Le 28 juin 2019, le Mercosur [soit la communauté économique regroupant l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay et le Paraguay (le Venezuela est suspendu du Mercosur depuis 2016)] et l’Union européenne signaient un accord de libre-échange qui était en négociation depuis l’an 2000. Après une suspension en 2004, les pourparlers ont repris en 2013.
Le jeudi 17 janvier 2020, le gouvernement wallon a fait connaitre, lors de la présentation de ses vœux à la presse, son opposition à la libéralisation des échanges commerciaux avec le Mercosur. Depuis le début des tractations, des observateurs pointent les effets potentiellement négatifs du libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur dans lequel le secteur secondaire risque de pâtir de la compétition avec les puissantes industries européennes (spécialement, la filière de l’automobile). En ce qui concerne l’Union européenne, c’est l’agriculture locale qui n’est pas compétitive face à l’agrobusiness du Mercosur.
L’ouverture aux produits agricoles du Mercosur concerne la viande bovine, le poulet, le sucre et l’éthanol. Pour la filière bovine wallonne, les choses se présentent plutôt mal. L’ouverture du marché européen devrait être organisée comme suit. Les Sud-Américains pourront exporter, au bout de six étapes annuelles légales, jusqu’à 99 000 tonnes par an de viande en étant taxés à hauteur de 7,5 %. Aujourd’hui, le Mercosur exporte déjà 200 000 tonnes de bœuf à destination des étals européens. Un peu plus d’un quart de ce volume (55 000 tonnes) est grevé de droits de douane à hauteur de 40-45 …