Le livre de V. Cicchelli et S. Octobre s’ouvre sur le constat d’une perte de vitalité de la « modernité » et du « vivre ensemble », qu’une série de crises liées à la globalisation aurait sapés au cours des dernières décennies. La déstructuration des cadres intégrateurs qu’offraient l’État-providence et la « communauté nationale » (p. 14) fragilise en particulier les jeunes générations qui, à la différence de leurs ainé·es ayant eu vingt ans durant les Trente Glorieuses, auraient renoncé à tout espoir de progrès et anticiperaient un avenir toujours plus difficile et incertain. Il s’agit donc, pour les auteurs, de s’interroger sur la manière dont les « crises globales » des dernières décennies affectent les représentations du « vivre ensemble » d’une jeunesse en quête de nouveaux repères, et qui ne se sentirait plus représentée par les institutions politiques traditionnelles. L’analyse s’appuie en premier lieu sur un corpus de 54 entretiens auprès de jeunes francilien·nes de 18 à 30 ans (parmi lesquel·les un certain nombre, non précisé, ont été interrogé·es par des étudiant·es dans le cadre d’un cours de méthodes qualitatives). Les auteurs mobilisent également, en second lieu, les enquêtes quantitatives internationales « Génération What ? » et « European Values Study », portant sur les opinions et les visions de l’avenir des jeunes de différents pays.
L’ouvrage est composé de trois parties, précédées d’une courte introduction. La première partie entend montrer en quoi les « crises globales […] façonne[nt] l’environnement dans lequel les jeunes sont socialisés et les épreuves qu’ils traversent » (p…
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