La sociologie est en crise, nul ne le contestera. Voilà un livre qui permet de renouer avec l’optimisme. Ici ou là, le diagnostic peut soulever des controverses. L’ensemble reste fort équilibré, tant dans la forme que dans le fond. Sur le plan formel, l’ouvrage est composé d’une introduction, où l’auteur propose un diagnostic sévère – mais lucide – de la crise de la sociologie, puis de trois parties, qui sont autant de perspectives de reformulation du projet sociologique à l’heure où se multiplient les interdépendances, à l’échelle locale, nationale ou transnationale : « Rendre la société aux acteurs » (p. 23-48), « Changer de paradigme : de la domination au pouvoir » (p. 49-115), « Faire ensemble de la sociologie dans le monde » (p. 117-151).
À cela s’ajoute une série d’encadrés qui, par leur caractère précis et synthétique, jouent un rôle important dans la construction générale de l’ouvrage. Plusieurs sonnent remarquablement juste (« Tentative de clarification d’une polysémie : domination et pouvoir dans les théories sociologiques », p. 50-54 ; « Luc Boltanski : de la sociologie critique à la sociologie de la domination, en passant par la sociologie de la critique », p. 66-70 ; « Une sociologie des arrangements de genre », p. 88-93 ; « Comprendre la notion de cadre et de cadrage par la fiction », p. 100-102 ; « L’intersectionnalité : des expériences situées à la sociologie des points de vue situés », p. 109-11). D’autres donnent au contraire un sentiment de déjà vu, notamment lorsqu’il s’agit de revenir sur l’histoire de la modernité ou de rappeler le caractère sociohistorique des phénomènes sociaux (« Modernité : clarifications et prise de position », p…
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