Notes
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[1]
Avec Wilfrid Reid (Canada), assisté de Fatima Cabral (Portugal) et Maurice Khoury (Liban).
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[2]
Première tendance?: triangulation primaire, originaire, etc.?; deuxième tendance?: complexe d’Œdipe, troisième tendance?: fonctionnement psychique parental et leur propre tiercéité œdipienne, avatars compris?; quatrième tendance?: le collectif généralisé et les modalités de son ordre symbolique.
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[3]
J’ajouterai?: le questionnait dans sa «?forme?» possible, forme s’organisant dans le temps. Forme au sens chaologique et métaphorique (y compris au sens du rapport de G.?Pragier et S.?Faure-Pragier en 1990). Mise en forme, par exemple, d’un attracteur étrange ou de celui d’E. Lorenz (les fameuses «?ailes de papillon?»). En effet, l’hypercomplexité rendrait ici, pour l’OA, cette tâche impossible, illusoire.
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[4]
Où tout élément – du mental au comportement, voire au somatique?; du positif au négatif – entre dans l’enchaînement de ce qui constitue cette associativité, ainsi nommée car s’exprimant dans un cadre précis, celui de la séance. Donc, ce qui apparaît comme une rupture associative dans le processus est un élément de négativité faisant partie de l’associativité. Des moments de libre association peuvent émerger au cours de ce processus (position développée dans la conférence au Colloque de St Malo du Gerpsy des 17 et 18 septembre 2011).
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[5]
Ici, encore un rapport?: celui liaison/déliaison.
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[6]
Dont la fonction a été largement étudiée dans les travaux de J.-L. Donnet.
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[7]
A. Green, dès 1979 (1980, p.?1093), marquait l’indexation comme le rapport du sujet à son propre discours. La question était en effet?: «?Quel est le coefficient d’indexation du sujet à son propre discours???» Il suffit d’un pas de plus pour utiliser ce terme comme marquant le rapport du sujet au «?discours?» de l’analyste, donc à son intervention, ou son interprétation.
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[8]
Qualification que j’évoque depuis mon rapport au CPLF de 1987 (Ody, 1988).
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[9]
Ce qui a été largement démontré, en son temps, aussi bien par P. Marty que par M. Fain.
1Si d’aucuns ont estimé que le terme d’Œdipe attracteur (OA) avait une valeur conceptuelle (Ody, 1990, pp. 211-219 ; 2005, pp. 861-868 ; 2010, pp. 189-198), il restait à questionner à nouveau ses corrélations techniques. Plutôt que de m’engager dans une sorte de besogne tentant de jouer les reprises, plutôt que de risquer les redondances sur une réflexion d’il y a plus de vingt ans – hormis celle présentée à l’occasion du colloque de Deauville de 2004 [1] – il me paraît plus utile de raconter une histoire, plus de « vingt ans après »...
2Je dois à Albert Louppe de revenir à ce sujet de l’OA. Il écrit, en effet, dès son introduction, et après avoir rappelé quelques éléments de ma problématique : « Il m’est apparu après-coup que le choix du thème de ce rapport était le prolongement d’une proposition de Michel Ody : Œdipe est attracteur dans la mesure où il est structure d’accueil et non structure contraignante. » Cette pensée, cette position nettement affirmée d’A. Louppe m’a valu la codirection d’un atelier d’une matinée du congrès, dont l’intitulé portait directement sur le sujet évoqué.
3À partir de ce contexte, le mieux m’a paru de proposer à mes collègues de cet atelier de partir de mes deux textes (1990, 2005), et d’échanger nos réflexions par courriel.
4Je dois dire que le résultat a dépassé mes prévisions. Pendant plusieurs mois, même si ce fut nécessairement de façon discontinue du fait des occupations en cours des uns et des autres, un échange de courriels avec ses temps forts, a permis, et de mieux nous connaître, et de conduire à une circulation d’idées, aux antipodes de ce qui aurait pu conduire à un atelier avec des exposés cloisonnés. Et c’est une sorte de processus de décantation qui a conduit à ce que chacun(e) aboutisse à ce qui a été proposé à la discussion générale.
5Il ne sera évidemment pas possible, dans l’espace imparti, de rendre compte d’un échange de près de trois heures, mais seulement de quelques points forts.
6Wilfrid Reid a relevé deux modalités d’élargissement de la problématique œdipienne dans ce que j’ai proposé. La première concernait, en un écho à Freud en 1923, ce que j’appelais les « quatre tendances » de l’Œdipe attracteur [2] (OA). La seconde renvoyait à l’opération méta, impliquée par l’interrogation sur le processus théorisant lui-même de l’OA. Ce processus renvoyait en effet, relevait W. Reid, au paradigme de la complexité d’Edgard Morin. En complémentarité, notre collègue soulignait ce que j’avais mis en avant, à savoir que toute situation analytique, quelle qu’elle fût, questionnait l’OA [3].
7La suite du développement de W. Reid, conduisit d’abord aux échos et prolongements du rapport d’A. Louppe. Rapport tout à fait en mouvement permanent (comme le titre de ce rapport l’annonce d’emblée d’ailleurs), ouvert à l’intersubjectif, comme à la dimension transgénérationnelle. On ne s’étonnera pas qu’A. Louppe aille jusqu’à se demander – comme le cite W. Reid – « si la topique n’est pas une organisation psychique trouvée/créée dans la rencontre avec l’Œdipe parental ». De même, soulignons l’importance, chez le rapporteur, de la « processualité des objets œdipiens ». W. Reid, rappelant alors ce que j’écrivais sur « la saisie régulière, d’abord chez l’analyste, du rapport processus/contenu » dans la cure, est conduit à me poser, sur cette base, cette première question : « Comment le concept d’OA implique-t-il une modification significative de la technique analytique ? »
8Bien sûr, je pense que les illustrations – enfants, comme adultes – que j’ai données tant en 1989 qu’en 2004 allaient dans le sens de l’anticipation de cette question. Mais nous reviendrons à la clinique.
9Confirmons d’abord qu’il ne peut y avoir de réponse en termes d’alternative entre processus et contenu, mais seulement à partir de l’indissociabilité de leur rapport.
10Ensuite, le déroulement de ce rapport en séance est apprécié en fonction de l’associativité [4] de l’analysant(e) et ses moments de libre association, associativité mobilisée par la dynamique transfert/contre-transfert, y compris dans ses versants les plus narcissiques. L’analyste, s’il garde sa fonction d’OA, est ainsi garant de la tiercéité (Green, 1990, pp. 243-277), laquelle inclut la connotation d’un absent (comme le rappelle W. Reid de A. Green).
11Cette tiercéité est immédiatement en œuvre chez l’analyste lorsque, par rapprochement direct, analogique, ou d’opposition, il associe. Il associe, déjà pour lui-même, deux éléments, lui étant donc en position tierce pour son « regard » sur cette association, cette liaison [5]. Une constitution de cellule triangulaire, en quelque sorte. Ajoutons que cette possibilité d’émergence chez l’analyste n’est pas sans relation avec le « surplombement » freudien (Überlegenheit) relevé par J.-C. Rolland (2005, pp. 683-702). Ce surplombement n’est d’ailleurs pas sans nécessité d’une intégration d’un surmoi post-œdipien [6], ainsi atteint chez l’analyste… Cette cellule triangulaire basale, si elle est en adéquation « suffisante » aux complémentarités préconscientes du « couple analytique », sera source d’une indexation positive [7] (les formes diverses de la négativité faisant d’ailleurs aussi partie de l’indexation).
12Je précise que ce principe méthodologique, dans ses conséquences techniques, est applicable dans toutes les situations de cadre analytique, donc pas seulement dans celles divan/fauteuil. Je veux dire que les situations dans lesquelles la représentance dysfonctionne jusqu’à l’irreprésentable, peuvent se penser en tiercéité, négatif compris, dans l’associativité, si l’analyste réussit à conserver un fonctionnement en OA. C’est pour cela que je pense que ce qui va jusqu’à l’hypercomplexité peut trouver des résolutions en une certaine simplicité, sous condition : celle de la méthode. C’est pour cela aussi que j’insiste sur l’importance du préconscient pour deux dans les situations de dysreprésentance chez l’analysant. Ce qui est transmis par celui-ci dans ses mouvements divers ont à exprimer, « traduire » chez l’analyste, leur potentialité figurative et de liaison aux mots, ceux au plus proche de ceux de l’analysant. Il s’opère un double mouvement de distance, pour la constitution de la cellule triangulaire évoquée ci-dessus, et de proximité, dans la limite de la constitution préconsciente.
13Participent d’ailleurs à ce processus les interprétations symboliques/symbolisantes [8] au sens de celles qui reposent sur, ou constituent un symbole. Elles sont aussi au plus proche du préconscient de l’analysant, comme elles aident à l’enrichissement de sa première topique, comme de la seconde d’ailleurs, étant donné l’indissociabilité des deux topiques [9]. Elles sont par définition « triangulantes ».
14En somme, il s’agit bien, en analyse contemporaine, de l’évolution dans la cure – surtout dans les cas difficiles – du rapport motions pulsionnelles du ça/pulsions historicisées. Il s’agit complémentairement du « jeu » qui s’opère progressivement – ou non – entre les processus logiques d’associativité, c’est-à-dire ceux de logiques primitives, primaires, secondaires, pour reprendre les catégories de M. Neyraut.
15Cette réflexion me paraît faire le pont avec ce qui va conduire W. Reid à une seconde question. Il reprend le constat d’A. Louppe qui relève que « les avancées théoriques concernant le fonctionnement psychique impliquent de fait un remaniement de la conception du complexe d’Œdipe ». Ceci conduit W. Reid à cette question qu’ « à l’inverse, les avancées théoriques concernant l’Œdipe, en particulier l’OA, n’impliquent-elles pas un remaniement des concepts fondamentaux de la métapsychologie de Freud ? Dont la genèse de la pulsion, l’enjeu de la perte d’objet primaire, celui de la représentation, entre autres. »
16W. Reid montrera en fait dans son développement que le « remaniement » n’est pas bouleversement, mais complexification, toujours au sens d’E. Morin. Ainsi « récursivité organisationnelle », « boucle génératrice » participent à l’activité des organisateurs interne et externe de la pulsion, dans cette « unité fonctionnelle » et indissociable du « couple pulsion-objet ».
17Notons aussi que W. Reid a bien repéré, à l’intérieur de toute cette problématique l’importance de la question soulevée par A. Louppe, à savoir celle de « l’effacement » de l’objet, à distinguer – comme il l’a dit – de la perte de l’objet. Il est un fait, dirai-je, que ce qui conduit à « s’effacer » (connotation « réflexive », au sens même freudien de « Pulsions et leur destin ») est différent de « se perdre », comme « effacer l’objet » l’est de « le perdre ». Mais ceci est une autre « histoire »…
18Toujours est-il que pris que nous étions par le temps, dans cet atelier – comme pour ce texte d’ailleurs – la seconde question de W. Reid, comme je viens d’essayer de commencer à l’indiquer, engageait trop d’implications pour se satisfaire de « réponse(s) ».
19Esquive de ma part, en même temps ? J’ai « répondu » alors par une association d’idées. Celle concernant la révolution de la pensée psychanalytique en psychosomatique par l’Ecole de Paris. Elle s’est nourrie, en effet, d’un retour aux textes de Freud d’avant 1900. Une avancée par un retour. Ce ne serait pas la première fois, depuis des millénaires…
20Seconde association, qui va d’ailleurs dans le même sens : la reprise de la notion de « représentation limite » de Freud (Ody, 1999, pp. 1633-1636) dans le Manuscrit K de la correspondance avec Fliess, notion parfaitement adaptée aux débats contemporains concernant le rapport motion pulsionnelle/représentance.
21Je ne pouvais dès lors que répondre à W. Reid qu’aucun « remaniement » possible de concept ne paraissait possible avant que n’ait été revisité le processus de pensée de Freud l’ayant conduit jusqu’au dernier point où il en ait parlé.
22L’intervention de Fatima Cabral s’est centrée sur l’exposé de l’analyse d’un jeune homme. Les échanges antérieurs nous avaient déjà permis d’arriver à la proposition de F. Cabral de lier la question de la construction/reconstruction de la « barrière de contact » (Bion), dans la cure, à l’articulation tiercéité/OA. Complémentairement, le cadre/contenant analytique, dans sa rigueur, s’est « positionné depuis le début comme un tiers permettant à l’analyste de « fusionner » avec le patient et d’assumer le rôle d’un objet interne, mais en prenant aussi de la distance par l’interprétation ».
23Il est impossible, ici, de rendre compte des importants mouvements de cette cure, de la richesse du matériel et pas seulement pour des raisons de confidentialité.
24Je retiendrai cependant un seul mouvement, mais un mouvement central. Le patient commence à pouvoir fantasmer en présence de l’analyste. Un jour, après un silence initial, il se dit embarrassé par des choses qui lui sont venues à l’esprit. Mais il associe plutôt sur le souvenir de cauchemars d’enfance, se répétant. En résumé, il s’agissait de formes abstraites précises s’éloignant, et soudain revenant vers lui sur un mode cauchemardesque. Une sorte de transformation abstraite de « figures » primaires irreprésentables, à la mesure, d’ailleurs, de ce qu’on rencontre chez certains enfants dans leurs dessins, enfants à « cicatrices » primaires, en même temps que « mentalisés », comme diraient les psychosomaticiens. Il se rend compte qu’il a fait ce récit à propos de quelque chose qui lui a échappé. Son analyste, en position d’OA, car surplombant alors l’ensemble de ce bref mouvement processuel – comme je l’évoquais plus haut – lui rappelle qu’il avait été d’abord « embarrassé ». Elle lui relie ceci à l’hypothèse qu’il la sentait « ou bien très éloignée, ou très proche ». Alors – indexation forte – avec une grande difficulté, il parle des « images » qu’il a eues, intenses, qui débouchent sur des signifiants marquants, maternels, symbolisés compris, puis se sexualisant au cours de l’associativité.
25C’est ainsi qu’à partir de ce type de mouvement de triangulation primaire s’exprimant dans le transfert, arrivèrent progressivement ceux où la figure paternelle et ses représentants commencèrent « lentement à se détacher du chaos fusionnel », comme l’écrit F. Cabral.
26Pas plus que pour F. Cabral, je ne pourrai rendre suffisamment compte de l’exposé de Maurice Khoury, lequel contenait un développement théorique à partir de Freud et de Lacan ainsi que plusieurs vignettes cliniques.
27M. Khoury part de la quatrième tendance de l’OA, celle du collectif généralisé et son ordre symbolique. Dans un premier temps, il relève que « si l’ordre symbolique, tel qu’il a été développé par Lacan, part de l’Œdipe pulsionnel (l’Œdipe qui vient couronner la relation duelle, libidinale, agressive et spéculaire du miroir par l’introduction du tiers), il semble le perdre en chemin… ». Et de fait, dans l’évolution de la théorisation lacanienne, « le développement processuel incluant l’affect, l’univers prélangagier de l’infans, le pulsionnel, le réel du corps, va être exclu au profit de l’ordre langagier qui va structurer et déterminer le psychisme ».
28Notre collègue fait alors référence au Freud du jeu de la bobine, du fort-da. Comme il le montre, est ici au premier plan le problème économique, depuis l’affect pénible ressenti par l’enfant devant l’absence de sa mère jusqu’au gain de plaisir par le jeu, ainsi que l’introduction de la notion de compulsion de répétition et sa liaison au trauma. M. Khoury souligne alors « l’articulation du complexe d’Œdipe et de la compulsion de répétition » à partir de Freud en 1920. Ainsi « l’automatisme de répétition, répétition du traumatisme et sa tentative de maîtrise par le symbole, constitue une reproduction de la sexualité infantile et des mouvements œdipiens ». Ils « vont se solder par des processus d’identification et de symbolisation qui vont introduire l’enfant dans un ordre plus complexe ». Est souligné le mouvement essentiel de retournement symbolique : « …cette maîtrise par le jeu va se retourner et devenir une emprise… par l’ordre symbolique… déjà là… ». L’ordre œdipien, écrit-il, « …est déterminé par des lois : ce que nous retrouvons dans la quatrième forme du modèle de l’attracteur œdipien…, mais avec un complément majeur, désavoué dans la théorie lacanienne : la sexualité infantile et la pulsionnalité œdipienne ».
29M. Khoury conclut sur ce point que le concept d’OA « réunit le modèle de la pulsion (qui vient du dedans), celui de l’Œdipe des parents et de la détermination du collectif (qui viennent du dehors), dans un jeu non linéaire, désordonné dans l’apparence, mais néanmoins déterminé. Et il rappelle mon texte de 1989 où j’écrivais que l’OA était « la « condition des pulsions pour leurs représentations et leur processus ». Il ne m’est pas possible – ici pour de seules raisons de confidentialité – de rendre compte de l’exemple clinique majeur que M. Khoury nous a confié parmi les vignettes que j’évoquais, et qui impliquait jusqu’à un rêve de l’analyste dans une véritable cohérence processuelle de fin d’analyse. Ce que je peux dire est que sa clinique était à la mesure de son travail théorique.
30En forme de conclusion, si la tâche de suffisamment rendre compte de ce qui s’est avéré un véritable travail d’équipe était impossible, je pense, en tout cas j’espère, que ce qui précède a révélé l’esprit de notre travail.
Bibliographie
Références bibliographiques
- Green A. (1980), Groupe de travail : absence de névrose de transfert et absence de névrose infantile, rfp, t. XLIV, nos 5-6, p.1093.
- Green A. (1990), De la tiercéité, La psychanalyse : questions pour demain, Paris, Puf.
- Ody M. (1988), Réponse de Michel Ody, rfp, t. LII, n° 2.
- Ody M. (1989), Œdipe comme attracteur, La psychanalyse : questions pour demain, Paris, Puf, 1990 ; Avancées freudiennes (1954-2009), Paris, Puf, 2010.
- Ody M. (1999), À propos de la notion freudienne de représentation limite, rfp, t. LXII, n° 5.
- Ody M. (2005), Notes théoriques et techniques sur la tiercéité, rfp, t. LXIX, n° 3.
- Rolland R.-C. (2005), Le Moi, tiers de lui-même, rfp, t. LXIX, n° 3.
Mots-clés éditeurs : interprétations symboliques/symbolisantes, Œdipe attracteur, constitution préconsciente, associativité, triangulation primaire, rapport processus/contenu
Date de mise en ligne : 15/01/2013.
https://doi.org/10.3917/rfp.765.1587Notes
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Avec Wilfrid Reid (Canada), assisté de Fatima Cabral (Portugal) et Maurice Khoury (Liban).
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Première tendance?: triangulation primaire, originaire, etc.?; deuxième tendance?: complexe d’Œdipe, troisième tendance?: fonctionnement psychique parental et leur propre tiercéité œdipienne, avatars compris?; quatrième tendance?: le collectif généralisé et les modalités de son ordre symbolique.
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[3]
J’ajouterai?: le questionnait dans sa «?forme?» possible, forme s’organisant dans le temps. Forme au sens chaologique et métaphorique (y compris au sens du rapport de G.?Pragier et S.?Faure-Pragier en 1990). Mise en forme, par exemple, d’un attracteur étrange ou de celui d’E. Lorenz (les fameuses «?ailes de papillon?»). En effet, l’hypercomplexité rendrait ici, pour l’OA, cette tâche impossible, illusoire.
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[4]
Où tout élément – du mental au comportement, voire au somatique?; du positif au négatif – entre dans l’enchaînement de ce qui constitue cette associativité, ainsi nommée car s’exprimant dans un cadre précis, celui de la séance. Donc, ce qui apparaît comme une rupture associative dans le processus est un élément de négativité faisant partie de l’associativité. Des moments de libre association peuvent émerger au cours de ce processus (position développée dans la conférence au Colloque de St Malo du Gerpsy des 17 et 18 septembre 2011).
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Ici, encore un rapport?: celui liaison/déliaison.
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Dont la fonction a été largement étudiée dans les travaux de J.-L. Donnet.
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[7]
A. Green, dès 1979 (1980, p.?1093), marquait l’indexation comme le rapport du sujet à son propre discours. La question était en effet?: «?Quel est le coefficient d’indexation du sujet à son propre discours???» Il suffit d’un pas de plus pour utiliser ce terme comme marquant le rapport du sujet au «?discours?» de l’analyste, donc à son intervention, ou son interprétation.
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[8]
Qualification que j’évoque depuis mon rapport au CPLF de 1987 (Ody, 1988).
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Ce qui a été largement démontré, en son temps, aussi bien par P. Marty que par M. Fain.