Couverture de RFAS_171

Article de revue

La participation des usagers aux systèmes de santé : un tour d’horizon international

Pages 116 à 127

Notes

  • [1]
    Safaei J. (2015), « Deliberative democracy in health care: current challenges and future prospects », Journal of Healthcare Leadership, no 7, p. 123-136.
  • [2]
    Tenbensel T. (2010), « Virtual special issue introduction: public participation in health policy in high income countries – A review of why, who, what, which and where? », Social Science & Medicine, no 71, p. 1537-1540.
  • [3]
    L’acronyme RAND pour Research ANd Development (recherche et développement) désigne un think tank américain (http://www.rand.org/).
  • [4]
    Conklin A., Slote-Morris Z. et Nolte E. (2010), Involving the Public in Healthcare Policy. An Update of the Research Evidence and Proposed Evaluation Framework, Bertelsmann Foundation, RAND Europe.
  • [5]
    World Health Organization, Gordon and Betty Moore Foundation (octobre 2014), « Global expert consultation in the WHO Framework on patient and family engagement », Meeting Report, 53 p.
  • [6]
    Arnstein S.R. (1969), « A ladder of citizen participation », Journal of the American Planning Association, vol. 354, July.
  • [7]
    National Health Service (2013), Transforming Participation in Health and Care. The NHS belongs to us al, Londres, NHS, septembre.
  • [8]
    Structures créées par la loi de 2012, en charge de la planification et du financement d’une partie importante des services de soins du territoire. Contrairement aux Primary Care Trusts qu’elles ont remplacés et qui étaient gérés par l’administration, les CCG sont dirigés par les médecins locaux, appuyés par une équipe de direction adminisitrative.
  • [9]
    Thomson AGH (2007), « The meaning of patient involvement and participation in health care consultations: a taxonomy », Social Science & Medicine, no 64, p. 1297-1310.
  • [10]
    Van de Bovenkamp et al. (2009), « Patient Participation in Collective Healthcare decision -making: the Dutch Model », Health Expectations, no 13, p. 73-85.
  • [11]
    Organisme public indépendant qui s’assure que les services de santé et sociaux délivrent des prestations avec un haut niveau de qualité, de sécurité et d’empathie. Son rôle s’étend de l’élaboration de références à l’inspection des services et éventuellement de leur régulation sur ce champ.
  • [12]
    http://forumdeconsultation.gouv.qc.ca/
  • [13]
    Chan Y.E., (2013), « Evaluating the success of a hospital’s community engagement process », Healthcare Management Forum, vol. 26, no 1, p. 20-25.
  • [14]
    Northumberland Hills Hospital (2010), « Citizen advisory panel on health service priorization », Rapport, 32 p., [en ligne] http://nhh.ca/LinkClick.aspx?fileticket=jpyxIoXLcDQ%3D&tabid=317&language=en-US.
  • [15]
    Born K., Laupacis A. (2012), « Public engagement in Ontario’s hospitals. Opportunities and challenges », Healthcare Quarterly, no 15, H.S., décembre, [en ligne] www.longwoods.com/content/23159.
  • [16]
    Organisme indépendant mis en place par le Parlement britannique pour traiter les plaintes dont le traitement n’a pu aboutir par d’autres voies. Les citoyens peuvent saisir directement le Parliamentary and Health Service Ombudsam. Cet organisme agit alors en tant que médiateur.
  • [17]
    Pomey M.-P. et Ghadi V. (2009), « La participation des usagers au fonctionnement des établissements de santé : une dynamique encore à construire – “Une comparaison France/Québec” »; Santé, société et solidarité, numéro spécial sur laparticipation des usagers, vol. 8, no 2, p. 55-63.
  • [18]
    Pomey M.-P. et Ghadi V. (2009), « La participation des usagers à la gestion de la qualité des CSSS : un mirage ou une réalité ? », La Revue de l’innovation dans le secteur public, vol. 14, no 2, article 8.
  • [19]
    Les études indiquent que les comités de résidents se sont montrés plus actifs que les comités d’usagers. Les comités de résidents se mobilisent pour améliorer le milieu de vie en passant par la qualité et la température des aliments, la buanderie, les fumoirs, les activités religieuses ou encore l’organisation d’activités de loisirs.
  • [20]
    C’est une démarche distincte de celle mise en œuvre par la NHS sous le nom de patient leader.
  • [21]
    AHRQ (2013), Working With Patient and Families as Advisors Implementation Handbook, [en ligne] www.ahrq.gov/professionals/systems/hospital/engagingfamilies/patfamilyengageguide/strategy1/Strat1_Implement_Hndbook_508_v2.pdf
  • [22]
    Aurora Health Care, Leonhardt K.K., Bonin D et al. (2008), Guide for Developing a Community-Based Patient Safety Advisory Council, Rockville (MD), AHRQ, [en ligne] www.ahrq.gov/qual/advisorycouncil.
  • [23]
    Rapport cité supra.
English version

1 Sur le plan international, la reconnaissance des droits des citoyens, des usagers ou des patients à participer à l’élaboration des politiques, à leur mise en œuvre ou encore à l’organisation de l’offre de soins remonte à la fin des années 1970, lorsque l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a formellement inscrit ces droits dans le document fondateur connu aujourd’hui sous le nom de Déclaration d’Alma-Alta, en 1978. Celle-ci reconnaissait alors les droits et les devoirs des citoyens à participer, individuellement et collectivement, à l’organisation et au fonctionnement de leurs systèmes de santé. D’autres rapports et documents de l’organisation internationale ont par la suite réaffirmé le caractère essentiel de la démocratie délibérative dans le domaine de la santé, concept connu en France sous le nom de démocratie sanitaire.

2 Incontestablement, cette conviction a largement essaimé durant les deux dernières décennies, de nombreux pays ayant inscrit cette participation à différents niveaux réglementaires ou développé des dispositifs permettant l’expression et la prise en compte de la parole des patients, usagers, citoyens. Toutefois, les modalités de participation des usagers varient sensiblement d’un pays à l’autre et leur comparaison reste difficile, faute de consensus sur un cadre conceptuel et de définitions précises de ce l’on entend par « participation » d’une part et « usager » d’autre part. En outre, les attentes de l’implication des usagers sont également variables selon les pays.

3 On peut néanmoins observer des spécificités françaises. La France a en effet choisi de construire un cadre de participation des usagers très centré sur la reconnaissance légale des droits des patients et une forme d’institutionnalisation du processus démocratique permettant de faire entendre la voix des citoyens. A l’étranger, la participation des usagers se traduit davantage par la construction de processus collaboratifs impliquant patients et professionnels et visant à modifier leur relation dans le cadre des soins.

Une grille de lecture des expériences étrangères difficile à trouver en raison de la diversité des concepts, de la terminologie et des modalités de mise en œuvre

La diversité et la complexité des attentes

4 Les expériences étrangères semblent montrer que les gouvernements ont le plus souvent favorisé les mesures ou les dispositifs d’implication des citoyens ou des usagers pour répondre à des attentes de trois types : améliorer la qualité des soins, mieux adapter l’offre de soins aux besoins ou aux souhaits des populations et des patients, ainsi que renforcer la responsabilisation des professionnels de santé et des gestionnaires (Safei, 2015 [1]). En outre, certains auteurs soulignent également que l’implication des usagers constitue un impératif démocratique qui se justifie par lui-même. Par exemple, Tebensel (2010 [2]) identifie deux grands types de justification pour l’implication de la population. La première a trait à la légitimité démocratique des décisions politiques. La seconde est plutôt liée à la conviction que la participation des usagers conduit à la conception de politiques publiques plus éclairées et efficaces. Pour l’auteur, ces deux conceptions se superposent pour partie et coexistent naturellement.

5 On retrouve cette analyse dans un rapport de la RAND [3] (Conklin et al, 2010 [4]) qui rend compte d’un important travail de revue de la littérature et d’observations empiriques. Les auteurs suggèrent que l’on peut observer l’intérêt du « public involvement in healthcare policy » (l’investissement citoyen dans la politique des soins de santé) de trois points de vue :

  • démocratique : par principe, l’exercice démocratique dans le domaine de la santé (comme dans d’autres) est en soi une bonne chose ; ce point de vue englobe aussi une composante plus instrumentale avec la conviction que le processus démocratique a un impact positif sur les décisions ;
  • consumériste : l’usager est ici regardé comme un consommateur de services de santé et est, à ce titre, en droit d’exprimer des exigences en termes de disponibilité, d’accessibilité et de qualité. Dans cette perspective, l’expression des besoins et des préférences des usagers est perçue comme le mécanisme qui va solliciter une adaptation de la part des offreurs de soins. On reste ici sur l’exercice individuel d’un choix et non d’une action sociale ;
  • moins fréquente dans la littérature, il apparaît toutefois aussi une perspective qualifiée de « développementale » par les auteurs. De ce point de vue, l’implication des usagers est perçue comme une expérience formative de l’expression et de l’implication citoyennes ou bien, lorsque l’engagement du patient se fait au niveau des services de soins, de l’amélioration de la connaissance de sa maladie et de sa prise en charge. Dans cette perspective, la participation des usagers constitue un moyen de l’empowerment des patients et des citoyens.

6 Une quatrième perspective est parfois avancée par certains auteurs, contrastant avec les précédentes. L’implication des usagers apparaît dans ce cas comme une tactique pour mieux légitimer des décisions de rationnement.

Un cadre conceptuel et des formes d’implication difficiles à formaliser

7 Ces deux dernières décennies ont vu le développement d’une importante littérature sur l’implication des usagers dans les systèmes de santé. À l’instar de la France, la description des initiatives étrangères mobilise une terminologie imprécise. Les mêmes termes peuvent parfois être utilisés de façon interchangeable ou, à l’inverse, désigner des individus, des groupes d’individus ou des modalités d’actions spécifiques et différenciés. Comme en France, on retrouve ces ambiguïtés sur les populations concernées : patients, public, citoyens, contribuables, usagers, représentants des usagers, représentants associatifs, personnes profanes, consommateurs de soins… Cette imprécision peut être surtout révélatrice d’une diversité des modes de participation, des enjeux et des objectifs.

8 De la même façon, les formes d’implication des individus dans les systèmes de santé sont décrites par un nombre considérable de termes dont les définitions sont souvent imprécises et mouvantes : participation, implication, engagement, collaboration, partenariat, information, décision partagée, consentement éclairé, système centré autour du patient ou de la personne… En 2014, l’OMS a organisé une consultation d’experts sur l’engagement des patients et de leurs familles : il est apparu très clairement, de l’ensemble des présentations et des débats, que les notions et concepts mobilisés variaient profondément non seulement d’un système de santé à un autre, mais au sein d’un même système, d’un contexte à un autre, d’une culture à une autre [5]

9 De nombreux travaux académiques ont été menés pour tenter de repréciser ces concepts, souvent en les organisant selon des modèles hiérarchisés qui rendent compte du niveau d’influence des usagers sur l’organisation des soins et des systèmes de santé. Par exemple, la politique anglaise d’implication des patients et du public fait explicitement référence au modèle pionnier développé par Sherry Arnstein (1969 [6]), en en présentant une version simplifiée dans un guide [7] élaboré par le National Health Service (NHS) et destiné à l’ensemble des autorités de santé locales (Clinical Commissioning Groups – CCG [8]).

10 Cette échelle comprend cinq barreaux : information, consultation, implication, collaboration et délégation. Par exemple, quand la consultation vise à informer, puis à recueillir l’opinion des usagers, l’implication va plus loin en les intégrant dans les organes décisionnels, et la collaboration représente un niveau encore supérieur en faisant des usagers des interlocuteurs systématiquement présents à tous les niveaux de conception et de décision. Enfin, la délégation fait des usagers les principaux décideurs de l’organisation et du financement des services de soins et de santé. Sur le plan individuel, des expérimentations de délégations d’un budget individuel de soins à des patients sont menées depuis plusieurs années. Dans ce cadre, le patient se voit allouer un budget couvrant un ensemble de services auxquels il accède selon ses préférences, mais dans la limite du budget prédéfini. Sur le plan collectif, des budgets peuvent être alloués aux collectivités locales qui choisissent le type de services qu’elles souhaitent mettre à la disposition de la population, en particulier dans le domaine de la prévention ou de la santé publique.

11 Dans le cadre spécifique de la relation médecin/patient, d’autres modèles tentent de conceptualiser les modalités d’intégration du patient à la définition des traitements qui le concernent directement dans le cadre de la relation médecin/ patient. Par exemple, Thomson (2007) propose une taxonomie en cinq niveaux, présentée dans l’ordre croissant du pouvoir de décision du patient : exclusion, paternalisme, relation professionnel-agent, décision partagée et décision éclairée [9].

12 D’autres auteurs proposent d’introduire des dimensions pour mieux rendre compte de la complexité des situations. D’une part, les rôles qu’un même individu peut endosser sont mouvants : il peut, tour à tour, être malade, patient, usager des services de santé ou encore citoyen. D’autre part, il peut être appelé, selon les circonstances, à prendre des décisions à différents niveaux : sur ses propres soins (micro), sur l’offre de soins locorégionale (meso) ou au niveau du système de santé (macro). Une troisième dimension est constituée par le degré de pouvoir de l’usager. On retrouve ici les échelles évoquées plus haut.

13 À ce jour, faute de consensus, tant sur les attendus des politiques ou des initiatives visant à impliquer les usagers dans les systèmes de santé, que sur les concepts mobilisés et les modalités de leurs mises en œuvre, il n’est pas aisé de constituer un cadre d’analyse qui permettrait de décrire et de comparer simplement les dispositifs mis en place dans les différents pays.

14 Pour certains, cette absence de langage commun compromettrait le portage d’une même finalité et l’affirmation d’une conviction par suffisamment d’acteurs pour qu’une politique lisible et cohérente prenne corps. À l’inverse, pour d’autres, ce manque de clarté et de simplification laisse place à un vaste éventail d’initiatives et de créativité pour permettre aux patients, usagers, citoyens de prendre part aux décisions les concernant.

L’implication des usagers en pratique

15 Cette partie n’a pas l’ambition de vouloir dresser un bilan exhaustif des initiatives mises en œuvre dans les différents pays. Compte tenu de ce qui a été présenté en première partie, nous n’avons pas non plus cherché à articuler cette description autour d’un modèle idéalisé de participation des usagers.

16 Plus modestement, il y est présenté des exemples d’initiatives qui nous paraissent illustrer soit les formes d’intervention qui sont rencontrées le plus fréquemment, soit des actions qui nous ont semblé plus particulièrement exemplaires.

17 Par ailleurs l’exemple de la politique du NHS en Angleterre, qui nous paraît particulièrement innovante, fait l’objet de développements plus détaillés dans une étude de cas présentée à la suite de cet article.

18 Ainsi, au regard des expériences étrangères, trois grands types de situations paraissent illustratives des initiatives mises en œuvre :

  • l’association de représentants de citoyens ou de patients à un niveau stratégique, au plan national ou local ;
  • l’implication des usagers dans les établissements de santé sur la gestion des réclamations et la défense des droits des patients ;
  • l’implication des personnes malades ou hospitalisées, ainsi que de leurs proches, dans la définition et le déroulement des soins, en partenariat avec les professionnels de santé.

L’intégration de représentants des citoyens ou des patients au niveau stratégique

Au niveau national ou régional

19 Dans divers pays, les citoyens sont impliqués dans des instances nationales en charge de la régulation du système de santé. Il s’agit d’intégrer le point de vue de l’usager, plus dans sa dimension de citoyen que de patient, à des décisions concernant l’organisation de l’offre de soins, son accessibilité, le financement du système ou encore l’évaluation de la qualité et la sécurité des soins.

20 En Allemagne, dès le début des années 1990, des représentants des citoyens ont siégé dans les conseils d’administration des caisses sociales d’assurance maladie. Ils étaient, selon les domaines, en position de prise de décision, soit directe, soit indirecte, en élisant les représentants des caisses au sein de la structure nationale en charge de superviser leur fonctionnement. En 2004, la loi de modernisation du système de santé a en outre donné une base légale à la présence de neuf représentants des associations de patients ou d’aide sociale au sein de la nouvelle organisation nationale qui fédère les différentes caisses sociales d’assurance maladie (Gemeinsamer Bundesausschuss – G-BA). Ils n’ont toutefois que voix consultative.

21 Aux Pays-Bas, les associations de patients sont systématiquement consultées aux différents niveaux de décisions, y compris au niveau national. Ce mode de fonctionnement est décrit comme une « participation formelle institutionnalisée à tous les niveaux [10] ». Les associations peuvent participer à la définition des critères de qualité que doivent suivre les professionnels de santé. Elles peuvent également négocier des contrats d’assurance avec les assureurs (panier et prix) ou encore être consultées par des instances nationales sur le développement d’axes stratégiques pour la recherche.

22 Au Royaume-Uni, la participation des usagers dans les processus d’élaboration des politiques et des décisions stratégiques est ancienne, et leur mobilisation au sein des grandes institutions nationales est généralisée : le National Health Service (NHS), la Care Quality Commission[11] (CQC), le National Institute for Health and Care Excellence (NICE) ont intégré la participation des citoyens dans leurs instances décisionnelles. Par exemple, les citoyens présents au sein du NICE disposent d’une voix consultative sur les questions intéressant la qualité des soins et sur des questions sociales, morales ou éthiques.

23 Au Québec, il existe une commission consultative nommée « Forum de consultation », composée de représentants des citoyens, de la communauté scientifique et de l’administration. Elle est chargée de délibérer et de donner un avis sur des questions que lui soumet le Commissaire à la santé. Les conclusions du forum sont transmises au ministre qui a l’obligation d’y répondre dans un délai contraint, puis déposées à l’Assemblée nationale. Le forum délibère sur les enjeux éthiques et l’acceptabilité sociale des pistes d’action. Pour ce faire, les modes de délibérations sont multiples et bénéficient d’une animation indépendante. Le forum peut également s’autosaisir, et le commissaire doit rendre compte de la prise en compte de ses recommandations [12]. À titre d’exemples, le forum a été saisi sur les sujets suivants : la procréation assistée, le dépistage prénatal de la trisomie 21, la première ligne de soins, les maladies chroniques, la périnatalité, la petite enfance, la santé mentale, etc.

À un niveau plus local

24 Les usagers peuvent également être intégrés dans la définition des services de santé au niveau d’un territoire ou d’un établissement. Les démarches utilisées sont diverses et peuvent se superposer pour promouvoir l’implication des citoyens dans un cadre démocratique renforcé (conseils citoyens, débats citoyens, états généraux, plateformes numériques d’échanges…) L’exemple la province de l’Ontario, au Canada, est particulièrement intéressant.

25 Au niveau des territoires, les Local Integration Health Networks (LIHN) ont pour mission de planifier, de coordonner et de gérer l’offre de soins à l’intérieur de zones géographiques spécifiques, notamment en termes d’accessibilité à l’ensemble d’un panier de biens et de services. Par exemple, le LIHN de Toronto Central a développé des processus de consultation intégrant l’ensemble de la communauté (habitants et prestataires de soins). Celle-ci est consultée sur le choix de priorités (zones géographiques et services de santé spécifiques). Au sein de chaque zone choisie comme prioritaire, des panels d’usagers sont mis en place et émettent des avis. Le LIHN passe également des « accords de responsabilisation » (accountability agreements) avec les prestataires de soins pour les inciter à impliquer les patients dans leurs projets de réorganisation.

26 Des hôpitaux de l’Ontario [13][14], ont aussi développé plusieurs mécanismes pour intégrer le point de vue des patients et des citoyens, afin de prioriser les services à développer et, en fonction de ces choix, les stratégies budgétaires à mettre en place. L’hôpital de Northumberland a ainsi lancé une vaste démarche de consultation sur les choix à opérer dans un contexte de déficit budgétaire. Dans ce cadre, ce sont des citoyens qui ont été visés et impliqués selon des méthodes délibératives.

27 Les autres établissements de santé de l’Ontario [15] ont privilégié une approche de la qualité et de l’organisation des soins différente, associant des citoyens : ils ont constitué des panels comprenant essentiellement les représentants de la communauté des patients pris en charge et établissant un partenariat avec eux sur l’organisation.

28 Cela étant, de l’avis même des promoteurs, ces méthodes ne peuvent pas être utilisées en permanence, car trop coûteuses en temps et en financement. Aujourd’hui, l’Ontario envisage d’orienter ses pratiques collaboratives en utilisant les réseaux sociaux et en incitant au recueil et au partage d’expériences entre les citoyens pour les conduire à prendre part au débat pour la stratégie des établissements.

L’implication des usagers dans les établissements de santé dans la gestion des réclamations et pour la défense des droits

29 Si cet axe est celui qui a été le plus développé dans le cadre du modèle français, la présence institutionnalisée des usagers au sein des établissements pour exercer cette mission de défense des droits des personnes malades reste peu fréquente dans les systèmes de santé étrangers. Quand elle existe, elle est le plus souvent prise en charge par des tiers non associatifs : des professionnels de santé ou d’anciens malades formés et rémunérés pour assurer cette fonction.

30 Aux États-Unis, cette approche est très développée sous l’appellation de « patient representative » (représentant des patients). On retrouve également cette forme d’intervention au Royaume-Uni et dans les pays d’Europe du Nord au travers des médiateurs (Ombudsman [16]). Dans les deux cas, leur rôle consiste à intervenir à la demande des personnes hospitalisées pour faciliter la réponse à leurs attentes, faire le lien avec l’équipe soignante et les professionnels lorsqu’il y a des tensions, interpeller l’administration de l’hôpital pour répondre à certaines attentes. Ce tiers à la relation soignant-soigné intervient le plus souvent pour faciliter le quotidien des personnes hospitalisées.

31 Aux Pays-Bas, la participation des patients se fait surtout au travers de 21 plateformes régionales, qui interviennent depuis 2006, sous le nom de « Zorgbelang ». Elles ont pour mission « d’apporter un soutien à la population, d’évaluer et de favoriser la qualité des soins, de rassembler et de diffuser des informations, de recueillir des plaintes individuelles, de défendre les intérêts collectifs des patients et d’influer sur les choix politiques ». Elles sont surtout financées par les provinces.

32 Seul le Québec a véritablement instauré un système proche du système français de présence des usagers au sein des établissements de santé, avec une obligation réglementaire d’une représentation dans tous les établissements de santé au travers de comités d’usagers[17][18]. Ces comités existent également sous la forme de comités de résidents au sein des établissements de longs séjours [19]. Leur mandat s’articule autour de trois grands objectifs : renseigner les patients sur leurs droits et obligations, défendre les droits et intérêts collectifs et individuels des usagers, promouvoir la qualité des services.

33 Malgré un dispositif qui, extérieurement, paraît bien structuré, leur rôle est demeuré marginal du fait d’un manque d’« activisme » de leur action. Notamment, en ce qui concerne le traitement des plaintes, les comités des usagers ne sont de fait quasiment pas impliqués : cette mission relève de la responsabilité d’un commissaire local aux plaintes et à la qualité, rémunéré par l’établissement. Les usagers, sollicités dans le cadre du comité de vigilance et de la qualité, ne sont là que pour vérifier que le commissaire remplit bien sa mission, les cantonnant dans un rôle passif. In fine, malgré un large champ potentiel d’interventions, l’implication des usagers est restée très en-deçà des attentes et fortement dépendante du contexte local et de la place que la direction veut bien leur donner.

34 En Angleterre, le dispositif mis en place par la Care Quality Commission (Commission de qualité des soins) va plus loin que la seule gestion des réclamations en impliquant des usagers dans les visites d’inspection des établissements et autres services de santé. Il ne s’agit plus ici de représentants attachés à un établissement, mais de personnes volontaires qui ont candidaté pour intégrer le programme Expert by Experience[20] (EXE). Les personnes sélectionnées participent aux visites des services inspectés durant lesquelles elles peuvent interroger tant les patients que les équipes soignantes afin de prendre en compte les points de vue et d’évaluer les structures de soins sur la base de ce qui fait sens pour les patients et pour leurs proches. Elles participent ensuite à la rédaction du rapport de visite.

L’implication des personnes malades ou hospitalisées au niveau de l’organisation et de la délivrance des soins dans un partenariat avec les professionnels de santé

35 C’est un modèle qui est largement porté au niveau international, notamment par toutes les institutions et tous les organismes en charge de promouvoir l’efficience, la qualité et la sécurité des soins. Il s’inscrit complètement dans la vision de l’approche centrée sur le patient. Pour avoir une vision précise de ce concept, on pourra se référer à l’article de Anel et al., présenté dans ce dossier.

36 Fondant toute démarche et décision de soins sur le respect et l’intégration, par les professionnels, des besoins, des préférences et des valeurs des patients, ce concept est devenu un élément central des politiques qui visent à l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins. Il fonde en large partie les réflexions sur la construction des parcours de soins et l’intégration des systèmes de santé en prônant l’information et l’éducation de patients, la coordination et la continuité des soins, ainsi que la prise en charge de la personne dans sa globalité. Aujourd’hui, tous les grands organismes en charge de développer des connaissances et des outils sur la qualité et la sécurité des soins, tels que le NICE, l’Agency for Health Care and Research Quality (AHRQ), la Joint Commission ou encore la Haute Autorité de santé (HAS), promeuvent les organisations centrées sur les patients.

37 Partant de ce cadre, l’enjeu lié à la mise en œuvre de ce concept est de parvenir à impliquer individuellement et collectivement les usagers sur l’organisation de la délivrance des soins. Cela passe notamment par le recueil de leur expérience et de leurs préférences, et de l’élaboration conjointe des solutions. Encore peu développée en France, cette démarche prend des formes diverses dans les pays anglo-saxons. Deux exemples sont présentés ci-après : le modèle du patient advisor prôné par l’Agency for Research and Quality aux États-Unis [21][22], ainsi les programmes patients-partenaires au Québec. Un troisième exemple, le patient leader anglais sera décrit dans l’étude de cas portant spécifiquement sur l’implication des patients en Angleterre.

Le patient-advisor aux États-Unis

38 Le modèle de l’usager-conseiller (patient advisor) consiste à recruter un usager bénéficiant d’une expérience directe ou indirecte de moins de cinq ans, volontaire pour s’investir dans des actions ponctuelles (élaboration d’un parcours de soins spécifique durant une hospitalisation, analyse d’un événement indésirable, etc.). Le principe consiste, dans un premier temps, à faire témoigner le patient en début de réunion sur son expérience, puis à analyser les éléments qu’il a apportés pour orienter les échanges avec les équipes soignantes. Cette collaboration peut se prolonger dans le temps sur des périodes plus ou moins longues.

39 Dans les établissements les plus matures en matière de collaboration avec les usagers, l’AHRQ propose d’intégrer des patients-conseillers dans les comités de qualité et de sécurité des soins. À ce titre, ils participent à l’analyse des différentes sources d’information, des résultats des enquêtes, des données recueillies… Ce faisant, ils participent aussi à l’élaboration de la stratégie et des actions d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, ainsi qu’à la formation des professionnels. Dans ce cadre, la participation des usagers est considérée comme un support à l’émergence de nouvelles idées, ainsi qu’à de nouvelles pratiques et organisations de prise en charge. Pour faciliter cette dynamique, l’AHRQ recommande de mettre en place une organisation incluant :

  • un professionnel désigné pour animer la démarche, recruter et former les usagers-conseillers, les accompagner dans leur démarche, évaluer leur production et rendre compte à la direction de l’hôpital ;
  • selon les établissements, le remboursement des frais de déplacement, de garde d’enfant voire des indemnisations pour le temps passé en réunion.

Le patient partenaire au Québec

40 La notion de patient partenaire est née à l’université de Montréal, de la rencontre entre le doyen et un patient autour du projet commun d’intégrer des patients dans la formation des professionnels. Ce modèle s’appuie sur la reconnaissance des savoirs expérientiels du patient, complémentaires des savoirs scientifiques des professionnels de santé. Il s’inscrit dans un « continuum d’engagement des patients » et se développe aujourd’hui dans les milieux de soins, de la formation des professionnels, de l’enseignement et de la recherche.

41 Le modèle repose sur le principe que tout patient souhaitant pouvoir participer à ses soins et aux décisions qui le concernent est un patient partenaire et que la structure de santé se doit de l’accompagner dans cette voie. Les patients volontaires se voient offrir la possibilité de suivre une formation intensive sur des notions d’anatomie et sur leur maladie. Devenus plus compétents pour gérer leur propre maladie, ils développent aussi une capacité de dialogue plus équilibrée avec les professionnels qui les suivent. En contrepartie de cette formation, ils s’engagent à participer à des séances de formation des professionnels pour leur permettre de mieux comprendre le point de vue des patients dans leur expérience de la maladie.

42 À l’instar de ce que promeut l’AHRQ, ce modèle s’est ensuite élargi d’une part à l’activité de recherche avec des patients partenaires co-chercheurs et d’autre part à l’activité de soins. Dans cette dernière dimension, au-delà du patient partenaire acteur de ses propres soins, les équipes intègrent en leur sein des patients devenus patients-ressources sur deux actions : une action d’accompagnement des malades, en tant que pair aidant, ainsi qu’une action d’accompagnement des professionnels sur l’amélioration de la qualité et de l’organisation des soins et de la prise en charge. C’est toujours sur la base de leur propre expérience que ces patients s’engagent, mais la spécificité de l’expérience de Montréal est son caractère modélisant et globalisant : non seulement les patients investissent l’organisation des soins, mais ils interviennent également sur les champs de la formation et de la recherche. Par ailleurs, les patients sont recrutés et formés par d’autres patients (les patient-coaches), en partenariat avec les professionnels.

43 Le centre hospitalier universitaire (CHU) de Montréal, qui avait démarré avec une dizaine de patients engagés, peut compter aujourd’hui sur près de 200 patients. De plus, 19 établissements dans toute la province du Québec développent aujourd’hui le partenariat de soins. Les premiers travaux d’évaluation du modèle montrent des impacts positifs tant pour les équipes engagées que pour les patients partenaires impliqués : une amélioration de la qualité aux différentes étapes du processus de soins, une amélioration du travail en équipe et une meilleure collaboration avec les patients et leurs proches.

En conclusion, quels enseignements de ces expériences ?

44 Globalement, durant les deux dernières décennies, les pays anglo-saxons et d’Europe du Nord ont multiplié les politiques ou les initiatives promouvant la participation des usagers au système de santé. Selon les pays, le choix d’une plus ou moins grande implication du citoyen révèle des intentions et des priorités différentes, qui vont du renforcement de la démocratie à un accroissement de la transparence et de l’imputabilité ou une meilleure prestation de services.

45 Les évaluations des initiatives d’implication des usagers restent encore peu développées, leur réalisation soulevant des questions de méthodologie complexes. D’ailleurs, ce type de travaux porte généralement sur la méthode et le processus, très rarement sur les résultats. Dans le cadre de son travail de revue de la littérature, la RAND [23] constate que les preuves d’un impact de la participation des usagers apparaissent plus souvent dans une perspective « développementale » (meilleure vigilance, développement de l’expertise et des compétences des usagers profanes…) qu’instrumentale (amélioration des performances des systèmes : qualité, sécurité, efficience…) Toutefois, il se développe une littérature scientifique importante, mettant en évidence un lien entre les expériences positives des patients, un temps d’hospitalisation plus court, un rétablissement plus rapide et un moindre taux de réhospitalisation.

46 Ainsi, la volonté de faire participer les usagers se fonde encore largement sur une conviction partagée de son intérêt entre les différents acteurs (usagers, professionnels, gestionnaires et régulateurs), ainsi que sur la valorisation d’expériences singulières qui ont satisfait les participants. Cependant, il apparaît peu à peu un consensus pour dire que les tentatives passées n’ont pas donné des résultats à la hauteur des attentes. Une des principales raisons avancées serait le maintien de résistances chez les professionnels de santé : l’implication des patients dans les soins ne suffirait pas pour modifier les pratiques, et c’est une stratégie globale, combinant différentes approches, qu’il s’agit de construire.

47 Plus généralement, le regard qui peut être posé au niveau international donne le sentiment d’un mouvement encore en marche, en cours de construction. Les expertises mettent en avant plusieurs types de difficultés qui devront être dépassées pour renforcer l’efficacité de la participation des usagers :

  • parvenir à construire une réelle représentativité en rassemblant une diversité suffisante des points de vue (particulièrement en ce qui a trait à l’âge, au genre, ainsi qu’aux caractéristiques socioculturelles et ethnoculturelles) ;
  • permettre à cette diversité de pouvoir s’exprimer dans les instances en développant les méthodes les plus efficaces (méthodes de dialogue délibératifs, pratiques de collaborations communautaires etc.) ;
  • travailler en collaboration avec les professionnels ;
  • trouver un bon équilibre dans la participation des usagers, entre les rôles de citoyen et d’usager profane d’une part et le rôle de l’usager expert d’autre part.

48 Il reste que les pays qui semblent les plus avancés en la matière sont ceux qui ont un approche systémique de l’implication des usagers, en multipliant les portes d’entrées, que ce soit au niveau politique, dans les services de santé, dans la recherche ou encore dans la formation des professionnels. À cet égard, le modèle québécois et le modèle anglais sont particulièrement intéressants.


Date de mise en ligne : 19/04/2017

https://doi.org/10.3917/rfas.171.0116

Notes

  • [1]
    Safaei J. (2015), « Deliberative democracy in health care: current challenges and future prospects », Journal of Healthcare Leadership, no 7, p. 123-136.
  • [2]
    Tenbensel T. (2010), « Virtual special issue introduction: public participation in health policy in high income countries – A review of why, who, what, which and where? », Social Science & Medicine, no 71, p. 1537-1540.
  • [3]
    L’acronyme RAND pour Research ANd Development (recherche et développement) désigne un think tank américain (http://www.rand.org/).
  • [4]
    Conklin A., Slote-Morris Z. et Nolte E. (2010), Involving the Public in Healthcare Policy. An Update of the Research Evidence and Proposed Evaluation Framework, Bertelsmann Foundation, RAND Europe.
  • [5]
    World Health Organization, Gordon and Betty Moore Foundation (octobre 2014), « Global expert consultation in the WHO Framework on patient and family engagement », Meeting Report, 53 p.
  • [6]
    Arnstein S.R. (1969), « A ladder of citizen participation », Journal of the American Planning Association, vol. 354, July.
  • [7]
    National Health Service (2013), Transforming Participation in Health and Care. The NHS belongs to us al, Londres, NHS, septembre.
  • [8]
    Structures créées par la loi de 2012, en charge de la planification et du financement d’une partie importante des services de soins du territoire. Contrairement aux Primary Care Trusts qu’elles ont remplacés et qui étaient gérés par l’administration, les CCG sont dirigés par les médecins locaux, appuyés par une équipe de direction adminisitrative.
  • [9]
    Thomson AGH (2007), « The meaning of patient involvement and participation in health care consultations: a taxonomy », Social Science & Medicine, no 64, p. 1297-1310.
  • [10]
    Van de Bovenkamp et al. (2009), « Patient Participation in Collective Healthcare decision -making: the Dutch Model », Health Expectations, no 13, p. 73-85.
  • [11]
    Organisme public indépendant qui s’assure que les services de santé et sociaux délivrent des prestations avec un haut niveau de qualité, de sécurité et d’empathie. Son rôle s’étend de l’élaboration de références à l’inspection des services et éventuellement de leur régulation sur ce champ.
  • [12]
    http://forumdeconsultation.gouv.qc.ca/
  • [13]
    Chan Y.E., (2013), « Evaluating the success of a hospital’s community engagement process », Healthcare Management Forum, vol. 26, no 1, p. 20-25.
  • [14]
    Northumberland Hills Hospital (2010), « Citizen advisory panel on health service priorization », Rapport, 32 p., [en ligne] http://nhh.ca/LinkClick.aspx?fileticket=jpyxIoXLcDQ%3D&tabid=317&language=en-US.
  • [15]
    Born K., Laupacis A. (2012), « Public engagement in Ontario’s hospitals. Opportunities and challenges », Healthcare Quarterly, no 15, H.S., décembre, [en ligne] www.longwoods.com/content/23159.
  • [16]
    Organisme indépendant mis en place par le Parlement britannique pour traiter les plaintes dont le traitement n’a pu aboutir par d’autres voies. Les citoyens peuvent saisir directement le Parliamentary and Health Service Ombudsam. Cet organisme agit alors en tant que médiateur.
  • [17]
    Pomey M.-P. et Ghadi V. (2009), « La participation des usagers au fonctionnement des établissements de santé : une dynamique encore à construire – “Une comparaison France/Québec” »; Santé, société et solidarité, numéro spécial sur laparticipation des usagers, vol. 8, no 2, p. 55-63.
  • [18]
    Pomey M.-P. et Ghadi V. (2009), « La participation des usagers à la gestion de la qualité des CSSS : un mirage ou une réalité ? », La Revue de l’innovation dans le secteur public, vol. 14, no 2, article 8.
  • [19]
    Les études indiquent que les comités de résidents se sont montrés plus actifs que les comités d’usagers. Les comités de résidents se mobilisent pour améliorer le milieu de vie en passant par la qualité et la température des aliments, la buanderie, les fumoirs, les activités religieuses ou encore l’organisation d’activités de loisirs.
  • [20]
    C’est une démarche distincte de celle mise en œuvre par la NHS sous le nom de patient leader.
  • [21]
    AHRQ (2013), Working With Patient and Families as Advisors Implementation Handbook, [en ligne] www.ahrq.gov/professionals/systems/hospital/engagingfamilies/patfamilyengageguide/strategy1/Strat1_Implement_Hndbook_508_v2.pdf
  • [22]
    Aurora Health Care, Leonhardt K.K., Bonin D et al. (2008), Guide for Developing a Community-Based Patient Safety Advisory Council, Rockville (MD), AHRQ, [en ligne] www.ahrq.gov/qual/advisorycouncil.
  • [23]
    Rapport cité supra.

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