Le citoyen démocratique se trouve, selon Claude Lefort, mis « à l’épreuve d’une dissolution des repères de la certitude ». Cette expérience peut être le ressort d’un dynamisme de la vie en commun ou elle peut déboucher sur un scepticisme paresseux. L’enjeu éthique de l’incertitude se double chez Lefort d’un enjeu d’écriture, et je fais l’hypothèse que la démarche de Montaigne dans ses Essais permet de l’éclairer et d’y réfléchir. Ce rapprochement est ici examiné à travers trois questions explorées par les deux auteurs : la nature d’une recherche intellectuelle animée par l’incertitude ; l’ouverture à l’au-delà qui accompagne et rend possible cette recherche; la possibilité de traduire cette recherche par un engagement positif dans la vie publique.
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