La criticité situationnelle est constituée de la somme des écarts par rapport à toutes les normes édictées pour gérer une situation et qui sont transgressées quand il se produit un incident ou un acte volontaire qui rend la situation critique. Cette criticité est à son maximum lors d’une catastrophe. Sur un axe donné, c’est-à-dire par rapport à une seule norme, plus l’écart entre ce qui se passe et ce qui devrait se passer est élevé, plus la criticité augmente.
Mais toute situation s’inscrit dans un hyper espace : plus il y a de normes, plus il y a d’exigences, plus il y a d’écarts et plus la criticité s’élève. De plus, aujourd’hui, la criticité n’est plus uniquement liée à des normes de sécurité : une solution satisfaisante par rapport à la sécurité peut devenir critique par rapport aux nouvelles normes liées à l’éthique, à la durabilité ou au développement.
L’hyper normalisation se traduit par la soumission aux institutions administratives, écologiques, juridiques, pénales et politiques, des moindres actes de la vie. L’augmentation de normalisation verrouille le monde au profit des besoins de sécurité. Développée à la demande d’une population vieillissante, cette complexification artificielle limite les possibilités d’intégration des jeunes générations qui attendent plus longtemps qu’avant pour trouver leur place.
Les internautes de quatre pays francophones, illustrent avec humour sur 674 forums et blogs, cette situation de blocage par la normalisationEn 2009 après Jésus-Christ, Dieu visite Noé au paradis et lui dit : « Une fois encore, la terre est devenue invivable et surpeuplée…