Couverture de RFPS_032

Article de revue

La Gorgone et la Sphynge

Pages 81 à 88

1Ce patient, asthmatique et éjaculateur précoce, n’était venu me voir pour aucun de ces motifs, m’avait-il bien précisé lors de notre premier entretien : pour l’asthme, il avait son médecin traitant, pour l’éjaculation précoce, il avait son sexologue. Non, moi je devais être sa psy, parce que le psy de sa compagne en avait jugé ainsi. On le concevra aisément, je fus plutôt suffoquée par cet extraordinaire morcellement lié à une soumission étonnante à autrui. C’était en effet bien cela qui caractérisait le plus ce patient, qui, à la réflexion, me paraît emblématique des questions que nous posent sans cesse la réalité clinique tout autant que nos réflexions sur les thèmes difficiles de nos dernières rencontres de psychosomatique. J’acceptais d’entreprendre avec lui une analyse « classique », à trois séances, plus pour ne pas entrer en conflit avec lui que pour des raisons valables. Ce morcellement et la satisfaction qui l’accompagnait me semblaient l’effet contraire de l’angoisse de morcellement rencontrée dans la psychose et je m’interrogeais sur cette satisfaction, d’allure très narcissique, et que, dans un premier temps, je me gardais bien d’interpréter en termes d’agressivité et/ou d’analité. Son besoin répétitif de tout séparer et mettre à part n’avait pas, chez lui, de caractère vraiment compulsif, mais représentait bien, à mes yeux, une tentative d’assurer la persistance d’un Moi-plaisir purifié, garant d’une sorte de liberté intérieure à l’égard d’un objet primaire vécu comme envahissant.

2Dans l’Abrégé (p. 8), Freud écrit : « La substance vivante, ayant d’abord constitué une unité, s’est plus tard morcelée et tend à se réunir à nouveau. » Il faut souligner que ce texte suit la formulation ultime concernant la dualité pulsionnelle où Freud distingue Eros dont le but est « d’établir des unités toujours plus grandes afin de les conserver », le but de l’instinct de mort étant « de briser tous les rapports... et de ramener ce qui vit à l’état inorganique ». Ce perpétuel combat entre vie et mort, rassemblement et désunion, se manifeste, on le sait maintenant, dès les tout premiers moments de la vie intra-utérine (pour ne pas parler de divisions ou regroupements cellulaires), et c’est l’existence d’un objet externe qui va, d’emblée, provoquer l’excitation ou plus exactement la capter. Cette captation par l’objet doit, à mon sens, être considérée comme liée d’abord à la particularité de la vie pulsionnelle que Francis Pasche a mise en évidence dans son article de 1964 « L’Antinarcissisme », et non pas à une quelconque action délétère de l’objet. C’est par le fait même de l’existence de l’un et de l’autre que la dyade mère/enfant joue le rôle qui est le sien : à la fois lien nécessaire et source de vie (un enfant privé de cette dyade ne survivra pas, on le sait), et en même temps lien dont il faudra se défaire pour trouver sa propre vie. Car, si « l’objet est le révélateur des pulsions » (André Green in La Pulsion de mort), il n’en est pas la source : celle-ci est contenue dans la vie corporelle et c’est bien là le sens que lui a donné Freud lorsqu’en 1923 (Le Moi et le çà) il écrit : « Le Moi est la projection d’une surface corporelle ». Pour mieux comprendre et élaborer le fonctionnement de l’objet primaire et le travail de la Psyché nécessaire à la vie corporelle de chacun de nous, j’aurai recours aux deux mythes de Persée et d’Œdipe, de Gorgone et la Sphynge. Nous en tirerons sans doute de précieux renseignements quant aux possibilités créatrices de notre travail auprès de patients non névrotiques. Bien entendu, je ne retiendrai de ces mythes que les points qui me paraissent nécessaires à mon projet, et je ne prétends pas en explorer tous les sens.

3Ces deux personnages de la Gorgone et de la Sphynge ont été qualifiés de « mères archaïques » par Pasche (in « Le sens de la psychanalyse »). Mères des tout premiers temps de la vie psychique, donc, puisque c’est à la suite de la rencontre avec ces « monstres » que les deux héros connaîtront leur vie génitale, dans des conditions particulières.

4Pour chacun des deux, Persée et Œdipe, leur destin est lié à l’oracle qui, dès avant leur naissance, les désigne comme meurtriers de leurs géniteurs et, en raison de cela, les voue à l’exil voire à la mort : Persée jeté dans un coffre à la mer, Œdipe abandonné en plein champ. Dans un vide sans objet, donc. Tous deux recueillis et sauvés, ils vont d’abord avoir une vie errante et apparemment sans but, mais être sollicités pour l’affrontement aux monstres. Monstres dont l’effet est bien entendu la mort : par pétrification (retour à l’inorganique ?) pour la Gorgone, par engloutissement (fusion mortifère ?) pour la Sphynge. L’objet primaire (ou mère archaïque) serait donc la porteuse de mort ? Oui, d’une certaine façon, car c’est bien par son action sur l’infans, dans les premiers temps de la vie, qu’elle est amenée à le faire distinguer (séparer) ce qui relève du corps ou du psychique : la sensorialité du bébé devient, dans le dialogue de la dyade, ce qui au premier chef est mis en service et « décodé » par la mère. La réponse fiable et adéquate aux ressentis de l’enfant va lui apprendre à distinguer ce qui relève de la faim, ou du sommeil, ou autre. Son inadéquation, par contre, peut amener l’enfant à ne plus compter sur ce qu’il ressent corporellement, et à attendre de l’objet la connaissance de ce qu’il éprouve (« c’est ma mère qui sait ce que je ressens »). Ce travail de la reconnaissance de ses sensations corporelles est un travail de « prise de conscience », qui implique une forme de détachement et de regard porté sur soi, premier temps de la « conscience de soi », et aussi de la réflexivité. Le double rôle de l’objet primaire (on le méconnaît trop souvent) est autant un rôle de stimulation (et d’excitation) que d’apaisement (et d’arrêt de l’excitation, ce qui renvoie au principe de nirvana, et donc d’arrêt de la fonction hallucinatoire).

5Dans les deux mythes auxquels je me réfère, on le sait, il y a deux façons différentes de figurer le risque de mort : la Gorgone pétrifie par son regard et Persée s’en protège par le bouclier au moyen duquel il évite ce regard, le reflet remplaçant la vue directe. Ici, ce qui est en cause est le contact immédiat, direct : l’image (sous toutes ses formes) a ce caractère particulier d’immédiateté et de reconnaissance perceptive, qui n’implique que peu ou pas de durée : on voit et on sait ce qu’on voit. Le reflet ne modifie pas l’image et ne sert que de relais tiercéisant, comme dans la représentation de choses.

6Avec la Sphynge dévoreuse, la problématique est différente, puisqu’il s’agit de répondre à deux énigmes, lesquelles réclament une réponse orale et au geste par lequel Œdipe se désigne lui-même : c’est-à-dire un geste réflexif, cette fois impliquant le sujet lui-même. Mais ce qui m’apparaît remarquable, dans la formulation des deux énigmes, c’est qu’elles renvoient l’une et l’autre à la temporalité : la première, au déroulement du temps (le matin, à midi et le soir), la deuxième au rythme du temps (la nuit, le jour) et à sa succession. Le déroulement et le rythme du temps sont aussi en jeu dans la parole signifiante, puisque ce n’est que par le déroulement de la phrase et par son tempo que le sens s’en révèle peu à peu.

7 Il me semble que ces deux mythes ne peuvent être disjoints l’un de l’autre : la Gorgone, mère archaïque qui oblige au recours au reflet hallucinatoire du bouclier, où le temps s’arrête (comme dans la mort), la Sphynge qui implique une installation temporelle où la connaissance de soi apparaît, comme lors du retrait de la libido de l’objet vers le Moi. Mais alors le plaisir pris avec le corps propre, nous dit Freud (in Le Moi et le çà), garde toujours un reste d’insatisfaction. Reste qui permet la relance de la psyché et que la libido garde sa vie et son appétit de satisfaction. La relance de la vie suppose que la satisfaction n’arrête pas totalement l’excitation. Mais il existe cette différence aussi que représente d’une part la nécessité pour Persée d’être « invisible » (sous la protection du casque remis par Hadès), alors qu’au contraire Œdipe, en se désignant lui-même, nous montre l’effet de l’intrusion de la temporalité qui serait sans doute de parvenir à se différencier d’autrui : temps nécessaire à l’enfant pour s’appartenir et mesurer la distance qui va briser la dyade primitive. Temps qui rend aussi possible le recours à l’hallucinatoire et au figuratif, ainsi sans doute qu’à l’accès au plaisir. Comme me le disait une patiente souffrant de douleurs inexpliquées : « quand je souffre, je sais tout de suite que j’ai mal, c’est pourquoi je me mets en danger, alors qu’avoir du plaisir, c’est plus long à reconnaître ».

8Dans ces moments si impressionnants où nos patients ignorent leurs affects et surtout ne tiennent pas compte de ce qu’ils peuvent ressentir dans leur corps, nous sommes confrontés surtout à une ignorance qui concerne essentiellement leur perception et donc la reconnaissance d’eux-mêmes, en tant qu’individu distinct d’un autre : car, je l’ai souvent remarqué, l’absence d’affects s’accompagne de « sentiments », bien exprimés, sinon ressentis, par lesquels ces patients tentent de se rattacher au monde qui les entoure. Tout se passe comme si le monde extérieur devenait la seule référence possible, mais pas par soumission à ce monde : seulement parce que cet « oubli » de soi leur permettrait d’échapper au risque de se sentir dépendants d’euxmêmes. La passivation du moi devant le surgissement pulsionnel est pour eux plus dangereuse que la conformité à ce que les autres attendent d’eux. Une patiente qui venait de perdre un père, relativement désinvesti, me disait ainsi : « je ne sais pas ce que j’ai senti lorsqu’il est mort, mais heureusement je sais que la mort d’un père vous donne du chagrin ». Et lorsque je lui demandais comment c’était pour elle « avoir du chagrin », elle me dit, toute surprise : « Oh, ben, je sais pas. On pleure, non ? » Dans cet impressionnant recours à l’aspect purement comportemental de l’affect, on ne peut voir que la nécessité de se conformer à l’exigence d’un monde extérieur, Sur-Moi archaïque, contre lequel toute révolte est impossible, car sans doute elle signifierait autant la perte de soi que celle de l’objet : en effet, Freud l’a souligné, en particulier dans Nouvelles Conférences, c’est par clivage que Moi et Sur-Moi se différencient, donc par l’effet d’une séparation/disparition. Cet effet est bien mis en évidence par la croyance générale du jeune enfant (souvent confirmée par l’usage) que la disparition de l’objet signifie sa mort et la perte de son amour. C’est au système perception/conscience du monde extérieur que revient la tâche de figurer les affects, non à la sensation des mouvements internes.

9On peut se demander pourquoi cette priorité donnée, dans la « prise de conscience » à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur : la réponse en est probablement dans la dépendance et la passivité motrice de l’infans vis-à-vis des objets externes, l’activité étant toujours synonyme de toutepuissance. Éprouver des affects, en particulier négatifs, fait courir le risque d’être confronté à une différence, qui est d’abord celle de la différence adulte/enfant, et qui va se traduire par bien/mal, dans une perspective duelle uniquement. Dualité qui se retrouve plus tard dans l’opposition gentil/méchant, jugement non diversifié et non qualifié de soi-même et du monde extérieur. On est là dans le destructeur TOUT ou RIEN.

10Le problème de toute vie affective est bien celui du passage de la quantité à la qualité. En effet, la quantité me paraît être la règle des débuts de la vie, aussi bien dans ce qui s’adresse à l’objet que dans ce qui se retourne vers soi : le trajet de la libido, alors, n’est pas ce qui compte, mais seulement sa force, puis son but. C’est, me semble-t-il, ce à quoi se réfère Jean Bergeret lorsqu’il insiste sur ce qu’il appelle la violence fondamentale, où l’affrontement Moi/non-Moi permet les débuts de la perception de la différence. Celle-ci va être vécue comme affrontement, en effet, et donc comme agression/destruction : c’est bien l’intensité de l’affect qui en fait le caractère destructeur et non son intention : le geste du bébé repu, rejetant le biberon pour mieux rester en présence de ses éprouvés corporels, rend bien compte de cela. L’objet à la source de l’apaisement peut alors devenir source de stimulation/excitation et c’est bien le « dosage » de cette excitation qui sera source ou de plaisir ou de déplaisir : ici encore quantité, mais « divisée en petites quantités » : la division va permettre que s’installent les différenciations nécessaires pour que la psyché supporte le mouvement de la vie. Ce qui est important, alors, n’est plus présence/absence, mais un peu plus/un peu moins, l’excès dans un sens ou dans l’autre devenant moteur de la destructivité.

11Or, nous sommes de plus en plus souvent en présence de patients qui fonctionnent, de façon plus ou moins importante, dans ce tout ou rien : du psychotique pour qui exister est impossible, « car alors le monde meurt », au malade opératoire pour qui tout surgissement de sensation qualifiable corporelle est rendu impossible par le risque du jugement prêté à autrui. « Ce que je sens, je ne le sais pas, parce que je ne sais pas si c’est bien ou c’est mal », me disait cet homme insomniaque.

12On retrouve là l’aspect binaire qui appartient au mythe de la Gorgone : le là/pas là de l’image et même de sa figuration. Ce qui a été signifié par la mère primitive, objet nourricier qui contient en elle tous les avatars présents ou passés, conscients ou inconscients, du générationnel, et qui, à ce titre, va à son tour donner lieu au mythe personnel (à l’interprétation de la réalité) qui sera celui de chacun d’entre nous. La Sphynge, quant à elle, préside aux constructions et autres souvenirs-écrans de la vie sexuelle infantile, où les modifications apportées par le développement et l’évolution de la progression de la vie sont inscrites, de même que peuvent s’y marquer les fixations, voire les régressions.

13Dans le déroulement de toutes ces cures « non classiques » (et qu’elles se déroulent en face à face, à une ou plusieurs séances par semaine), nous retrouverons les deux figures de Gorgone et de la Sphynge. En effet, et quoique nous fassions ou soyons, la forme même de toute psyché implique qu’une motion pulsionnelle de base soit mise en route par l’écoute : cette excitation en quête d’un objet à investir ou à rejeter et qui va chercher par tous les moyens de se libérer et de son aspect positif et de son aspect négatif. C’est là que prend tout son sens la notion de cadre et de transfert sur le cadre : en effet, Persée, comme Œdipe ont recours à une tiercéité : chez Persée, c’est le bouclier, chez Œdipe, c’est la verbalité (qu’il partage avec celle qu’il affronte). Mais la temporalité doit toujours se retrouver au centre de la cure, du moins dans la base du contre-transfert de l’analyste : il est toujours frappant de voir combien nos patients cherchent à tout prix à y échapper, comme les y pousse d’ailleurs notre société moderne, peu différente en cela des sociétés primitives. En effet, et cela est tout particulièrement vrai des états-limites, qu’ils s’accompagnent ou non de troubles somatiques, les patients cherchent d’abord à obtenir de nous une guérison toute-puissante et magique : nous possédons ce qu’ils n’ont pas et ils nous demandent de le leur donner : c’est pourquoi ils nous mettent d’emblée dans une attitude qui est, au sens propre, celle de l’opératoire. Même lorsque l’aspect perceptif du face à face est modifié par la position d’une cure classique, ou par l’allongement (pas toujours supporté) d’une psychothérapie corporelle, c’est l’agir du thérapeute qui est sollicité, fût-ce sous la forme « qu’est-ce que je dois faire ? ». Parce que ce premier effet transférentiel est toujours d’abord de se précipiter dans la gueule béante, dévoratrice et passivante du « monstre » qu’est cet objet dont l’excitation attend tout apaisement. Au sens profond du terme, j’ai souvent eu le sentiment que ces patients nous demandent de ne surtout pas sentir, de ne surtout pas penser, comme si leur seul espoir était cette totale passivité dont ils rêvent qu’elle serait le bonheur. Et après tout, bien des pensées religieuses et des pratiques addictives qui prétendent supprimer l’excitation vont dans ce sens. Il n’est que de lire les grands textes de certains hindouistes ou des pratiquants de l’extase ou de penser aux pratiques du soufisme par exemple, qui ne sont pas loin d’évoquer les pratiques des galériens volontaires. En ce sens, les thérapies comportementales ou cognitives répondent parfaitement bien à la demande de ces patients et les succès qu’elles rencontrent ne sont pas pour nous étonner. Sauf à constater, dans un deuxième temps (et beaucoup de patients qui en ont bénéficié sont venus me voir), que reste entière la question la plus difficile à régler et qui est celle de ce « petit reste », qui, au-delà de la satisfaction de l’autoconservation, vient relancer la « machine désirante ». Reste issu de la temporalité nécessaire à toute relation humaine, reste qui à la fois sépare et unit, et dont l’intensité, pour ne pas aboutir à la destruction, doit rester supportable.

14Tout cela, nous le donnons à nos patients, lorsque, plutôt que de chercher des réponses, nous nous posons des questions. Surtout celles qui introduisent un doute, doute quant à ce qui a pu se passer, doute quant aux solutions qui ont pu être choisies, doute quant aux constructions et aux interprétations qui ont construit leur vie psychique. Interrogations sur les moyens qui ont été choisis pour subsister, comme lorsque j’ai demandé à ce patient migraineux, qui avait fini par « avouer » sa déportation à Auschwitz, en m’affirmant qu’il ne voulait pas en parler, et à qui j’ai dit : « Et comment faites-vous pour ne pas y penser ? » C’est la Sphynge, alors, qui a posé son énigme et a obligé le patient à « se » regarder, à « se » penser, dans toute l’étendue d’une vie marquée par un traumatisme, qu’il avait enfoui sous le silence de l’intemporalité, ce qui empêchait qu’il appartienne au passé.

15Morceler, séparer, briser des liens, pour pouvoir les réunir à nouveau, n’est-ce pas là le travail de tout ce qui permet à la vie de subsister, de bouger, et même d’accepter d’avoir une fin ?

Bibliographie

BIBLIOGRAPHIE

  • Freud S. (1940), Abrégé de psychanalyse, Paris, PUF.
  • Freud S. (1923), « Le moi et le ça », in Essais de psychanalyse, Paris, Payot 1989.
  • Freud S. (1933), Nouvelles Conférences, Paris, Gallimard.
  • Pasche F. (1965), « L’antinarcissisme », in Revue française de psychanalyse, vol. 29, p. 503-518.
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