C’est mon premier « véritable job » depuis la fin de mes études et je veux faire mes preuves. Je comprends très vite que dans une petite entreprise il faut faire preuve d’une forte mobilité fonctionnelle, « toucher à tout » pour faire face à l’urgence. Je suis donc toujours disponible pour chiffrer un devis urgent pour les commerciaux quel que soit le moment de la journée et « l’état » de mon propre CA.Ma collègue me refile quant à elle les chiffrages qu’elle n’a pas le temps de faire en les collant discrètement dans ma bannette (qui se trouve près du fax puisque la plupart des demandes de chiffrage sont faxés). Etant donné que lorsque je m’aperçois de « la manip » elle est déjà partie, il ne me reste plus alors qu’à chiffrer et faxer les devis aux clients. Je n’apprécie pas vraiment et lorsque je vais lui en parler le lendemain elle se justifie : elle était « en retard sur son chiffre et n’avait pas le temps de chiffrer pour les commerciaux »). Elle me dit qu’elle fonctionnait comme cela avec mon « prédécesseur » et me promet de me dépanner à son tour lorsque je serai « débordée » ou « en manque de chiffre ». Cependant je constate au fil du temps qu’elle est toujours « débordée » et que moi je me débrouille toujours pour terminer mon travail et boucler mon chiffre quitte à rester en dehors de mes horaires (ce qu’elle ne fait jamais).J’exécute donc le travail en pensant que mon investissement dans l’entreprise sera payant un jour puisque les bureaux sont vitrés : le PDG ayant son bureau à coté du mien il me voit travailler tardivement alors que le bureau de ma collègue est vide depuis longtemps… La situation se reproduisant régulièrement et uniquement dans le même sens, un soir après ma journée de travail, je décide d’aller voir le PDG pour discuter de la situation avec lui et savoir ce qu’il en pense, il me dit qu’il comprend mais que ma collègue a certainement des bonnes raisons et que, dans une PME, il faut savoir s’entraider car l’entreprise doit rester réactiv…