Notes
-
[1]
Réponse à une proposition d’interprétation d’un moment de son analyse avec lui. In M. Schur (1972), La mort dans la vie de Freud, Paris, Gallimard, 1975, p. 573.
-
[2]
RFP, t. LXIV, no 3, 2000, p. 978, trad. Michèle Pollack-Cornillot.
-
[3]
Du point de vue, sous l’angle de l’éternité.
-
[4]
M. Schur, op. cit., p. 455.
-
[5]
Ibid., p. 454.
-
[6]
Ibid., p. 602.
-
[7]
Ibid., p. 617.
« Magnifique ! Cela a dû se passer exactement comme vous l’avez compris. Ma compréhension était paralysée par les soucis du cancer. »
1Nul ne doute que le psychanalyste suffisamment analysé ne meure jamais, ne diminue jamais ni ne tombe malade, et cet article est donc inutile. L’intemporalité de l’inconscient lui donne l’éternité, et nous pouvons penser qu’il ne tient qu’à nous de faire de même. Il semblerait pourtant que la mort résiste à notre inconscience. Mais la maladie est peut-être pire : atteinte, diminution, incertitude, souffrance vécues passivement, subies. Qu’en faisons-nous, qu’en ferions-nous, qu’en ont fait les collègues dont les patients viennent nous voir après la mort de leur analyste ? Il revient à Paul Denis d’avoir, récemment, explicitement posé ces questions sous l’angle du fantasme d’immortalité à l’œuvre chez l’analyste. Ce faisant, il a aussi exploré l’attitude de l’analyste face à la maladie.
« PSYCHANALYSTE, UN MÉTIER D’IMMORTEL » (PAUL DENIS, 2005)
2Dans l’article saisissant de Paul Denis, sont posées à la fois la question de la maladie et celle du vieillissement du psychanalyste. Il montre avec cruauté les rationalisations avec lesquelles les psychanalystes justifient leurs urgences économiques psychiques personnelles face à la maladie et la mort. Qui pourrait être certain de ne jamais être concerné ? Il s’appuie sur deux auteurs qui, atteints d’une maladie grave, s’étaient fixé une ligne de conduite d’élaboration contre-transférentielle : Paul A. Dewald et Sander M. Abend (1982). Le premier décrit les marques d’attention témoignées et le soin qu’ont pris ses patients de lui et indique qu’il l’élabora comme « produisant des effets contre-transférentiels centrés sur la question du renversement des rôles ». Abend, quant à lui, s’était rendu compte qu’il n’avait absolument pas pu suivre la ligne qu’il s’était fixé de ne donner aucun élément d’information réelle :
« Lorsque j’eus retrouvé un état d’esprit plus ordinaire, je fus profondément impressionné par le fait qu’il s’était avéré impossible pour moi de faire ce que j’avais décidé avec la plupart de mes patients d’analyse. J’avais finalement fait exactement comme Dewald et beaucoup de collègues ont fait, c’est-à-dire que j’avais tenté de m’ajuster aux besoins de chaque patient, de façon individuelle. Rétrospectivement, je pense cependant que mes ajustements n’étaient ni justes ni objectifs. Je me suis finalement rendu compte que mon propre contre-transfert, bien plus qu’une juste évaluation de ce qui pouvait être le mieux pour chaque patient, m’avait décidé à donner des informations factuelles » (p. 1146).
3Paul Denis conclut à l’impossibilité de la situation : un analyste doublement contraint entre son souhait de rester psychanalyste – avec l’incapacité d’y parvenir du fait de la blessure de son fonctionnement – et l’introduction d’un corps étranger psychanalytique dans l’esprit du patient du fait de l’interruption inopinée. Un patient « soumis à une situation de double bind, puisque ses fantasmes rencontrent une réalité qui le prive de la situation où ils auraient pu être élaborés ».
4Il en conclut avec rigueur que la situation impose une « modification du principe d’abstinence » et propose que cela implique immanquablement une séduction. Les fleurs que reçoit Dewald à l’hôpital en sont pour lui l’illustration. Il y ajoute que le sadisme du patient est paralysé par la réalité de la maladie de l’analyste.
5Dans son article, Paul Denis convoque d’emblée le déni par son titre plein d’humour et en donne des exemples dont il a été témoin, nous mettant aussi en garde contre l’héroïsme et rappelant le lien que fait Freud dans Nous et la mort : « L’inconscient en nous ne croit pas à notre propre mort. Il est contraint de se comporter comme s’il était immortel. Peut-être est-ce là même le secret de l’héroïsme. » [2] Plus loin, il souligne à propos de l’analyste vieillissant, qui le sait et continue quand même à prendre des patients en analyse, le « je sais bien..., mais quand même... » qui signe le clivage.
6Plus encore, le déni de la mort qui approche peut s’accompagner du vampirisme de ses patients par l’analyste mourant. Convoquant le travail du trépas décrit par Michel de M’Uzan et la poussée libidinale qui l’accompagne, Paul Denis interprète l’admirable conscience professionnelle de l’analyste qui dirait, de ses patients : « Je ne vais pas les laisser tomber alors qu’ils ont encore besoin de moi », comme masquant la haine latente : « Ils continueront à vivre, eux, ils me laissent tomber alors que j’ai besoin d’eux pour nier que je vais mourir, pour m’affirmer immortel » (pp. 1150-1151).
QUE FAIRE ?
7Si Paul Denis nous propose dans son article d’envisager le deuil de soi-même au sens de Christian David comme antidote au déni de notre finitude, il ne propose guère d’issues pour les situations de maladies graves de l’analyste qu’il a également évoquées.
8Pouvons-nous nous contenter de reconnaître le caractère tragique de cette configuration, indéniablement pour l’analyste, mais aussi et surtout pour les patients, et l’accepter comme un aléa de toute vie ? Lorsque j’ai reçu des patients ayant perdu un premier analyste, et qu’ils craignaient légitimement de revivre ce drame, ils ont été plutôt soulagés que soit abordée cette angoisse, dans une période de face à face préalable souhaitable à mon sens, et que je reconnaisse qu’il n’était pas en mon pouvoir de les en protéger à coup sûr. Cette reconnaissance de cette simple réalité semble rassurante : on ne redémarrait pas sur un nouveau déni.
9Cependant, nous savons que le déni semble s’imposer lorsque les perturbations de l’économie narcissique de l’analyste sont trop massives et, dans mon expérience également, cela a pu concerner d’éminents collègues. Le déni s’appuie sur les qualités psychiques du sujet pour être d’autant plus assuré. Tant les qualités intellectuelles que le courage peuvent l’alimenter. André Green (1994) en témoigne pour Maurice Bouvet, dans ses souvenirs de son analyse avec lui : « Ce fut une analyse des plus classiques, malheureusement fortement infléchie par ses ennuis de santé. Il y avait de ma part un déni de son état, et je ne peux pas dire que son attitude ait fait grand-chose pour analyser ce caractère dénégateur, au contraire. Sans doute mon déni rencontrait-il le sien » (p. 72). « Je me souviens d’une séance d’analyse où Bouvet a été saisi d’une quinte de toux interminable. Quand il s’est arrêté, je lui ai dit : “J’ai cru que vous alliez mourir.” Il m’a donné une interprétation, ce qui était parfaitement justifié, mais il avait éprouvé le besoin d’ajouter : “Après tout, ce n’était qu’une quinte de toux” » (pp. 77-78). André Green relie ensuite cette limitation du parcours de la vie de Bouvet, grand emphysémateux, à la nécessité qui s’est imposée à lui d’une autre analyse ultérieure pour un travail en profondeur. On mesure en effet la dénégation de l’analyste : André Green indique que son analyse s’est terminée en janvier 1960 ; Maurice Bouvet est mort en mai de la même année.
La mort certaine
10Dans ce cas, une éthique courageuse est d’annoncer à ses patients une maladie mortelle qui implique l’arrêt définitif de son exercice professionnel, à un moment où l’on est en état de le faire, en réservant à ses proches l’accompagnement souhaitable de la fin de sa vie. Certains, comme Jean Cournut, ont eu ce courage. Cela pourrait permettre d’adresser soi-même les patients à de nouveaux analystes.
11Paul Denis mentionne que c’était une recommandation de K. R. Eissler (1976), selon le compte rendu de L. Balter (1976) de son article sur le vieillissement, qu’il importe que l’analyste malade soit toujours en vie quand le patient reprend une nouvelle analyse. C’est un dernier cadeau, authentique celui-là, que l’analyste condamné peut faire à ses patients.
La castration assumée... ou non
12Freud travailla et vécu seize années après l’apparition de son cancer de la mâchoire, diagnostiqué en 1923. Celui-ci, dont on lui cacha d’abord la nature, qu’il avait cependant devinée, fut d’abord mal soigné par une première intervention trop superficielle, pour laquelle Freud ne choisit pas le meilleur chirurgien. Max Schur estime que Freud fuyait alors surtout la menace de ne plus pouvoir fumer ! Il exigea en revanche plus tard de Schur, devenu son médecin personnel, qu’il l’informât toujours exactement de son état. La seconde opération, largement mutilante, le guérit définitivement de cet épithélioma initial, mais au prix d’une mutilation massive imposant le port d’une prothèse constamment douloureuse, jamais bien ajustée, toujours blessante. De nouvelles lésions cancéreuses apparurent, souvent traitées localement par chirurgie ou radiothérapie, jusqu’à ce que l’on ne puisse plus opérer un nouvel épithélioma apparu en janvier 1939, trop proche de la boîte crânienne.
13Si les textes qu’il écrivit jusqu’à la fin témoignent de facultés intellectuelles intactes, le retentissement sur sa pratique et ses capacités d’investissement est indéniable. L’acceptation de l’anankè, certes, car Freud ne dénia que quelques semaines la gravité de sa maladie, mais aussi le repli narcissique sur le corps souffrant diminuent la capacité d’investissement objectal. En mai 1925, il écrivait déjà ainsi, à Lou-Andreas-Salomé : « Une carapace d’insensibilité m’enveloppe lentement ; ce que je constate sans me plaindre. C’est aussi une issue naturelle, une façon de commencer à devenir inorganique. On appelle cela la sérénité de l’âge. Cela doit sans doute tenir à un tour décisif dans les relations entre les deux pulsions dont j’ai supposé l’existence. (...) Tout est resté plein d’intérêt, de ce qui l’était autrefois, les qualités ne sont pas très différentes, mais il manque un certain écho (...). La pression sensible et incessante d’une énorme quantité de sensations importunes a dû hâter cet état par ailleurs prématuré peut-être, cette disposition à tout ressentir sub specie aeternitatis [3]. » [4]
14Freud est aussi confronté aux effets de sa maladie sur ses patients : Schur cite Jones rapportant qu’Éva Rosenberg, élève et patiente qui avait suivi Freud à Grundlsee pour ses vacances de l’été 1930, avait su par Ruth Mack-Brunswick les inquiétudes de celle-ci sur la santé de Freud. À la séance suivante, elle ne dit rien de cette conversation, mais Freud sentit sa résistance et l’obligea à confesser ce qu’elle cachait. Freud répondit : « Nous n’avons qu’un seul but, et nous ne connaissons qu’un seul engagement, la psychanalyse. Si vous rompez cette règle, vous nuisez à quelque chose de bien plus important que toute considération que vous me devriez. » [5] Il fait donc appel au Surmoi psychanalytique, qui surplombe – pour reprendre les mots de Pasche – les deux protagonistes. Mais c’est aussi convoquer l’idéal analytique.
15Freud semble donc incarner de manière admirable, avec le stoïcisme et l’endeuillement narcissique nécessaires, la fidélité à la fois aux patients et aux idéaux psychanalytiques. Cela et sa créativité conservée pourraient nous rassurer. Cependant, on frémit quand on lit ce qu’il écrit, le 4 octobre 1938, à Marie Bonaparte dans sa première lettre de Maresfield Garden : « Elle ne sera pas longue car je puis à peine écrire, non plus que parler et fumer. Cette opération a été la pire que j’ai subie depuis 1923. (...) Je suis affreusement fatigué et ne peux remuer que très difficilement. Pourtant hier, j’ai commencé à traiter trois malades, mais cela ne va pas tout seul. » [6]
16Freud écrivit le 15 juin à Marie Bonaparte qu’il voulait lui écrire une longue lettre, la consoler de la mort de son chien, lui dire qu’il attendait sa visite prochaine pour l’entendre parler de ses travaux, mais que « les deux nuits qui ont suivi ont de nouveau cruellement détruit [ses] espérances. Le radium a commencé une fois de plus à ronger quelque chose, causant douleurs et manifestations toxiques, et [son] univers est ce qu’il était auparavant : un petit îlot de souffrance nageant sur un océan d’indifférence » [7]. En juillet 1939, Freud reçut pourtant encore quelques patients, alors que Schur décrit un état très impressionnant. Ce n’est qu’après une défaillance cardiaque fin juillet et une nouvelle détérioration en août que Freud dut se résoudre à renoncer à voir ses patients. Il mourut, après avoir demandé à Schur de tenir sa promesse d’abréger ses souffrances, le 23 septembre 1939.
17Les progrès de la médecine rendent ordinaire aujourd’hui que les combats soient longs et incertains. On ne peut donc limiter notre réflexion au moment tragique de l’annonce d’une condamnation à la mort. Ni interdire d’exercice un praticien qui soigne une maladie difficile. Mais, pour rester analyste, il faut alors savoir analyser tout ce qui se présente, même ce qui annonce que l’on pourrait perdre la bataille. C’est en acceptant sa limitation, l’hypothèque qui pèse sur sa vie, que le psychanalyste peut le rester. Et en acceptant aussi de ne pas le rester toujours. Les psychanalystes ont un rapport étrange à la castration : eux qui devraient en être les plus avertis et les plus familiers semblent parfois très démunis. Freud ne réduisait-il pas en dernière instance l’angoisse de mort à l’angoisse de castration ?
18Cela implique aussi que les psychanalystes ne rajoutent pas des motifs économiques de déni de la diminution de leurs capacités, et qu’ils aient la lucidité de protéger eux-mêmes et leur famille de la maladie et de l’invalidité, au lieu de demander de fait à leurs patients de prendre soin d’eux, et parfois non seulement économiquement, mais affectivement jusque dans leur agonie, comme j’en ai eu le témoignage.
19L’inversion du champ psychanalytique, pour penser comme les Baranger, est toujours possible, et le patient ne peut que difficilement résister à la tentation du renversement des rôles, comme l’enfant avec le parent défaillant ne peut résister à la confusion des langues.
20Voici donc l’enjeu de la lutte : face au Surmoi analytique qui impose de conserver le souci du patient et un naufrage narcissique vital, le clivage peut être la dernière solution. Qu’est-ce qui fait que le Moi y résiste ou que sa cohérence cède ? Énigme de la structuration psychique ou force de l’investissement objectal et de l’antinarcissisme ? La qualité de l’objet interne fait contrepoids à l’urgence narcissisque. Le danger vient de ce que l’analyste menacé doit faire appel à des dispositifs de survie. L’idéal du Moi est évidemment une référence princeps face à la mort. Mais l’idéalisation peut aussi bien alimenter la désintrication pulsionnelle liée au retrait des investissements. L’idéalisation qui alimentait l’Idéal du Moi le transforme régressivement en Moi-Idéal, collage adhésif qui fait perdre toute distance. Collage avec les patients aussi, qui transforme le contre-tranfert en parasitisme des patients dans une confusion narcissisme/ objet.
COMMENT SE RENDRE COMPTE QUE L’ON NE SE REND PLUS COMPTE ? LE RECOURS AU TIERS
21Comme pour l’affaiblissement démentiel, la diminution des capacités physiques et psychanalytiques aboutit à une aporie pour la conscience de soi ; tant que l’on en est conscient, les choses sont tenables – dans une certaine mesure – et peuvent s’analyser. Un vécu persécutif peut parfois compliquer la perte de la maîtrise de soi et ce symptôme alerte l’entourage – mais l’empêche aussi d’agir... Mais qui peut être conscient de son inconscience ?
Proposition éthique. Acception de la limite : limite de l’omnipotence
22Il appartient donc à l’analyste qui s’engage dans un combat pour sa santé et sa vie dans la poursuite de sa vie professionnelle de savoir que, comme le voyageur qui va s’approcher du pôle magnétique dans un périple polaire sait qu’il verra sa boussole s’affoler, il ne pourra compter sur son contre-transfert, et justement aux moments les plus cruciaux. Il faut alors une référence extérieure à la dyade analytique que la régression intrinsèque à la cure convoque forcément.
23Il me semble clair que seule une instance tierce peut garantir à l’analyste qu’il ne s’aveugle pas. Il faudrait donc, en cas de maladie grave, avoir la lucidité d’engager d’emblée un travail de supervision de la prise en charge de ses patients avec un collègue. Cela peut être décidé par l’analyste, justement encore en possession de ses moyens, à la condition qu’il admette que cela peut ne pas rester le cas, ne restera forcément pas le cas. Limite de l’omnipotence qui s’inscrit dans le cadre externe instauré et peut porter le souhait de la lucidité au-delà des limites de la lucidité personnelle qui sont avérées lors des perturbations narcissiques de l’analyste par une atteinte somatique grave. On mesure la charge affective de la responsabilité qui pèsera alors sur le superviseur investi de cette mission. Il aura aussi besoin du soutien de ses collègues.
Le rôle de l’institution
24Si nous adoptions cette disposition dans notre déontologie, passant de l’éthique individuelle aux règles de la profession, l’institution analytique serait parfois mise devant ses responsabilités. Pour un analyste engagé dans la vie institutionnelle, comme formateur ou d’une autre façon, une maladie grave entraîne en effet, en général, une incapacité temporaire d’assurer ses fonctions institutionnelles et l’intéressé ne manque pas de demander légitimement à en être déchargé du fait de ses problèmes de santé. Mais que faisait l’institution pour les patients du malade, ou ses supervisés ? Pour un clinicien plus discret, ses amis et collègues pourraient, avec plus de légitimité, l’interroger sur les dispositions prises. Et de même pour des proches informés.
25Dans le même esprit, l’adoption depuis peu, par la SPP, d’une fonction de formateur – se substituant au titre lié à la personne – et pour une durée définie modifie heureusement la possibilité que soit posée la question de la capacité de l’analyste au fil du temps. En effet, il nous faudra demander la poursuite de l’exercice de la fonction – et donc avoir déjà les capacités de faire cette demande... –, et cela permet une réponse de l’institution qui ne soit pas une initiative forcément vécue comme une attaque personnelle et une destitution incompréhensible. Mais cette question se pose pour tous les psychanalystes, et pas seulement pour les formateurs. Et avec une telle inégalité entre nous devant le vieillissement qu’une limite arbitraire de l’âge n’a pas grand sens. On pourrait imaginer que, après un âge ordinaire de retraite pour des travailleurs intellectuels sédentaires – donc assez élevé –, on s’accorde aussi pour considérer qu’une demande de prolongement d’activité clinique doive être formulée pour une durée fixée d’un certain nombre d’années. Demande qui serait renouvelable sur le même mode qui donnerait symboliquement au tiers institutionnel un rôle de garant de ce que l’analyste puisse tenir son rôle et que l’analyse reste au bénéfice du patient.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- Abend S. M. (1982), Serious illness in the analyst : Coutertransference considerations, J. Amer. Psychoanal. Ass., 30, 1982, 365-379.
- Balter L. (1976), On the possible effects of aging on the practice of psychoanalysis, by K. R. Eissler, Int. J. Psychoanal., 1976.
- Denis P. (2005), Psychanalyste, un métier d’immortel ?, RFP, t. LXIX, no 4, 2005, 1141-1151.
- Dewald P. A. (1982), Serious illness in the analyst : Transference, countertransference, and reality responses, J. Amer. Psychoanal. Ass., 30, 1982, 347-363.
- Green A. (1994), Un psychanalyste engagé. Conversations avec Manuel Macias, Paris, Calmann-Lévy, 1994.
- Schur M. (1972), La mort dans la vie de Freud, Paris, Gallimard, 1975.
Mots-clés éditeurs : Déontologie, Castration, Éthique, Vieillissement de l'analyste, Tiers, Déni, Maladie de l'analyste
Date de mise en ligne : 01/01/2008
https://doi.org/10.3917/rfp.714.1101Notes
-
[1]
Réponse à une proposition d’interprétation d’un moment de son analyse avec lui. In M. Schur (1972), La mort dans la vie de Freud, Paris, Gallimard, 1975, p. 573.
-
[2]
RFP, t. LXIV, no 3, 2000, p. 978, trad. Michèle Pollack-Cornillot.
-
[3]
Du point de vue, sous l’angle de l’éternité.
-
[4]
M. Schur, op. cit., p. 455.
-
[5]
Ibid., p. 454.
-
[6]
Ibid., p. 602.
-
[7]
Ibid., p. 617.