Paru en langue française en 2020 aux Éditions Unes dont le catalogue est tourné vers la poésie, les arts et la littérature et non les sciences sociales, La classe ouvrière blanche se présente comme un essai de genre social ou politique. Son autrice, J. C. Williams, professeure émérite de droit à l’école de droit Hastings (université de Californie), explique en avoir débuté la rédaction au lendemain des élections de 2016 ayant conduit Donald Trump au pouvoir. Non dans le but de sermonner les électeurs du camp conservateur mais les élites libérales auxquelles J. C. Williams dit elle-même appartenir : à ses yeux, elles font en effet partie du problème à résoudre. Pour s’opposer au « populisme économique » (p. 9), il est nécessaire, affirme-t-elle, de construire de nouveaux liens politiques entre la « classe ouvrière blanche » et les élites libérales. Cet objectif impose dès lors à celles-ci de questionner la manière dont elles se représentent celle-là et de développer à son égard plus de compréhension. Le lecteur trouvera donc dans ce livre comme un bréviaire des représentations du peuple du point de vue des catégories supérieures auxquelles l’autrice réagit à travers quatorze chapitres assez brefs et incisifs. Les deux premiers expliquent les raisons d’être de l’ouvrage – répondre à la quête de respect de celles et ceux qui entendent vivre de leur travail – et définissent la population dont il est question. Les douze suivants répondent aux idées reçues des élites libérales.
J…
Cet article est en accès conditionnel
Acheter cet article
5,00 €
Acheter ce numéro
22,00 €
S'abonner à cette revue
À partir de 94,00 €
Accès immédiat à la version électronique pendant un an
4 numéros papier envoyés par la poste