Pour assurer la liberté d’opinion religieuse en 1789, Stanislas de Clermont-Tonnerre est seul à proposer la séparation des Églises et de l’État contre la nationalisation des biens du clergé. Sa philosophie individualiste de la liberté religieuse s’oppose à la constitution civile du clergé, à l’idée de « religion civile nationale » et de service public du culte. Du seul principe de liberté d’opinion, il déduit un statut juridique de la religion anticipant celui des démocraties libérales contemporaines. Sur ce terrain il est le maître revendiqué de Benjamin Constant.