Couverture de RFEA_100

Article de revue

Éditorial

Pages 3 à 4

Notes

  • [1]
    Dans le sommaire de ce numéro se sont glissés un intrus et un pseudonyme. À vous de jouer pour les retrouver ou deviner qui se cache entre les lignes.

1 Joyeux anniversaire

2 Cent numéros, ça se fête ! L’aventure collective de la RFEA, commencée en 1976 dans le prolongement de la création de l’AFEA et grâce à l’énergie d’une équipe de pionniers, passe un cap symbolique. Il convenait donc de proposer un numéro très spécial et l’idée du florilège, ludique et sans prétention scientifique, lancée lors d’une réunion du comité de rédaction, s’est très vite imposée. Ce numéro serait lui aussi collectif : nous souhaitions faire participer le plus grand nombre possible de collègues, recueillir des témoignages variés et construire un collage de voix pour que ce numéro reflète à la fois l’énergie commune et la diversité des points de vue. Pour pimenter l’entreprise, deux contraintes : celle de l’acrostiche (les initiales de chaque paragraphe, lues dans le sens vertical, devant composer le mot RFEA), et celle d’un fil rouge commun : « Comment sommes-nous tombés dans la marmite des études américaines ? ». La mémoire, l’imagination feraient le reste.

3 Ce numéro nous a valu bien des inquiétudes : répondront ? répondront pas ? Pendant des semaines le suspense s’est prolongé. Allions-nous pouvoir tenir le pari ? Il a fallu des appels réitérés pour surmonter les réticences, vaincre les modesties, mais le résultat fait chaud au cœur. Dans un bel équilibre des disciplines où se côtoient littéraires et civilisationnistes, toutes les générations d’américanistes sont représentées, des fondateurs aux jeunes doctorants, et ce kaléidoscope illustre la richesse et le dynamisme de notre milieu.

4 Lu dans son ensemble, le florilège nous permet de remonter aux sources de notre mémoire collective, ce moment où notre désir d’Amérique a rencontré le territoire des États-Unis. L’interprétation libre et inventive des deux consignes a produit des témoignages d’amour et de désamour, de quête et de perte, d’enthousiasme et de déception. Nul n’est resté indifférent, tout un chacun y a trouvé « son miel et son lait ».

5 André Le Vot – responsable du premier numéro – et plusieurs autres collègues évoquent pour nous les circonstances dans lesquelles la RFEA a vu le jour. Tous soulignent le caractère innovant du projet dans des circonstances scientifiques difficiles. Le dévouement et l’imagination des pionniers, dont témoigne l’introduction du numéro 1 reproduite ici, ne doivent pas faire oublier les nombreux passeurs de relais. Que de chemin parcouru depuis la première apparition sur la couverture de Brother Jonathan – incarnation des États-Unis de la Jeune République bien avant l’arrivée de l’Oncle Sam –, à l’image du progrès de notre réflexion sur notre objet !

6 Cent numéros, et après ? Tenir le cap et mériter la confiance qui est faite à la RFEA, devenue une revue de référence. Depuis 1976 la maquette a quelque peu évolué : l’essai de synthèse, format exigeant, est venu enrichir nos perspectives, les documents iconographiques complètent la réflexion textuelle de certains numéros, les comptes rendus de lecture sont à présent diffusés plus rapidement sur la jeune revue électronique de l’Association, TransatlanticA. Cependant, malgré ces modifications, l’ambition reste intacte et c’est en raison de cette exigence que la Revue s’est dotée d’un comité de rédaction indépendant. Défendre la qualité d’une publication scientifique, reflet d’une recherche de haut niveau, loin des logiques partisanes, cela serait impossible sans l’expertise intègre et la collaboration précieuse de très nombreux collègues. À plus d’un titre ce numéro est donc avant tout un numéro d’hommages…

7 Un de nos vœux était d’améliorer la diffusion de la RFEA (grâce à l’indexation et au référencement, notamment) et voilà que l’actualité nous confronte à d’autres interrogations, sur l’évolution des publications scientifiques, leurs enjeux institutionnels, la légitimité du support papier à l’heure de la visibilité du support numérique… Autant d’occasions pour continuer ou relancer le débat, encourager les ouvertures, et même parfois profiter d’une lucidité durement acquise (il est vrai que de nombreuses réformes sont passées par là). L’investissement des jeunes chercheurs, évident lors des congrès de l’AFEA, apparaît également dans les sommaires de notre Revue et ce numéro ne fait pas exception à la règle. C’est aussi pour ces jeunes (futurs) collègues que l’avenir de la profession mérite d’être défendu.

8 Nous souhaitons remercier très vivement tous ceux qui ont consacré un peu de leur temps à l’exercice proposé et ont accepté de partager leur expérience, leur enthousiasme, leur imagination [1]. Émouvants ou drôles, érudits ou fantaisistes, les textes ici rassemblés disent l’attachement des américanistes français à leur Revue et à l’Association dont elle est l’émanation.

Notes

  • [1]
    Dans le sommaire de ce numéro se sont glissés un intrus et un pseudonyme. À vous de jouer pour les retrouver ou deviner qui se cache entre les lignes.
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