Notes
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[*]
La chronique des livres est coordonnée par Marcus DEJARDIN, Facultés de Namur (courriel : marcus. dejardin@ fundp. ac. be).
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[1]
Giuseppe FAJERTAG and Philippe POCHET, eds, Social pacts in Europe, Brussels, European Trade Union Institute, 1997.
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[2]
Il est à noter que par rapport à Cahuc et Zylberberg (1996), les théories des salaires d’efficience ne bénéficient plus d’un chapitre spécifique.
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[3]
Berle A.A. & G.C. Means (1932), The Modern Corporation and Private Property, New York, Macmillan.
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[4]
CRISP (1962), Morphologie des groupes financiers, Bruxelles (réédité en 1966); CRISP (1979), Répertoire permanent des groupes financiers et industriels 1970-1979, Bruxelles; CRISP (1989), Répertoire permanent des groupes d’entreprises, Bruxelles.
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[5]
Voir : RAJAN, R.G. et L. ZINGALES, « The Governance of the New Enterprise », in : X. VIVES, ed. (2000), Corporate Governance, Theoretical and Empirical Perspectives, Cambridge, Cambridge University Press.
Les pères de l’Europe : cinquante ans après. Perspectives sur l’engagement européen. Actes du colloque international des 19 et 20 mai 2000. Textes réunis par le professeur Paul-F. Smets en collaboration avec Mathieu Ryckewaert, Bruxelles, Bruylant, 2001,236 p.
1Au moment où la construction européenne se situe au carrefour de la destinée, entre monnaie unique et élargissement, la publication de cet ouvrage vient parfaitement à son heure. Il invite en effet à réfléchir sur le sens de l’engagement européen, sur les motivations des créateurs de l’Europe des années 50 et sur les perspectives du futur.
2L’ouvrage comprend une série de contributions et d’interventions effectuées à un colloque de la Fondation Paul-Henri Spaak en 2000. Notons pour le commentaire que le lecteur sera bien avisé de prendre connaissance des contributions, de manière générale et paradoxale, dans l’ordre inverse du livre.
3Une série de commentaires individuels ont été consacrés aux figures de Robert Schuman, Conrad Adenauer, Alcide de Gasperi, au trio Stikker, Beyen et Luns, à Joseph Bech, ainsi qu’à la relation Spaak – Van Zeeland.
4On retiendra spécialement ici un commentaire très éclairant de G. Bossuat sur le personnage de Jean Monnet, Les trois visages de Monnet. L’analyse met en évidence, de manière subtile, les différentes présentations données de Monnet au cours de son existence : le modernisateur (en charge de l’économie), l’atlantiste (aux multiples connexions américaines) et l’inspirateur de l’Europe. L’auteur souligne fort bien à quel point la description du personnage a été déformée, pour des raisons souvent contradictoires, par ses partisans comme ses adversaires. Au-delà, toutefois, de cette démonstration, se profile une personnalité exceptionnelle, créant les rôles nouveaux de citoyen européen et de responsable politique des coulisses (ce qui ne pouvait manquer de provoquer une hostilité violente de la technocratie française).
5Une autre contribution particulièrement intéressante est celle de R. Frank, Les pères de l’Europe : une typologie difficile. Si elle met en évidence une caractéristique particulière, c’est bien l’audace. Ce point est admirablement mis en lumière par un court commentaire de P. Collowald. Ce dernier, mettant en perspective les discours récents du Ministre français Moscovici et les projets des pères fondateurs, semble ouvrir une parabole sur le zéro et l’infini.
6Le paradoxe ultime de cet ouvrage sur les pères fondateurs, c’est qu’il révèle l’absence de leadership politique en Europe à l’heure actuelle. Le sens de l’intérêt commun, l’acceptation du risque sont des notions qui ont largement disparu des discours officiels de l’Europe en l’an 2000. Le traité de Nice offre la consécration institutionnelle de cette dérive progressive.
7Il paraît pourtant difficile de croire que l’élargissement aux pays d’Europe centrale et orientale constitue un défi plus difficile que la reconstruction de l’Europe ruinée de l’après-guerre sous la menace soviétique.
8Franklin DEHOUSSE
Wouter VAN GINNEKEN, éd., Sécurité sociale pour la majorité exclue. Etudes de cas dans les pays en développement, Genève, Bureau International du Travail, 2000,244 p.
9La réussite sociale principale du vingtième siècle ne relève pas tant du capitalisme que d’une forme de socialisme, pratiquée à la fois dans certaines économies dites « de marché » et (antérieurement) dans les pays communistes : l’accès quasi universel à l’éducation, aux soins de santé de base et à un revenu minimum – en d’autres termes la sécurité sociale. Les pays en développement, quant à eux, ont tendance pour l’instant à combiner des systèmes de sécurité sociale assez avancés pour une minorité privilégiée (par exemple, les employés des services publics et des principales entreprises privées) avec une absence presque totale de couverture sociale pour « la majorité exclue ». Loin d’incarner la solidarité et de promouvoir l’égalité, cette formule approfondit le gouffre qui sépare les secteurs « formel » et « informel » de ces économies.
10Cet ouvrage tente d’examiner, principalement à travers une série d’études de cas, dans quelle mesure la couverture sociale peut être étendue à la majorité exclue dans les pays en développement. Les études de cas, couvrant les six chapitres qui accompagnent l’introduction et la conclusion de l’éditeur, portent respectivement sur l’Inde, la Chine, El Salvador, le Bénin et la Tanzanie (ce dernier pays fait l’objet de deux chapitres). Le choix de ces pays parait inévitablement un peu arbitraire, mais l’ensemble de ces études donne néanmoins un aperçu utile de la situation générale dans le monde en développement. En particulier, il met en lumière le contraste radical qui y persiste entre secteurs « formel » et « informel » en matière de sécurité sociale, ainsi que les difficultés (économiques, administratives et politiques) qui font obstacle à l’extension de la couverture sociale au secteur informel.
11L’ouvrage souffre un peu du fait que plusieurs des auteurs sont étroitement associés aux gouvernements des pays dont il est question. Il en résulte parfois un certain manque de perspective critique. Le chapitre sur la Chine, par exemple, fait à peine mention de la crise majeure qui a affecté le domaine de la santé publique depuis les réformes économiques introduites il y a environ vingt ans. De même, le chapitre sur l’Inde passe pratiquement sous silence les épouvantables effets de la corruption sur la plupart des programmes de sécurité sociale pour le secteur informel. Autre lacune, liée à la première : le manque de perspective politique. Un défi majeur, en ce qui concerne l’extension de la sécurité sociale à la majorité exclue dans les pays en développement, est de créer l’engagement politique nécessaire à cette entreprise. L’ouvrage nous apprend peu à ce sujet.
12Malgré ces lacunes, les études de cas présentées dans ce livre constituent un matériel de référence utile sur le sujet. L’ouvrage est enrichi de façon décisive par l’introduction et la conclusion éclairantes de Wouter van Ginneken, qui résument les défis principaux de la sécurité sociale dans les pays en développement et les options qui permettraient de venir à bout de l’exclusion sociale. L’objectif principal de l’éditeur, à savoir « faciliter l’élaboration d’une solution stratégique adéquate » (p. 4), n’est que partiellement atteint mais cet ouvrage constitue un pas important dans cette direction.
13Jean DREZE
Giuseppe FAJERTAG et Philippe POCHET, éds, La nouvelle dynamique des pactes sociaux en Europe, Bruxelles, Presses Interuniversitaires Européennes – Peter Lang, 2001,438 p.
14Dans un ouvrage en anglais intitulé « Social pacts in Europe » paru en 1997 [1] sous l’égide de l’Observatoire social européen (OSE), Giuseppe Fajertag et Philippe Pochet rassemblaient une série de monographies qui avaient à l’époque retenu l’attention. Respectivement chercheur à l’Institut syndical européen et directeur de l’OSE, les deux éditeurs avaient en effet amené d’autres éminents spécialistes venus des quatre coins de l’Europe à partager avec eux un constat capital. À savoir que les Cassandre qui avaient annoncé la chute du « modèle rhénan » et prophétisé une « américanisation » des relations collectives en Europe s’étaient trompées. Et qu’en lieu et place d’un épuisement des formes de négociations tripartites aux plans nationaux, la formation de l’Union économique et monétaire avait, au contraire, redonné force et vigueur à une concertation sociale que l’on avait à la légère donnée pour obsolète. Non sans surprise, les auteurs mettaient ainsi en évidence que les contraintes et les changements imposés par la nécessité de se qualifier pour accéder à la monnaie unique avaient objectivement incité les acteurs sociaux à faire cause commune et à conclure des pactes sociaux « historiques » visant, pour l’essentiel, à la maîtrise de la variable cruciale des revenus salariaux.
15Conscients que la mise en place de l’euro inaugurerait une période nouvelle en changeant en profondeur la donne économique, les deux complices ont récemment remis leur ouvrage sur le métier. But avoué : vérifier si la renaissance inattendue des pactes sociaux dans les années ’90 survivrait à « l’après-Maastricht ». Le résultat de cette nouvelle réflexion collective vient de paraître sous un titre un peu équivoque : « La nouvelle dynamique des pactes sociaux en Europe ». La formule suggère en effet l’idée d’un deuxième souffle, alors que le message qui émerge au terme de l’exercice constitue plutôt une mise en garde contre un certain nombre de risques à nouveau encourus par la tradition concertative. Les contributions des divers experts dont Giuseppe Fajertag et Philippe Pochet se sont entourés montrent en tous cas que plusieurs États-membres, y compris ceux où, comme l’Irlande ou les Pays-Bas, la dynamique des pactes sociaux avait été particulièrement vivace, rencontrent aujourd’hui des difficultés à transformer l’essai.
16Un des facteurs qui joueraient à cet égard est l’amélioration de la situation socio-économi-que et l’élargissement des marges de manœuvre budgétaires qui entrouvre à nouveau le champ du possible. Cette multiplication des alternatives possibles affaiblirait globalement la position des interlocuteurs sociaux en les rendant moins incontournables qu’en période d’austérité où la diversité des voies praticables étant extrêmement faible, il n’est guère d’autres choix que de s’entendre. Un autre élément explicatif réside dans l’élargissement des paramètres sur lesquels portent actuellement les négociations collectives. Il ne contribue pas non plus à neutraliser cette évolution. Même si elle est novatrice – et peut-être prometteuse–, la juxtaposition, à la variable mère des salaires, de domaines comme les conditions de travail, les pensions, la protection sociale, la formation professionnelle, voire même l’exclusion sociale ou la problématique des minorités ethniques, ne facilite en effet pas l’unanimité des organisations de travailleurs. On assiste notamment, dans ce contexte de diversification des variables, à l’effritement tendanciel de certains des fronts communs syndicaux qui avaient largement contribué aux accords de la période de convergence. Le consensus sur l’arbitrage entre salaires et emplois, par exemple, ne semble plus être ce qu’il était alors, comme en atteste par exemple les cas espagnol ou italien.
17L’avènement de l’UEM complique également le rapprochement des points de vue indispensable au succès des négociations tripartites. Les incertitudes qui entourent toujours les objectifs prioritaires poursuivis au travers de sa politique monétaire – déterminant apparemment décisif de l’emploi – par la Banque centrale européenne rendent délicate la genèse d’un consensus sur la question cruciale de la définition du policy mix européen. Singulièrement dans un environnement macro-économique où tensions salariales et poussées inflationnistes réapparaissent de façon récurrente, faisant peu à peu apparaître la récente convergence des prix européens comme un accident plutôt que le fruit d’un changement à caractère structurel. Dans ce contexte, la contribution de Franz Traxler, professeur de socio-logie industrielle à l’université de Vienne, retiendra spécialement l’attention du lecteur belge.
18Elle souligne la nécessité, pour un système centralisé, d’une bonne coordination entre les divers niveaux de négociations afin d’assurer le respect effectif des balises posées au sommet. Un constat qui questionne la pertinence du « système de gouvernabilité » instauré par la loi de promotion de l’emploi et la sauvegarde préventive de la compétitivité du 26 juillet 1996.
19Un des messages que Giuseppe Fajertag et Philippe Pochet entendent ainsi faire passer est que les surplus budgétaires parfois imposants que les États-membres ont récemment pu dégager autorisent désormais des politiques de réduction du coût global du travail qui, ne sollicitant plus de manière aussi intense la collaboration d’interlocuteurs sociaux par ailleurs fragilisés, risquent d’induire, au sud, des processus de dumping social, et, au nord, des accords à caractère compétitif. Même s’il est fait de cadres théoriques parfois non superposables, le livre constitue, à ce titre, un ouvrage majeur auquel se référer pour mieux comprendre les évolutions à l’œuvre. Que ce soit au niveau des grandes tendances ou de leurs diverses déclinaisons nationales.
20Luc DENAYER Paul HENRIET
Marjorie DEMAZY, « Value-at-Risk » et contrôle prudentiel des banques. L’approche des modèles internes de gestion des risques, Fortis Bank Award, LouvainlaNeuve, Bruylant-Academia, 2001,142 p.
21Au cours des dernières années, la philosophie du contrôle exercé par les autorités publiques sur le système bancaire a fortement évolué. À l’imposition de règles réduisant la liberté d’action des intermédiaires financiers, les autorités ont progressivement préféré l’imposition d’un niveau de réserves suffisant pour couvrir les pertes éventuelles générées par des activités plus librement menées. Ce faisant, les autorités ont progressivement mis en pratique les enseignements de la théorie de la compatibilité des incitants. La séparation des activités entre banques commerciales et banques d’investissement a donc été remplacée par des exigences de fonds propres adaptées au nouvel environnement bancaire. L’exercice du contrôle prudentiel n’a pas été rendu plus facile pour autant puisque les exigences de fonds propres doivent constamment être revues pour prendre en compte les nouveaux risques qui apparaissent avec l’évolution de l’activité bancaire.
22L’ouvrage traite d’une des grandes avancées récentes dans ce domaine prudentiel : la prise en compte des systèmes internes de gestion des risques pour l’élaboration du ratio de fonds propres imposé aux banques. En particulier, l’auteur nous propose l’explication claire d’une méthode complexe de gestion du risque de marché, la « Value-at-Risk » (VaR), qui peut moyennant certaines conditions servir de base au calcul des fonds propres. Cette dernière se définit comme la perte maximale qu’une institution est susceptible d’encourir sur son portefeuille de négociation, à la suite de mouvements des prix et taux de marché, sur un horizon de temps donné avec une probabilité donnée et compte tenu de certaines hypothèses concernant ce portefeuille.
23La VaR a été mise au point par les praticiens de la finance pour répondre aux besoins de la gestion journalière des institutions financières. Il n’y a donc pas une seule façon d’estimer la VaR et différentes méthodes de calcul de la VaR coexistent. Après une première partie consacrée à une brève description des risques encourus par les institutions financières, l’auteur nous livre dans la deuxième partie une description critique mettant clairement en évidence les limites et les problèmes soulevés par chacune des méthodes envisageables pour calculer la VaR.
24La troisième partie de l’ouvrage établit le lien entre la VaR et les nouvelles exigences de fonds propres émises aussi bien à travers la révision du ratio Cooke que par la directive CAD de l’Union européenne. L’auteur y souligne entre autres les faiblesses de l’actuel système de contrôle public des institutions financières.
25La quatrième et dernière partie du livre contient une intéressante illustration des différentes méthodes de calcul de la VaR à partir du cas concret d’un portefeuille très simple. Cette illustration permet une identification très facile des inconvénients et avantages de chaque méthode décrite.
26Il s’agit donc d’un livre introductif à des méthodes de gestion des risques de l’activité bancaire en plein développement. Il s’adresse plus particulièrement à toute personne disposant au minimum des connaissances de base en économie financière, intéressée par l’évolution de la prise en compte des risques aussi bien par les institutions financières elles-mêmes que par les autorités publiques chargées de la stabilité du système financier. À noter que ce livre est en fait un mémoire de fin d’études de maîtrise en économie qui a obtenu le Fortis Bank Award. Il n’est donc pas un ouvrage de spécialistes s’adressant à des professionnels du secteur. Ces derniers seront sans doute frustrés par les développements statistiques qui restent sommaires.
27Chantal KEGELS
Pierre CAHUC et André ZYLBERBERG, Le marché du travail, Coll. Ouvertures économiques, Série Balises, Bruxelles, Editions De Boeck Université, 2001,714 p.
28Ce livre reprend plusieurs chapitres issus d’un premier ouvrage des mêmes auteurs (Cahuc et Zylberberg, 1996). La plupart des chapitres communs aux deux ouvrages ont cependant été remaniés, certains de façon substantielle pour refléter au mieux l’état actuel des connaissances du marché du travail. En particulier, les auteurs traitent abondamment de la littérature empirique et théorique parue depuis 1996. Certains chapitres ont également été ajoutés pour couvrir plus largement le domaine de l’économie du travail, d’autres ont été supprimés. Le résultat débouche sur un livre cohérent et plus complet que le précédent.
29Le livre est divisé en trois parties. La première partie traite de l’offre et de la demande de travail. La deuxième examine la formation des salaires et la troisième analyse les déterminants du chômage dans un modèle macroéconomique.
30Ainsi, le chapitre 1, consacré à l’offre de travail, présente d’abord l’arbitrage entre consommation et loisir (avec les effets de revenu et de substitution). Ensuite, le comportement des chômeurs est introduit via un modèle de prospection d’emploi; cette analyse incorpore également les développements récents sur le sujet en intégrant le comportement des entreprises (modèle de Burdett et Mortensen, 1998). Le chapitre 2 commence par une longue section sur la théorie statique de la demande de travail (notamment, présentation de l’élasticité de substitution du capital au travail et analyse des effets de volume). Il adopte ensuite une perspective dynamique qui permet d’analyser l’impact des coûts d’ajustement du travail sur le niveau d’emploi.
31Dans la deuxième partie du livre, les auteurs commencent par expliquer pourquoi tous les travailleurs ne reçoivent pas le même salaire (chapitre 3): théorie hédonique des salaires selon laquelle les salaires reflètent les différences de pénibilité du travail, théorie du capital humain qui justifie les différentiels salariaux par des différences dans l’acquisition de formations, présence d’un monopsone qui permet aux firmes de discriminer certaines catégories de travailleurs, observation imparfaite des capacités des travailleurs qui incite ces derniers à envoyer des « signaux » pour se distinguer auprès des entreprises (modèle de Spence, 1973), modèle de discrimination statistique. Le chapitre 4 examine la politique salariale d’une entreprise en situation d’incertitude et d’information imparfaite. Il développe ainsi des modèles d’agence, de contrats implicites et de salaires d’efficience. [2] Le chapitre 5 examine l’impact des syndicats sur les salaires, l’emploi, l’investissement et la durée du travail. Il insiste également sur la distinction entre les insiders qui bénéficient d’un emploi stable et les outsiders.
32Dans la troisième partie de l’ouvrage, les auteurs analysent les déterminants du chômage dans un cadre macroéconomique. Le chapitre 6 présente ainsi une analyse macroéconomique traditionnelle dans laquelle la courbe de Phillips et le NAIRU (non accelerating inflation rate of unemployment) sont examinés. Les rigidités nominales et réelles sont également abordées. Le chapitre 7 présente un modèle macroéconomique dans lequel le marché du travail occupe une position centrale : il s’agit d’un modèle d’appariement sur le marché du travail où des emplois sont continuellement détruits et créés. Sur base de ce modèle, le chapitre 8 analyse les politiques d’emploi (salaire minimum, allocations de chômage, coûts de licenciement, fiscalité, politiques actives de l’emploi, niveau des négociations salariales,… ). Enfin, le chapitre 9 aborde les effets du progrès technique et de la mondialisation des échanges sur l’emploi et les salaires. Il distingue plus particulièrement les effets sur l’emploi qualifié et l’emploi non-qualifié.
33L’ouvrage s’adresse principalement aux étudiants de troisième cycle universitaire et aux chercheurs qui y trouveront une bibliographie abondante et récente. L’approche est pédagogique tout en recourant à divers modèles formalisés (modèles dynamiques, modèles avec information asymétrique, modèles avec interactions stratégiques des agents, modèles avec décisions dans l’incertitude,… ). Les auteurs ont mis un soin particulier à présenter la relevance empirique des modèles exposés. Ils vont également au-delà de la formalisation et présentent de façon claire les principaux résultats des modélisations. Chaque chapitre se clôture ainsi par un résumé de plus ou moins deux pages qui synthétise les principaux enseignements. Enfin, plusieurs (parties de) chapitres sont également abordables pour les étudiants de deuxième cycle universitaire. Il est ainsi possible, moyennant une sélection adéquate des sections, de comprendre certains enjeux du marché du travail sans entrer dans une formulation mathématique trop poussée.
34En présentant de façon pédagogique les développements récents du marché du travail, les auteurs comblent un vide dans la littérature et fournissent un ouvrage de référence particulièrement bienvenu.
35Références
36Burdett, K. et D. Mortensen (1998), « Wage differentials, employer size, and
unemployment », International Economic Review, vol. 39, pp. 257-273.
Cahuc, P. et A. Zylberberg (1996), Economie du travail, Coll. Ouvertures économiques,
Série Balises, Bruxelles, Editions De Boeck Université, 608 pages.
Spence, M. (1973), « Job market signaling », Quarterly Journal of Economics, vol. 87,
pp. 355-374.
37Eric TOULEMONDE
N. Gregory MANKIW, Principles of economics, Second edition, Orlando, Harcourt College Publishers, 2001,838 p.
38Dans l’ouvrage « Principles of Economics » de N. Gregory Mankiw, les principes économiques de base sont exposés de manière claire et concise, tout en évitant le recours aux mathématiques. De plus, un nombre impressionnant de thèmes très actuels y sont abordés.
39Ces nombreuses illustrations permettent de comprendre comment les principes économiques de base peuvent rendre intelligible l’évolution du monde dans lequel nous vivons. La diversité des thèmes exposés et la pertinence avec laquelle ils sont traités constituent les principaux attraits de ce manuel d’économie. Par rapport à la première édition, certains exemples ont été actualisés et certaines sections ont été ajoutées ou retravaillées afin de faciliter la compréhension des concepts présentés. Cette édition est donc très intéressante sur le plan pédagogique.
40Un site Internet complète cet ouvrage ((http :// www. harcourtcollege. com/ econ/ mankiw/ ). Il permet notamment d’actualiser les exemples et donne une connotation plus participative à l’apprentissage des concepts économiques exposés dans ce livre. Il propose une multitude d’outils permettant aux lecteurs de tester leurs connaissances, de vérifier leur degré de compréhension ou d’aiguiser leurs motivations à comprendre le fonctionnement de nos économies (questionnaires à choix multiples, glossaire, données statistiques, extraits de presse agrémentés de questions se rapportant aux concepts économiques abordés dans l’ouvrage).
41Ce livre s’adresse à un public d’étudiants désirant comprendre le fonctionnement de nos économies. Si les qualités de cet ouvrage sont indéniablement nombreuses, force est toutefois de constater qu’il a été rédigé par un Américain, pour un public largement américain.
42L’ouvrage constitue donc un excellent manuel d’initiation à l’économie à condition que le lecteur accepte ce petit dépaysement au pays de l’oncle Sam.
43Natacha GILSON
Ariane CHAPELLE, Corporate governance en Belgique : l’effet des pyramides, Coll. Gestion, Bruxelles, Editions de l’Université de Bruxelles, 2001,164 p.
44Le gouvernement d’entreprise (corporate governance) est un thème à la mode qui a réalisé sa percée en force dans notre pays, comme dans toute l’Europe occidentale, au cours de la dernière décennie du siècle dernier. Conçue dans un contexte nord-américain d’actionnariat dispersé, la littérature académique dominante s’est focalisée sur la conception de mécanismes incitatifs – le plus visible étant celui des stock options – visant à « aligner » les intérêts des managers, dans ce contexte détenteurs effectifs du pouvoir de décision dans l’entreprise, sur ceux des actionnaires, condamnés à la passivité par le coût prohibitif des batailles de procurations (proxy fights) qu’il leur faudrait engager pour imposer aux dirigeants un changement de cap, et dont la seule alternative est d’acquiescer à une OPA, opération dans laquelle ils risquent d’être manipulés et grugés par un raider sans scrupules.
45Telle est, brossée à très larges traits, la problématique de la « séparation de la propriété et du contrôle », définie dès 1932 par les juristes américains Berle et Means [3]. Trop souvent, ce cadre analytique est adopté, explicitement ou implicitement, de manière tout à fait contre-indiquée dans un contexte européen caractérisé par la concentration de l’actionnariat et, le cas échéant, le contrôle en cascade ou « effet de pyramide ». Dans un tel contexte, le « contrôle de propriété » s’avère un phénomène majeur, dont il convient d’établir tout d’abord une cartographie aussi exacte que possible. C’est à cette tâche que s’étaient attelés, avec les moyens d’information et de traitement de l’information de l’époque, les travaux pionniers du Centre de recherche et d’information socio-politiques (CRISP). On se souviendra de « Morphologie des groupes financiers » et du « Répertoire permanent » qui lui fit suite [4].
46Après une (trop) longue période de latence, l’ouvrage d’Ariane Chapelle vient combler une lacune manifeste dans la connaissance des structures de contrôle des entreprises belges.
47Son premier apport est la constitution d’une impressionnante base de données. De manière très appropriée au phénomène étudié, l’auteur adopte – et adapte – une structure matricielle mise au point par des chercheurs italiens. Celle-ci permet de traiter les phénomènes de participations croisées et/ou en cascade, et de déterminer les coalitions de vote possibles, ainsi que de distinguer « actionnaires directs » et « investisseurs ultimes ». Le panorama qui se dégage de ces premières constatations, surtout si on les recoupe avec d’autres résultats connus, fait apparaître notamment de puissants contrastes entre les structures de contrôle des différents pays européens et ce, bien que les degrés de concentration de l’actionnariat y soient très similaires. Ainsi, par exemple, les sociétés françaises du CAC 40 ont un actionnariat composé parfois à plus de 50% d’investisseurs institutionnels, en majorité étrangers, tandis que cette même catégorie d’investisseurs est jusqu’à présent très peu présente dans les sociétés belges cotées, très probablement en raison de l’étroitesse de leur marché boursier.
48Le travail d’Ariane Chapelle est toutefois bien plus encore qu’un puissant exercice de statistique descriptive. Il comporte aussi un intéressant apport conceptuel, principalement un « ratio de séparation » qui ne prend sens et surtout utilité que si on a pu effectuer les mesures mentionnées ci-dessus, et qui rénove alors les catégories d’analyse de la « séparation de la propriété et du contrôle ». Le plus frappant et le plus intéressant des résultats qui peuvent être ainsi dégagés vient infirmer une supposition souvent émise à propos des structures de contrôle en Belgique, à savoir la dominance de la structure pyramidale. À deux exceptions près, mais de taille et qui provoquent probablement un « effet de démonstration » (les cascades des groupes Suez-Lyonnaise des eaux et Frère-Bourgeois), la structure, quasi-stable entre 1995 et 1999, des liens d’actionnariat reste dominée chez nous par une organisation en réseau où les participations croisées sont nombreuses et les influences réelles souvent difficiles à détecter. De même, et contrairement à ce que – en corollaire à la première supposition – il est souvent avancé, le divorce entre propriété et contrôle reste – aux deux mêmes exceptions près – modéré et explicable le plus souvent non par un « effet de pyramide », mais par la règle de vote majoritaire.
49Une autre conclusion importante de cet ouvrage clair et très accessible est qu’il ne peut y avoir un système universel de gouvernance d’entreprise et que celle-ci ne peut manquer d’être fortement contextualisée.
50Pour donner une vue complète de la corporate governance en Belgique, ce très intéressant travail devrait trouver son pendant dans un travail, tout aussi foncier, sur la composition et le rôle du conseil d’administration, organe de médiation entre les dirigeants permanents et les autres parties prenantes à l’entreprise que sont non seulement les actionnaires, mais aussi le personnel, les créanciers, les fournisseurs et plus particulièrement les sous-traitants, les clients et les diverses collectivités dans lesquelles l’entreprise (l’entreprise-groupe, l’entrepriseréseau,… ) peut être implantée. Il y a là du pain sur la planche et de beaux défis à relever pour les chercheurs.
51Une autre évolution majeure de l’économie appelle elle aussi une réorientation de la recherche sur la gouvernance. Il s’agit de la « tertiarisation » de l’économie, processus de changement lui aussi foncier – et d’ailleurs moins récent et beaucoup plus large que la « nouvelle économie » – et qui appelle à relativiser l’approche, encore trop souvent exclusive de la gouvernance par le phénomène du « contrôle de propriété ». Dans ce secteur, où les infrastructures matérielles sont souvent très réduites, le facteur-clé du contrôle de l’entreprise est constitué non par le capital financier mais par le capital humain (capital-connaissances, capital relationnel,… ) [5] d’une fraction du personnel qui, selon l’expression réservée jusqu’ici aux investisseurs institutionnels, peut – et de manière encore plus déterminante – « voter avec les pieds ».
52Robert COBBAUT
Thierry VERSTRAETE, éd., Histoire d’entreprendre. Les réalités de l’entrepreneuriat, Coll. Gestion en liberté, Caen, Editions EMS, 2000,298 p.
53L’ouvrage, dirigé par Thierry Verstraete, rassemble une vingtaine de contributions originales très variées dont le trait commun est d’être intimement liées à la recherche en entrepreneuriat.
54Leurs auteurs sont tous attachés à des instituts d’enseignement et de recherche, principalement français ou québécois. Selon Thierry Verstraete, l’ensemble des chapitres combinerait « des réflexions de type académique à des préoccupations d’ordre pragmatique » (p. 11).
55À cet égard, le résultat nous apparaît assez remarquable.
56La diversité des contributions est bien réelle. Cette diversité se marque au travers des thèmes qui ont été retenus mais aussi au travers des approches qui ont été choisies par les auteurs pour traiter de leur sujet. En outre, les réalités qui sont considérées sont tantôt agrégées, tantôt plus spécifiques. Les contributions plus générales articulent l’entrepreneuriat avec la croissance économique, le dynamisme régional, les territoires, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) et la globalisation. S’y ajoute la discussion de la valorisation de la recherche publique par la création d’entreprise, du financement de la création d’entreprise et de l’enseignement de l’entrepreneuriat. Ces trois dernières contributions examinent plus particulièrement les expériences françaises dans les matières mentionnées.
57Le texte d’Olivier Torrès, « L’entrepreneuriat face à la globalisation », mérite une mention spéciale tant l’analyse qu’il propose est éclairante. L’auteur situe les types d’organisation productive et les secteurs dans quatre configurations spatio-temporelles historiquement situées. Ces dernières résultent du croisement des horizons spatial et temporel des organisations, qualifiés chacun de « long » ou de « court ». La description de l’économie est « mouvementée » par l’impact des NTIC sur l’horizon temporel des organisations et l’incidence de l’abaissement des coûts de transport sur l’horizon spatial. C’est ainsi que l’auteur définit la globalisation par une dilatation spatiale et une contraction temporelle. Elle devrait nous conduire vers l’organisation en réseau du XXIe siècle. L’auteur nous explique ensuite pourquoi la globalisation et de « nouveaux rapports à l’espace et au temps induisent (aussi) un entrepreneuriat plus collectif, plus talentueux, plus apprenant, plus managérial (dans l’usage du temps) et davantage fondé sur l’accessibilité que la proximité » (p. 67).
58L’ouvrage comporte également l’examen de questions plus spécifiques. Elles correspondent dans la plupart des cas à des problèmes concrets auxquels sont confrontés les entrepreneurs eux-mêmes, leurs entourages, les dispositifs d’encadrement et d’aide aux entreprises ou encore les organismes de développement local et régional. C’est ici que nous retrouvons sans doute le plus les préoccupations d’ordre pragmatique évoquées par Thierry Verstraete. Citons les contributions ayant trait à la création de PMI sous-traitantes industrielles; à la reprise d’entreprise par une personne physique; à l’externalisation d’activités et à quelques formes d’essaimage; à l’entreprise familiale; aux difficultés personnelles qu’éprouve l’entrepreneur quand vient le moment de quitter son entreprise (contribution donnant lieu à une intéressante application de la théorie psychanalytique du deuil !); à l’intrapreneuriat, dans les grandes entreprises mais aussi dans les PME, et enfin au développement des aptitudes entrepreneuriales parmi les salariés des entreprises.
59Quatre textes peuvent encore être notés. Ils traitent respectivement des typologies d’entrepreneurs, de la fonction de l’entrepreneur dans l’économie et de ses dimensions socio-économiques et politiques, de la création et du développement d’entreprises de haute technologie et de l’étude des spécificités de l’entrepreneuriat en Afrique subsaharienne.
60La discussion de la création et du développement d’entreprises de haute technologie conduit son auteur, Philippe Albert, à parler d’un modèle de type Silicon Valley qu’il compare au modèle « français ». Il les distingue en évoquant notamment l’environnement des entreprises de haute technologie (ou l’écosystème, là où d’autres parleront de milieu ou de contexte). Cet environnement est « la résultante, à un moment donné, d’une géographie, d’une sociologie, d’une histoire économique, d’une organisation institutionnelle qui confèrent à chaque région sa personnalité, sa culture spécifique » (p. 156). Il serait plus ou moins favorable à l’innovation. Il entrerait dans une explication du retard européen dans les activités de haute technologie par rapport à ce que l’on observe aux États-Unis. Ce retard, l’Europe aurait des atouts pour le rattraper. Si nous n’avons pas de difficultés à suivre l’auteur lorsqu’il conclut également que le modèle européen en émergence sera probablement multiforme et donc différent d’une région innovante à une autre, nous serons nettement plus réservé en ce qui concerne l’idée de rattrapage européen par rapport aux États-Unis. La formulation peut apparaître simplement maladroite. Pour Philippe Albert en effet, l’Europe « doit trouver sa propre voie pour permettre un dynamisme économique comparable à celui des meilleurs en s’appuyant sur ses valeurs » (p. 159). Reprenant ces arguments, notre idée, brièvement exposée, y ajoute que des intérêts d’ordre qualitatif, que l’on ne peut écarter et qui sont même consubstantiels à l’innovation, s’embarrassent peu de convergence ou de progression linéaire. Il n’y a pas a priori de voie unique. En revanche, il peut y avoir une recomposition institutionnelle rendant le milieu plus favorable à l’innovation ainsi qu’une redéfinition des moyens. L’exercice est politique. Il n’est pas ponctuel mais il est durable.
61Ce livre stimulant est de lecture aisée même si l’expression parfois jargonnante dans l’une ou l’autre contribution pourrait en détourner certains. Il n’est pas réservé aux spécialistes, loin s’en faut. Il trouvera même sûrement un assez large public si l’on compte le nombre de personnes et d’institutions qui manifestent aujourd’hui un intérêt pour toutes les questions relatives à l’entrepreneuriat. D’une très grande richesse, il n’épuisera pas toutes les curiosités mais devrait plutôt en créer de nouvelles. Voilà une qualité que l’on peut exiger d’un tel ouvrage.
62Marcus DEJARDIN
Bernard FUSELIER, Articuler l’école et l’entreprise, Coll. Logiques sociales, Paris et Louvain-la-Neuve, coédition L’Harmattan et Bruylant-Academia, 2001,320 p.
63Malgré les dispositifs épars et la complexité institutionnelle qui caractérisent la formation en alternance, ses évolutions récentes semblent augurer de nouveaux rapports entre économie et éducation.
64Dans la première partie de son ouvrage, l’auteur tente, avec une certaine réussite, une histoire de la formation en alternance de ces quinze dernières années. Son analyse porte à apprécier l’alternance, non plus à la seule lumière de la pédagogie, mais également à travers la construction de rapports à la fois plus étroits et plus équilibrés entre l’univers éducatif et l’univers productif. Alternance socialisatrice et alternance qualifiante obéissent à des logiques différentes : fonctions, valeurs et organisation y sont décrites et analysées successivement par l’auteur.
65La seconde partie de l’ouvrage s’intéresse quant à elle à un cas particulièrement atypique de coopération entre école et entreprise dans une logique d’alternance qualifiante. Avec pour outil l’analyse stratégique en sociologie (Crozier et Friedberg), Bernard Fuselier va étudier la mise en œuvre d’un programme d’enseignement en alternance en posant cette question : « Existe-t-il des relations éducatives innovantes entre école et entreprise qui se déploient dans un rapport éducatif restant, quant à lui, inchangé ?».
66Les négociations constituantes de l’articulation entre acteurs sont au cœur de l’analyse des rapports école-entreprise. Les conditions sociales de construction d’une alternance qualifiante viennent introduire la conclusion de l’auteur qui pose la question des conditions générales d’un développement quantitatif et qualitatif limité de l’alternance.
67Comme le fait remarquer Bernard Fuselier, l’existence de coopérations remarquables entre école et entreprise laisse présager tous les possibles. Souhaitons que de très nombreux futurs partenaires dans de nouveaux rapports école-entreprise puissent s’inspirer de cet ouvrage.
68Eric ROBERT
Notes
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[*]
La chronique des livres est coordonnée par Marcus DEJARDIN, Facultés de Namur (courriel : marcus. dejardin@ fundp. ac. be).
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[1]
Giuseppe FAJERTAG and Philippe POCHET, eds, Social pacts in Europe, Brussels, European Trade Union Institute, 1997.
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[2]
Il est à noter que par rapport à Cahuc et Zylberberg (1996), les théories des salaires d’efficience ne bénéficient plus d’un chapitre spécifique.
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[3]
Berle A.A. & G.C. Means (1932), The Modern Corporation and Private Property, New York, Macmillan.
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[4]
CRISP (1962), Morphologie des groupes financiers, Bruxelles (réédité en 1966); CRISP (1979), Répertoire permanent des groupes financiers et industriels 1970-1979, Bruxelles; CRISP (1989), Répertoire permanent des groupes d’entreprises, Bruxelles.
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[5]
Voir : RAJAN, R.G. et L. ZINGALES, « The Governance of the New Enterprise », in : X. VIVES, ed. (2000), Corporate Governance, Theoretical and Empirical Perspectives, Cambridge, Cambridge University Press.