La gouvernance est à la mode. Qu’elle soit réservée à l’entreprise ou qu’elle se réfère à la conduite d’institutions publiques, le terme est devenu une référence. Mais de quoi est-elle le nom ? Est-elle partie prenante du « libéralisme autoritaire » (Chamayou, 2018) qui se déploie dans les champs économiques, politiques, culturels, etc. ? Comment comprendre que ce concept gagne une crédibilité croissante dans l’univers des institutions dites « non marchandes » ? Pour appréhender ce que produisent les pratiques qui s’en revendiquent, il nous faut mobiliser une analyse des rapports sociaux qui participent aux mises en œuvre de la gouvernance contemporaine et prendre en considération ce que révèle la parole des salariés.