Frank Paul Bowman s’est éteint le 14 novembre 2006, dans la maison de repos
à Haverford, près de Philadelphie, où il avait choisi de se retirer. Quatre ans auparavant, il avait quitté son appartement du centre-ville, fait don d’une partie de sa
bibliothèque aux institutions et aux personnes qui ont compté dans sa vie : à Reed,
son collège de premier cycle, tout ce qui peut intéresser les commencements d’un
étudiant dans la langue et la littérature françaises ; à l’Université de Pennsylvanie,
où il a accompli presque toute sa carrière, les livres plus rares, et à ses amis et
anciens étudiants, tel ou tel autre ouvrage. Un émouvant service a été célébré en
sa mémoire aux États-Unis, dans sa paroisse de saint Clément; conformément à
un vœu depuis longtemps formulé, la cérémonie a été accompagnée par le
Requiem de Duruflé et les parties du texte latin, non mises en musique par
Duruflé, chantées en chant grégorien par le chœur. À Paris, un hommage lui a été
rendu à l’église anglicane saint Georges, où se sont retrouvés ses amis français.
F. Bowman a su mourir comme il a su vivre, s’y préparant en homme de foi et
de conviction par une forme de retraite hors de la ville, en montrant par le don
combien il avait à cœur de transmettre un savoir et une sagesse, en marquant sa
fidélité aux institutions qui l’ont formé. Ses proches et ses amis ont rendu hommage dans deux villes, Philadelphie et Paris, à la mémoire de cet homme de deux
patries, et deux musiques, Duruflé et le chant grégorien, ont salué la mémoire de
ce passionné de musique et d’art, si fin connaisseur du passé et si curieux du
contemporain…
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