L’histoire littéraire a souligné que les rapports de Madame de Lafayette avec ce que nous appellerons, par exigence de brièveté, le mouvement précieux, ont été intenses à l’époque où ce dernier a atteint son apogée : elle a en effet fréquenté les salons de Madame de Rambouillet et de Mademoiselle de Scudéry ; deux jeunes Hollandais lettrés, qui lui rendirent visite à Paris en 1658, la représentent dans leur Journal de voyage comme « […] une précieuse du plus haut rang et de la plus haute volée » ; Somaize, en 1661, fait d’elle, sous le nom de Féliciane, le suivant portrait moral rapide mais élogieux, dans Le Grand Dictionnaire des Précieuses :Feliciane est une Pretieuse aimable, ieune & spirituelle, d’un esprit enioué, d’un abord agreable ; elle est civile, obligeante, & un peu railleuse, mais elle raille de si bonne grace, qu’elle se fait aimer de ceux qu’elle traite le plus mal, ou du moins qu’elle ne s’en fait pas haïr. Elle écrit bien en Prose, comme il est aisé de voir par le portrait..…
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