Résumé
Cette étude examine dans quelle mesure la théorie des parties prenantes permet de rendre compte de prise en compte de la souffrance dans des situations de harcèlement au travail. Elle s’appuie sur un échantillon de vingt-cinq cas de personnes confrontées à un cas de harcèlement. Constatant les limites de la théorie des parties prenantes dans son appréhension de la souffrance dans les situations de violence au travail, les auteurs mobilisent les apports de la philosophie morale de Levinas. Les résultats montrent d’une part l’existence d’une prise de conscience brutale de la faiblesse des personnes impliquées dans le conflit, par-delà la poursuite des intérêts qui nourrissent le conflit. Ce résultat est ensuite discuté à la lumière des travaux sur la violence au travail et sa banalisation.