Si le Manuel classique pour l’étude des Tropes de Pierre Fontanier a pu être présenté par Gérard Genette comme l’« aboutissement le plus représentatif et le plus achevé » de la rhétorique classique, une meilleure connaissance de l’histoire de la rhétorique nous permet désormais de lui restituer une place beaucoup plus marginale. Le premier tiers du XIXe siècle connaît en effet une véritable renaissance de la rhétorique — restaurée dans toute son extension — et avec elle de l’éloquence qui retrouve un rôle actif dans la cité. Tandis que le manuel de Fontanier entendait proposer « une vraie Théorie des Tropes » et non former à l’art oratoire, d’autres manuels, plus représentatifs de leur époque, sont en quête de nouveaux modèles pour les orateurs. On assiste alors à la naissance d’une nouvelle éloquence fondée sur l’improvisation, qui mobilise les ressources de l’invention et de la disposition plutôt que celles de l’élocution.
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