Les entreprises internationales se trouvent au cœur de la mondialisation, phénomène qui s’est accéléré au cours des années 1980, notamment à cause des politiques de déréglementation et de l’avènement des technologies de l’information. La forte concurrence à laquelle se livrent les organisations à l’échelle planétaire et leur besoin d’expansion les ont conduites à implanter des filiales à l’étranger ou à effectuer des acquisitions d’entreprises étrangères ainsi que des fusions et des alliances avec elles. Mais plus encore, l’internationalisation des entreprises a été renforcée par celle de la production et par le fait que les éléments nécessaires à la fabrication d’un produit peuvent avoir plusieurs origines, ce qui rend l’interdépendance des firmes complexe. Les entreprises canadiennes baignent dans cette réalité puisque l’industrie canadienne est une des plus internationalisées parmi les pays de l’OCDE. Elle exporte plus de 40 % de sa production, ses investissements directs entrants et sortants se situent autour de 20 % du PIB et plus de la moitié de la production manufacturière sur le marché intérieur est sous contrôle étranger (Hatzichronoglou, 1999).
À l’échelle internationale, la gestion des ressources humaines joue un rôle crucial et les défis qui lui sont lancés sont à la fois nombreux et variés. Ce dossier met en lumière certains de ces enjeux et apporte un regard analytique sur les nouvelles réalités dans ce contexte extrêmement complexe que suscite l’internationalisation des entreprises…