Dans ce volume de 713 pages, l’auteur a réuni l’édition et la traduction en français de textes religieux hittites (avec l’avantage de présenter la traduction en regard du texte original).
Le corpus se compose de textes rituels, de mythes et de prières. Ces textes nous sont parvenus grâce à la découverte de tablettes d’argile inscrites en cunéiforme. Dans la présentation générale proposée (p. 27), on pourrait aussi rappeler l’existence de tablettes de bois couvertes de cire nécessitant des scribes spécialisés (H. Klengel, 2002, « Problems in Hittite History, Solved and Unsolved », in K. Aslihan Yener, H. A. Hoffner Jr. (eds.), Recent Developments in Hittite Archaeology and History, p. 102). De plus, divers systèmes d’écritures coexistaient en Anatolie hittite : le cunéiforme et le hiéroglyphique. Soulignons que l’écriture hiéroglyphique ne servait pas uniquement à transcrire la langue louvite (p. 27). Avec l’emploi de logogrammes, souvent il n’est pas possible de connaître la langue derrière le signe (M. Weeden, 2014, « Anatolian Hieroglyphs : Logogram vs. Ideogram », BBVO 23, p. 83, n. 7).
Les textes rituels composent la majeure partie du corpus présenté. Par textes rituels, l’auteur entend principalement des rites magiques (sont donc exclus les rituels saisonniers) où les activités humaines tendent à obtenir quelque chose de la divinité, à se débarrasser d’une souillure, à demander la guérison d’un mal ou au contraire à procéder à un ensorcellement (p. 41). Il aurait été utile de mentionner, que les cérémonies religieuses et les rites/rituels sont distingués par des logogrammes différents (respectivement EZEN/EZEN4 et SISKUR/SISKUR2) ; or cette distinction est faite dans le texte édité p…