« Monsieur Pintard », c’est ainsi que nous l’appelions entre nous,
même si l’on trouve dans ce florilège d’autres appellations. Monsieur,
comme Monseigneur. Et comme l’on dit : c’était un Monsieur. Monsieur
aussi à cause de sa réserve, de la distance qu’il créait, malgré lui, peut-être
en raison de son éducation calviniste.
La Revue d’Histoire littéraire de la France tient à exprimer l’admiration qu’elle porte à celui qui fut longtemps l’un de ses vice-présidents.
Les témoignages ici réunis auraient pu, auraient dû être plus nombreux. Nous nous excusons auprès de ceux que nous avons oublié de solliciter. Dans les années qui suivirent la guerre, il y eut si peu de professeurs à la Sorbonne et tant de candidats au doctorat ! M. Pintard n’a pas
seulement dirigé des thèses sur les XVIIe et XVIIIe siècles : Jacques Vier
(Mme d’Agoult) et moi, nous avons bénéficié de sa connaissance du
XIXe siècle. Ces témoignages, s’ils montrent le Maître à Poitiers et à Paris,
ignorent généralement sa présence à l’Université Vanderbilt, puis à
l’Université Rice (Houston, Texas) où il avait été ensuite accueilli par
Mme Madeleine Raaphorst-Rousseau, enfin à l’Université de Virginie à
Charlottesville. Son premier séjour, au semestre de printemps 1970, après
les événements de 68 et les surcharges des années précédentes, a été pour
lui une libération. Le dix-septiémiste qui l’avait reçu à Vanderbilt,
Franklin Brooks, disparu trop tôt, conservait de sa présence un souvenir
chaleureux : il était arrivé depuis peu et il avait été comme adoubé par
son aîné…
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