Notes
-
[1]
Gwyn Meirion-Jones (dir.), La Demeure seigneuriale dans l’espace Plantagenêt. Salles, chambres et tours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.
-
[2]
Les Élites urbaines au Moyen Âge. Actes du XXIVe Congrès de la SHMES, Rome, 1996, Paris-Rome, Publications de la Sorbonne-École française de Rome, 1997.
-
[3]
Pierre Garrigou-Grandchamp, Demeures médiévales. Cœur de la cité, Paris, Rempart-Desclée de Brouwer, 1992 ; Martin Aurell, « La chevalerie urbaine en Occitanie (fin xe-début xiiie siècle) », in Les Élites urbaines, op. cit. (n. 2), pp. 75-78 ; Boris Bove, « La demeure bourgeoise à Paris au xive siècle : bel hôtel ou grant meson ? », Histoire urbaine, n° 3, 2001, pp. 67-82 ; Jean-Pierre Leguay, Vivre en ville au Moyen-Âge, Paris, Gisserot, 2006, pp. 20-29 ; Valentine Weiss, La Demeure médiévale à Paris. Répertoire sélectif des principaux hôtels, Paris, Archives nationales, 2012, et Étienne Hamon, Valentine Weiss, La Demeure médiévale à Paris. Catalogue de l’exposition, Paris, Archives nationales-Somogy éditions d’art, 2012.
-
[4]
Voir Henry Soulange-Bodin, Les Châteaux de Bourgogne. 178 monographies, Paris, Vanoest, 1942 ; Hervé Mouillebouche, Les Maisons fortes en Bourgogne du Nord du xiiie au xvie siècle, Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, 2002 ; les publications du Centre de castellologie de Bourgogne : http://cecab-chateaux-bourgogne.fr site consulté en janvier 2015 ; et récemment Laurence Delobette, Paul Delsalle (dir.), Villages, maisons et châteaux du Moyen Âge et de la Renaissance en Franche-Comté, Vy-lès-Flain, Franche-Bourgogne, 2014.
-
[5]
Voir en particulier le cas de l’hôtel Aubriot : Eugène Fyot, « Hôtels et maisons », in Congrès archéologique de France. 91e session. Dijon. 1928, Paris, Picard-Société générale d’imprimerie, 1929, pp. 127-129 ; Henri Giroux, « Trois maisons de la rue des Forges à Dijon », Mémoires de la commission des antiquités de la Côte-d’Or, t. 29, 1974-1975, pp. 195-217, et Vanessa Hontcharenko, « L’hôtel Aubriot à Dijon (Côte-d’Or) », Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre, t. 14, 2010, pp. 25-29, consultable en ligne : http://cem.revues.org/11499 site consulté en janvier 2015.
-
[6]
Voir notamment Jean-Marie Pesez, « L’habitation paysanne en Bourgogne médiévale », in La Construction au Moyen Âge. Histoire et archéologie. Actes du Congrès de la SHMES, Besançon, 1972, Paris, Les Belles Lettres, 1973, pp. 219-238 ; Patrice Beck (dir.), Une ferme seigneuriale au xive siècle. La grange du Mont (Charny, Côte-d’Or), Paris, Maison des Sciences de l’Homme, 1989 ; Laurent Feller, Perrine Mane, Françoise Piponnier (éd.), Le Village médiéval et son environnement : études offertes à Jean-Marie Pesez, Paris, Publications de la Sorbonne, 1998, et Jean-Marie Pesez, Yves Esquieu (dir.), Cent maisons médiévales en France du xiie au milieu du xvie siècle : un corpus et une esquisse, Paris, CNRS, 1998.
-
[7]
Montréal, Yonne, canton de Guillon.
-
[8]
Hugues des Granges est attesté comme châtelain ducal de Montréal dès 1320 et jusqu’en 1352 ; voir Archives départementales de Côte-d’Or (désormais ADCO), B 983 (15 décembre 1320), et B 5401-3 et 4.
-
[9]
Annoux, Yonne, canton de L’Isle-sur-Serein.
-
[10]
Semur-en-Auxois, Côte-d’Or, chef-lieu de canton ; désormais abrégé Semur.
-
[11]
Milot de Courcelles est attesté comme sergent de la commune de Semur en juillet 1394 ; voir ADCO, B 11612, f° 9.
-
[12]
Voir respectivement ADCO, B 10502 (1329) et G 3300 (1457).
-
[13]
Saint-Thibault, Côte-d’Or, canton de Vitteaux.
-
[14]
ADCO, B 2770-1 (1379-1380), f° 1, B 2774-1 (1384-1385), f° 14v°, et B 2779-1 (1398-1399), f° 1.
-
[15]
ADCO, G 3296 (1423-1424), f° 4v°. Sur Jehan Brandin, voir B 2789-2 (1423), f° 10v°, B 2784-1 (1418), f° 28, B 1462 (1385-1386), f° 11, et B 1563 (1411), f° 18v°, et sur Nicolas Le Lombardet, B 11466 (1417), B 6216-1 (1409), f° 7v°, B 6220-3 (1419), f° 7, et Archives municipales de Semur-en-Auxois (désormais AMSA), CC 42 (1411-1428), fos 3-3v° et 9v°.
-
[16]
ADCO, B 455 (1403), B 3586, couverture (1375) et AMSA, CC 33 (rôle de levée d’un fouage, 1403), f° 7v°.
-
[17]
Boris Bove, « La demeure bourgeoise », art. cit. (n. 3), pp. 70-73.
-
[18]
Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Le Robert, 1998.
-
[19]
Voir de nombreux emplois du mot pour des individus issus de milieux très variés dans un compte du bailliage d’Auxois du milieu du xive siècle : ADCO, B 2748 (1360-1361), fos 2, 2v°, 3, 5 et 14v°.
-
[20]
Voir entre de multiples exemples Alain Derville, « Les élites urbaines en Flandres et en Artois », in Les Élites urbaines, op. cit. (n. 2), pp. 131-133, ou Véronique Lamazou-Duplan, « Se distinguer à Toulouse : supériorité sociale et fabrique de l’urbanité à la fin du Moyen Âge », in Laurence Jean-Marie, Christophe Maneuvrier (dir.), Distinction et supériorité sociale (Moyen Âge et époque moderne), Caen, Publication du CRAHM, 2010, pp. 236-238.
-
[21]
Le Défens, commune de Viévy, canton d’Arnay-le-Duc.
-
[22]
Voir respectivement ADCO, B 2748 (1360-1361), fos 1v°-2, AMSA, CC 33 (1430), f° 10, et ADCO, B 11289, f° 32v° (1395).
-
[23]
Montberthault, Côte-d’Or, canton de Semur-en-Auxois.
-
[24]
Voir respectivement AMSA, CC 33 (juillet 1444), f° 9v°, et HH 3 (1443-1445), f° 10v°, d’une part, et ADCO, B 11513, f° 52v°, consultable en ligne : www.archives.cotedor.fr, et B 6212-1, f° 16v°, d’autre part.
-
[25]
Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique, op. cit. (n. 18). C’est donc de façon anachronique que la plupart des médiévistes attachent une connotation opulente au terme « hostel » et en concluent que « le vocabulaire souligne l’exception » et « indique le rang du propriétaire » ; voir parmi d’autres exemples Jean-Pierre Leguay, Vivre en ville, op. cit. (n. 3), pp. 20-21.
-
[26]
Rouvres-en-Plaine, Côte-d’Or, canton de Genlis.
-
[27]
Jean Bouault, « Les bailliages du duché de Bourgogne aux xive et xve siècles », Annales de Bourgogne, t. 2, 1930, p. 20, et ADCO, B 6204-1, f° 1v° (1363), B 6205-1, f° 2 (1365), ou B 6211-2, f° 3 (1385) ; B 2748 (1360-1361), f° 16 ; et B 2751 (1363-1365), f° 6.
-
[28]
ADCO, B 2746 (1353-1356), f° 16v°. Sur Jocelyn de Langres, qui fut successivement châtelain ducal de Frôlois (Côte-d’Or, canton de Venarey-les-Laumes), Grignon (Côte-d’Or, canton de Venarey-les-Laumes) et Montbard (Côte-d’Or, chef-lieu de canton), voir Claude Rossignol, Joseph Garnier, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Côte-d’Or. Archives civiles – série B. Chambre des comptes de Bourgogne, Paris-Dijon, Imprimerie et librairie administratives-Imprimerie Darantière, 1863-1878, 5 tomes, t. II, B 4774 et B 4775, ADCO, B 4938-2 (1361-1362) ; Jean-Baptiste Peincedé, Inventaire manuscrit de la chambre des comptes de Bourgogne, t. xvii, pp. 726-727 (consultable en ligne : www.archives.cotedor.fr), et B 2763-1 (1375-1376), f° 8v°.
-
[29]
Vitteaux, Côte-d’Or, chef-lieu de canton.
-
[30]
ADCO, B 11317, f° 60v°, édité in Philippe Didier, Recueil d’actes notariés relatifs au travail en Bourgogne aux xive et xve siècles, thèse dactyl., s.d.
-
[31]
Voir par exemple ADCO, G 3300 (1426) (« la grange des hoirs de feu Humbert Miget » en la rue des Bordes à Semur), B 2772-2 (1382-1383), f° 5v° (le « celier de Jehan Le Boyteux de Vieteaul [Vitteaux] en la ville de Flavigney [Flavigny-sur-Ozerain, Côte-d’Or, canton de Venarey-les-Laumes] »), et G 3300 (1428) (le « pressour des hoirs de feu maistre Regnault Gastellier, prez de la tour Lordeaul » à Semur). Cf. aussi Hervé Mouillebouche, Les Maisons fortes, op. cit. (n. 4), pp. 100-104.
-
[32]
Dans un censier du prieuré Saint-Jean de Semur, daté des années 1428-1434 et composé de 16 feuillets, le mot « maison » est ainsi employé 66 fois et le mot « hostel » jamais ; voir ADCO, 41 H cart. 234.
-
[33]
Avallon, Yonne, chef-lieu de canton.
-
[34]
Archives départementales de l’Yonne (désormais ADY), G 2212 (1409).
-
[35]
Boris Bove, « La demeure bourgeoise », art. cit. (n. 3), p. 70.
-
[36]
Voir par exemple l’acte de vente conclu dans les années 1390 entre un chirurgien parisien, Jacquet Chrestian, et un bourgeois de Montbard, Jehan Nicolas, d’une « maison seant jongnant de la maison en laquelle demeure a present Guiot de Larche [Lierche] » à Montbard ; voir ADCO, B 5320-1, couverture.
-
[37]
ADCO, B 455 (1406).
-
[38]
Vausse, Yonne, commune de Châtel-Gérard, canton de Noyers.
-
[39]
Nuits, Yonne, canton d’Ancy-le-Franc.
-
[40]
ADCO, B 1278 (1369), f° 5v°.
-
[41]
Ibidem, f° 1v°-2.
-
[42]
Ibidem, f° 5.
-
[43]
Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique, op. cit. (n. 18), et ADCO, B 455 (1406), f° 8v° (« ung culti et une maisiere assis audit Semur, en la rue des Bordes, qui fut Tieulot Goillon, tenant au manoir qui fut Joliete, d’une part, et au manoir Gosseron, d’autre part »).
-
[44]
Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique, et ADCO, 15 F 11, pièce n° XXVI (aveu et dénombrement de 1413 rendu pour « la maison, les murailles et tout le manoir et pourpris de Dorant [Dorant, Côte-d’Or, lieu détruit, commune de Mont-Saint-Jean, canton de Pouilly-en-Auxois] […], avec la grange, la court et les aisances desdictes choses, ainsi comme elles se comportent et extendent d’encienneté », ainsi que pour d’autres héritages).
-
[45]
Vieux-Château, Côte-d’Or, canton de Semur-en-Auxois.
-
[46]
Voir respectivement ADCO, B 2770-1 (1379-1380), f° 2v°, B 11834 (sans date, vers 1400) et B 15, f° 48v° (14 mai 1399).
-
[47]
Chenault, Côte-d’Or, commune et canton de Précy-sous-Thil.
-
[48]
ADCO, B 6212-1 (1401-1402), f° 11v°.
-
[49]
Ibidem, f° 14v°.
-
[50]
Voir entre de multiples exemples, ADCO, B 6214-1 (1404-1406), f° 2 (« maisons, mex et appartenances » de deux chefs de feu, à Mercueil et Arcenay), G 3310 (Genay, 1380) ou B 6228, couverture (Villars, 1440).
-
[51]
La Roche-Vanneau, Côte-d’Or, canton de Venarey-les-Laumes.
-
[52]
ADCO, 10 H 180 (1401).
-
[53]
Guillon, Yonne, chef-lieu de canton.
-
[54]
Serrigny, Côte-d’Or, commune de Ladoix-Serrigny, canton de Beaune-Sud.
-
[55]
Voir respectivement ADCO, B 2748 (1360-1361), f° 5, et B 1461 (1383-1384), f° 61.
-
[56]
Olivier Mattéoni en a déjà fait le constat en étudiant les demeures des officiers des ducs de Bourbon à Moulins, Montbrison ou Villefranche : voir Servir le prince. Les officiers des ducs de Bourbon à la fin du Moyen Âge (1356-1523), Paris, Publications de la Sorbonne, 1998, pp. 423-424.
-
[57]
Voir par exemple ADCO, G 3301 (1382) et B 6216-2 (1410-1411), f° 19, et plus généralement Jérôme Benet, « Semur-en-Auxois au xve siècle. Le paysage urbain d’une “bonne ville” du duché de Bourgogne sous les Valois », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de Semur-en-Auxois, t. 118, 2010, pp. 3-234.
-
[58]
ADCO, B 455 (1403).
-
[59]
ADCO, B 1460 (1382-1383), f° 40.
-
[60]
AMSA, HH 3 (1443-1445).
-
[61]
Villaines-lès-Semur ou Villenotte-les-Chevrières, aujourd’hui Villenotte, Côte-d’Or, commune de Villars-et-Villenotte, canton de Semur-en-Auxois.
-
[62]
AMSA, HH 3 (1443-1445), f° 2 et 5v°, « Comptes des recettes et dépenses de la ville d’Avallon, 1e partie : 1404-1500 », Bulletin de la Société d’études d’Avallon, t. 14, 1873, p. 62, et ADCO, B 11515 (1442), f° 126v°, consultable en ligne : www.archives.cotedor.fr.
-
[63]
Genay, Côte-d’Or, canton de Semur-en-Auxois.
-
[64]
AMSA, HH 3 (1443-1445), f° 3v° et 6, et ADCO, B 11515 (1442), f° 141.
-
[65]
Olivier Mattéoni, Servir le prince, op. cit. (n. 56), pp. 423-424. En revanche, dans les demeures bourgeoises du « monstre urbain » qu’était déjà Paris, la fonction économique paraît avoir d’une façon générale occupé moins de place que la fonction résidentielle ; voir Boris Bove, « La demeure bourgeoise », art. cit. (n. 3), p. 69.
-
[66]
ADCO, G 3300 (1428, n. s.).
-
[67]
ADCO, G 3300 (1433, n. s.) : l’homme reconnaît qu’« une maille tournois de cense annuelle et perpetuelle portans loux, ventes et remuemens est deue aux religieux, prieur et convent de Nostre Dame de Semur en Auxois a cause de leurdicte eglise chascun an ou mois de mars sur [sa] maison ou [il] demoire a present, assise en Bourc Ranvoisie, tenant a la maison a la femme qui fut Girart Champdoiseaul a [lui] appartenant, d’une part, et a la maison [qu’il a] acquise de feu Jacot Abillot, d’aultre part ; item, leur est deu comme dessuz une maille tournois sur ladicte maison [qu’il a] acquise de feu Jacot Abillot, assise audit Bourc Ranvoisie, tenant a la maison dessuzdicte, d’une part, et a la maison de feu Jacot Le Vraiz alias Gouliart, d’aultre part ; item, leur est deu comme dessuz une maille tournois sur une maison [qu’il a] acquise de feu Henri Le Maignien, assise en Bourc Ranvoisie, tenant a la maison des hoirs de feu Guiot le Lymonier, d’une part, et a la maison de [lui] ledit Jacot, d’autre part. »
-
[68]
Boris Bove, « La demeure bourgeoise », art. cit. (n. 3), pp. 70-77. Cf. aussi Jean-Pierre Leguay, Vivre en ville, op. cit. (n. 3), p. 22.
-
[69]
Voir respectivement ADCO, B 2752 (1365-1366), fos 5v°-6 et 13v°-14, et ADY, G 2212 (1424, 1426 et 1427) ; voir aussi ADCO, G 3300 (« grange assise en la Rue Dessus » tenue par le boucher semurois Girart Le Merle, 1428) et 41 H cart. 234, f° 2v° (« grange des Bordes » tenue à cens par Jehan Brandin de Semur).
-
[70]
Vanessa Hontcharenko, « Flavigny-sur-Ozerain. Façades de la Maison des Baillis, xiiie siècle », Bulletin monumental, t. 168.2, 2010, pp. 163-167.
-
[71]
Autun, Saône-et-Loire, chef-lieu d’arrondissement.
-
[72]
Claude Courtépée, Edme Béguillet, Description générale et particulière du duché de Bourgogne, précédée de l’abrégé historique de cette province (1774-1785), Dijon, Victor Lagier, 1847-1848, 2e éd. augmentée, 4 t., t. 3, p. 502. Et pour les éléments biographiques sur Guillaume de Clugny, voir Urbain Plancher, Histoire générale et particulière de Bourgogne (1739-1781), Paris, Éditions du Palais royal, 1974, 4 t., t. II, pp. 295-297, Pierre Petot (éd.), Registres des Parlements de Beaune et Saint-Laurent-lès-Chalon (1357-1380), Paris, Sirey, 1927, pp. 335-336, et Henri Dubois, Les Foires de Chalon et le commerce dans la vallée de la Saône à la fin du Moyen Âge (v. 1280-v. 1430), Paris, Publications de la Sorbonne, 1976, p. 319.
-
[73]
Pouilly-en-Auxois, Côte-d’Or, chef-lieu de canton.
-
[74]
Chalon-sur-Saône, Saône-et-Loire, chef-lieu d’arrondissement.
-
[75]
ADCO, B 5725-2 (1370-1371), f° 18.
-
[76]
ADCO, B 1407 (1358-1359), fos 15v°-16, B 2753 (1366-1367), f° 1, B 2771-2 (1380-1381), f° 17, B 2748 (1360-1361), f° 8, B 15, f° 1v°, et B 5725-2 (1370-1371), f° 18.
-
[77]
ADCO, B 11513 (1397), f° 2v°.
-
[78]
Saint-André-en-Terre-Plaine, Yonne, canton de Guillon.
-
[79]
ADCO, B 11513 (1397), f° 101v°.
-
[80]
Blacy, Yonne, canton de L’Isle-sur-Serein.
-
[81]
Thizy, Yonne, canton de Guillon.
-
[82]
ADCO, B 5442 (1445), f° 37-37v°.
-
[83]
ADCO, B 5425-2 (1423), f° 20, B 5431 (1429), fos 6v°, 12, 15v° et 46v°-47 (« Huguet Savereaul, receveur de la terre et revenue que messire Pierre de Traves, chevalier, a en la ville de Talecy [Talcy, Yonne, canton de L’Isle-sur-Serein.] »), et B 2796-1 (1430), fos 2v° et 3v°.
-
[84]
Jean Bouault, « Les bailliages du duché », art. cit. (n. 27), p. 20, ADCO, B 6202-1 (1359), f° 9v°, B 2747-4 (1358), f° 3, B 2779-3 (1400-1401), f° 14v°, et AMSA, CC 33 (1403), f° 9v°.
-
[85]
Olivier Mattéoni, Servir le prince, op. cit. (n. 56), pp. 424-425.
-
[86]
Boris Bove, « La demeure bourgeoise », art. cit. (n. 3), en particulier pp. 68, 76, 77 et 81.
-
[87]
ADCO, B 2750 (1362-1363), f° 5, et B 11516 [1451 ou 1452], fos 169-170, consultable en ligne : www.archives.cotedor.fr.
-
[88]
ADCO, B 2747-2 (1357-1358), f° 1v°.
-
[89]
AMSA, CC 42 (1411-1428), f° 2, ADCO, G 3300 (1428 et 1434), et Jérôme Benet, « Semur-en-Auxois au xve siècle », art. cit. (n. 57), p. 91.
-
[90]
L’édifice a fait l’objet d’études récentes ; voir Jérôme Benet, « Les carreaux vernissés de la porte Guillier et les fortifications de la ville de Semur-en-Auxois aux xiiie, xive et xve siècles », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de Semur-en-Auxois, t. 117, 2009, pp. 17-36, et « Semur-en-Auxois au xve siècle », art. cit., pp. 126 et 188-192, et Christine Locatelli, Didier Pousset, « Les bois ouvrés de la tour Lourdeault et de la porte Guillier de Semur-en-Auxois : de l’abattage à la mise en place », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de Semur-en-Auxois, t. 118, 2010, pp. 235-242.
-
[91]
AMSA, CC 42 (1411-1428), f° 4.
-
[92]
ADCO, B 6199 (1353), f° 6, B 2774-1 (1385), f° 18v°, B 1465 (1386), f° 47, B 1563 (1411), f° 56v°, et Bibliothèque nationale de France (désormais BnF), collection de Bourgogne, t. LV, f° 45, et Joseph Billioud, « Les états de Bourgogne aux xive et xve siècles », Mémoires de l’académie de Dijon, 1922, p. 264, n. 3.
-
[93]
Thierry Dutour, Une société de l’honneur : les notables et leur monde à Dijon à la fin du Moyen Âge, Paris, Champion, 1998, pp. 121-123.
-
[94]
AMSA, CC 33 (1403), f° 9v°.
-
[95]
AMSA, GG 22 (1403).
-
[96]
ADCO, B 2763-1 (1375-1376), f° 9 (« tour Odot de Savaigney »), B 11230, f° 55 (1339), Ernest Champeaux (éd.), Les Ordonnances des ducs de Bourgogne sur l’administration de la justice du duché (1908), Genève, Mégariotis Reprints, 1978, p. CXVI ; Henri Dubois, Les Foires de Chalon, op. cit. (n. 72), p. 106, et ADCO, B 1424 (1366-1367), f° 10v°.
-
[97]
Côté, face ou coin de la maison.
-
[98]
Terrain proche de l’habitation et enclos, servant de potager, de verger ou de petit pâturage.
-
[99]
Geoffroy Guindot fut châtelain d’Avallon de 1387 à 1398 ; voir ADCO, B 2975-1 (1387-1388) et B 2976-4 (1396-1398).
-
[100]
ADY, G 2212 (1402).
-
[101]
Villars, Côte-d’Or, commune de Villars-et-Villenotte, canton de Semur-en-Auxois.
-
[102]
Pierre calcaire plate utilisée pour la couverture des bâtiments.
-
[103]
ADCO, B 6228, couverture.
-
[104]
ADCO, G 3301 (1382) et B 2774-1 (1384-1385), f° 4v°, et Jérôme Benet, « Semur-en-Auxois au xve siècle », art. cit. (n. 57), pp. 124-129.
-
[105]
Gwyn Meirion-Jones, « Introduction », in Ead. (dir.), La Demeure seigneuriale, op. cit. (n. 1), p. 11.
-
[106]
Hervé Mouillebouche, Les Maisons fortes, op. cit. (n. 4), pp. 380-397.
-
[107]
ADCO, B 2752 (1365-1366), fos 13v°-14.
-
[108]
Ibidem, fos 5v°-6.
-
[109]
Archives nationales, JJ 97, n° 108.
-
[110]
Cité dans Gwyn Meirion-Jones, « Introduction », art. cit. (n. 105), p. 13.
-
[111]
Ibidem, p. 11.
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[112]
Cestres, Côte-d’Or, commune de Saint-Martin-du-Mont, canton de Saint-Seine-l’Abbaye.
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[113]
Talant, Côte-d’Or, canton de Fontaine-lès-Dijon.
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[114]
Patrick Chopelain et alii, « Archéologie et histoire d’Huguenin Jacquin, Bourguignon du xive siècle », communiqué de presse de l’INRAP, publié le 11 octobre 2011 et actualisé le 23 février 2012, consultable en ligne : http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques-de-presse/p-13715-Archeologie-et-histoire-d-Huguenin-Jacquin-Bourguignon-du-XIVe-siecle.htm site consulté en janvier 2015.
-
[115]
Idem : cf. les photographies regroupées dans l’album disponible sur la même page du site de l’INRAP.
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[116]
ADCO, B 11612 (comparution par-devant deux commissaires ducaux le 27 avril 1394 de 10 témoins, en présence de 9 parties, « en l’ostel Jehan d’Avenay » à Montbard ; le 3 juin de 14 témoins en présence de 5 parties, « en l’ostel d’Hugues le Grant Niepz » à Guillon ; etc.), B 2779-1 (1398-1399), fos 12v° et suivants (interrogatoires de témoins par Guillaume Le Boguet alias de Ruères, commis du bailli d’Auxois, à Arnay-le-Duc, « en l’ostel Guillemin Le Galobriat », et à Flavigny, « en l’ostel Hugues de Chaulvirey », 1399), AMSA, CC 42 (1411-1428), f° 3 (paiement de 4,5 francs « pour les despens […] faiz chiés Thomas Bertin de Semur […] de messeigneurs les maieur, escheviz et procureur dudit Semur, et pour ceulx qui furent a faire les mars en mars mil cccc et unze [a. s.] »), et ADY, 4 E 25 CC 82 (1408-1411), f° 11v° (dépense faite en l’hôtel d’Ysabeau, veuve de Guiot Mangeart, pour cinq chevaliers luttant pour le compte du duc de Bourgogne contre des gens d’armes, 1409) ; voir aussi l’exemple du passage à Semur en 1423 de trois hauts dignitaires ducaux.
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[117]
Voir respectivement BnF, collection de Bourgogne, t. lii, fos 213-213v° et 227-229v°, et ADCO, B 2752 (1365-1366), f° 23v°, d’une part, et B 1463 (1384-1385), f° 11, et ADY, 4 E 25 CC 81 (1404-1408), fos 1-2 et 9v° (paiement de 5,50 francs pour les « despens faiz en l’ostel Guiot Mangeart ou bourc d’Avalon » par deux commissaires ducaux chargés d’une cherche des feux et les représentants de la ville qui les assistèrent, 1400), d’autre part. Notons que devant de telles mentions du mot « hostel », on peut se demander si le terme n’a pas alors entamé son cheminement vers le sens spécialisé de « logement temporaire payant » – sans pouvoir l’affirmer en raison de la concurrence forte du sens général du mot.
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[118]
Boris Bove, « La demeure bourgeoise », art. cit. (n. 3), p. 81.
-
[119]
ADCO, B 2762-2 (1374-1375), f° 2v°, B 2763-2 (1375-1376), f° 2v°, B 2765-2 (1376-1377), fos 2-2v°, et B 2767-2 (1377-1378), f° 7.
-
[120]
ADCO, B 2761-1 (1373-1374), f° 6.
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[121]
ADCO, G 3300 (1406).
1 Si les châteaux forts des seigneurs châtelains, les palais des patriciens des grandes cités et les maisons des paysans de l’Occident médiéval sont bien connus, pour avoir depuis longtemps attiré l’attention des historiens et suscité l’intérêt du grand public, les demeures des élites locales des campagnes, des bourgs et des petites villes, qu’elles aient appartenu à la bourgeoisie, au clergé ou à la petite noblesse, restent quant à elles largement dans l’obscurité. Ce constat a été dressé dans un récent ouvrage sur l’habitat seigneurial en Angleterre et dans la France de l’Ouest [1]. Mais il ressortait déjà des actes du congrès consacré aux élites urbaines au Moyen Âge par la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur il y a une vingtaine d’années, qui laissaient presque totalement de côté la question des résidences des notables des villes [2]. Plus précisément, les riches hôtels des aristocraties urbaines auxquels les hasards de l’histoire ont permis de perdurer jusqu’à nos jours sont l’objet d’une curiosité ancienne et constante, mais les demeures plus banales restent très mal connues [3]. Cette connaissance contrastée de l’habitat médiéval caractérise particulièrement l’espace bourguignon, où les châteaux et les maisons fortes ont toujours fait l’objet d’études nombreuses [4], où les demeures de la grande bourgeoisie dijonnaise ont donné lieu à des études archéologiques et à des articles historiques qui leur valent d’être aujourd’hui bien mises en valeur [5], où les établissements paysans ont été au cœur des préoccupations des archéologues et historiens qui ont travaillé depuis 40 ans dans le sillage de Jean-Marie Pesez [6], mais où les résidences des élites moyennes n’ont guère retenu l’attention. Un tel constat amène à s’interroger sur les caractères propres des demeures que pouvaient occuper les membres de ces catégories sociales qui, sans atteindre la plus étroite aristocratie, se dégageaient nettement des couches populaires, tout en vivant au milieu d’elles. Les gros marchands des petites villes et des campagnes, les officiers de justice et de finances d’envergure locale, les clercs mariés fondant sur l’exercice de l’art notarial ou sur quelque activité juridique leurs espoirs et leurs efforts de réussite et de promotion sociale et économique, ou encore les curés ou les chanoines des chapitres collégiaux, liés parfois à la noblesse, mais le plus souvent issus du commun, devaient bien occuper en effet des résidences qui se distinguaient de celles des couches moyennes et populaires de la société. L’objectif que se fixe ce travail est donc d’essayer, à partir de l’exemple du bailliage bourguignon de l’Auxois à la fin du Moyen Âge, d’identifier les formes des habitats de ces élites locales et de les décrire.
La « maison » et l’« hostel » ou le vocabulaire indéterminé des résidences des élites locales
2 Les archives bourguignonnes donnent fréquemment à voir les résidences des membres des élites locales dans des contextes documentaires variés. Il en va ainsi des déclarations personnelles par lesquelles les petits nobles et notables décrivaient et dénombraient, à l’attention de leur seigneur, leurs fiefs ou leurs tenures à cens. En 1329, Hugues des Granges, chevalier et châtelain de Montréal [7] pour le duc de Bourgogne [8], rendait à son maître un aveu et dénombrement pour « [s]a maison d’Anneul [9] » ; et plus d’un siècle plus tard, en 1457, le notaire Jehan Miget reconnaissait devoir au prieuré Notre-Dame de Semur-en-Auxois [10] un cens de trois deniers tournois sur « la maison ou [il] demeur[ait], assise ou bourc dudit Semur et sur les appartenances d’icelle, laquelle fut a Margot, fille de feu Girart de Reffey, [sa] mere grant et feue femme de Millot de Courcelles, [son] pere grant, jadiz et a son vivant sergent de la ville et commune dudit Semur [11], et d’encienneté fut a feue dicte L’Enfustee [12] ».
3 Les comptes fournissent aussi leur lot d’évocations des demeures des élites locales. Ceux de Regnault Gastellier de Saint-Thibault [13], receveur du bailliage d’Auxois de 1379 à 1399, comportent de nombreux postes de défraiement pour ses voyages « en allant et retournant de Dijon en son hostel [14] ». De même, le compte d’un fouage perçu pour le duc à Semur en 1423 et 1424 fait mention de l’accueil dans les résidences de plusieurs riches bourgeois d’importants dignitaires ducaux de passage dans la ville : le chancelier de Philippe le Bon, Nicolas Rolin, et le capitaine Guy de Bar, auteur de la prise de Paris de 1418 en compagnie de Villiers de L’Isle-Adam et de Claude de Chastellux, furent « loigiez chiez Jehan Brandin », lieutenant du bailli d’Auxois et du chancelier de Bourgogne à Semur, tandis que le maréchal de Bourgogne, Jehan (II) de Toulongeon, le fut « en l’ostel du Lombardet », un sergent ducal plusieurs fois attesté comme receveur fermier de revenus ducaux et comme hôtelier [15].
4 Enfin, les enquêtes administratives ou judiciaires éclairent aussi la question des résidences des notables. En 1403, deux officiers ducaux, Jehan Dongeon et Philippe Quarquaille, furent chargés de réaliser une « informacion et prisee » en vue de fixer le montant du droit d’amortissement dû au duc par Biétrix de Sauvigny, veuve d’un châtelain ducal de Semur issu d’une des familles les plus renommées de la ville, Perrenot de Sauvigny, à la suite d’une donation pour la « fondacion d’une messe perpetuelle » en l’église Notre-Dame de Semur. Parmi les biens-fonds donnés par la « bourgeoise de Semur », figurait la « maison des Bordes » dans laquelle elle résidait [16].
5 Finalement, les mentions de résidences de nobles et de notables locaux, très fréquentes dans les sources bourguignonnes, recourent majoritairement à deux mots principaux, qui se caractérisent par leur généralité et leur banalité, les noms « maison » et « hostel », auxquels on peut ajouter la préposition « chez », qui est encore plus indéterminée. Ce constat n’est pas propre à la Bourgogne : ces mots étaient aussi les plus employés pour désigner les demeures bourgeoises parisiennes au xivesiècle [17]. Dérivés des termes latins médiévaux mansus « la demeure », hospitale « la chambre pour les étrangers, le logis » et casa « l’habitation, la maison », ils correspondent à la trilogie des mots auxquels le moyen français avait le plus recours pour nommer n’importe quelle habitation [18].
6 Le vocabulaire ne permet donc pas de distinguer les résidences des élites moyennes de celles du reste de la population. La préposition « chez », qui certes insiste sur le propriétaire des lieux et peut conférer une importance implicite à la résidence, est ainsi employée très fréquemment et pour des individus de toutes les catégories sociales, à la seule condition qu’ils soient chefs de foyer [19]. Quant au mot « hostel », auquel on est tenté a priori d’attacher une connotation plus cossue qu’à « chez » ou « maison », ne serait-ce que parce que son avatar « hôtel » est le terme que privilégient les historiens du Moyen Âge lorsqu’ils veulent évoquer la riche demeure d’un bourgeois ou d’un notable [20], il désignait en Bourgogne aux xive et xvesiècles aussi bien la résidence de puissants seigneurs, de prélats ou de riches bourgeois que celle de modestes citadins ou de pauvres paysans. Voici en 1361 « monseigneur Hugues, soignour du Deffans [21], chevalier », accusé d’avoir hébergé deux criminels « en son hostel », en 1430 « Ysabeaul, femme feu Jacot Menestrier », dispensée de payer un fouage à Semur parce qu’elle « ne tenoit ne feu ne lieu audit Semur mais demeuroit en l’ostel du prieur [du prieuré Notre-Dame] », en 1395 Philippe Arnault, bourgeois de Dijon et homme de finances, accueillant « en [son] ostel » la remise d’un luxueux reliquaire par un orfèvre à son client [22]… mais aussi en 1444 Thibault L’Argentier, modeste Semurois stockant du vin dans son « hostel » et en 1402 Girart Le Tixier, fils de Milot Le Tixier, un serf misérable de Montberthault [23], tenant à cheptel une vache et un veau « en son hostel » [24]. Bref, le mot « hostel » revêtait le sens très général de « maison où l’on habite », de cadre domestique, et n’avait pas encore acquis celui qu’il était appelé à prendre à l’époque moderne de « résidence prestigieuse », que la langue actuelle a conservé, en particulier sous la forme de « l’hôtel particulier » [25]. Ainsi, on ne peut s’en tenir au vocabulaire le plus habituellement employé par les sources de la pratique pour caractériser les résidences des élites locales et les distinguer de celles des autres couches sociales, notamment populaires.
7 D’autant qu’on ne peut davantage déduire de la concurrence des termes « maison », « hostel » et « chez » l’existence de types différents d’habitations. L’emploi différencié de ces mots renvoie non à des réalités architecturales diverses, mais à des nuances sémantiques et contextuelles. Une même résidence peut en effet être désignée dans les sources par chacun des trois termes. Bailli d’Auxois de 1360 à 1374, maître Guillaume de Clugny tenait à Semur, le siège du bailliage, « sa maison assise ou Chastel » pour laquelle il payait au duc un cens annuel de 5 sous tournois ; or, le récit d’un voyage de l’officier à Rouvres [26] en 1361 précise que « partit lidiz bailliz de son hostel de Semur », tandis que, deux ans plus tard, un compte évoque la garde « chiez le bailli » d’un cheval volé [27]. Comment dès lors expliquer la variation des mots pour désigner une même résidence ?
8 Le mot « hostel », on l’a indiqué, désigne l’habitation de quelqu’un ; il est employé dans les sources de la pratique lorsque la résidence d’une personne est évoquée dans sa dimension domestique. Un article d’amende d’un compte du bailli d’Auxois de 1353-1356, qui relate l’intrusion nocturne d’un homme dans la résidence d’un notable de Semur, Jocelyn de Langres, dans le but de « gesir avec sa chamberiere », ne manque pas de recourir au mot « hostel », montrant bien que le terme renvoie à l’espace intérieur, au foyer [28]. De même, un contrat notarié, par lequel le recteur des écoles de Vitteaux [29] em- bauche en 1398 un clerc pour l’assister, stipule le versement d’un salaire annuel de 15 francs d’or mais aussi l’obligation de le « tenir en son hostel ledit terme durant en lui administrant vivre de bouche selon l’estat d’un recteur d’escole [30] ».
9 Le mot « maison » s’emploie lui-aussi, le plus souvent pour « un logement », par opposition aux bâtiments ayant d’autres fonctions, comme les « granges », « celliers » ou « pressoirs », que les membres des élites socio-économiques possédaient par ailleurs [31]. Cependant, il désigne moins le cadre domestique que la dimension foncière du logis : la « maison » est le bâtiment d’habitation construit sur un terrain délimité et approprié. Pour preuve, tandis que les reconnaissances de cens rendues pour une résidence qui recourent au mot « maison » sont légion, aucune n’emploie jamais le mot « hostel » [32]. Concluant en 1409 un accord avec le chapitre de l’église collégiale de Notre-Dame et Saint-Lazare d’Avallon [33], le riche marchand Guiot Philibert accepte ainsi, entre autres dispositions, d’hypothéquer « la maison ou [il] demeure a present » à Avallon [34]. Cette connotation plus foncière qu’architecturale attachée au mot « maison » n’est une fois de plus pas propre à la Bourgogne : à Paris, « le terme de “maison” qualifie tantôt un bâtiment, tantôt l’ensemble immobilier appartenant à un propriétaire (la parcelle avec ses immeubles) [35] ». Cette nuance sémantique n’a rien d’étonnant si l’on se souvient de l’étymologie : né du terme mansum, supin du verbe manere « rester, séjourner, demeurer », le mot « maison » – de même que les autres mots dérivés de mansum comme le fameux « meix » bourguignon et comtois, sur lequel on reviendra – désigne fondamentalement l’unité foncière de vie et d’exploitation qui, dans le cadre juridique et socio-économique féodal, comprend l’habitation et l’étendue de terre qui lui était attachée.
10 De cette signification fondamentale résultent encore deux conséquences sémantiques. Tout d’abord, on observe que le mot « maison » est employé dès lors que la résidence est considérée de l’extérieur, par exemple lorsqu’elle est évoquée comme un tenant ou un aboutissant ou comme un bien-fonds situé dans une agglomération [36]. Par ailleurs, tandis que le mot « hostel » désigne toujours un logement fréquenté par la personne par laquelle il est tenu et/ou possédé, le mot « maison » peut en désigner un qui n’est pas habité par son propriétaire mais loué à une tierce personne et qui se trouve donc être à la fois une « maison » de celui-là et l’« hostel » de celle-ci, à l’image de la « maison » possédée par le riche officier de finances ducal déjà évoqué, Regnault Gastellier « seant a Semur en La Vaul du Pont Dieu » et « bailliee » à un clerc « povre et mandient » du nom de Pierre Blondeau [37].
11 Fréquemment évoquées dans la documentation, les résidences des élites d’envergure locale apparaissent donc le plus souvent désignées par des mots banals, « maison » ou « hostel » essentiellement, qui ne permettent pas de déterminer leurs spécificités. Cependant, l’étude sémantique de ces mots montre aussi que la « maison » – ou l’« hostel » – n’est ni forcément une construction unique, ni encore moins un unique type de bâtiment ; ils ne désignent rien d’autre que le logement d’une personne, sans rien dire de ses caractéristiques. Revenons à un homme déjà évoqué, le chevalier Hugues des Granges. Issu d’un lignage de petite noblesse qui connut l’épanouissement grâce au service des ducs de Bourgogne capétiens à partir de la deuxième moitié du xiiiesiècle, il obtint en 1343 du duc Eudes IV des lettres lui octroyant un « usaige » dans les forêts ducales de Vausse [38] « pour sa maison de Nuis [39] seulement [40] ». En 1367, l’un de ses fils, Guillaume des Granges, résolut de vendre au duc Philippe le Hardi son tiers « de la maison [et] de toute la terre que feu messire Hugues des Granges et feue madame Marie de Sancy, sa femme, jadis pere et mere dudit vendeur, avoient […] en la ville, finaige et territoire de Nuyz [41] ». Or, dans la « prisée » rédigée en 1369, pour établir la valeur exacte des biens mis en vente, la maison de Nuits se trouve décrite avec soin comme « ung menoir assis en ladicte ville de Nuyz ou il a plusseurs maisons, saules, chambres, granges et autres grans ediffices ; et est assis sur ladicte riviere d’Armançon, joignant du molin cy dessus [42] ».
12 Une note ajoutée précise que, deux ans plus tard, quatre officiers ducaux ou notables du pays évaluèrent la résidence à 6 livres tournois par an, soit une valeur de 60 livres. Il convient donc de remettre l’ouvrage sur le métier pour exhumer les formes et les caractéristiques de ces résidences, en se concentrant sur les termes plus rarement employés, sur les descriptions précises de résidences qui se rencontrent ponctuellement dans les sources de la pratique, et sur l’observation des bâtiments encore en élévation ou des vestiges mis au jour par les archéologues.
Des complexes immobiliers entre fonction résidentielle et fonction économique
13 L’exemple de la « maison » des Granges à Nuits montre bien que, derrière ce terme banal et indéterminé, pouvait se cacher un véritable « complexe immobilier », combinant des constructions dont la fonction était avant tout résidentielle et sociale – les « maisons », avec leurs « chambres » et leurs « saules », on y reviendra – et d’autres à usage économique – les « granges », « molin » et « autres grans ediffices ». C’est d’ailleurs précisément l’un des principaux sens que pouvait revêtir le mot « manoir » au xivesiècle : au terme de son étymologie – maneir signifie en ancien français « demeurer », à la suite du latin manere –, il désignait le plus souvent l’établissement constitué par la maison d’habitation et les bâtiments d’exploitation des terres, sans revêtir nécessairement un quelconque caractère aristocratique [43]. Cependant, dans le cas précis de la maison de Nuits, le choix du mot peut aussi s’expliquer par l’évolution de celui-ci, opérée progressivement du xiie au xvesiècle, vers l’acception spéciale de « demeure modérément fortifiée d’un seigneur [44] ». Peut-être est-ce d’ailleurs à cause de cette « nobiliarisation » de son sens que le mot « manoir » apparaît d’un emploi relativement rare dans la Bourgogne de la fin du Moyen Âge.
14 Ce n’est en tout cas pas en raison de la rareté de ces complexes immobiliers détenus par les membres des élites locales, qui au contraire se développaient partout, dans les campagnes comme en milieu urbain. Châtelain ducal de Vieux-Château [45] de 1379 ou 1380 à 1399 environ, Guillaume Savereau acheva sa carrière d’officier par une complète déconfiture qui lui valut de voir tous ses biens vendus aux enchères au profit du duc au début des années 1400 [46] ; dans le compte enregistrant les résultats de cette adjudication, la résidence de l’officier déchu figure au premier article :
15 On a bien affaire ici à un établissement du même type que la « maison de Nuits » : un ensemble de bâtiments, cette fois clos de murs, combinant fonction résidentielle et fonction économique – le rôle d’adjudication révèle encore que l’« hostel » comportait un « cellier » où était stocké du vin [49] – et d’une valeur assez voisine, compte tenu de la relative stabilité de la monnaie royale des années 1360 aux années 1400. La principale différence tient dans l’emploi du mot « meix » à la place de celui de « manoir » ; mais celle-ci se justifie aisément par la proximité sémantique des deux termes : venu, comme « manoir » et « maison » du verbe manere, ce mot était d’un emploi très fréquent dans les campagnes bourguignonnes pour désigner l’unité d’exploitation rurale composée d’un logement et de ses dépendances et d’une certaine étendue de terre. Une fois de plus, il concernait aussi bien les tenures des paysans que celles des élites [50] ; même si, comme le montre la résidence de Guillaume Savereau, dans le cas des établissements des nobles locaux, des curés ou des « coqs de village », les « meix » correspondaient à de véritables centres de commandement d’exploitations agricoles et de stockage et de transformation des productions. Les témoignages de cette fonction économique névralgique des demeures des élites rurales sont nombreux, en particulier pour l’activité viti-vinicole : ils montrent que le raisin y était apporté pour être pressé et « pour aisier et amaisier les vins », c’est-à-dire les engranger et les vinifier, ainsi que l’on fait dans les « maisons » et les « celliers » du petit prieuré de La Roche-Vanneau [51], affermé au curé du lieu par l’abbé de Saint-Seine en 1401 [52] ; les vins y étaient ensuite stockés, comme on le voit « chiez le curié de Guillon [53] » vers 1360, « en son celier », puis vendus, comme le montre l’exemple de Nicolas de Courbeton, écuyer, gruyer du duc de Bourgogne, qui en 1383 vendit 17 setiers de vin à la mesure de Beaune qui furent « prinses de lui en son hostel a Sarrigny » [54] pour la dépense de l’hôtel ducal [55].
16 Les résidences des notables des villes se caractérisaient par la même complexité et la même multifonctionnalité que les établissements ruraux, mais présentaient sans doute une plus grande variété, en lien avec la diversité des activités urbaines [56]. On aurait tort tout d’abord d’opposer trop strictement villes et campagnes. Sans doute le terme de « meix » se rencontre-t-il moins fréquemment dans les premières que dans les secondes – quoiqu’il n’y soit nullement absent [57] –, mais bien des résidences apparaissent comme étroitement liées à l’activité agricole. En 1403, à l’occasion de l’information sur les biens donnés par Biétrix de Sauvigny, les enquêteurs interrogèrent un bourgeois de Semur déjà évoqué, Jehan Brandin, qui déposa au sujet de la « maison des Bordes » :
17 Si les « estables » étaient certainement des écuries abritant les chevaux nécessaires aux déplacements et aux charrois de la vieille bourgeoise, le « presseur » indique incontestablement que la demeure urbaine était un centre de transformation des productions agricoles. Celles-ci y étaient ensuite stockées avant d’être vendues, comme en témoigne la fourniture à l’hôtel ducal par la même Biétrix de Sauvigny, en 1379, de deux queues de vin qui furent « prises et levees en son hostel [59] ».
18 Cette articulation entre les productions agricoles du plat pays et les résidences urbaines ressort encore d’un « registre et papier des vins boutez et retrais en la ville de Semur tant par ceulx de la ville comme par autres gens estrangiers, lesquelz vins ne sont pas du creu de ceulx dudit Semur ne creuz ou finaige d’icellui Semur », tenu de janvier 1443 à avril 1445 en vue de la perception d’un « octroy » [60]. Ce compte révèle en effet que si la majeure partie du vin importé dans la ville était destinée à la vente dans les tavernes ou à des particuliers, une autre – au minimum 20 % des 322 articles d’entrée enregistrés – était « mise en l’ostel » ou « mise en garde en l’ostel » de bourgeois semurois ou dans la « maison » ou l’« hostel » urbain de notables des campagnes environnantes. C’est ainsi que six queues de vin furent « mis en l’ostel maistre Andrié Justot », procureur du bailliage d’Auxois et seigneur en partie de Villaines lès Semur [61], par trois habitants du plat pays [62] ; et que Guillaume Raquin, un riche chef de feu serf de Genay [63], fit entrer 18,25 queues et 3 muids de vin, dont 13 queues furent « par lui amenees en sa maison du Chastel a plusieurs fois [64] ». Le rôle central pris par la résidence urbaine des notables dans le processus de production agricole semble – assez logiquement – avoir été particulièrement caractéristique des villes qui conservaient un fort enracinement dans leur plat pays, tenaient les produits de la terre pour la principale des richesses et fondaient sur eux leurs espoirs de profit, puisqu’au-delà de l’Auxois et de la Bourgogne, il a pu être relevé dans les résidences des élites urbaines des régions très rurales qu’étaient le Bourbonnais, le Forez ou le Beaujolais [65].
19 Pour assurer le développement de leurs activités, les bourgeois les plus prospères s’efforçaient d’aménager leurs résidences et d’étendre leurs propriétés. À Semur toujours, dans la première moitié du xvesiècle, les bouchers, qui tenaient de plus en plus le haut du pavé, à mesure que l’économie de l’Auxois développait – en forme de réponse à la dépression – une orientation vers l’élevage, se constituaient d’amples complexes immobiliers voués à la fois à l’hébergement de la famille, à la stabulation des bêtes et à l’activité bouchère. En 1428, Girart Le Merle reconnaissait ainsi devoir au prieuré Notre-Dame 3 deniers tournois de cens :
20 Quelque cinq ans plus tard, un autre boucher, Jacot Pansart, déclarait avoir réuni dans le quartier du Bourdeau Ranvoisie quatre maisons attenantes [67]. On retrouve ici un phénomène mis au jour avec précision par Boris Bove dans le cadre parisien : l’agrégation de propriétés voisines, au gré du succès social et économique d’individus dont les besoins d’espace liés au développement des activités et de la famille ne pouvaient, dans un environnement de fortes densités, être satisfaits que par l’acquisition des parcelles contiguës à leur demeure [68]. Il n’était certes pas toujours possible aux bourgeois d’acquérir les tenures et les habitations voisines et il était donc fréquent qu’ils détinssent des bâtiments à vocation économique ailleurs dans la ville qu’au voisinage de leur résidence, à l’image de maître Jehan des Granges, fils du chevalier Hugues des Granges et lieutenant du bailli d’Auxois, qui tenait en 1365 « une grange de iii rains assise oudit chastel [de Montréal] de costé la maison qui fuit au Fournereul », ou de cet autre lieutenant de bailli, Drouin Malvoisin, bourgeois d’Avallon, détenteur d’une « grange nuesve » dans la ville en 1426 [69].
21 À côté du stockage et de la transformation des denrées venues de la campagne environnante, les bourgeois des villes bourguignonnes développaient dans leurs demeures toutes sortes d’activités. L’étude monumentale récente d’une maison située à Flavigny, où subsistent de remarquables demeures médiévales, nées de l’épanouissement de la ville et de sa fonction commerciale, à l’ombre de l’abbaye Saint-Pierre, aux xiie et xiiiesiècles, en fournit une belle illustration [70]. La maison dite « des baillis d’Auxois » date du milieu du xiiiesiècle, mais était, selon l’abbé Courtépée, qui la décrit comme « la plus spacieuse [de la ville], en forme de palais », tenue en 1362 par un homme déjà évoqué, Guillaume de Clugny. Clerc, licencié en droit civil et anobli, l’homme était citoyen d’Autun [71] et développait à côté de son office de bailli ducal d’importantes et lucratives activités privées de conseil juridique et de négoce, notamment le commerce des draps et du vin [72]. La maison qu’il avait retenue dans le bourg abbatial, et qui devait s’intégrer dans un réseau d’établissements résidentiels et commerciaux implantés dans les différentes villes du duché pour favoriser le déploiement de son activité marchande, apparaît comme un imposant bâtiment en pierres de taille calcaires de 30 m sur 10, comprenant quatre niveaux, sans compter les combles. Sa situation juste au-dessus de la porte du Val, l’une des principales de la ville, était très avantageuse : les vastes espaces de stockage, d’une superficie d’environ 500 m2, situés au premier et deuxième niveaux, étaient desservis immédiatement par la rue montant depuis la porte ; la façade méridionale et le pignon oriental, agrémentés de fenêtres géminées trilobées et de baies aux décors floraux soigneusement travaillés, étaient vus de tous ceux qui entraient dans la ville, révélant le prestige du maître des lieux ; la boutique implantée au deuxième niveau sur quelque 200 m2, mais accessible de plain-pied par une large porte sur le pignon, était idéalement située pour attirer la clientèle. Enfin, aux deux niveaux supérieurs de la maison, se trouvaient les espaces voués au logis ; l’architecture et le décor des façades – fenêtres assises sur des cordons courant sur l’ensemble des façades, riche porte surélevée accédant au logis… – soulignaient l’aisance du détenteur de cet hôtel urbain et contribuaient à la promotion de son activité marchande.
22 Deux traits caractérisaient donc les résidences des membres des élites d’envergure locale des campagnes et des petites villes de l’Auxois : leur ampleur et celle de leurs dépendances, d’une part, et leur multifonctionnalité, ou plus précisément le poids de leur fonction économique, d’autre part. Ce double constat est d’autant plus net que si l’on change d’échelle, on constate que les petits nobles et les notables s’efforçaient de détenir, en plus de leur demeure principale, une ou plusieurs autres résidences – que l’on serait tenté de qualifier de « secondaires » – qui leur apportaient les opportunités de toutes natures que ne leur fournissait pas leur premier logement ; à l’image d’un Guillaume Raquin profitant du retrait que lui offrait sa maison semuroise pour stocker les denrées produites dans son village de Genay, ou d’un Guillaume de Clugny acquérant ou louant des maisons à Semur, Flavigny, Pouilly-en-Auxois [73] et, à coup sûr, dans bien d’autres villes, comme Dijon ou Chalon [74], pour être au plus près de sa clientèle et des marchés qu’appelait son activité de négoce [75]. La multiplication des résidences des « gros et gras » résultait en effet bien souvent de motifs économiques. Dans la seconde moitié du xivesiècle, Nicolas de Courbeton, qui fut successivement prévôt d’Arnay-le-Duc, receveur du bailliage d’Auxois puis gruyer du duc dans les bailliages de Dijon, de Chalon, d’Autun et de Montcenis, mais pratiquait aussi la « marchandise », faisant commerce de vin, de sel et sans doute de laine, avait acquis des résidences à Arnay-le-Duc, à Pouilly-en-Auxois et, on l’a déjà vu ci-dessus, à Serrigny sur la côte de Beaune, comme en témoigne une cherche des feux du bailliage d’Auxois de 1397 [76] :
23 Les documents fiscaux révèlent souvent l’existence de ces résidences multiples, car pour le paiement des impôts directs, les chefs de feu étaient enregistrés en fonction de leur « demeurance » ; aussi les officiers veillaient à ce que les détenteurs de plusieurs logements fussent bien imposés quelque part. Dans la même cherche de feux, au chapitre de Saint-André-en-Terre-Plaine [78], on trouve la note suivante, rédigée par les deux enquêteurs ducaux :
24 Les précautions prises par les agents ducaux n’étaient pas inutiles, car « l’évasion fiscale » pouvait effectivement utiliser le canal d’une résidence plus ou moins fictive, comme le montre en 1445 le rapport du châtelain de Montréal au sujet d’un riche notable du bourg :
25 Nul doute cependant que l’homme, qui exerçait toutes sortes de fonctions d’administrateur – lieutenant du gruyer du duc, receveur de seigneurie, prévôt ducal fermier – avait conservé sa maison montréalaise pour y séjourner lors des multiples occasions qui l’amenaient dans le chef-lieu de la châtellenie [83]. L’affaire d’Huguet Savereau rappelle en tout cas un autre motif important d’acquisition d’une résidence secondaire : la volonté pour les bourgeois enrichis d’échapper à leur condition et d’adopter un genre de vie noble. Le fait est célèbre et les exemples innombrables ; on pourra donc se satisfaire d’un seul cas, celui de la famille Mouart de Semur. Bailli d’Auxois de 1344 à sa mort en 1349, Jehan Mouart réalisa de nombreux achats de terres et autres biens fonciers parmi lesquels on relève un « mex qu’il acquit a Genay de Perrin Brulley » ; or, un demi-siècle plus tard, son fils, également nommé Jehan, était « signeur du Cloux de Genay » tout en continuant de résider dans le siège de l’Auxois, dans le quartier du Bourg [84]. Au-delà d’une fonction économique et productive, petits nobles et notables assignaient en effet un autre rôle à leurs résidences, celui de manifester aux yeux de tous leur prestige et leur réussite sociale.
La résidence, un instrument de prestige, de distinction et de domination sociale
26 L’idée que les maisons des notables comportaient une « signification sociale fondamentale » et incarnaient « une marque ostentatoire de leur réussite sociale » est largement répandue et se conçoit sans hésitation [85]. Étudiant les demeures des grands bourgeois de Paris, Boris Bove s’est pourtant efforcé de mettre en doute l’unité architecturale ou le programme de prestige qui leur est habituellement prêté, préférant insister sur le souci d’agrandissement et les efforts d’extension déployés par les plus riches des Parisiens [86]. Dans l’Auxois, le rôle de la résidence dans le jeu de l’affirmation de la supériorité sociale ne fait guère de doute. Les « coqs de villages », bourgeois des villes et autres nobliaux des xive et xvesiècles se retrouvaient en effet autour d’une préoccupation commune, celle de se distinguer du commun au milieu duquel ils vivaient, et la résidence représentait l’un des vecteurs privilégiés de cet effort : la structure complexe et l’ampleur des ensembles constitués par les maisons et leurs dépendances constituaient déjà un important élément de différenciation, mais au-delà, les membres des élites locales affirmaient leur prestige et leur notabilité par la localisation et l’architecture de leurs demeures et par leur organisation intérieure et leur fonction d’accueil.
27 Comme en témoigne la maison flavignienne de Guillaume de Clugny, l’emplacement de la résidence contribuait à l’affirmation sociale des notables. À Montréal, l’agglomération se partageait entre le « bourt » et le « chastel », dans lequel se trouvaient le donjon ducal, mais aussi l’église collégiale et des habitations [87]. Demeurer dans le « chastel », c’était se démarquer de la communauté des bourgeois, qui vivaient surtout dans la « ville non fermée », ressort par excellence de la franchise, affirmer sa proximité avec le pouvoir ducal et finalement exprimer une prééminence sociale. On comprend pourquoi, au milieu du xivesiècle, maître Jehan des Granges, habitait « la tour dou Belle dou chasteaul de Montreaul qu’est maistre Jehan des Granges [88] ». L’exemple montréalais n’avait rien d’exceptionnel : partout, certaines localisations revêtaient un caractère éminemment prestigieux. Résider dans une porte de la ville ou à sa proximité immédiate permettait particulièrement de manifester aux yeux de tous et en permanence sa notoriété. On l’a vu à Flavigny. De même à Semur, en 1411, le maître des comptes du duc Regnault Gastellier de Saint-Thibault détenait un « hostel » aux abords de la porte des Vaux [89]. Et enfin, un monument semurois toujours en élévation, la porte Guillier, principale porte du Bourg, construite en 1329, témoigne du programme de promotion voire d’ostentation que les membres des élites pouvaient assigner à leur demeure (figure 1) [90].
28 Dès 1411, un compte évoque « la porte maistre Guy Guilliere » dans laquelle il est très tentant de reconnaître l’édifice [91]. Attesté de 1382 à 1412, maître Guy Guillière était un important notable de la ville : issu d’une famille anciennement implantée à Semur, c’était un juriste – il était licencié en droit civil –, bien intégré à la société politique du duché – il fit partie d’une ambassade envoyée par les villes vers les autorités ducales – et très riche – il prêta plusieurs fois de fortes sommes d’argent à l’État ducal [92]. Quel lien entretenait-il avec la principale porte de la ville, qui pouvait expliquer que son nom fût attaché à celle-ci ? La réponse à la question est incertaine : il en était peut-être le portier, fonction honorifique prisée par les grands bourgeois et qui pouvait conférer d’appréciables privilèges, comme l’exemption d’impôts urbains [93] ; il pouvait aussi y résider, comme le suggère un rôle de fouage de 1403, qui montre que « maistre Guy Guillière » habitait au Bourg et plus précisément à une extrémité de ce quartier [94]. Mais quoi qu’il en soit, son image était liée à la porte, dont la verticalité, soulignée par les cordons sur lesquels sont assises les fenêtres géminées trilobées des trois étages du bâtiment dont le faîtage culmine à 21 mètres, le pignon, donnant sur la principale rue pénétrant dans le Bourg, en direction de l’église Notre-Dame, et les carreaux vernissés du xivesiècle récemment mis au jour dans la salle du premier étage, par ailleurs pourvue d’une cheminée, traduisent l’éclat et le prestige.
Figure 1 : La porte Guillier. (Crédit photographique : Jérôme Benet.)
Figure 1 : La porte Guillier. (Crédit photographique : Jérôme Benet.)
29 Bref, fruit peut-être d’un évergétisme patricien, la porte Guillier semble avoir participé d’un effort de promotion du puissant notable, qui fonda par ailleurs « un autel ou chappelle en l’eglise Nostre Dame dudit Semur pour chanter et celebrer chascun jour une messe perpetuelle [95] ».
30 Si le cas de la porte Guillier est particulièrement emblématique, bien d’autres exemples montrent que la physionomie des maisons permettait aux petits nobles et aux notables de se distinguer dans la ville, le bourg ou le village. En choisissant de résider dans une « tour » située au Bourg de Semur, le clerc des comptes du duc et capitaine-châtelain de Salmaise Oudot de Sauvigny manifestait sa puissance et celle de son lignage, tant on sait que la tour était un symbole de pouvoir [96]. De même, à Avallon en 1402, en retenant « a sa vie tant seulement » du chanoine Pierre Malvoisin et de son frère Droin, notaire et futur officier ducal,
31 bref une résidence comportant des dépendances prestigieuses comme un pigeonnier, donnant sur la rue et situé au voisinage des habitations d’importants notables avallonnais, le chanoine Dreu d’Angôte cherchait à coup sûr à manifester l’honorabilité de son extraction [100].
32 Lorsque l’on se place à des niveaux sociaux inférieurs à ceux élevés et proches de la noblesse, voire intégrés à celle-ci, auxquels appartenaient les Guy Guillière, Oudot de Sauvigny et autres Dreu d’Angôte, on constate que la distinction avec le peuple passait par le choix des matériaux de construction, notamment quand, à l’image des bouchers semurois, on était contraint de résider non dans les quartiers les plus prestigieux, mais au contraire dans les faubourgs de la ville. En 1440, quittant son village natal de Villars [101] pour Semur, où il devint châtelain ducal, après avoir été le clerc de son prédécesseur Guiot Brandin, Girart Guéritat eut ainsi soin de conserver « une maison de pierre couverte de lasve [102] [qui se trouvait] au mex ancien de sa mere Jehannette, ensemble une demie ouvrée de curtil tenant a ladicte maison [103] ». Les murs de pierre et la couverture de « laves » permettaient donc aux « gros et gras » de marquer la différence avec le commun, plus habitué, dans les campagnes comme dans les villes, à la construction de bois et à la « maison d’estrain », c’est-à-dire « covertez de paille » [104].
33 Si l’aspect extérieur des résidences des notables manifestait la supériorité sociale, notamment en approchant et en imitant les standards de l’aristocratie, leur composition intérieure témoignait aussi de l’opulence des élites d’envergure locale et de l’écart qui les séparait du peuple. « Salles, chambres et tours, dit Gwyn Meirion-Jones, [formaient] trois des composantes principales et caractéristiques des résidences de l’aristocratie [105] ». Or, dans les rares cas où les sources permettent de pénétrer à l’intérieur des résidences des petits nobles et notables bourguignons, on découvre une même partition des lieux entre espace commun et espace privé [106]. En 1366, dans un compte du bailli d’Auxois, la résidence de maître Jehan des Granges à Montréal est ainsi décrite comme « la tourt dudit mastre Jehan assise ou chateaul de Monreaul, ansamble la sale, la cosine, l’estable et chambre basse, la boutoillerie et une maison qui est a la porte devant, ansamble tout le porpris [107] ».
34 Sans revenir sur la composition complexe d’une résidence comportant plusieurs bâtiments et ceinte de murs (pourpris), on observe d’une part le grand nombre des pièces et d’autre part le poids de la fonction d’accueil, d’hospitalité et de sociabilité. Outre la « cosine » où étaient préparés les repas et la « boutoillerie » où l’on conservait le vin, la tour possédait deux pièces de réception, la « chambre basse », qui semble avoir été située au rez-de-chaussée du bâtiment, voire partiellement enterrée, était peut-être voûtée et servait de lieu d’accueil ou de réception, et la « sale », qui est bien attestée par la documentation, pour avoir été le théâtre d’un meurtre. Vers 1365, Hugues Coursat de Blacy, avec des « complices », « occi[t] et mi[t] a mort » un certain Henry des Plantes « an la maison dudit maistre Jehan », et plus précisément dans « la sale maistre Jehan des Granges » [108]. Une lettre de rémission du roi Charles V relate le déroulement des faits, en reprenant le récit donné par la supplication que lui avait adressée Jehan des Granges, qui avait été mis en cause dans l’affaire et fut finalement banni à vie du duché de Bourgogne pour ce crime : elle permet de comprendre que la « salle » était une pièce à laquelle avaient accès les « familiers et serviteurs », dans laquelle ils discutaient, mangeaient ou se battaient [109]. À la frontière entre l’espace privé et intime du domicile et l’espace commun voire public d’une auberge ou d’un hôtel, la « salle » était bien, pour reprendre les mots de Robert Grosseteste, évêque de Lincoln au xiiiesiècle, un « lieu de vie quotidienne des hommes et des femmes, un emplacement où chacun mange, boit et parle de choses insignifiantes, indécentes, voire souvent coupables, un lieu où il arrive que l’un ou l’autre commette des actes répréhensibles, tandis que des chiens courent et dorment » [110].
35 Cette grande pièce à vivre est souvent décrite comme « l’attribut du pouvoir seigneurial » et l’apanage des châteaux et maisons fortes, où l’existence d’une pièce d’apparat était en effet indispensable [111] ; mais en réalité, en tant qu’espace commun et polyvalent, elle semble avoir été largement présente dans les résidences des élites locales. En 2011, dans le hameau de Cestres [112], ont été mis au jour et partiellement fouillés les vestiges d’un ensemble de constructions associant une grosse maison et des bâtiments d’exploitation désertés au xivesiècle. S’appuyant sur le mobilier retrouvé – poids monétaires, sceaux, ornements vestimentaires… – et sur le nom du lieudit du site, « La vie au maire », les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) ont formulé l’hypothèse séduisante que cet établissement ait pu être la résidence d’Huguenin Jacquin, maire de Cestres, solide négociant en laines et châtelain de Talant [113] pour le duc de Bourgogne dans les années 1360-1380 [114]. Dans la maison elle-même, on observe, à côté d’une petite chambre et d’une cuisine, la présence d’une vaste « salle » de quelque 70 m2 dotée d’un imposant foyer situé au milieu de la pièce, ouvert au large et dont les fumées devaient être évacuées par une hotte suspendue, ainsi que de banquettes le long de l’un des murs (figure 2).
Figure 2 : La maison de La Vie au Maire à Cestres : la salle du bâtiment 1 et son foyer central. (Crédit photographique : Patrick Chopelain [INRAP].)
Figure 2 : La maison de La Vie au Maire à Cestres : la salle du bâtiment 1 et son foyer central. (Crédit photographique : Patrick Chopelain [INRAP].)
36 Par sa position centrale et sa taille, cette pièce apparaît comme l’espace névralgique de la résidence [115].
37 Des salles de ce type semblent avoir existé fréquemment dans les hôtels des principaux notables des villes et des bourgs, que l’on voit très régulièrement accueillir des gens de justice procédant à l’interrogatoire de témoins, des équipes échevinales occupées à « faire les marcs » ou la répartition d’autres impôts – en un temps où les petites villes ne disposaient pas d’hôtel de ville –, ou des dignitaires ou officiers ducaux en voyage ou en mission [116]. Cette pratique de l’hospitalité par les élites bourgeoises présentait de multiples intérêts. Elle permettait d’entretenir de précieuses relations sociales dans toutes les directions : de se ménager un accès à la classe dirigeante, de nouer des contacts avec les égaux ou encore de développer des liens de clientèle ou d’obligation avec les couches inférieures. Elle assurait encore une position centrale dans l’espace public, facilitant l’accès à l’information ou favorisant la notoriété. Enfin, elle fournissait des opportunités économiques : offrant des débouchés commerciaux pour les denrées sto- ckées dans les greniers et celliers en provenance d’achats ou de quelque domaine rural, assurant la rentabilisation de l’espace résidentiel, voire donnant l’occasion de développer une supplémentaire et lucrative activité économique d’hôtellerie. Dans le dernier quart du xivesiècle, un Regnault L’Orfèvre à Semur ou un Guiot Mangeart à Avallon étaient ainsi tout à la fois de puissants officiers ducaux – le premier receveur des fouages au bailliage d’Auxois et le second grènetier du grenier à sel d’Avallon – et des « hosteliers [117] ». Cette « fonction de réception, dans un cadre public ou semi-public » était donc l’un des traits distinctifs des résidences des notables de l’Auxois ; caractéristique aussi des demeures des bourgeois de Paris, elle apparaît comme un précieux outil d’insertion et d’affirmation sociale pour des hommes qui, placés dans l’échelle sociale au-dessous de l’aristocratie nobiliaire, se situaient à la fois au sein du commun et à sa tête [118].
38 L’existence de la salle et l’exercice de l’hospitalité étaient rendus possibles par la taille de la demeure et le fait qu’elle comportait, à côté de l’espace commun, une ou plusieurs « chambres » retirées où pouvait s’épanouir la vie privée. On devine ce lieu de l’intimité à Cestres, mais un compte du bailliage d’Auxois de 1373 témoigne plus particulièrement de la possibilité offerte par la résidence bourgeoise de se tenir à l’écart dans le lieu à usage personnel qu’était la chambre, pour laisser s’épanouir la tranquillité et l’intimité de la vie conjugale ou familiale. Il relate en effet la violation de cet espace privé dans la maison d’un gros marchand de laines de Pouilly-en-Auxois, Jehan Challot [119] :
39 La juxtaposition de la salle et de la chambre ne revêtait cependant par le caractère d’une stricte opposition entre l’espace commun et l’espace privé, car la chambre, pièce calme et paisible, pouvait aussi être le lieu de réception de gens étrangers à la sphère familiale ou intime, dans le cadre de réunions en petit comité, comme le montre le règlement d’un différend à Semur en 1406, à l’occasion duquel cinq personnes se trouvent réunies dans « la petite chambre » du prieur du prieuré Notre-Dame [121]. Mais cet exemple montre en tout cas combien les résidences des membres des élites locales, à l’opposé du logis paysan ou populaire, si souvent composé d’une pièce unique multifonctionnelle, permettait l’épanouissement dans des conditions optimales de toutes les formes possibles de la sociabilité domestique.
40 Si les résidences des membres des élites locales du duché de Bourgogne semblent à première vue peu différentes de celles des couches populaires, elles apparaissent en fait au terme de cette étude s’apparenter davantage aux demeures de l’aristocratie qu’aux maisons des paysans ou du bon peuple des villes. Elles sont certes désignées par un vocabulaire indéterminé – « maison », « meix », « hostel » –, quand l’habitat aristocratique se distingue par des mots spécifiques – « fort maison », « chastel », « logis » –, et elles sont souvent implantées dans les agglomérations villageoises ou urbaines, au milieu – et au voisinage – des maisons des autres couches de la société. Mais, par leur ampleur et leur opulence, elles se distinguent fortement de la maison paysanne et de sa pièce unique et même du meix du laboureur, dont les bâtiments n’atteignent pas le nombre et le développement de ceux des complexes que l’on a pu décrire. La recherche de la manifestation du prestige et de la distinction à travers la demeure, la séparation entre les espaces communs et les espaces privés, avec la fonction et l’activité d’accueil que celle-ci rend possible, et la possession de résidences multiples rapprochent encore les habitats des petits nobles et des notables des campagnes et des petites villes de l’Auxois de ceux de l’aristocratie. Et cependant, il faut souligner quelques grandes différences qui séparent les demeures de ces deux niveaux de l’élite sociale bourguignonne. À l’opposé des châteaux et maisons fortes, le caractère militaire ou défensif, qu’il relève de la réalité ou de l’apparence, est négligeable ou secondaire dans les maisons des membres des élites locales, tandis que la fonction économique y revêt une importance majeure que la résidence aristocratique ne montre ni n’affirme avec la même évidence. Les résidences des membres de ces couches intermédiaires manifestent ainsi finalement la spécificité sociale de leurs détenteurs, qui repose sur la puissance économique et la richesse retirée du travail.
Mots-clés éditeurs : Bourgogne, xive et xve siècles, notables, habitation, résidence
Date de mise en ligne : 03/09/2015.
https://doi.org/10.3917/rhis.153.0619Notes
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[1]
Gwyn Meirion-Jones (dir.), La Demeure seigneuriale dans l’espace Plantagenêt. Salles, chambres et tours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.
-
[2]
Les Élites urbaines au Moyen Âge. Actes du XXIVe Congrès de la SHMES, Rome, 1996, Paris-Rome, Publications de la Sorbonne-École française de Rome, 1997.
-
[3]
Pierre Garrigou-Grandchamp, Demeures médiévales. Cœur de la cité, Paris, Rempart-Desclée de Brouwer, 1992 ; Martin Aurell, « La chevalerie urbaine en Occitanie (fin xe-début xiiie siècle) », in Les Élites urbaines, op. cit. (n. 2), pp. 75-78 ; Boris Bove, « La demeure bourgeoise à Paris au xive siècle : bel hôtel ou grant meson ? », Histoire urbaine, n° 3, 2001, pp. 67-82 ; Jean-Pierre Leguay, Vivre en ville au Moyen-Âge, Paris, Gisserot, 2006, pp. 20-29 ; Valentine Weiss, La Demeure médiévale à Paris. Répertoire sélectif des principaux hôtels, Paris, Archives nationales, 2012, et Étienne Hamon, Valentine Weiss, La Demeure médiévale à Paris. Catalogue de l’exposition, Paris, Archives nationales-Somogy éditions d’art, 2012.
-
[4]
Voir Henry Soulange-Bodin, Les Châteaux de Bourgogne. 178 monographies, Paris, Vanoest, 1942 ; Hervé Mouillebouche, Les Maisons fortes en Bourgogne du Nord du xiiie au xvie siècle, Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, 2002 ; les publications du Centre de castellologie de Bourgogne : http://cecab-chateaux-bourgogne.fr site consulté en janvier 2015 ; et récemment Laurence Delobette, Paul Delsalle (dir.), Villages, maisons et châteaux du Moyen Âge et de la Renaissance en Franche-Comté, Vy-lès-Flain, Franche-Bourgogne, 2014.
-
[5]
Voir en particulier le cas de l’hôtel Aubriot : Eugène Fyot, « Hôtels et maisons », in Congrès archéologique de France. 91e session. Dijon. 1928, Paris, Picard-Société générale d’imprimerie, 1929, pp. 127-129 ; Henri Giroux, « Trois maisons de la rue des Forges à Dijon », Mémoires de la commission des antiquités de la Côte-d’Or, t. 29, 1974-1975, pp. 195-217, et Vanessa Hontcharenko, « L’hôtel Aubriot à Dijon (Côte-d’Or) », Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre, t. 14, 2010, pp. 25-29, consultable en ligne : http://cem.revues.org/11499 site consulté en janvier 2015.
-
[6]
Voir notamment Jean-Marie Pesez, « L’habitation paysanne en Bourgogne médiévale », in La Construction au Moyen Âge. Histoire et archéologie. Actes du Congrès de la SHMES, Besançon, 1972, Paris, Les Belles Lettres, 1973, pp. 219-238 ; Patrice Beck (dir.), Une ferme seigneuriale au xive siècle. La grange du Mont (Charny, Côte-d’Or), Paris, Maison des Sciences de l’Homme, 1989 ; Laurent Feller, Perrine Mane, Françoise Piponnier (éd.), Le Village médiéval et son environnement : études offertes à Jean-Marie Pesez, Paris, Publications de la Sorbonne, 1998, et Jean-Marie Pesez, Yves Esquieu (dir.), Cent maisons médiévales en France du xiie au milieu du xvie siècle : un corpus et une esquisse, Paris, CNRS, 1998.
-
[7]
Montréal, Yonne, canton de Guillon.
-
[8]
Hugues des Granges est attesté comme châtelain ducal de Montréal dès 1320 et jusqu’en 1352 ; voir Archives départementales de Côte-d’Or (désormais ADCO), B 983 (15 décembre 1320), et B 5401-3 et 4.
-
[9]
Annoux, Yonne, canton de L’Isle-sur-Serein.
-
[10]
Semur-en-Auxois, Côte-d’Or, chef-lieu de canton ; désormais abrégé Semur.
-
[11]
Milot de Courcelles est attesté comme sergent de la commune de Semur en juillet 1394 ; voir ADCO, B 11612, f° 9.
-
[12]
Voir respectivement ADCO, B 10502 (1329) et G 3300 (1457).
-
[13]
Saint-Thibault, Côte-d’Or, canton de Vitteaux.
-
[14]
ADCO, B 2770-1 (1379-1380), f° 1, B 2774-1 (1384-1385), f° 14v°, et B 2779-1 (1398-1399), f° 1.
-
[15]
ADCO, G 3296 (1423-1424), f° 4v°. Sur Jehan Brandin, voir B 2789-2 (1423), f° 10v°, B 2784-1 (1418), f° 28, B 1462 (1385-1386), f° 11, et B 1563 (1411), f° 18v°, et sur Nicolas Le Lombardet, B 11466 (1417), B 6216-1 (1409), f° 7v°, B 6220-3 (1419), f° 7, et Archives municipales de Semur-en-Auxois (désormais AMSA), CC 42 (1411-1428), fos 3-3v° et 9v°.
-
[16]
ADCO, B 455 (1403), B 3586, couverture (1375) et AMSA, CC 33 (rôle de levée d’un fouage, 1403), f° 7v°.
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[17]
Boris Bove, « La demeure bourgeoise », art. cit. (n. 3), pp. 70-73.
-
[18]
Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Le Robert, 1998.
-
[19]
Voir de nombreux emplois du mot pour des individus issus de milieux très variés dans un compte du bailliage d’Auxois du milieu du xive siècle : ADCO, B 2748 (1360-1361), fos 2, 2v°, 3, 5 et 14v°.
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[20]
Voir entre de multiples exemples Alain Derville, « Les élites urbaines en Flandres et en Artois », in Les Élites urbaines, op. cit. (n. 2), pp. 131-133, ou Véronique Lamazou-Duplan, « Se distinguer à Toulouse : supériorité sociale et fabrique de l’urbanité à la fin du Moyen Âge », in Laurence Jean-Marie, Christophe Maneuvrier (dir.), Distinction et supériorité sociale (Moyen Âge et époque moderne), Caen, Publication du CRAHM, 2010, pp. 236-238.
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[21]
Le Défens, commune de Viévy, canton d’Arnay-le-Duc.
-
[22]
Voir respectivement ADCO, B 2748 (1360-1361), fos 1v°-2, AMSA, CC 33 (1430), f° 10, et ADCO, B 11289, f° 32v° (1395).
-
[23]
Montberthault, Côte-d’Or, canton de Semur-en-Auxois.
-
[24]
Voir respectivement AMSA, CC 33 (juillet 1444), f° 9v°, et HH 3 (1443-1445), f° 10v°, d’une part, et ADCO, B 11513, f° 52v°, consultable en ligne : www.archives.cotedor.fr, et B 6212-1, f° 16v°, d’autre part.
-
[25]
Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique, op. cit. (n. 18). C’est donc de façon anachronique que la plupart des médiévistes attachent une connotation opulente au terme « hostel » et en concluent que « le vocabulaire souligne l’exception » et « indique le rang du propriétaire » ; voir parmi d’autres exemples Jean-Pierre Leguay, Vivre en ville, op. cit. (n. 3), pp. 20-21.
-
[26]
Rouvres-en-Plaine, Côte-d’Or, canton de Genlis.
-
[27]
Jean Bouault, « Les bailliages du duché de Bourgogne aux xive et xve siècles », Annales de Bourgogne, t. 2, 1930, p. 20, et ADCO, B 6204-1, f° 1v° (1363), B 6205-1, f° 2 (1365), ou B 6211-2, f° 3 (1385) ; B 2748 (1360-1361), f° 16 ; et B 2751 (1363-1365), f° 6.
-
[28]
ADCO, B 2746 (1353-1356), f° 16v°. Sur Jocelyn de Langres, qui fut successivement châtelain ducal de Frôlois (Côte-d’Or, canton de Venarey-les-Laumes), Grignon (Côte-d’Or, canton de Venarey-les-Laumes) et Montbard (Côte-d’Or, chef-lieu de canton), voir Claude Rossignol, Joseph Garnier, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Côte-d’Or. Archives civiles – série B. Chambre des comptes de Bourgogne, Paris-Dijon, Imprimerie et librairie administratives-Imprimerie Darantière, 1863-1878, 5 tomes, t. II, B 4774 et B 4775, ADCO, B 4938-2 (1361-1362) ; Jean-Baptiste Peincedé, Inventaire manuscrit de la chambre des comptes de Bourgogne, t. xvii, pp. 726-727 (consultable en ligne : www.archives.cotedor.fr), et B 2763-1 (1375-1376), f° 8v°.
-
[29]
Vitteaux, Côte-d’Or, chef-lieu de canton.
-
[30]
ADCO, B 11317, f° 60v°, édité in Philippe Didier, Recueil d’actes notariés relatifs au travail en Bourgogne aux xive et xve siècles, thèse dactyl., s.d.
-
[31]
Voir par exemple ADCO, G 3300 (1426) (« la grange des hoirs de feu Humbert Miget » en la rue des Bordes à Semur), B 2772-2 (1382-1383), f° 5v° (le « celier de Jehan Le Boyteux de Vieteaul [Vitteaux] en la ville de Flavigney [Flavigny-sur-Ozerain, Côte-d’Or, canton de Venarey-les-Laumes] »), et G 3300 (1428) (le « pressour des hoirs de feu maistre Regnault Gastellier, prez de la tour Lordeaul » à Semur). Cf. aussi Hervé Mouillebouche, Les Maisons fortes, op. cit. (n. 4), pp. 100-104.
-
[32]
Dans un censier du prieuré Saint-Jean de Semur, daté des années 1428-1434 et composé de 16 feuillets, le mot « maison » est ainsi employé 66 fois et le mot « hostel » jamais ; voir ADCO, 41 H cart. 234.
-
[33]
Avallon, Yonne, chef-lieu de canton.
-
[34]
Archives départementales de l’Yonne (désormais ADY), G 2212 (1409).
-
[35]
Boris Bove, « La demeure bourgeoise », art. cit. (n. 3), p. 70.
-
[36]
Voir par exemple l’acte de vente conclu dans les années 1390 entre un chirurgien parisien, Jacquet Chrestian, et un bourgeois de Montbard, Jehan Nicolas, d’une « maison seant jongnant de la maison en laquelle demeure a present Guiot de Larche [Lierche] » à Montbard ; voir ADCO, B 5320-1, couverture.
-
[37]
ADCO, B 455 (1406).
-
[38]
Vausse, Yonne, commune de Châtel-Gérard, canton de Noyers.
-
[39]
Nuits, Yonne, canton d’Ancy-le-Franc.
-
[40]
ADCO, B 1278 (1369), f° 5v°.
-
[41]
Ibidem, f° 1v°-2.
-
[42]
Ibidem, f° 5.
-
[43]
Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique, op. cit. (n. 18), et ADCO, B 455 (1406), f° 8v° (« ung culti et une maisiere assis audit Semur, en la rue des Bordes, qui fut Tieulot Goillon, tenant au manoir qui fut Joliete, d’une part, et au manoir Gosseron, d’autre part »).
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[44]
Alain Rey (dir.), Dictionnaire historique, et ADCO, 15 F 11, pièce n° XXVI (aveu et dénombrement de 1413 rendu pour « la maison, les murailles et tout le manoir et pourpris de Dorant [Dorant, Côte-d’Or, lieu détruit, commune de Mont-Saint-Jean, canton de Pouilly-en-Auxois] […], avec la grange, la court et les aisances desdictes choses, ainsi comme elles se comportent et extendent d’encienneté », ainsi que pour d’autres héritages).
-
[45]
Vieux-Château, Côte-d’Or, canton de Semur-en-Auxois.
-
[46]
Voir respectivement ADCO, B 2770-1 (1379-1380), f° 2v°, B 11834 (sans date, vers 1400) et B 15, f° 48v° (14 mai 1399).
-
[47]
Chenault, Côte-d’Or, commune et canton de Précy-sous-Thil.
-
[48]
ADCO, B 6212-1 (1401-1402), f° 11v°.
-
[49]
Ibidem, f° 14v°.
-
[50]
Voir entre de multiples exemples, ADCO, B 6214-1 (1404-1406), f° 2 (« maisons, mex et appartenances » de deux chefs de feu, à Mercueil et Arcenay), G 3310 (Genay, 1380) ou B 6228, couverture (Villars, 1440).
-
[51]
La Roche-Vanneau, Côte-d’Or, canton de Venarey-les-Laumes.
-
[52]
ADCO, 10 H 180 (1401).
-
[53]
Guillon, Yonne, chef-lieu de canton.
-
[54]
Serrigny, Côte-d’Or, commune de Ladoix-Serrigny, canton de Beaune-Sud.
-
[55]
Voir respectivement ADCO, B 2748 (1360-1361), f° 5, et B 1461 (1383-1384), f° 61.
-
[56]
Olivier Mattéoni en a déjà fait le constat en étudiant les demeures des officiers des ducs de Bourbon à Moulins, Montbrison ou Villefranche : voir Servir le prince. Les officiers des ducs de Bourbon à la fin du Moyen Âge (1356-1523), Paris, Publications de la Sorbonne, 1998, pp. 423-424.
-
[57]
Voir par exemple ADCO, G 3301 (1382) et B 6216-2 (1410-1411), f° 19, et plus généralement Jérôme Benet, « Semur-en-Auxois au xve siècle. Le paysage urbain d’une “bonne ville” du duché de Bourgogne sous les Valois », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de Semur-en-Auxois, t. 118, 2010, pp. 3-234.
-
[58]
ADCO, B 455 (1403).
-
[59]
ADCO, B 1460 (1382-1383), f° 40.
-
[60]
AMSA, HH 3 (1443-1445).
-
[61]
Villaines-lès-Semur ou Villenotte-les-Chevrières, aujourd’hui Villenotte, Côte-d’Or, commune de Villars-et-Villenotte, canton de Semur-en-Auxois.
-
[62]
AMSA, HH 3 (1443-1445), f° 2 et 5v°, « Comptes des recettes et dépenses de la ville d’Avallon, 1e partie : 1404-1500 », Bulletin de la Société d’études d’Avallon, t. 14, 1873, p. 62, et ADCO, B 11515 (1442), f° 126v°, consultable en ligne : www.archives.cotedor.fr.
-
[63]
Genay, Côte-d’Or, canton de Semur-en-Auxois.
-
[64]
AMSA, HH 3 (1443-1445), f° 3v° et 6, et ADCO, B 11515 (1442), f° 141.
-
[65]
Olivier Mattéoni, Servir le prince, op. cit. (n. 56), pp. 423-424. En revanche, dans les demeures bourgeoises du « monstre urbain » qu’était déjà Paris, la fonction économique paraît avoir d’une façon générale occupé moins de place que la fonction résidentielle ; voir Boris Bove, « La demeure bourgeoise », art. cit. (n. 3), p. 69.
-
[66]
ADCO, G 3300 (1428, n. s.).
-
[67]
ADCO, G 3300 (1433, n. s.) : l’homme reconnaît qu’« une maille tournois de cense annuelle et perpetuelle portans loux, ventes et remuemens est deue aux religieux, prieur et convent de Nostre Dame de Semur en Auxois a cause de leurdicte eglise chascun an ou mois de mars sur [sa] maison ou [il] demoire a present, assise en Bourc Ranvoisie, tenant a la maison a la femme qui fut Girart Champdoiseaul a [lui] appartenant, d’une part, et a la maison [qu’il a] acquise de feu Jacot Abillot, d’aultre part ; item, leur est deu comme dessuz une maille tournois sur ladicte maison [qu’il a] acquise de feu Jacot Abillot, assise audit Bourc Ranvoisie, tenant a la maison dessuzdicte, d’une part, et a la maison de feu Jacot Le Vraiz alias Gouliart, d’aultre part ; item, leur est deu comme dessuz une maille tournois sur une maison [qu’il a] acquise de feu Henri Le Maignien, assise en Bourc Ranvoisie, tenant a la maison des hoirs de feu Guiot le Lymonier, d’une part, et a la maison de [lui] ledit Jacot, d’autre part. »
-
[68]
Boris Bove, « La demeure bourgeoise », art. cit. (n. 3), pp. 70-77. Cf. aussi Jean-Pierre Leguay, Vivre en ville, op. cit. (n. 3), p. 22.
-
[69]
Voir respectivement ADCO, B 2752 (1365-1366), fos 5v°-6 et 13v°-14, et ADY, G 2212 (1424, 1426 et 1427) ; voir aussi ADCO, G 3300 (« grange assise en la Rue Dessus » tenue par le boucher semurois Girart Le Merle, 1428) et 41 H cart. 234, f° 2v° (« grange des Bordes » tenue à cens par Jehan Brandin de Semur).
-
[70]
Vanessa Hontcharenko, « Flavigny-sur-Ozerain. Façades de la Maison des Baillis, xiiie siècle », Bulletin monumental, t. 168.2, 2010, pp. 163-167.
-
[71]
Autun, Saône-et-Loire, chef-lieu d’arrondissement.
-
[72]
Claude Courtépée, Edme Béguillet, Description générale et particulière du duché de Bourgogne, précédée de l’abrégé historique de cette province (1774-1785), Dijon, Victor Lagier, 1847-1848, 2e éd. augmentée, 4 t., t. 3, p. 502. Et pour les éléments biographiques sur Guillaume de Clugny, voir Urbain Plancher, Histoire générale et particulière de Bourgogne (1739-1781), Paris, Éditions du Palais royal, 1974, 4 t., t. II, pp. 295-297, Pierre Petot (éd.), Registres des Parlements de Beaune et Saint-Laurent-lès-Chalon (1357-1380), Paris, Sirey, 1927, pp. 335-336, et Henri Dubois, Les Foires de Chalon et le commerce dans la vallée de la Saône à la fin du Moyen Âge (v. 1280-v. 1430), Paris, Publications de la Sorbonne, 1976, p. 319.
-
[73]
Pouilly-en-Auxois, Côte-d’Or, chef-lieu de canton.
-
[74]
Chalon-sur-Saône, Saône-et-Loire, chef-lieu d’arrondissement.
-
[75]
ADCO, B 5725-2 (1370-1371), f° 18.
-
[76]
ADCO, B 1407 (1358-1359), fos 15v°-16, B 2753 (1366-1367), f° 1, B 2771-2 (1380-1381), f° 17, B 2748 (1360-1361), f° 8, B 15, f° 1v°, et B 5725-2 (1370-1371), f° 18.
-
[77]
ADCO, B 11513 (1397), f° 2v°.
-
[78]
Saint-André-en-Terre-Plaine, Yonne, canton de Guillon.
-
[79]
ADCO, B 11513 (1397), f° 101v°.
-
[80]
Blacy, Yonne, canton de L’Isle-sur-Serein.
-
[81]
Thizy, Yonne, canton de Guillon.
-
[82]
ADCO, B 5442 (1445), f° 37-37v°.
-
[83]
ADCO, B 5425-2 (1423), f° 20, B 5431 (1429), fos 6v°, 12, 15v° et 46v°-47 (« Huguet Savereaul, receveur de la terre et revenue que messire Pierre de Traves, chevalier, a en la ville de Talecy [Talcy, Yonne, canton de L’Isle-sur-Serein.] »), et B 2796-1 (1430), fos 2v° et 3v°.
-
[84]
Jean Bouault, « Les bailliages du duché », art. cit. (n. 27), p. 20, ADCO, B 6202-1 (1359), f° 9v°, B 2747-4 (1358), f° 3, B 2779-3 (1400-1401), f° 14v°, et AMSA, CC 33 (1403), f° 9v°.
-
[85]
Olivier Mattéoni, Servir le prince, op. cit. (n. 56), pp. 424-425.
-
[86]
Boris Bove, « La demeure bourgeoise », art. cit. (n. 3), en particulier pp. 68, 76, 77 et 81.
-
[87]
ADCO, B 2750 (1362-1363), f° 5, et B 11516 [1451 ou 1452], fos 169-170, consultable en ligne : www.archives.cotedor.fr.
-
[88]
ADCO, B 2747-2 (1357-1358), f° 1v°.
-
[89]
AMSA, CC 42 (1411-1428), f° 2, ADCO, G 3300 (1428 et 1434), et Jérôme Benet, « Semur-en-Auxois au xve siècle », art. cit. (n. 57), p. 91.
-
[90]
L’édifice a fait l’objet d’études récentes ; voir Jérôme Benet, « Les carreaux vernissés de la porte Guillier et les fortifications de la ville de Semur-en-Auxois aux xiiie, xive et xve siècles », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de Semur-en-Auxois, t. 117, 2009, pp. 17-36, et « Semur-en-Auxois au xve siècle », art. cit., pp. 126 et 188-192, et Christine Locatelli, Didier Pousset, « Les bois ouvrés de la tour Lourdeault et de la porte Guillier de Semur-en-Auxois : de l’abattage à la mise en place », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de Semur-en-Auxois, t. 118, 2010, pp. 235-242.
-
[91]
AMSA, CC 42 (1411-1428), f° 4.
-
[92]
ADCO, B 6199 (1353), f° 6, B 2774-1 (1385), f° 18v°, B 1465 (1386), f° 47, B 1563 (1411), f° 56v°, et Bibliothèque nationale de France (désormais BnF), collection de Bourgogne, t. LV, f° 45, et Joseph Billioud, « Les états de Bourgogne aux xive et xve siècles », Mémoires de l’académie de Dijon, 1922, p. 264, n. 3.
-
[93]
Thierry Dutour, Une société de l’honneur : les notables et leur monde à Dijon à la fin du Moyen Âge, Paris, Champion, 1998, pp. 121-123.
-
[94]
AMSA, CC 33 (1403), f° 9v°.
-
[95]
AMSA, GG 22 (1403).
-
[96]
ADCO, B 2763-1 (1375-1376), f° 9 (« tour Odot de Savaigney »), B 11230, f° 55 (1339), Ernest Champeaux (éd.), Les Ordonnances des ducs de Bourgogne sur l’administration de la justice du duché (1908), Genève, Mégariotis Reprints, 1978, p. CXVI ; Henri Dubois, Les Foires de Chalon, op. cit. (n. 72), p. 106, et ADCO, B 1424 (1366-1367), f° 10v°.
-
[97]
Côté, face ou coin de la maison.
-
[98]
Terrain proche de l’habitation et enclos, servant de potager, de verger ou de petit pâturage.
-
[99]
Geoffroy Guindot fut châtelain d’Avallon de 1387 à 1398 ; voir ADCO, B 2975-1 (1387-1388) et B 2976-4 (1396-1398).
-
[100]
ADY, G 2212 (1402).
-
[101]
Villars, Côte-d’Or, commune de Villars-et-Villenotte, canton de Semur-en-Auxois.
-
[102]
Pierre calcaire plate utilisée pour la couverture des bâtiments.
-
[103]
ADCO, B 6228, couverture.
-
[104]
ADCO, G 3301 (1382) et B 2774-1 (1384-1385), f° 4v°, et Jérôme Benet, « Semur-en-Auxois au xve siècle », art. cit. (n. 57), pp. 124-129.
-
[105]
Gwyn Meirion-Jones, « Introduction », in Ead. (dir.), La Demeure seigneuriale, op. cit. (n. 1), p. 11.
-
[106]
Hervé Mouillebouche, Les Maisons fortes, op. cit. (n. 4), pp. 380-397.
-
[107]
ADCO, B 2752 (1365-1366), fos 13v°-14.
-
[108]
Ibidem, fos 5v°-6.
-
[109]
Archives nationales, JJ 97, n° 108.
-
[110]
Cité dans Gwyn Meirion-Jones, « Introduction », art. cit. (n. 105), p. 13.
-
[111]
Ibidem, p. 11.
-
[112]
Cestres, Côte-d’Or, commune de Saint-Martin-du-Mont, canton de Saint-Seine-l’Abbaye.
-
[113]
Talant, Côte-d’Or, canton de Fontaine-lès-Dijon.
-
[114]
Patrick Chopelain et alii, « Archéologie et histoire d’Huguenin Jacquin, Bourguignon du xive siècle », communiqué de presse de l’INRAP, publié le 11 octobre 2011 et actualisé le 23 février 2012, consultable en ligne : http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques-de-presse/p-13715-Archeologie-et-histoire-d-Huguenin-Jacquin-Bourguignon-du-XIVe-siecle.htm site consulté en janvier 2015.
-
[115]
Idem : cf. les photographies regroupées dans l’album disponible sur la même page du site de l’INRAP.
-
[116]
ADCO, B 11612 (comparution par-devant deux commissaires ducaux le 27 avril 1394 de 10 témoins, en présence de 9 parties, « en l’ostel Jehan d’Avenay » à Montbard ; le 3 juin de 14 témoins en présence de 5 parties, « en l’ostel d’Hugues le Grant Niepz » à Guillon ; etc.), B 2779-1 (1398-1399), fos 12v° et suivants (interrogatoires de témoins par Guillaume Le Boguet alias de Ruères, commis du bailli d’Auxois, à Arnay-le-Duc, « en l’ostel Guillemin Le Galobriat », et à Flavigny, « en l’ostel Hugues de Chaulvirey », 1399), AMSA, CC 42 (1411-1428), f° 3 (paiement de 4,5 francs « pour les despens […] faiz chiés Thomas Bertin de Semur […] de messeigneurs les maieur, escheviz et procureur dudit Semur, et pour ceulx qui furent a faire les mars en mars mil cccc et unze [a. s.] »), et ADY, 4 E 25 CC 82 (1408-1411), f° 11v° (dépense faite en l’hôtel d’Ysabeau, veuve de Guiot Mangeart, pour cinq chevaliers luttant pour le compte du duc de Bourgogne contre des gens d’armes, 1409) ; voir aussi l’exemple du passage à Semur en 1423 de trois hauts dignitaires ducaux.
-
[117]
Voir respectivement BnF, collection de Bourgogne, t. lii, fos 213-213v° et 227-229v°, et ADCO, B 2752 (1365-1366), f° 23v°, d’une part, et B 1463 (1384-1385), f° 11, et ADY, 4 E 25 CC 81 (1404-1408), fos 1-2 et 9v° (paiement de 5,50 francs pour les « despens faiz en l’ostel Guiot Mangeart ou bourc d’Avalon » par deux commissaires ducaux chargés d’une cherche des feux et les représentants de la ville qui les assistèrent, 1400), d’autre part. Notons que devant de telles mentions du mot « hostel », on peut se demander si le terme n’a pas alors entamé son cheminement vers le sens spécialisé de « logement temporaire payant » – sans pouvoir l’affirmer en raison de la concurrence forte du sens général du mot.
-
[118]
Boris Bove, « La demeure bourgeoise », art. cit. (n. 3), p. 81.
-
[119]
ADCO, B 2762-2 (1374-1375), f° 2v°, B 2763-2 (1375-1376), f° 2v°, B 2765-2 (1376-1377), fos 2-2v°, et B 2767-2 (1377-1378), f° 7.
-
[120]
ADCO, B 2761-1 (1373-1374), f° 6.
-
[121]
ADCO, G 3300 (1406).