La notion de care, d’origine anglo-saxonne, se répand en France dans les littératures philosophique, psychologique, ou encore sociologique, promue par des féministes pour désigner les caractéristiques spécifiques d’une catégorie d’activités essentiellement accomplies par les femmes : le soin apporté aux personnes vulnérables et rendues dépendantes par l’âge, la maladie, le handicap. Sous cette notion protéiforme, des perspectives d’analyses différentes se disputent pour faire valoir telle ou telle dimension. H. Hirata présente les controverses développées dans ce domaine, lesquelles justifient la substitution du terme « care » à ceux préalablement utilisés : services à la personne, auxiliaires de vie, aides domestiques.
Au regard de la bibliographie consacrée à ce domaine de questions, il apparait que les approches d’orientation psychologique ou philosophique sont les plus nombreuses (parmi lesquelles trois autrices font référence, Sandra Laugier, Pascale Molinier, Patricia Paperman, Qu’est-ce que le care ? Souci des autres, sensibilité, responsabilité, Paris, Payot, 2021). Les recherches d’inspiration proprement sociologique sont, elles, nettement moins nombreuses (citons ces trois exemples : Christelle Avril, Les aides à domicile. Un autre monde populaire, Paris, La Dispute, 2014 ; François-Xavier Devetter, Florence Jany-Catrice, Thierry Ribault, Les services à la personne, La Découverte, 2015 ; Nina Sahraoui, Racialised Workers and European Older-Age Care. From Care Labour to Care Ethic…
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