En relisant Jean Larguier, on ne peut qu'êtreJ. Larguier, Le juge et le sorcier, préc. tenté de se représenter, de s'imaginer l'homme, et, assez rapidement, un trait de caractère apparaît comme dominant : sa curiosité intellectuelle. La diversité des sujets traités dans ses écrits en témoigne, ainsi que son intérêt pour la criminologie qui, par définition même, se veut une science pluridisciplinaire. Mais au-delà des disciplines universitaires, c'est son souci de comprendre les situations saisies par le droit, quelles qu'elles soient, qui attire l'attention ; son souci de comprendre le réel pour mieux lui appliquer la règle abstraite et apprécier la nécessité et l'efficience de cette dernière. Il l'exprimait clairement dans son ouvrage de Criminologie et science pénitentiaire lorsqu'il écrivait « qu'une conception large du droit implique la connaissance du fait : il n'est pas rationnel, par exemple, de réprimer le proxénétisme sans avoir connaissance du monde de la prostitution ». Cette curiosité intellectuelle l'a conduit à s'intéresser à des sujets extrêmement variés et parmi lesquels on trouve quelques originalités, comme ses études relatives à la psychologie criminelle du skieur ou à l'abus des flippers. Jean Larguier n'hésitait ainsi pas à s'engager sur des sentiers peu battus ou à tout le moins délaissés des juristes qui les jugeaient peut-être, de prime abord et à tort, peu sérieux.
À ce titre, il est un thème, original s'il en est, sur lequel Jean Larguier semble avoir été précurseur, c'est celui des rapports entre le droit pénal et le paranormal…
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