En contradiction flagrante avec le résultat du référendum le ministère de Agriculture été rétabli sous un autre nom Pour une vue ensemble de la transformation organisationnelle des partis italiens et du système tout entier voir Luciano Bardi Leonardo Morlino Italian parties the great transformation communication présentée au congrès annuel de American Political Science Association Washington 2-5 septembre 1993
LA LONGUE NUIT DE LA PREMIÈRE RÉPUBLIQUE
L'implosion clientéliste en Italie STEFANO GUZZINI
Au début des années 1990, dans une accélération étourdissante des événements, le paysage politique italien familier est devenu un véritable champ de ruines. Une grande partie de l'élite économique et politique est soumise à des enquêtes, des hauts dirigeants sont sous les verrous. L'administration publique a été restructurée. Des référendums ont supprimé des ministères entiers (ceux de l'Agriculture et du Tourisme)1 et une réforme administrative (la legge Cassese) a aboli l'emploi public à vie. Le système des partis traditionnel fait eau de toutes parts. Le Parti communiste (PCI) s'est scindé en Parti démocratique de la gauche (PDS) et Refondation communiste (RC). Deux nouveaux mouvements sont nés de la scission du Parti démocrate chrétien (DC) en 1992: à gauche La Rete, avec à sa tête l'ancien et nouveau maire de Palerme, Leoluca Orlando, et au centre le Patto per l'Italia, de Mario Segni. Après sa défaite électorale en juin 1993 et les élections municipales partielles de décembre 1993, où elle n'est arrivée qu'en quatrième position, la DC s'est à nouveau scindée en janvier 1994. La majorité du parti a formé le Partito popolare italiano, et une petite fraction (le CCD) s'est alliée à Forza Italia, force politique complètement nouvelle et victorieuse aux dernières élections…