Notes
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[1]
C’est grâce au soutien financier de plusieurs institutions et organismes que le café social et culturel Le Kinkeliba a vu le jour et perdure pour aider les migrants vieillissants à mieux vivre. Soutiennent notamment ce projet : l’État, la ville de Nanterre, l’agence régionale de santé (ARS), la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), la Fondation de France, le conseil départemental des Hauts-de Seine, la région Île-de-France, Adoma.
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[2]
Adoma est la société qui gère les foyers de travailleurs migrants. Elle a succédé à la Sonacotra.
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[3]
Groupe iso-ressources, déterminant le degré d’autonomie, allant de GIR 1 (pas autonome du tout) à GIR 6 (personne ne nécessitant aucune aide dans les actes quotidiens). Les GIR 5 et 6 concernent donc des personnes autonomes ou relativement autonomes pour les actes de la vie de tous les jours.
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[4]
Le terme chibani désigne une personne âgée en langue arabe au Maghreb.
1 Le foyer Adoma [2] des Primevères, créé dans les années 1970 au Petit-Nanterre, comporte 219 chambres destinées à des travailleurs immigrés. Ces derniers étaient nombreux à venir du Maghreb à partir des années 1960, souvent sans leur famille, pour y travailler et aider à la reconstruction de l’après-guerre. De nombreux foyers ont ainsi été construits en relève des bidonvilles et des cités d’urgence du début, pour les travailleurs isolés de leur famille.
2 Plusieurs foyers de ce type perdurent encore aujourd’hui, alors que les conditions de vie et les contextes ont beaucoup évolué en cinquante ans ; plusieurs des résidents initiaux y sont maintenant à la retraite, notamment avec des difficultés de vie liées à leur âge, comme à leur santé, à l’isolement et à la précarité financière. Adoma a entrepris un important programme de transformation de son patrimoine en résidences, ce qui va contribuer à améliorer les conditions du vieillissement de ces résidents historiques. Ce programme consiste à intégrer les bâtiments dans une cité en tenant compte des hauteurs du bâti, des accès aux immeubles comme des aménagements des rues et de l’environnement proche. Dans le cas de ce foyer Adoma, celui-ci sera reconstruit selon les nouvelles normes d’habitat – en remplaçant par exemple les chambres par des studios − et sera situé en bordure de l’avenue de la République (axe du quartier). Le café social disposera, dans le cadre de ce projet, d’un accès ouvert sur l’avenue ainsi que d’un jardin privatif à l’arrière. Sa visibilité et son intégration dans le quartier favorisera le bien-vivre et les échanges dans le voisinage.
3 La population des travailleurs immigrés ayant aussi évolué, les foyers accueillent désormais de nouveaux venus d’origines et d’âges divers. 219 personnes habitent aujourd’hui le foyer, dont 50 % sont des personnes âgées et retraitées, l’autre moitié étant constituée de jeunes actifs souvent primo-arrivants ou réfugiés comme d’actifs résidant depuis plus de dix ans. 140 résidents sur les 219 ont plus de 55 ans et sont majoritairement autonomes dans la vie de tous les jours (GIR [3] 5 et 6). Ainsi, le foyer des Primevères est composé aujourd’hui d’une part des immigrés retraités – majoritairement des chibanis [4] − et d’autre part de nouveaux venus, jeunes et moins jeunes, d’Afrique subsaharienne, d’Asie et d’ailleurs. Les nationalités reflètent l’histoire de l’immigration sur la ville : les maghrébins (61 %) et les résidents des pays subsahariens (27 %) sont majoritaires ; viennent ensuite les Français et les Asiatiques ; les Français étant, pour nombre d’entre eux, des immigrés ayant pris la nationalité française.
4 Dans ce contexte, les anciens doivent vivre à la fois le handicap personnel lié au vieillissement et l’adaptation à un nouvel environnement de population et à la modernisation des rythmes de vie. Les résidents âgés des foyers sont confrontés à de multiples difficultés, identifiées par les partenaires locaux intervenant en leur sein, par les professionnels d’Adoma et, au quotidien, par les responsables des résidences. Ils rencontrent de nombreux problèmes de santé à la suite de parcours de vie difficiles et aussi des difficultés liées au vieillissement ; la perte d’autonomie, l’inadaptation de leur logement justifient parfois le recours à un service de maintien à domicile et une orientation vers un logement adapté, mais nombreux sont ceux qui souhaitent continuer à vivre dans les foyers avec des améliorations.
5 Les résidents rencontrent aussi des obstacles dans leur accès aux soins et aux droits : le paysage administratif est complexe, ils méconnaissent leurs droits et les institutions, ce qui s’ajoute parfois à une mauvaise maîtrise de la langue française. Les réunions partenariales soulignent que les professionnels de santé et les services sociaux de la ville (accès au soin, au droit, à l’éducation et à la santé – ASDES ; permanence d’accès aux soins en milieu psychiatrique – PASS-Psy ; centre local d’information et de coordination – CLIC, centre communal d’action sociale – CCAS ; espace départemental d’action sociale – EDAS ; atelier Santé-Ville – ASV ; caisse primaire d’assurance maladie – CPAM) sont souvent interpellés au sujet de situations d’urgence, alors qu’une action préventive aurait pu anticiper la dégradation des conditions de vie de certains résidents.
6 De plus, le passage à la retraite mène souvent à l’isolement social et familial des résidents, conduisant au repli sur soi et au retrait des lieux de convivialité et de loisirs des personnes âgées présentes dans le quartier.
7 Ces différents facteurs engendrent de nombreuses situations individuelles complexes exigeant un accompagnement global et continu des chibanis. La solidarité des résidents entre eux, bien qu’effective, reste insuffisante ; la présence de l’association comme celle de tous les partenaires (cités plus haut) sur les sites est non seulement le moyen de repérer et d’orienter les personnes en difficulté, mais aussi, pour celles-ci, de vivre des moments de convivialité avec des personnes extérieures au foyer et, de ce fait, d’appréhender le « dehors » avec plus de confiance. La résolution des difficultés d’accès aux soins en est ainsi facilitée. C’est bien là l’intérêt premier du café social et culturel : une présence conviviale et quotidienne au contact des résidents.
8 La création du café répondait donc à trois objectifs principaux :
- d’une part, repérer, orienter et faciliter l’appropriation des services (notamment de santé et de prévention) par un accompagnement individualisé des résidents âgés ;
- d’autre part, favoriser leur bien-être mental et social, avec comme objectif de retarder le plus possible la perte d’autonomie par une mobilisation des résidents sur des projets personnels et collectifs (ateliers Internet et mémoire « groupe de parole » ; conférences et débats sur des thèmes divers, comme « Le pain sous toutes ses couleurs » conduit par un artisan boulanger, Être étranger en terre d’accueil par les auteurs de l’ouvrage ; invitations d’artistes en partenariat : théâtre avec le Théâtre des Amandiers, concerts avec la Maison de la musique, photo et peinture avec des artistes en résidence, etc.) ;
- enfin, favoriser la coordination des intervenants professionnels et organiser, à leur initiative ou en partenariat avec eux, des séances collectives d’information et de sensibilisation sur la prévention et la santé. Celles-ci visent à faciliter la relation et à mettre en place des procédures personnalisées avec les résidents en difficulté et également à coordonner les interventions de l’ensemble des partenaires (ceux listés plus haut et aussi les centres communaux d’action sociale, etc.) en favorisant les rencontres et les contacts des résidents avec d’autres habitants du quartier.
9 L’association Nahda, implantée au Petit-Nanterre depuis 1982, est à l’origine de la création du café social et culturel au foyer des Primevères, à la suite des souhaits exprimés par les résidents chibanis. Ceux-ci sont nombreux à venir à l’accueil « accès aux droits » de l’association. L’association est également responsable de la gestion du lieu depuis sa création, en 2013, en convention avec Adoma.
10 En effet, en 2005, Nahda a été chargée par Adoma du rôle de médiation dans plusieurs foyers de Nanterre et de Colombes sur toutes les questions ayant trait à l’accès aux droits. Elle accompagne les travailleurs immigrés dans leurs démarches administratives complexes, rendues plus difficiles encore avec la généralisation de l’informatique et la fermeture des accueils hors rendez-vous des services publics. C’est à l’occasion de leurs rencontres avec Nahda que les chibanis du foyer des Primevères ont exprimé leur volonté de pouvoir jouir d’un lieu convivial et vivant au sein du foyer, au-delà des simples fonctions pratiques (dormir et manger).
11 Le café social et culturel, nommé par les résidents Le Kinkeliba – plante bienfaisante africaine − a ainsi été implanté au rez-de-chaussée du foyer, dans un espace de plus de 100 m2 mis gracieusement à disposition de l’association en 2012, dans le cadre d’une convention avec Adoma. L’aménagement et l’équipement ont été réalisés par l’association Nahda, après un travail de concertation associant des étudiants designers, les chibanis et un groupe-projet formé par plusieurs partenaires institutionnels : la ville de Nanterre, la préfecture des Hauts-de-Seine, la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), Adoma… Il est à noter que le groupe-projet poursuit cet accompagnement interpartenaires, l’intérêt d’un tel lieu étant bien identifié par tous pour les bienfaits et le mieux-vivre qu’il peut apporter aux résidents.
12 Cet espace offre la possibilité de rassembler les différentes activités, grâce à sa superficie et à un aménagement modulable. Il associe une salle centrale où se trouvent le bar et les « coins » spécifiques (lecture, Internet) où se déroulent les activités collectives ; un bureau indépendant pour les demandes individuelles d’accès au droit et deux autres espaces modulables pour des réunions ou l’usage d’un vélo d’appartement, prisé par un certain nombre de résidents. Le café est animé par 5 permanents, hommes et femmes, dont 3 personnes en contrat unique d’insertion – CUI (aide à l’emploi) : le responsable du café (qui gère son fonctionnement et son animation et peut accompagner les résidents dans toutes leurs démarches), 3 permanents particulièrement attachés à l’accompagnement et à la médiation et un permanent en charge du bar et du service. Tous se consacrent également à des activités favorisant la convivialité et les échanges. Deux stagiaires élèves assistantes sociales et des bénévoles (726 heures par an sur 42 semaines) viennent en complément de l’équipe des permanents. La vie du café est également traversée par les associations du quartier et de la ville, qui participent fréquemment aux activités, et par les personnes-ressources identifiées dans les services de droit commun, dont le groupe-projet du café social constitué à l’origine du projet, en 2011. Celui-ci continue à réunir la majorité des partenaires de projet et les financeurs pour des bilans périodiques et les projets communs. L’association Nahda a en effet bénéficié, en 2015, d’un dispositif local d’accompagnement (DLA) visant à évaluer et à consolider ses actions ; au terme de cette démarche, nous appuyant sur les effets très positifs de l’existence du groupe-projet ayant accompagné la création du café social, nous avons constitué un comité d’expertise (Comex) réunissant tous nos partenaires (sociaux comme financeurs) pour accompagner nos actions – celle du café social comme les autres – dans un esprit de critique et également de proposition.
13 Le café social et culturel est ouvert du lundi au samedi inclus et, en général, de 9 h 30 à 17 heures – les horaires sont prolongés en soirée lors d’événements particuliers tels que spectacles, conférences, expositions, etc. Il offre au quotidien un espace convivial « café-salon de thé » avec bar ouvert aux résidents, à leurs amis, voire au quartier. On y trouve la presse du jour, une petite bibliothèque, des jeux de société en libre accès, deux postes Internet et photocopie, qui permettent également un contact intergénérationnel et d’entraide, les postes Internet étant très fréquentés par les plus jeunes résidents. Un petit déjeuner diététique collectif est servi tous les mardis avec les partenaires (médecins ASDES, PASS-Psy, mairie de quartier, population du quartier, etc.), des amis des résidents et d’autres adhérents associatifs hebdomadaires avec comme objectif, au delà de manger équilibré et d’alerter sur les situations à risque, de stimuler le plaisir de manger ensemble.
14 Les permanences sociales individualisées sont ouvertes six jours sur sept sur la même plage horaire d’ouverture, pour assurer l’accompagnement à l’accès aux droits et à la santé, l’orientation vers les professionnels sociaux et de santé et l’orientation vers les services publics adéquats. On remarque que, du fait du public vieillissant, les travailleurs sociaux se tournent souvent vers les salariés du café pour faire la médiation auprès des résidents pour les retours d’hôpital, l’équipement et l’aménagement adapté des chambres. Les travailleurs migrants, venus en France pour y travailler, sont restés cantonnés dans leur travail et, de fait, dans les périmètres d’habitation que l’on a créés pour eux, gardant un minimum de contacts avec l’environnement existant et, parfois, avec leur propre entourage, concentrés qu’ils étaient sur leur tâches professionnelles. En vieillissant, cette tendance à l’isolement s’est amplifiée, et cela explique les difficultés de certains à s’ouvrir, même à leurs voisins, ou à franchir la porte du café social pour exprimer leurs besoins d’aide et d’accompagnement. Ce type de comportement, qui témoigne souvent de leur fierté, entraîne parfois des situations difficiles du point de vue relationnel. Il complique aussi la mise au point de solutions adaptées à leur état de santé, qui nécessite parfois des prises en charge spécifiques, dues à leur âge ou à leur passé de travailleur. L’équipe du café social, connaissant bien le foyer et de nombreux résidents peut, ainsi, être un réel médiateur entre ces résidents – les plus isolés – et les professionnels aptes à les accompagner. Ces permanences étant, par ailleurs, ouvertes à tous types de migrants (résidents du foyer ou non). Elles offrent l’occasion de contacts et de rencontres des résidents avec un public extérieur à leur environnement premier. Des rencontres hebdomadaires de convivialité ont lieu par ailleurs avec l’association Les petits frères des Pauvres, proche des résidents depuis quelques années. Des séances de jeux de société sont fréquemment organisées en partenariat avec le CCAS de la ville.
15 Sont par ailleurs organisées, à l’initiative de Nahda ou en partenariat avec des professionnels, des séances collectives d’information et de sensibilisation sur la prévention et la santé, sur les questions réglementaires liées au séjour, sur la préparation à la retraite, etc.
16 Des manifestations artistiques, soirées culturelles, accueil d’expositions, repas festifs ont également lieu régulièrement.
17 Ces moments sont souvent réalisés en partenariat avec les services culturels de la ville et sont ouverts à toute la population de Nanterre, dans un objectif d’ouverture du foyer sur la ville, avec des programmes culturels de qualité. Le développement des liens sociaux et du réseau social des résidents est, ainsi, favorisé à travers l’attention des services du CCAS et du CLIC gérontologique.
18 Le concept de café social destiné aux travailleurs immigrés vieillissants existe déjà depuis le début des années 2000, notamment à Grenoble et à Paris (rue de Pali-Kao, dans le 19e arrondissement et rue Dejean, dans le 18e) ; cependant dès les premiers échanges, les chibanis initiateurs ont souhaité que ce café soit social et culturel – la culture apportant, à leurs yeux, le plus dont la vie a besoin – et également un espace ouvert à toutes les générations et surtout à leur famille et à leurs amis. La démarche culturelle et artistique est très importante, elle correspond à une approche des personnes, non pas seulement par rapport à leurs difficultés, mais aussi à leur sensibilité propre, à leurs capacités d’expressions artistiques sous toutes leurs formes et surtout à leurs apports à la collectivité, ce qui est remarquablement évoqué par ces personnes dans différents ateliers d’écoute. L’action culturelle a donc été dès le départ intégrée dans le projet du café social et culturel, à la fois comme valorisation de la personnalité des résidents et comme chemin vers l’ouverture et contre le repli sur soi qui est souvent, chez les personnes âgées et notamment celles, isolées, des foyers de travailleurs migrants, la cause principale d’aggravation de la mauvaise santé et du mal-être. La spécificité de ce projet, le Kinkeliba, est ainsi d’engager en même temps et sur le même plan soit des actions sociales et de santé liées en particulier au vieillissement et à l’isolement des résidents chibanis, soit des actions culturelles et de loisirs comme des actions collectives et de participation citoyenne.
19 Des nombreuses initiatives sont prises par et avec les résidents, comme un livre sur leur histoire, L’Âme des foyers, édité en 2014.
20 Des réunions hebdomadaires organisées en 2015 et réunissant de 10 à 12 résidents, pas toujours les mêmes, ont donné naissance à des citations, sentences, idées auxquelles les participants étaient attachés et représentant une sorte de philosophie de vie. Parmi toutes les idées formulées, une vingtaine a été choisie et calligraphiée sur un grand mur en ciel (« Ciel des paroles ») dans le café, dans les différentes langues présentes parmi les résidents (arabe, berbère, érythréen, wolof, français).
21 Parmi celles-ci :
- Bienvenus chez nous, mais nous sommes chez vous.
- Un vieil homme assis voit plus loin qu’un jeune homme debout.
- Pour vivre mieux, accepter la vie des autres.
- Échanger des mots pour s’enrichir ensemble.
- Le soleil brille pour tout le monde.
- Celui qui demande ne se trompera jamais.
- Tu ne peux donner que ce que tu as.
- Pour faire un grand voyage, aller avec des petits pas.
- Des camarades il y en a plein ; celui qui en a trop, il en perd le meilleur.
- Il ne faut jamais dire jamais.
- Le temps, c’est comme une épée : si tu ne t’en empares pas, il te tranchera.
22 Bien que le public des résidents soit masculin, le café social et culturel est fréquenté par des femmes, des non-résidents, dont des habitants et professionnels du quartier, parfois des personnes en difficulté envoyées par des partenaires recherchant une orientation, une information réglementaire, une occasion et un lieu de repos convivial pour un moment.
23 On a pu comptabiliser le passage de 5 572 personnes au cours de l’année 2015, hors événements ponctuels – concerts, conférences, forums – fréquents dans l’année.
24 Si l’on dresse un bilan sommaire des trois ans d’existence du café, on peut se féliciter de l’intégration des médiateurs dans la dynamique locale (participation ponctuelle aux réunions de synthèse du CLIC de Nanterre pour la mission d’évaluation de besoins des résidents, et de l’ensemble des services de la ville ; proximité avec l’hôpital de Nanterre ; collaboration avec la caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France – CRAMIF), de la participation active des résidents aux actions collectives (sur des thèmes tels que l’alimentation, des groupes de paroles autour de leur histoire, des informations collectives concernant l’accès aux droits et à la santé, etc.) et de la convivialité en résultant.
25 Il faut toutefois noter certaines difficultés d’adhésion de certains résidents aux dispositifs de maintien à domicile (dues prioritairement à la méconnaissance des dispositifs, à la configuration des logements trop petits et inadaptés, tout comme à la pudeur, à la méfiance et aux arbitrages financiers) et la difficulté de toucher l’ensemble des résidents, notamment de nouveaux résidents et les plus âgés qui, isolés et n’exprimant pas facilement leurs besoins, hésitent à y venir d’emblée et ont besoin de temps pour en franchir la porte.
Notes
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[1]
C’est grâce au soutien financier de plusieurs institutions et organismes que le café social et culturel Le Kinkeliba a vu le jour et perdure pour aider les migrants vieillissants à mieux vivre. Soutiennent notamment ce projet : l’État, la ville de Nanterre, l’agence régionale de santé (ARS), la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), la Fondation de France, le conseil départemental des Hauts-de Seine, la région Île-de-France, Adoma.
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Adoma est la société qui gère les foyers de travailleurs migrants. Elle a succédé à la Sonacotra.
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[3]
Groupe iso-ressources, déterminant le degré d’autonomie, allant de GIR 1 (pas autonome du tout) à GIR 6 (personne ne nécessitant aucune aide dans les actes quotidiens). Les GIR 5 et 6 concernent donc des personnes autonomes ou relativement autonomes pour les actes de la vie de tous les jours.
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[4]
Le terme chibani désigne une personne âgée en langue arabe au Maghreb.