Pour le dire en un mot : remarquable. Chaque acteur impliqué d’une façon ou d’une autre dans l’utilisation de l’argent public, devrait se procurer l’ouvrage.
L’ouvrage s’inscrit dans l’émergence moderne des récits d’expérience, comme une œuvre enracinée dans les données. D’autre part, l’auteur a disposé d’un matériau extrêmement riche qui confère à son contenu, une dimension inhabituelle de laboratoire social, un peu à la façon de l’école de Chicago.
La conception et l’écriture de l’ouvrage témoignent d’un souci de transparence et d’une conscience éclairée, non seulement du caractère imparfait de l’expérimentation, mais il traite aussi le dossier dans le cadre de la prise de risque et de la rentabilité du denier public, ressource rare et respectée et un chef d’entreprise ne renierait pas les processus de réflexion et de décision sous jacents au projet.
Le livre est construit suivant une série de choix qui le rendent vivant, sans que l’auteur ne sacrifie la rigueur. C’est le récit d’une expérimentation sociale d’envergure construite à partir des investigations, une sorte de méta-expérience, en ce sens que ce n’est pas celle d’un seul homme, mais celles de l’ensemble des acteurs qui, ensemble, rendent compte d’un projet, de son élaboration à sa conclusion.
L’ouvrage systématise une iconographie qui rythme le livre, détermine l’état d’esprit qui s’en dégage, facilite la compréhension du projet, peut être parce que les visages sont tous présentés suivant une charte graphique adaptée : des visages éclairés de l’intérieur, dégageant une forte empathie…