratios consécutifs, c’est-à-dire les ratios de rentabilité qui seront développés dans le chapitre suivant. Le bloc causatif n° 1 traite du fonds de roulement et de la trésorerie.
21 Une règle d’orthodoxie financière chère à l’approche financière est celle de l’équilibre financier minimum, c’est-à-dire un fonds de roulement positif. Le fonds de roulement est un indicateur de l’équilibre financier pour un groupe ainsi qu’une marge de sécurité (ou partie incompressible) sur les actifs courants, qui varie en fonction du secteur d’activité de Danone ; le fonds de roulement IAS/IFRS est alors la différence suivante :
22 L’approche à privilégier est celle par le haut du bilan puisque l’équilibre financier résulte de l’ajustement des flux financiers à plus de douze mois. Il apparaît que la détention d’actifs non courants dont le degré de liquidité est faible exige la disposition de ressources à long terme à faible exigibilité (principe d’équivalence chronologique ou encore de synchronisation).
23 Ce fonds de roulement baisse de 5 % à 1558 M€ en raison essentiellement d’une baisse des passifs non courants de 16 % et plus particulièrement des dettes financières non courantes : les emprunts obligataires convertibles ont été quasiment remboursés (605 M€ à 70 M€) et les emprunts obligataires indexés passent de 130 M€ à zéro. Enfin, il faut noter une croissance des écarts d’acquisition nets de 3 847 M€ à 4 120 M€. En effet, le groupe s’est engagé à acquérir les participations détenues par des actionnaires dans certaines sociétés consolidées, au cas où ceux-ci souhaiteraient exercer leur option de vente. Le prix d’exercice de ces options de vente est généralement fonction de la rentabilité et de la situation financière de la filiale concernée à la date d’exercice de l’option et l’exercice de ces options augmenterait le pourcentage de détention du groupe dans le capital de ces sociétés. Le différentiel entre le prix d’exercice des options et la valeur historique des intérêts minoritaires est classé dans le poste « Écarts d’acquisition nets » du bilan consolidé pour un montant de 254 M€.
24 Par définition, le fonds de roulement couvre graphiquement une partie des actifs courants et représente également un certain volant de chiffre d’affaires (ou produits des activités ordinaires) de l’entreprise. En général, une marge de sécurité satisfaisante est celle caractérisée par les deux ratios ci-après :
25 Le ratio R 02 est la définition (graphique) du fonds de roulement en termes de marge de sécurité et il a donc plus de pouvoir explicatif que le ratio R 03. Selon la norme IAS 18, les produits des activités ordinaires sont des entrées brutes d’avantages économiques au cours de l’exercice dans le cadre des activités ordinaires lorsque ces entrées conduisent à des augmentations des capitaux propres. La norme IAS 8 définit quant à elle, l’activité ordinaire comme celle engagée par une entreprise dans le cadre de ses affaires ainsi que les activités liées à titre d’accessoire ou dans le prolongement ou résultant de ces activités. Nous utiliserons plutôt le vocabulaire de « produits des activités ordinaires » à la place de « chiffre d’affaires ».
26 Dans les deux cas, la marge de sécurité de Danone est satisfaisante et même en amélioration car cette baisse de la marge de sécurité qui évolue de concert avec celle du fonds de roulement est plutôt convaincante car être proche de la borne supérieure ( » 30 %) pouvait sembler quelque peu excessif pour un groupe évoluant dans les secteurs des produits laitiers frais, des boissons ainsi que des biscuits et produits céréaliers.
27 Par ailleurs, le Conseil National de la Comptabilité appelle trésorerie brute, la somme de la trésorerie et équivalents de trésorerie et de plus, la trésorerie nette est la différence entre cette trésorerie brute et les découverts bancaires suivant les conditions définies dans la norme IAS 7.
28 Les valeurs mobilières de placement sont traitées comme des actifs détenus à des fins de transaction. Elles sont inscrites au bilan consolidé à leur juste valeur, les variations de juste valeur étant enregistrées directement sur la ligne « Produits de trésorerie et d’équivalents de trésorerie » du compte de résultat. La note 10.1 du document de référence indique que le total des disponibilités et des valeurs mobilières de placement est de 2 666 M€ puis 2 989 M€ en 2005 ; par ailleurs, les dettes financières non courantes sont de 6 677 M€ puis 5 692 M€ pour 2005.
29 En général, ce ratio dit de liquidité relative est satisfaisant s’il est supérieur à 70 % et il est généralement inférieur à 100 % ; c’est la capacité quasi-immédiate du groupe à régler ses passifs courants.
30 Le stock de trésorerie de Danone est confortable à plus de 2000 M€ d’autant qu’il a été soustrait de la trésorerie brute, les dettes financières courantes y compris la part à moins de douze mois des dettes financières non courantes. La liquidité relative permet de compléter l’analyse de la trésorerie et cette liquidité peut être définie comme la capacité de l’entreprise à faire face à ses échéances à moins d’un an, c’est-à-dire rembourser ses passifs courants. Elle est plus que satisfaisante puisque supérieure à 70 % et empiriquement, nous constatons souvent une trésorerie nette positive avec une liquidité relative supérieure à la valeur précitée : force est de constater une baisse de la liquidité relative en liaison avec la légère diminution de la trésorerie (- 19 M€) et plus précisément l’augmentation des dettes financières courantes de 527 M€ à 869 M€.
31 Le bloc causatif n° 2 traite de la structure financière. Les conditions de réalisation de l’équilibre financier de l’entreprise sont étroitement liées d’une part, à l’importance des ressources stables (capitaux propres + passifs non courants) par rapport aux emplois stables (actifs non courants) et d’autre part, à celle des capitaux propres par rapport aux capitaux empruntés.
32 Ce ratio R 06 dit d’autonomie financière voire d’endettement permet d’examiner la structure financière du passif, il met en valeur le degré de dépendance ou d’indépendance du groupe vis-à-vis des tiers ; un rapport élevé indique que Danone est peu dépendant de ses tiers et qu’il dispose d’une importante capacité d’endettement. Le système bancaire avance souvent le barème suivant :
- R 06 < 33 % : zone de surendettement (financement assuré par des fonds étrangers pour plus des deux-tiers) ;
- 33 % R 06 < 50 % : zone d’incertitude mais en fait, d’autres ratios doivent permettre de trancher si R 06 correspond plutôt au surendettement (par exemple, 40 % peut être un « gros » 33 %) ou bien à la normalité (par exemple, 40 % peut être un « petit » 50 %) ;
- 50 % R 06 < 66 % : zone normale voire satisfaisante où le groupe possède une bonne autonomie financière et le coût de l’endettement financier net est en principe limité ;
- R 06 66 % voire à 100 % : rare et dans ce dernier cas, le groupe a la possibilité de faire appel au crédit sans grand problème, mais toutefois, le rapport ne doit pas être trop élevé car cela pourrait traduire un manque d’investissement.
34 Le groupe Danone voit son ratio passer favorablement d’une zone d’incertitude (= 39 %) à une zone normale (= 50 %) en raison de l’augmentation des capitaux propres de 25 % (forte augmentation du poste « bénéfices accumulés » de 4 850 M€ à 5 728 M€) et de la baisse des passifs non courants de 16 % (remboursements des emprunts obligataires) compensant largement la hausse des passifs courants de 21 %.
35 Ce deuxième ratio dit de capacité d’endettement à plus de douze mois mesure la structure des ressources permanentes (capitaux propres + passifs non courants) pour les groupes. Chez Danone, les dettes financières non courantes représentent environ 90 % des passifs non courants. Les financiers considèrent que si ce rapport est inférieur à 50 % alors les possibilités d’obtention de passifs non courants, c’est-à-dire essentiellement des dettes financières non courantes, sont très difficiles à moins que le groupe ne puisse fournir d’importantes garanties.
36 Le ratio déjà satisfaisant s’améliore grandement du fait de l’augmentation des capitaux propres et de la baisse des passifs non courants. Les dettes financières à plus de douze mois de Danone sont notées A1 stable par Moody’s et A + stable par Standard & Poor’s. L’objectif du groupe est de maîtriser le coût d’accès à ses capitaux, en privilégiant un financement par la dette financière, tout en maintenant un niveau d’endettement raisonnable pour conserver sa flexibilité financière.
37 Ce ratio est parfois qualifié de capacité de remboursement des passifs non courants puisque ces derniers s’effectuent avec le surplus monétaire net du groupe. Ce ratio répond à la question suivante : combien d’années faut-il pour se libérer de ses dettes financières non courantes à autofinancement « constant » ? Il ne doit pas être supérieur à quatre ans et les prêteurs estiment qu’au-delà de cinq ans, l’entreprise est trop endettée à plus de douze mois. Là encore ce ratio baisse favorablement pour être à peu près dans la norme en 2005…
38 L’examen des moyens physiques peut s’effectuer sous plusieurs angles notamment l’outil de production et de commercialisation ainsi que les investissements.
39 Ce ratio dit de structure financière de l’actif mesure le poids des éléments durables ou actifs non courants dans le patrimoine, on parle aussi d’intensité capitalistique. Il est généralement important (plus de 40 %) pour les groupes industriels et plus faible (moins de 20 %) pour les groupes commerciaux) ; ce ratio reflète souvent la technologie du secteur.
40 Ce ratio est élevé chez Danone puisque les actifs non courants représentent près des deux-tiers de l’actif en légère baisse suite aux dotations aux amortissements. Les immobilisations incorporelles nettes représentent plus de 50 % des actifs non courants : le groupe est propriétaire de brevets, licences et recettes propres, ainsi que d’un important savoir-faire et de technologies liées à ses produits et à leurs procédés de production, aux emballages utilisés pour ses produits, à la conception et l’exploitation de divers procédés et équipements nécessaires à son activité. Les marques, modèles, droits d’auteur, déposés ou non, licences, brevets et savoir-faire représentent une part substantielle du patrimoine de Danone qui est donc déterminé à prendre toutes les mesures juridiques qui s’imposent pour protéger et exploiter ses droits de propriété intellectuelle et industrielle.
41 Dans le cadre d’une stratégie destinée à pérenniser la dynamique de croissance rentable de ses activités, le groupe a notamment procédé aux opérations suivantes : en janvier 2005, il a finalisé la cession d’Italaquae (Boissons – Italie) et a procédé aux apports de ses activités Biscuits en Argentine et au Brésil à la société Bagley Latino America constituée avec le groupe Arcor ; en août 2005, le groupe a cédé ses activités Sauces au Royaume-Uni et aux États-Unis, générant une plus-value nette de 473 millions d’euros ; en novembre 2005, suite à la décision de se désengager de l’activité eaux en bonbonnes (Home and Office Delivery) aux États-Unis, le groupe a cédé au fonds d’investissement Kelso les actifs détenus dans la société DS Waters, LP.
42 En revanche, les principales acquisitions de l’exercice 2005 concernent : la prise de participation complémentaire de 3,22 % dans Danone Asie, société holding détenant les participations du Groupe dans la zone Asie-Pacifique ; l’acquisition d’une participation complémentaire de 29 % dans la société Sotubi (Biscuits – Tunisie), portant le pourcentage de détention du Groupe de 20 % à 49 %.
43 Le ratio d’obsolescence ou bien le taux d’amortissement (où sont exclus du dénominateur les terrains sauf ceux de gisement et les immobilisations en-cours), marque le degré d’obsolescence, la productivité des actifs non courants… En principe, un ratio satisfaisant ne doit pas être supérieur à 50 % et un taux élevé ou croissant depuis plusieurs années indique des équipements vieillis ou vieillissants à renouveler impérativement.
44 Le ratio est quelque peu médiocre puisque s’établissant à 59 % et c’est peut-être le seul point faible de Danone : le facteur important reste un amortissement cumulé élevé pour les installations techniques, matériel et outillage avec une valeur de 2 990 M€ (la valeur brute étant de 4 425 M€).
45 Le bloc causatif n° 3 traite de l’activité. Premier ratio d’activité, la variation (apparente) des produits des activités ordinaires ou chiffre d’affaires (R 11) est un indicateur important et les écarts peuvent être dûs à une variation du prix de vente unitaire ; à une variation des quantités vendues ou éventuellement à un effet devises ; voire un changement de périmètre de consolidation pour Danone.
46 En volume, le groupe est le premier producteur mondial de produits laitiers frais, le second producteur mondial de biscuits et produits céréaliers et le premier producteur mondial ex aequo d’eau conditionnée. Les concurrents de Danone, dans ses métiers, sont de grands groupes internationaux de l’agroalimentaire et des boissons comme Nestlé, Kraft, PepsiCo, Coca-Cola, des sociétés plus petites spécialisées dans certaines gammes de produits ou certains marchés et des chaînes de distribution offrant des produits génériques ou leurs marques propres. La présence de nombreux acteurs, tant locaux qu’internationaux, fait du secteur des boissons et des aliments conditionnés un marché fortement concurrentiel.
47 Danone mène à la fois une politique de croissance interne et externe visant à établir un équilibre géographique entre pays développés et pays émergents. La croissance interne de 6,7 % réalisée en 2005 résulte pour environ 5,2 % d’une augmentation des volumes vendus et pour 1,5 % d’une meilleure valorisation des produits. L’effet périmètre s’explique principalement par la cession en 2004 des filiales du Pôle Biscuits et Produits Céréaliers au Royaume-Uni (Jacob’s) et en Irlande (Irish Biscuits), par la déconsolidation des activités Biscuits en Amérique Latine à compter du 1er janvier 2005 et par la cession des activités d’eaux en bouteilles en Italie en janvier 2005. Ces effets de périmètre négatifs sont partiellement compensés par l’intégration globale d’Al Safi Danone Company à la suite de la prise de contrôle de cette société par le groupe le 1er juillet 2005. L’effet devise s’explique principalement par l’affaiblissement de l’euro vis-à-vis du dollar américain et des monnaies qui lui sont liées, notamment le yuan chinois.
48 Le ratio R 12 (numérateur et dénominateur sont TTC et le taux de TVA appliqué est par hypothèse de 12 %) de délai de règlement des clients « DRC » ou de durée moyenne de crédit accordé, dépend de plusieurs facteurs : valeur unitaire des produits et marchandises vendus, durée de vie du produit, rythme de croissance et taux de concentration du secteur. Cet indicateur reste stable à 37 jours.
49 Le ratio R13 de délai de règlement aux fournisseurs « DRF » ou de durée moyenne de crédit obtenu en jours (hypothèse d’un taux de TVA déductible de 10 %), dépend de trois facteurs : valeur unitaire des matières premières ou des marchandises achetées, rythme de croissance et taux de concentration du secteur. Il baisse défavorablement de 94 jours à 88 jours…
50 Enfin, le crédit interentreprises est défini par la relation suivante : il faut que le délai-clients DRC soit inférieur au délai-fournisseurs DRF sinon de graves problèmes de trésorerie et de rentabilité financière sont à envisager. Chez Danone, le crédit interentreprises est à la fois favorable et très important puisque le différentiel est de plus de 50 jours.
51 Le ratio DMS (PRO) détermine la durée moyenne de stockage des produits des marchandises susceptibles d’être vendus. Il est satisfaisant car relativement bas à 20 jours… En valeur absolue, le besoin en fonds de roulement est négatif (respectivement : -493 M€ puis -562 M€), c’est une ressource, ce qui est tout à fait remarquable pour un groupe comme Danone et en conséquence : la trésorerie positive s’explique en grande partie par ce besoin en fonds de roulement négatif.
3. Les ratios consécutifs du groupe Danone
52 Ce ratio dit de rentabilité opérationnelle ou économique traduit la capacité du groupe à vendre avec profit, un produit et/ou une marchandise sur un marché donné, indépendamment de toute politique de financement et d’impôt sur les bénéfices. Pour un groupe, on peut donner le barème suivant : si le rapport R 15 est négatif alors il n’y a aucune rentabilité opérationnelle ou économique ; si 0 % ? R 15 < 5 % alors la rentabilité opérationnelle est faible ; si 5 % ? R 15 < 10 % alors elle est moyenne et si R 15 ? 10 % alors la rentabilité opérationnelle est satisfaisante. Chez Danone, cette rentabilité opérationnelle est remarquable avec une valeur oscillant autour de 13 % !
53 La rentabilité opérationnelle intègre finalement deux composantes : les produits des activités ordinaires et les charges opérationnelles. Étant donné que la variation des produits des activités ordinaires a déjà été évoquée lors du bloc précédent, alors la rentabilité opérationnelle est finalement une étude des charges opérationnelles. Ces dernières sont principalement les achats de matières premières et/ou de marchandises, les autres charges externes (sous-traitance), les charges de personnel et les dotations aux amortissements.
54 Le résultat opérationnel courant s’est amélioré de 8 %, en dépit d’une forte augmentation du coût des transports et du prix des matières premières, en particulier les matières plastiques. Les besoins de Danone en matières premières concernent principalement : les matières nécessaires à la production de produits alimentaires et de boissons, notamment le lait, les fruits, la farine, le sucre, le cacao et les matières grasses, et les matières nécessaires à l’emballage des produits, en particulier les plastiques et le carton. Les matières premières énergétiques représentent une part plus limitée des achats. En 2005, le prix du lait est resté stable en Europe de l’Ouest, alors qu’il était orienté à la hausse en Europe de l’Est et en Amérique. Les achats de sucre et de cacao donnent lieu à un suivi plus spécifique justifié par une structure de marché concentrée et un nombre réduit d’intermédiaires contrôlant la majeure partie de l’of fre. Les achats d’emballages sont gérés via des programmes d’achats mondiaux ou régionaux permettant d’optimiser les compétences et les effets volumes. En effet, les prix sont influencés par l’offre et la demande au niveau mondial et régional, par les cycles économiques mais aussi par les capacités de production installées et le prix du pétrole. Le PET et les plastiques, qui figurent parmi les principales matières premières d’emballage achetées par le groupe, ont vu leur prix fortement varier en Europe et en Asie en 2004 et 2005, en raison notamment de la fluctuation du prix du pétrole. Les autres matières premières d’emballage, telles le carton, n’ont pas enregistré d’évolution significative de prix à l’échelle du groupe sur la période.
les ratios consécutifs.
les ratios consécutifs.
55 Le coût des produits vendus correspond aux coûts de production, comprenant essentiellement le coût des matières premières alimentaires et des emballages, la main-d’œuvre industrielle ainsi que les dotations aux amortissements du matériel de production. En valeur absolue, le coût des produits vendus a augmenté de 6,8 %, passant de 6 223 M€ à 6 644 M€ en 2005. En pourcentage des produits des activités ordinaires, le coût des produits vendus est passé de 50,7 % à 51,0 % en 2005 et cette augmentation résulte principalement de l’augmentation du coût de certaines matières premières, notamment les matières plastiques. Cette évolution défavorable est en partie compensée par la poursuite de la politique menée par le groupe visant à optimiser l’utilisation des ingrédients et des emballages, à rationaliser les flux de matières en collaboration avec les fournisseurs et à améliorer sa productivité.
56 Les frais sur ventes se composent des dépenses publicitaires et promotionnelles, des coûts de distribution et des frais de structure de la force de vente. En valeur absolue, les frais sur ventes sont passés de 3 108 M€ à 3 331 M€ en 2005, représentant respectivement 25,3 % et 25,6 % des produits des activités ordinaires. Cette légère augmentation résulte notamment de la hausse des coûts de distribution à la suite de la hausse des prix du pétrole mais elle est partiellement compensée par la politique de Danone visant à optimiser et à mieux cibler ses opérations publicitaires et promotionnelles et à renforcer l’accessibilité prix des produits du groupe, notamment dans les pays émergents.
57 Les frais généraux ont légèrement augmenté en 2005 à 1 017 M€ contre 976 M€ en 2004 ; ils représentent 7,8 % des produits des activités ordinaires en 2005 contre 8,0 % en 2004. Cette diminution en proportion du chiffre d’affaires résulte notamment de la politique active menée depuis plusieurs années par le groupe pour diminuer ses frais de structure.
58 Les frais de recherche et de développement, qui représentent environ 1 % des produits des activités ordinaires, ont légèrement diminué en 2005 et s’établissent à 123 M€ contre 129 M€ l’année précédente.
59 Le résultat opérationnel courant a augmenté de 130 M€, passant de 1 608 M€ à 1 738 M€ en 2005. Cette progression, qui provient notamment de l’amélioration de la performance opérationnelle et des variations de périmètre, est à mettre en perspective d’un contexte de hausse sensible du coût des transports et du prix des matières premières, principalement des matières plastiques, et de l’impact négatif de l’évolution du mix pays.
60 En 2005, les autres charges opérationnelles s’élèvent à 32 M€ et comprennent principalement la perte de valeur de 53 M€ constatée sur la participation du groupe dans ses activités HOD au Canada, partiellement compensée par le profit de 19 M€ réalisé sur la cession d’Italaquae (Boissons – Italie). En 2004, les autres charges opérationnelles s’élevaient à 49 M€ et comprenaient principalement la perte réalisée dans le cadre de la cession des activités Biscuits au Royaume-Uni (Jacob’s) et en Irlande (Irish Biscuits).
61 Finalement, le résultat opérationnel a augmenté de 147 M€, passant de 1 559 M€ à 1 706 M€ en 2005.
62 L’autofinancement est un indicateur important de rentabilité financière en valeur absolue et la marge brute d’autofinancement peut être aperçue dans le tableau des flux de trésorerie. On rapporte souvent l’autofinancement aux investissements pour obtenir le « taux d’autofinancement » qui doit être tendu vers 100 % ce qui est le cas pour Danone notamment en 2005. Les investissements industriels ont atteint 607 M€ en 2005 contre 520 M€ en 2004. Le groupe mène depuis plusieurs années une politique de maîtrise de ses investissements industriels et les montants engagés au cours de l’exercice 2005 intègrent, à hauteur d’environ 40 %, des investissements de capacité dans les pays « Nouvelles Frontières », à forte croissance de chiffre d’affaires (Russie, Mexique, Chine, Indonésie et États-Unis) Les investissements financiers quant à eux se sont élevés à 636 M€ en 2005 contre 98 M€ en 2004.
63 Le Conseil National de la Comptabilité a défini le coût de l’endettement financier net comprenant les produits de trésorerie et d’équivalents de trésorerie (produits d’intérêt, résultat de cession d’équivalents de trésorerie, résultat des couverture de taux de change) et le coût de l’endettement financier brut (charges d’intérêt, résultat des couverture de taux de change, gains et pertes liés à l’extinction des dettes).
64 Le ratio R 17 est couramment utilisé par la profession bancaire notamment pour juger du poids relatif du coût de l’endettement financier : c’est à la fois un ratio d’endettement financier (un rapport élevé confirme un taux d’endettement défavorable) et un ratio de rentabilité financière (à partir d’un certain niveau, le coût de l’endettement financier brut est tel que la rentabilité financière devient faible voire inexistante). Le barème fréquemment avancé est le suivant : si le rapport R 17 = Coût de l’endettement financier brut/Produits des activités ordinaires est inférieur à 2 % alors c’est favorable (situation actuelle de Danone) ; si le rapport R 17 est compris entre 2 % et 4 % alors c’est moyen ; si le rapport R 17 est supérieur à 4 % alors c’est défavorable et la perte financière est vraisemblablement élevée.
65 Le coût de l’endettement financier net est passé de 94 M€ à 101 M€ en 2005. L’augmentation du coût de l’endettement financier brut résulte notamment de la charge de 13 M€ constatée dans le cadre du remboursement anticipé des obligations convertibles ainsi que d’une augmentation du coût moyen de la dette brute. L’augmentation des produits de trésorerie et d’équivalents de trésorerie provient principalement d’une augmentation du montant moyen des placements. En 2004, les autres produits financiers s’élevaient à 104 M€ et comprenaient principalement des plus-values de cession de titres de participation pour 47 M€ ainsi qu’un complément sur le prix de cession de la société BSN Glasspack pour 71 M€. La charge d’impôt a augmenté, passant de 428 M€ à 473 M€ en 2005. La hausse du taux effectif d’imposition, qui s’établit à 29,6 % en 2005 contre 27,3 % en 2004, résulte notamment d’une fiscalisation particulière des plus et moins-values de cession de participation et des pertes de valeur.
66 En 2005, la ligne « Perte de valeur » comprend la perte de valeur constatée sur la participation minoritaire dans Bakoma (Produits Laitiers Frais – Pologne). La ligne « Résultat de cession » comprend principalement la perte nette de 313 M€ réalisée dans le cadre de la cession des activités HOD aux États-Unis, la plus value nette de 292 M€ réalisée dans le cadre de la cession de Mahou (Bière – Espagne) et la plus-value nette de 22 M€ réalisée dans le cadre de la cession de Galletas Noël (Biscuits – Colombie). En 2004, la ligne « Pertes de valeur » enregistrait les provisions et pertes de valeur constatées sur les participations du Groupe dans Danone Waters, LP et The Danone Springs of Eden BV.
67 Ce ratio causatif, le plus important de toute l’analyse financière, a plusieurs appellations : rentabilité financière, Return On Equity (ROE = Net Income/Book Value of Equity) plus proche de la rentabilité financière que le Return On Investment – ROI (Résultat net/actif). Ce ratio intéresse les actionnaires, les investisseurs potentiels et les dirigeants ; la rentabilité financière est un indicateur de la capacité du groupe à rémunérer les actionnaires, soit sous forme de dividendes, soit sous forme d’une affectation aux réserves augmentant ainsi la valeur intrinsèque des titres qu’ils détiennent. Le ratio doit être suffisamment élevé pour que l’actionnaire accepte de confier son épargne au groupe.
68 Le seuil de survie d’un taux de profit avancé par les financiers et les stratèges est souvent de 10 % et en conséquence, nous pouvons esquisser le barème suivant, pour un groupe industriel et/ou commercial : si le rapport R 18 = Résultat net/Capitaux propres est négatif alors il n’y a aucune rentabilité financière ; si 0 % ? R 18 < 5 % alors la rentabilité financière est faible ; si 5 % ? R 18 < 10 % alors elle est moyenne ; si R 18 ? 10 % alors la rentabilité financière est satisfaisante. Le groupe Danone possède une rentabilité financière exceptionnelle surtout en 2005 (= 29,7 %) suite à une rentabilité économique nette exceptionnelle à 12,8 % mais celle-ci est anormalement gonflée par le résultat net des activités arrêtées, cédées ou en cours (= 504 M€).
69 Par ailleurs, nous pouvons expliquer un ratio causatif global en le décomposant en ratios discriminants partiels ; le ratio de rentabilité financière R 18 peut alors être expliqué par le produit de trois ratios (ou chaîne de ratios) :
la rentabilité financière.
la rentabilité financière.
70 Pour un groupe industriel et/ou commercial, la survie d’un taux de profit est la finalité ultime pour tout système ouvert sur son environnement, elle est mesurée par la rentabilité financière, c’est-à-dire le rapport résultat net/capitaux propres dont le seuil fatidique est de 10 %. La décision d’investissement est le moyen de survie mais il n’y a point de survie sans argent, c’est-à-dire une bonne rentabilité opérationnelle nette et/ou une bonne capacité d’endettement d’où la décomposition de survie d’un taux de profit en trois indicateurs-clés.
71 Si la rentabilité opérationnelle est supérieure à 10 % alors le groupe peut être considéré comme économiquement rentable. Compte tenu des charges existantes (charges opérationnelles, le coût de l’endettement financier net et l’impôt sur les bénéfices) pour aboutir au bénéfice net, alors une rentabilité opérationnelle (ou économique) nette de 5 % peut être jugée comme satisfaisante.
72 Le taux de rotation du capital est le rapport entre les produits des activités ordinaires et le montant des moyens engagés (Actif) exprimant le montant de PAO obtenu avec un euro de capital investi dans l’actif. En général, ce ratio tourne entre 0,70 euro et 1,30 euro : il faut penser un euro de produits des activités ordinaires généré par un euro d’actif.
73 Le ratio d’endettement (ou d’autonomie financière) le plus important est le rapport capitaux propres/passifs non courants et passifs courants. Compte tenu du barème avancé par le système bancaire, si ce ratio doit être supérieur à 50 % alors le rapport passif/capitaux propres doit être légitimement inférieur à trois (= 300 %).
74 Chez Danone, tous les indicateurs sont favorables sauf peutêtre le taux d’endettement qui est de 3,6 en 2004 mais qui se rapproche de la norme en 2005.
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Mots-clés éditeurs : Danone, IFRS, analyse financière
Date de mise en ligne : 01/05/2011
https://doi.org/10.3917/rsg.224.0029