Notes
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[1]
On peut également ajouter les textes réunis par Tétart et Villaret qui se sont intéressées à la presse sportive régionale à la Belle Époque (2010). Pour une historiographie plus détaillée sur la problématique du sport et de la presse sportive, se référer à l’introduction écrite par Tétart dans ce même ouvrage (Tétart et Villaret, 2010, pp. 11-12) ou de celle offerte par Monier (2011, pp. 28-29).
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[2]
Le résumé de la journée d’études est disponible sur le site de l’Université de Bourgogne : http://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/manifestations/13_14/13_11_14.html (dernière consultation le 25 février 2016).
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[3]
Ce n’est que très récemment que deux articles ont abordé l’activité. D’une part, en 2010, Bauer et Delisle ont analysé les différentes innovations de l’histoire du service et décodé les transformations gestuelles des joueurs de haut niveau de 1884 à 2010. D’autre part, en 2014, Gomet et Bauer ont, quant à eux, questionné les enjeux d’une intégration tardive des sports de raquette à l’école en incluant une analyse sur le tennis de table.
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[4]
Collection en support microfilm de la Bibliothèque nationale de France (BnF), cote MICR D-156 < A. 1-45 (1900-1944).
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[5]
Le journal est publié de 1900 à 1944. Nous avons fait le choix de nous arrêter à la fin de l’année 1939 dans la mesure où la Seconde Guerre mondiale provoque des modifications profondes au sein du journal. L’Auto participe aux efforts de guerre et s’intéresse quasi exclusivement aux soldats mobilisés.
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[6]
Nous entendons par sport moderne toute activité physique réglementée et codifiée par une instance qui se déroule dans un temps et un espace défini en vue d’une compétition (Arnaud, 1995, p. 1).
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[7]
Georges Lefèvre de son vrai nom. Géo Lefèvre est un diminutif utilisé lors de ses signatures sur le journal.
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[8]
« Notre Tournoi de Ping-Pong », L’Auto-Vélo, 2 février 1902, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
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[9]
Pierre Souvestre, spécialiste de l’automobile, a écrit notamment un ouvrage sur l’Histoire de l’automobile en 1907.
-
[10]
« À propos du Ping-Pong », L’Auto-Vélo, 22 février 1902, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[11]
« Notre Tournoi de Ping-Pong », L’Auto-Vélo, 1er février 1902, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[12]
En 1903, les records de vente du quotidien sont pulvérisés avec 65 000 exemplaires par jour en juillet contre 30 000 quelques mois plus tôt (Seidler, 1964, p. 53).
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[13]
L’anglomanie du kit portatif de lawn-tennis du major Walter Clopton Wingfield créé en 1874 est déjà établie (Peter et Tétart, 2003, p. 74). Cependant, aucune étude ne permet de confirmer que les boîtes de jeu de ping-pong soient issues de l’Angleterre, malgré les nombreuses similitudes et les premières apparitions de l’activité dans un catalogue de fabricant d’articles de sport dès 1884 à Londres (Silvain, 1997, p. 35).
-
[14]
Almanach Hachette. Petite encyclopédie populaire de la vie pratique, Paris, Hachette, 1903, p. 407.
-
[15]
« Lawn-tennis », L’Auto-Vélo, 27 août 1902, p. 7, BnF, cote MICR D-156.
-
[16]
Cette loi, votée en mars 1900, « prévoit de ramener par étapes à 10 heures en 1904 la durée du travail dans les ateliers mixtes » (Berstein et Milza, 2009, p. 125).
-
[17]
Extrait : « Les avéistes sont priés de noter qu’un jeu de ping-pong sera installé aux prochaines réunions hebdomadaires du jeudi au café des Variétés », dans « Union Vélocipédique de France », L’Auto-Vélo, 11 février 1902, p. 2, BnF, cote MICR D-156.
-
[18]
Extrait : « Nouveaux éléphants de salon. […] Nous avions déjà le ping-pong cassant les glaces et crevant les tableaux de maître », dans « Conte Gai : Premières nouvelles », L’Auto, 6 août 1903, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[19]
Extrait : « Le ping-pong n’est qu’une sorte de tennis concentré dans l’espace d’une table de salon », dans « Le jeu des Petits Teuf-Teufs », L’Auto, 11 avril 1903, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[20]
« La Force de l’Homme », L’Auto, 12 mai 1903, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[21]
« Ping-Pong », L’Auto-Vélo, 12 février 1902, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[22]
À titre indicatif, le rebond de 1909 n’atteste d’aucun article sujet à une activité pongistique.
-
[23]
On peut citer l’exemple des capitales de l’Autriche, de l’Allemagne, de la Hongrie, de la France et de l’Angleterre où l’épidémie pongiste a été plus large que dans les autres pays en touchant aussi ses lieux de villégiatures tels que Sunderland dans le nord ou Plymouth dans le sud-ouest (Silvain, 2000, p. 72).
-
[24]
« Lawn-tennis : le tournoi du Mardi-Gras », L’Auto-Vélo, 6 février 1902, p. 3, BnF, cote MICR D-156 ; « Lawn-tennis : La coupe de noël », L’Auto, 23 décembre 1922, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[25]
« Lawn-tennis : À Étretat », L’Auto-Vélo, 3 septembre 1902, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[26]
« Lawn-tennis : le tournoi du Nouvel An à Nice », L’Auto-Vélo, 13 janvier 1903, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[27]
Rapport M. Hennequin sur l’évolution de l’automobiliste en France de 1899 à 1905. Commission extra-parlementaire de la circulation des automobiles, Paris, Imprimerie nationale, 1905, pp. 5-6, BnF, cote NUMM-5567025.
-
[28]
Limitation imposée à 12 km/h dans Paris et à 20 km/h hors de Paris jusqu’en 1912 (Flonneau, 2003, pp. 63-66).
-
[29]
« Lawn-tennis », L’Auto, 23 décembre 1922, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[30]
« À travers les sports : Ping-Pong », L’Auto, 10 avril 1925, p. 4, BnF, cote MICR D-156 ; « À travers les sports : Ping-Pong », L’Auto, 23 avril 1925, p. 3, BnF, cote MICR D-156 ; « À travers les sports : Ping-Pong », L’Auto, 12 mai 1925, p. 3, BnF, cote MICR D-156 ; « À travers les sports : Ping-Pong », L’Auto, 30 novembre 1925, p. 3, BnF, cote MICR D-156 ; « À travers les sports : Ping-Pong », L’Auto, 12 décembre 1925, p. 3, BNF, cote MICR D-156.
-
[31]
« Lawn-tennis : nouvelles diverses », L’Auto, 10 janvier 1926, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[32]
« À travers les sports : Ping-Pong », L’Auto, 10 avril 1925, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[33]
Cette représentation offerte par L’Auto est à nuancer. Parmi ces dix clubs fondateurs, cinq sont des clubs omnisports, et trois sont des clubs de lawn-tennis (Silvain, 1996, p. 188).
-
[34]
En dehors des grandes métropoles urbaines, les premiers clubs de lawn-tennis se forment à Biarritz (1876), Dinard (1877) et Dieppe (1880) (Peter et Tétart, 2003, p. 83).
-
[35]
Sa première apparition en lien avec le ping-pong est remarquée lors d’une annonce portant sur les joies du ping-pong en 1931. « Les joies du ping-pong », L’Auto, 15 août 1931, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[36]
L’un de ses premiers articles est signé dans le numéro « Ping-Pong », L’Auto, 14 octobre 1931, p. 3, Bnf, cote MICR D-156.
-
[37]
« Le livre d’or du sport : Les joies du ping-pong », L’Auto, 20 août 1931, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[38]
Ibid.
-
[39]
« Ping-Pong », L’Auto, 14 octobre 1931, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[40]
Fayard J. (1931), Mal d’amour, Paris, Arthème-Fayard et Cie, 10e édition, BnF, cote 8-Y2-77716.
-
[41]
Ces éloges sur les joies du ping-pong attestent autant de sa passion pour l’activité que celle de sa pratique (« Le livre d’or du sport : Les joies du ping-pong », L’Auto, 20 août 1931, p. 1, BnF, cote MICR D-156).
-
[42]
« Ping-Pong », L’Auto, 14 octobre 1931, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[43]
Ibid.
-
[44]
Ibid.
-
[45]
En effet, ce modèle décentralisé est aussi développé dès le début des années 1920, avec la création notamment du Comité régional d’Alsace de lawn-tennis en 1920 (Caritey, 2004, p. 127).
-
[46]
« Réunion du 7 février 1932 », Procès-verbaux du comité de direction de la FFTT, tome I, 1927 à 1942, non cotés.
-
[47]
« Ping-Pong : Le comité de Paris est constitué », L’Auto, 11 février 1932, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[48]
« Réunion du 2 décembre 1931 », Procès-verbaux du comité de direction de la FFTT, tome I, 1927 à 1942, non cotés.
-
[49]
« Ping-Pong : Créons des Ligues », L’Auto, 27 janvier 1932, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[50]
« Ping-Pong : Le comité de Paris est constitué », L’Auto, 11 février 1932, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[51]
« Ping-Pong : les sports nouveaux », L’Auto, 1er avril 1932, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[52]
Ibid.
-
[53]
Ibid.
-
[54]
Ibid.
-
[55]
« Ping-Pong », L’Auto, 19 juin 1932, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
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[56]
Ping-Pong, n° 9, 1933, p. 2 (Silvain, 1996, p. 194).
-
[57]
Archives FFTT, non cotés.
-
[58]
« Ping-Pong », L’Auto, 17 octobre 1931, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
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[59]
Ibid.
-
[60]
Du 1er octobre 1935 au 16 septembre 1939, le quotidien diffuse deux éditions, l’une parisienne, l’autre de province, et différencie spécialement une à deux pages (Monier, 2011, p. 326).
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[61]
« Ping-Pong : les vingt meilleurs Français », L’Auto, 3 janvier 1932, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[62]
Cette information est confirmée d’une part, par le journal (« Ping-Pong : les vingt meilleurs Français », L’Auto, 3 janvier 1932, p. 5), et d’autre part, par la réunion du 9 décembre 1931 du comité de direction de la FFTT (Procès-verbaux du comité de direction de la FFTT, tome I, 1927 à 1942, non cotés). La composition de la commission classement n’est autre que Messieurs Frido, Verger, About et Vologe.
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[63]
« Ping-Pong : L’équipe de France est constituée », L’Auto, 11 janvier 1933, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[64]
« Réunion du 9 décembre 1931 », Procès-verbaux du comité de direction de la FFTT, tome I, 1927 à 1942, non cotés.
-
[65]
« Les enquêtes de L’Auto : Quelle place assignez-vous au ping-pong dans la liste des sports ? », L’Auto, 23 août 1933, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[66]
Ibid. ; « Ping-Pong », L’Auto, 1er septembre 1933, p. 5, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 5 septembre 1933, p. 5, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 14 septembre 1933, p. 5, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 15 septembre 1933, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[67]
« Ping-Pong : enquêtes de L’Auto », L’Auto, 7 novembre 1933, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[68]
« Ping-Pong : Les Championnats du Monde sont terminés ce soir, au Marbeuf », L’Auto, 10 décembre 1933, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[69]
Expression utilisée par Febvre qui renvoie à « l’interprétation des discours et comportements des hommes du passé d’après les catégories psychologiques du présent » (Hulak, 2008, p. 98).
-
[70]
« Allô ! Allô ! », L’Auto, 6 avril 1933, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[71]
« Ping-Pong », L’Auto, 6 décembre 1933, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[72]
Ces résultats sont issus de la redondance d’informations observée lors la lecture de l’ensemble des articles, et non de données statistiques réalisées.
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[73]
« Ping-Pong », L’Auto, 30 janvier 1935, p. 5, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 1er février 1935, p. 5, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 3 février 1935, p. 5, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 4 février 1935, p. A, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 7 février 1935, p. 1, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 10 février 1935, p. 2, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 13 février 1935, p. 2, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 14 février 1935, p. 2, BnF, cote MICR D-156.
-
[74]
« Ping-Pong », L’Auto, 24 novembre 1934, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[75]
« On annonce que… », L’Auto, 10 janvier 1935, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[76]
« Ping-Pong », L’Auto, 10 mars 1936, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[77]
« Ping-Pong », L’Auto, 22 janvier 1938, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[78]
« Ping-Pong », L’Auto, 30 janvier 1939, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[79]
« Ping-Pong : La réunion du Havre », L’Auto, 16 avril 1934, p. 2, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 29 mai 1934, p. 1, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong : Barna et Verger sont victimes d’un accident », L’Auto, 11 mai 1935, p. 2, BnF, cote MICR D-156.
-
[80]
« Ping-Pong : silhouette : Szabados », L’Auto, 13 janvier 1934, p. A, BnF, cote MICR D-156.
-
[81]
Ibid.
-
[82]
Nous avons choisi sciemment de ne pas présenter une évolution du nombre d’articles sur cette période dans la mesure où L’Auto différencie désormais deux éditions – parisienne et de province – du 1er octobre 1935 au 16 septembre 1939. Il s’agit donc d’une comparaison relative des articles internationaux à l’aune de l’ensemble des articles sur la période de 1934 à 1939 et non d’une comparaison absolue de l’évolution du nombre d’articles de 1900 à 1939.
-
[83]
« Cyclisme : le « travail » de Léon Level », L’Auto, 20 janvier 1934, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[84]
« Football : le Championnat de France », L’Auto, 23 mars, 1935, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[85]
« L’Aviron, sport complet devrait être plus populaire », L’Auto, 24 août 1938, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[86]
« Les sports athlétiques : Une manifestation multisports à Eaubonne », L’Auto, 6 mai 1934, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[87]
« Sport et Administration : L’Association Sportive du Ministère de l’Air », L’Auto, 20 janvier 1934, p. A, BnF, cote MICR D-156.
-
[88]
« Art et Sport : La vie sportive des Artistes de la Villa Médicis », L’Auto, 30 octobre 1935, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[89]
« L’œuvre de guerre de L’Auto-Soldat ne s’intéresse qu’aux jeux sportifs pour mobilisés », L’Auto, 22 octobre 1939, p. 2, BnF, cote MICR D-156.
-
[90]
Ibid.
1De nombreux travaux de recherche ont contribué à enrichir l’histoire de la presse généraliste (Bellanger et al., 1972 ; Albert, 1996 ; Martin, 2005 ; Kalifa et al., 2011). Toutefois, l’intérêt porté à la presse sportive n’a pas reçu les mêmes inspirations auprès de la communauté des historiens. En effet, les premiers à avoir questionné les rapports entre le sport et la presse sont des personnalités de la sphère journalistique (Seidler, 1964 ; Marchand, 1999). Ce n’est qu’à partir des années 2000 que les historiens du sport ont pris en compte progressivement ce champ de recherche. L’ouvrage de Combeau-Mari en 2007, ou plus récemment les actes du 13e carrefour d’histoire du sport s’ancrent dans cette perspective et compilent un ensemble de contributions scientifiques questionnant la place du sport dans la presse sportive [1] et généraliste (Attali, 2010). A fortiori, plus rares encore sont celles qui se penchent sur les représentations des activités sportives. En 2011, la thèse soutenue par Monier fait en quelque sorte figure de proue en la matière. En effet, s’intéressant aux représentations du basket-ball dans la presse sportive française, l’auteur saisit l’évolution de l’activité au sein de différentes lignes éditoriales. Il en analyse les implications dans ce qui constitue le passage d’un jeu méconnu à un sport d’envergure entre 1898 et 1940. On peut évoquer également le travail collectif lancé par Caritey en 2011 qui donne lieu à une journée d’étude en 2013 sur L’Histoire du quotidien sportif « L’Auto » (1900 à 1944) [2]. Ces études basées sur la manière dont la presse sportive façonne l’image des activités sportives en raison d’enjeux économiques et éditoriaux semblent d’autant plus justifiées que L’Auto entretient une position d’envergure au sein même de la presse quotidienne. En effet, le journal occupe une place importante et constante au regard des ventes de titres de la presse généraliste : avec un tirage moyen de 120 000 exemplaires en 1913, passant à plus de 300 000 en 1933, il demeure à 164 000 en 1939 (Bellanger et al., 1972, p. 384 et p. 585). Cette position solide dans l’environnement de la presse écrite de la première moitié du XXe siècle n’a pas été considérée à sa juste place par les études sur la presse. Comme l’explique Tétart, « la place du sport dans les médias, des rapports entre (le) sport, (les) médias et (le) développement des pratiques et des cultures sportives sont des champs historiques en friche » (2007, p. 326).
2Un constat similaire peut être fait sur l’historiographie du tennis de table. En se basant sur les principes heuristiques proposés par Vivier et al. (2005), deux périodes semblent se dessiner. L’une repose sur « l’histoire événementielle » et rassemble la majeure partie des travaux qui traitent des événements passés de l’activité. Ces premiers écrits se conçoivent comme des récits historiques et proposent une chronologie de faits de la discipline sportive (Verger, 1932 ; Agopoff, 1948 ; Lambert et Sautereau, 1960 ; Jeu, 1977 ; Proust, 1990 ; Silvain, 1997). La seconde forme historique qui la parachève débute en 1996 dans l’ouvrage Histoire du sport féminin (Arnaud et Terret, 1996) et se distingue par son aspect problématisé. L’honneur revient à Silvain qui adopte une posture historique en analysant le développement du sport féminin en France dans l’entre-deux-guerres à travers l’exemple du tennis de table (1996). Il réalise également en 2000 une biographie sur le président Ivor Montagu et son rôle dans le développement de la Fédération internationale (Silvain, 2000). Or cet élan scientifique n’est pas poursuivi [3]. L’histoire du tennis de table reste marquée par une analyse descriptive. Une approche par les représentations de l’activité dans les médias est en ce sens une démarche intéressante pour nourrir une entrée problématisée de cette pratique. À cet égard, nous avons fait le choix de nous inscrire dans une histoire culturelle (Corbin et al., 1993, p. 10), en analysant les représentations attribuées au tennis de table dans le journal L’Auto-Vélo puis L’Auto de 1900 à 1939 [4]. Il s’agit ici d’envisager le rôle de la presse sportive dans le façonnage de l’activité. En effet, les rédacteurs forment une opinion, un jugement sur l’activité au travers d’un « système de représentation où la perception individuelle et collective du réel pèse davantage que le réel lui-même » (Delporte et al., 2010, p. 586). Dans le domaine du journalisme sportif, les spécialistes relatent et saisissent la réalité qu’ils observent à partir de leur système de compréhension du monde et de leurs prises de position dans les débats qui jalonnent la constitution du mouvement sportif au cours de la première moitié du XXe siècle. À l’instar des médias, la presse écrite constitue un miroir, un reflet, un vecteur d’expression et un outil de formation de l’opinion (ibid.). Dans cet esprit, L’Auto [5], organe de diffusion de l’information sportive dominant jusqu’en 1939, construit lui aussi un jugement sur les pratiques sportives. À plus forte raison, ce sont les enjeux économiques et éditoriaux du journal qui finissent d’orienter les discours des rédacteurs. Ainsi, si leurs récits sportifs résultent d’une transmission d’informations sélectionnées et rétroactives (Luhman et al., 1991, p. 135) entre le quotidien et son lectorat, comment L’Auto décrit-il l’activité : comme un divertissement de salon ou comme un sport moderne [6] (Arnaud, 1995) ? Est-ce en connivence ou en dissonance avec une certaine réalité sociale ? Et quels ont été les choix éditoriaux du journal ?
3À l’issue de cette réflexion liminaire, nous montrerons que les enjeux économiques et éditoriaux du journal incitent L’Auto-Vélo puis L’Auto à exhiber le tennis de table dans ses deux représentations – de divertissement ou de sport moderne – dans le but de conquérir de nouveaux lecteurs et de s’ouvrir à de nouveaux domaines sportifs.
4Qu’il s’agisse du tennis de table ou du ping-pong, la terminologie employée par le quotidien brouille les pistes. En dehors des moments où les enjeux portent précisément sur la terminologie à des fins de développement d’imaginaires très distincts – et que nous marquerons par l’usage de majuscules et de l’italique : « Ping-Pong » et « Tennis de table » –, nous utiliserons les deux dénominations de manière indifférenciée. Nous verrons que le choix de l’une ou l’autre de ces deux dénominations fait l’objet de préoccupations économiques et publicitaires qui dépassent les enjeux propres à la reconnaissance sportive de l’activité.
5Dès à présent, nos résultats mettent en exergue trois périodes symptomatiques d’un traitement rédactionnel particulier de l’activité au sein du journal de 1900 à 1939.
Un lancement éphémère du ping-pong qui surfe sur la vague de la mode bourgeoise (1900-1924)
Un jeu éphémère prétexte à une sociabilité mondaine servant le lancement d’un journal sportif (1902-1903)
6Dès 1902, les rédacteurs de L’Auto-Vélo vantent les mérites de ce jeu de divertissement en vogue. Géo Lefèvre [7] explique ainsi que « le ping-pong, ce tennis de table, est en effet le sport d’hiver à la mode […] car le ping-pong est plus qu’un jeu amusant. C’est aussi, dès qu’il est pratiqué d’une façon un peu suivie, un véritable sport qui a ses tactiques variées, ses difficultés et ses tours de force [8]. » L’aspect stratégique et la logique d’opposition qui caractérisent le ping-pong contribuent selon le rédacteur à asseoir l’activité dans l’enceinte des sports. Ils renvoient notamment à l’imaginaire ambiant du sport en vigueur en 1902. Selon la Revue olympique dirigée par le baron français Pierre de Coubertin, une pratique sportive est une activité dont l’essence est l’effort ; son condiment indispensable est le concours (de Coubertin, 1902). Cette vision sportive et compétitive de l’activité semble partagée par une grande partie de la rédaction, alors même que l’équipe n’est pas spécialisée sur l’activité. Par exemple, Géo Lefèvre est le chef de la rubrique du cyclisme depuis janvier 1901 et participe de façon majeure à la création du Tour de France (Seidler, 1964, pp. 47-48). Dans la même veine, Pierre Souvestre est en charge de la rubrique automobile [9], mais se porte aussi comme un fervent défenseur du tennis de table [10]. L’équipe rédactionnelle de L’Auto-Vélo ne se restreint pas aux seuls éloges sportifs de l’activité, et envisage d’organiser un tournoi en 1902 à la demande de nombreux lecteurs [11]. En fait, le journal relance une méthode de communication participative bien connue de la presse sportive, dont le plus bel exemple est l’organisation du Tour de France. En effet, les retombées des compétitions peuvent avoir des conséquences heureuses sur les ventes du « papier jaune ». En juillet 1903, la Grande Boucle permet ainsi à L’Auto de doubler ses ventes [12] (Seidler, 1964, p. 53). Ces événements sportifs facilitent le lancement du journal qui n’existe que depuis le 16 octobre 1900. Aussi, cette initiative semble compréhensible au regard de la position des actionnaires du journal, dont font partie le marquis de Dion ou Édouard Michelin (Seidler, 1964, p. 34), alors patrons dans le domaine de l’automobile. Par la mise en place d’événements sportifs, ils contribuent à renforcer les liens entre le milieu économique et le lectorat qui est considéré alors comme un public d’acheteurs potentiels. Les récits des courses et des records automobiles au sein de L’Auto en sont les preuves factuelles. D’ailleurs, la multiplicité des boîtes brevetées sous les appellations diverses – Tennis de salon, Pim-Pam, Gossima ou encore Ping-Pong (Silvain, 1997, p. 36) – traduit sans doute l’intérêt économique de l’activité, sans toutefois être capable de mesurer l’importance de son essor. Parallèlement, la proximité de l’activité avec le lawn-tennis, qui apparaît au milieu des années 1870 en France (Peter et Tétart, 2003, p. 83), facilite sans doute sa diffusion et son identification par les lecteurs du journal. En effet, en tant qu’activité de sport de raquette, le ping-pong emploie les mêmes stratégies de développement que son confrère : achat sous la forme d’un coffret (Peter et Tétart, 2003, p. 74) [13], règles de comptage de points similaires dans certaines boîtes (Silvain, 1997, p. 35). Si le ping-pong peut apparaître relativement éloigné d’enjeux économiques et organisationnels, le pari du journal est d’attirer ou de conserver des lecteurs en recherche de nouveautés sportives ou de pratiques de substitution proche de celle du lawn-tennis.
7Cet engouement envers ce jeu de divertissement est avant tout destiné à un public bourgeois. À l’instar du lawn-tennis, ce « tennis de salon » serait ainsi assimilé à un « art d’apparat [qui] relève d’un style de vie élégant » partagé par l’aristocratie et la bourgeoise du début du XXe siècle (Terret, 2007, p. 357). À titre d’exemple, la première gravure de L’Illustration du 25 mai 1901 présente le ping-pong comme un jeu de salon, dont s’est emparée la haute société pour se distraire après le dîner (Proust, 1990, p. 8). Dans la même veine, l’Almanach Hachette de 1903 consacre trois pages de clichés illustrant la pratique dans le milieu mondain [14]. À l’occasion, cette pratique d’agrément se glisse entre deux parties de lawn-tennis pour la joie de la leisure class (Veblen, [1899], 1970) : « Entre-temps, les parties de ping-pong font fureur et contribuent à mettre l’entrain au club de la Passée [15]. » Dans cette acception, le ping-pong représenterait un bastion de distinction sociale entre les classes bourgeoises et aristocrates et la classe populaire. En effet, la condition ouvrière reste sous l’emprise de la nécessité immédiate. Selon une étude de Maurice Halbwachs en 1906, les ouvriers parisiens consacrent 90,7 % de leurs revenus dans les dépenses de première nécessité (Charle, 1991, p. 287). Le temps libre demeure excessivement réduit malgré l’application de la loi Millerand de 1900 [16], la mise en place du repos hebdomadaire obligatoire datant de 1906, et le budget hypothétique consacré aux loisirs empêche littéralement sa démocratisation. Cette mise en lumière choisie des caractéristiques sociales d’un adepte issu des classes très aisées fait du ping-pong un jeu de divertissement intéressant pour les ventes du journal. Cette frange de la population représente d’ailleurs la grande majorité des gens lettrés du début du XXe siècle, avant les effets réels de la réforme de l’école primaire obligatoire de 1882. Aussi, il est fort probable que le ping-pong ait été considéré par les sportsmen comme une propédeutique à d’autres activités physiques. En effet, jusqu’à la Grande Guerre, les sportsmen répondent à une logique de sociabilité de l’entre-soi (Vivier, 1999) qui favorise l’éclectisme des disciplines en fonction des saisons. Par exemple, il est de coutume de pratiquer le lawn-tennis, l’athlétisme et la natation l’été, et le football-rugby (Terret, 2013, p. 41) et le basket-ball l’hiver (Monier, 2011). En conséquence, le ping-pong s’immisce tout naturellement dans les pages du quotidien pour compléter la vie du sportman et s’installer dans son home. Il complète et ponctue l’univers du sportif du début du XXe siècle. En arrière-plan, L’Auto voit en cette pratique un moyen de combler le creux de la saison sportive que représente la période hivernale.
8Toutefois, le journal offre une temporalité plus étendue de ce sport hivernal en vogue. Immiscé au sein de la vie quotidienne, dans les salons de maison ou lors de réunion sportive, le ping-pong complète ou comble les temps informels des sportsmen pour développer l’entrain, la cohésion au sein des associations [17] ou lors des soirées mondaines [18] [19]. Dans un éditorial, Maurice Leblanc, romancier et conteur du célèbre Arsène Lupin (Bussi, 2007), illustre l’une de ces soirées mondaines qui laissent entrevoir des parties où les femmes et les hommes s’affrontent, et flirtent le temps de quelques échanges [20]. Cet exemple rappelle les rapports d’agrément entre les jeunes gens et jeunes damoiselles du début du XXe siècle. En effet, les codes de bienséance ne permettent pas une démarche séductrice aisée. À l’instar des bals et autres sauteries qui ponctuent les régates nautiques (Vivier et Renaud, 2009, p. 343), le ping-pong constitue alors un moment privilégié de tutoiement des interdits, de petits mots courtois dans le creux de l’oreille, voire de plaisirs charnels qui sont certainement furtifs malgré la distance qui les sépare. En définitive, entre 1902 et 1903, les rédacteurs se jouent de l’effet de mode que représente cette pratique, permettant ainsi de consolider son ancrage dans un milieu sportif réservé. Malgré les codes d’honorabilité de la société mondaine, L’Auto se risque à heurter son lectorat en révélant des fonctions cachées du ping-pong où les échanges se transforment en opportunités de prise de contact entre les sexes en marge des normes et des conventions sociales habituelles.
Un jeu de divertissement parisien passé de mode ? (1904-1924)
9L’apparent succès [21] du ping-pong se révèle éphémère sur la période 1900‑1924 (figure 1). Plus précisément, à elles seules, les années 1902 et 1903 représentent 78 % des articles et comptabilisent 25 articles sur les 32 répertoriés. Ce n’est qu’à partir de 1925 que l’on observe un retour timide de publications d’articles pour retrouver des chiffres identiques à ceux de 1902 et 1903. Dès lors, comment expliquer ce décalage entre cet engouement criant pour représenter l’activité entre 1902 et 1903, et cette période rédactionnelle creuse entre 1904 et 1924 ?
Évolution du nombre d’articles par année de parution dans L’Auto-Vélo puis L’Auto (1900-1924) (32 articles)
Évolution du nombre d’articles par année de parution dans L’Auto-Vélo puis L’Auto (1900-1924) (32 articles)
10La Première Guerre mondiale (1914-1918) pourrait être une des raisons de cette absence de représentativité. Cependant, elle ne peut que contribuer partiellement à comprendre ces choix éditoriaux qui ont conduit à ne plus évoquer l’activité pendant plus de 20 ans [22]. Il s’agirait davantage de penser que le ping-pong, considéré comme un espace de luttes de pouvoir (Bourdieu, 1984, p. 181), n’ait représenté qu’un court moment une activité de distinction pour la bourgeoisie et l’aristocratie du début du XXe siècle. Comme l’explique Silvain, si la fièvre du ping-pong a sévi dans quelques métropoles d’Europe [23], dont Paris, ce passe-temps a été accueilli de façon passagère par les strates supérieures de la hiérarchie sociale. À l’instar de la mode, ce jeu lancé périodiquement sur le marché des loisirs a connu un engouement et des faveurs éphémères. Après 1905, il ne sera plus pratiqué qu’en Angleterre, localement, et en Hongrie où des championnats nationaux se déroulent jusqu’au début de la Grande Guerre (Silvain, 2000, pp. 69-73). Si ces résultats formulés sous forme d’hypothèses doivent être confirmés par des enquêtes locales poussées (ibid., p. 72), la position de L’Auto qui consiste à ne plus approfondir un jeu passé de mode apparaît claire. En la considérant comme un divertissement de salon, la rédaction de L’Auto ne voit plus en l’activité pongiste un support journalistique intéressant susceptible de nourrir des lecteurs avides de récits et de records sportifs.
11Aussi, cette représentation éphémère semble avant tout avoir été représentative de quelques passionnés et mécènes parisiens. Sur les quatre tournois organisés entre 1900 et 1924, deux se sont déroulés à Paris [24], un à Étretat [25] en Haute-Normandie, et un à Nice [26]. Ces deux dernières villes sont caractéristiques des lieux de villégiature balnéaire des Parisiens de la première moitié du XXe siècle. Par exemple, le lawn-tennis y est ardemment pratiqué (Peter et Tétart, 2003, pp. 81-83). Aussi, le rédacteur et romancier Maurice Leblanc est à l’image de la ligne éditoriale parisienne du journal puisqu’il fréquente à la fois le milieu de la haute bourgeoisie de la capitale et possède une villa Le sphinx à Étretat pour s’y rendre en famille (Bussi, 2007, p. 4). En réalité, cette manière de couvrir l’information sportive sur des distances aussi lointaines de Paris dissimule une certaine méconnaissance de la pratique au sein de la rédaction. Plusieurs indicateurs viennent confirmer cet axiome. Tout d’abord, il est possible que les journalistes ne couvrent pas tous les événements. Cette hypothèse corroborerait notamment les moyens humains du journal et les difficultés inhérentes à l’état des transports du début du XXe siècle. En effet, l’automobile est ouverte à une population très select (Flonneau, 2003, p. 32). Selon un rapport sur l’évolution de l’automobile en France, le nombre de véhicules imposés en 1900 est de 2 997 contre 21 524 en 1905, soit, à cette date, une automobile pour 1 810 habitants [27]. Le réseau ferroviaire, constitué de rails aux largeurs parfois disparates, déplace des voyageurs à une vitesse toute relative (Caron, 2005). Enfin, l’existence des transports à traction animale tels que les fiacres et la limitation de vitesse des véhicules à moteur mécanique dans et hors de Paris [28] (Flonneau, 2003, pp. 63-66) réduisent considérablement les possibilités spatiales et temporelles d’exploration. Outre l’état des transports, la brièveté des articles relatant les tournois témoigne de la faible probabilité qu’un rédacteur ait couvert ces événements. Entre 1900 et le début des années 1910, le basket-ball semble subir le même traitement puisque les rédacteurs n’auraient « jamais, ou très rarement, assisté à un match » (Monier, 2011, p. 58). La rubrique serait le fruit des comptes rendus rédigés par les sociétaires des clubs. En d’autres termes, les rédacteurs n’ont peut-être pas idée de ce que représente l’activité pratiquée dans les tournois au début du XXe siècle. Le ping-pong serait, à leurs yeux, une forme de pratique méconnue. D’ailleurs, il faut attendre 1922 pour que L’Auto définisse brièvement les contours de l’activité, soit plus de 20 ans après sa première apparition en 1902. « Il se compose d’une table, d’un minuscule filet vert, de deux tablettes en bois et de balles en celluloïd. Son grand avantage sur le tennis est qu’il ne nécessite pas d’arbitres [29]. » Cette méconnaissance de l’activité peut être imputable à la politique éditoriale de couverture des différents sports. Aucun rédacteur n’est en effet spécifiquement attitré à l’actualité du tennis de table. Les articles qui lui sont consacrés sont le plus souvent anonymes ou signés par des rédacteurs très divers. Par manque de considération à l’égard de la pratique sportive, par déficit de moyens alloués à l’ensemble des activités au sein du journal, ou par manque de reconnaissance sociale, la compréhension du mode de traitement rédactionnel au sein du quotidien minimise et atténue la représentation du ping-pong. La communication fulgurante de l’activité entre 1902 et 1903 puis sa quasi-inexistence de 1904 jusqu’en 1924, illustre une adhésion balbutiante à la pratique dans la rédaction. La communication sur l’activité s’atténue quand cette dernière semble passée de mode pour la classe mondaine. Les rédacteurs seraient en quelque sorte réticents à narrer dans les colonnes de L’Auto les exploits des adeptes de ce divertissement sportif qui n’intéresse peut-être pas davantage les lecteurs que la rédaction. L’absence quasi totale d’articles abordant cette activité entre 1904 et 1924 semblerait l’attester.
Une propagande sportive au service d’un sport en construction (1925-1933)
Une propagande sportive à la hauteur de sa reconnaissance sociale
12Dès 1925, il est possible de relever une première forme de mutation dans les représentations de l’activité. En effet, le ping-pong se situe désormais dans la rubrique « À travers les sports : Ping-Pong » [30] alors qu’il ne possédait pas de rubrique auparavant. Il se détache définitivement de son confrère – le lawn-tennis – puisqu’il n’apparaît quasiment plus dans sa rubrique après janvier 1926 [31]. La création du Ping-Pong Club de Paris [32], premier club consacré spécifiquement au ping-pong (Silvain, 1997, p. 42), met en évidence une visibilité structurelle qui se retrouve dans le traitement de l’information sportive. De plus, la création de la Fédération française de tennis de table (FFTT) en 1927, à l’initiative d’une dizaine de clubs parisiens, poursuit ce processus d’indépendance [33]. Cette constitution du mouvement sportif n’est cependant pas un phénomène isolé. Elle est enracinée dès les années 1870 avec la fondation du premier club sportif – Le Havre Athletic Club – en 1872, de l’Union vélocipédique de France en 1881, et avec le développement des sports athlétiques anglais tels que le lawn-tennis qui s’institutionnalisent sous la forme de clubs [34], puis pour la grande majorité au sein de commissions spécifiques de l’Union des sociétés françaises des sports athlétiques (USFSA) à partir de 1889 (Poyer, 2007, pp. 25-56). La loi de juillet 1901 sur la liberté d’association ne fait qu’entériner une réalité qui se distingue autour d’un foisonnement associatif déjà engagé (ibid.). Ce n’est qu’à la suite de l’éclatement puis de la disparition de la fédération omnisport de l’USFSA en 1920, que le modèle des fédérations sportives unisport se développera. Dans un contexte d’après-guerre (1914-1918), l’indépendance de la Fédération française de football association en 1919 sera pionnière, suivie du rugby et du lawn-tennis en 1920, puis d’une grande partie des anciennes commissions de l’USFSA (Terret, 2013, p. 54). Le ping-pong participe de cet élan de spécialisation (ibid.) en créant en 1927 la FFTT. La représentation offerte par L’Auto des évolutions bureaucratiques du ping-pong à la charnière des années 1920‑1930 s’inscrit donc dans un contexte plus large de développement des fédérations sportives sur le modèle que nous connaissons aujourd’hui.
13Des tribunes libres en faveur de la valorisation du ping-pong émergent ainsi dès 1931. Ce tournant dans l’histoire de la prise en considération de cette activité dans les pages du journal coïncide notamment avec l’arrivée remarquée de deux rédacteurs, Jean Fayard [35] et Pierre About [36]. Le premier article écrit par Jean Fayard est publié dans la rubrique « Le livre d’or du sport » en août 1931. L’argumentation prosélyte s’attache aux idées du sens commun, pour les déconstruire et mettre en avant les mérites sportifs de l’activité : « Naturellement, vous croyez que c’est un sport réservé aux infirmes et aux vieillards, un jeu de société intermédiaire entre le billard Nicolas et le jeu de loto [37]. » L’accoutrement des joueurs pourrait leur donner raison : « Ce sont souvent de petits rabougris, vêtus d’espadrilles, d’un pantalon noir et de bretelles idem, d’un col dur et d’une cravate à petits pois. J’en conviens, ils n’ont pas toujours l’allure de sportifs [38]. » Or, après avoir dépassé les premières apparences, Jean Fayard expose les raisons pour lesquelles l’activité aurait des attributs sportifs : « Il ne s’agit pas seulement, selon la vieille école, de renvoyer gentiment la balle de l’autre côté de la table […]. Il importe surtout d’empoisonner l’adversaire et, à cette fin, tous les moyens sont bons. On a inventé la raquette caoutchoutée, avec laquelle on réalise les effets les plus invraisemblables ; on coupe à droite, à gauche […]. De plus en plus, ce jeu d’origine mondaine tend à se rapprocher du sport. On ne joue plus le ventre collé à la table ; on se met, au contraire, trois ou quatre mètres en arrière, pour reprendre les drives… ou se faire surprendre par des balles amorties. On court à droite et à gauche […]. Jouez seulement une dizaine de sets d’entraînement, puis deux ou trois matches de championnat en cinq sets… et, après cela, vous pourrez prendre la serviette-éponge chère aux sportifs [39]. » Selon Jean Fayard, l’image sportive que peuvent revêtir les parties de tennis de table semble atténuer la représentation ludique de l’activité. En effet, les nouvelles propriétés des raquettes en caoutchouc augmentent considérablement les possibilités de jeu. Dans la même veine, la répétition de matchs et les déplacements nombreux provoquent une dépense énergétique « digne » des autres activités sportives. Cet article témoigne donc du tournant pris par L’Auto en 1931 pour substituer l’image du jeu de divertissement pratiqué autrefois dans les salons mondains pour se divertir à celle d’une activité sportive dotée désormais d’une dimension énergétique et stratégique complexe. D’ailleurs, l’intérêt d’un écrivain pour cette pratique est une marque importante de reconnaissance sociale. En effet, Jean Fayard est le lauréat du prix Goncourt en 1931 avec son roman Mal d’amour [40]. Il est aussi le frère d’Yvonne Fayard, qui est la championne de France de 1930 (Silvain, 1997, p. 529). Ce lien familial ainsi que son intérêt particulier en tant que fervent praticien [41], permet de mieux saisir son engagement en faveur de l’activité. En ce sens, la pratique, renaissante d’un point de vue médiatique, illustre bien le principe selon lequel le ping-pong n’intéresse pas seulement parce que certains lecteurs y jouent, mais également – et en regard – parce que des icônes du milieu littéraire nourrissent, sous la plume fine, les imaginations. L’Auto présente ainsi ce nouveau sport comme un phénomène social et culturel désormais connu du grand public.
14Dès 1931, le rédacteur Pierre About s’intéresse également à son développement et aux raisons qui peuvent « le légitimer de façon officielle en tant que sport » [42]. Le titre de son article est très explicite : « Un sport qui vient : le ping-pong » [43]. Selon lui, c’est à partir de l’été 1931 que le ping-pong conquit le public. Il est devenu un sport, organisé à l’image du football ou du lawn-tennis, via ses clubs spécifiques, sa fédération nationale et internationale [44]. Selon nous, c’est vraisemblablement la fédération de lawn-tennis qui aura servi de modèle dans la mesure où son organisation décentralisée sous la forme de comités régionaux et de districts existait aussi dès le début des années 1920 [45] (Caritey, 2004, p. 127). De surcroît, les positions de certains joueurs et dirigeants à la frontière de la FFTT et de la Fédération de lawn-tennis tels qu’Anatole Vologe [46] ou Pierre About ont probablement favorisé la création des comités régionaux en 1932 [47]. Journaliste pour L’Auto qui alimente les pages consacrées au ping-pong au sein de la Revue du tennis dès 1931 (Silvain, 2000, p. 86) et membre du comité directeur de la FFTT depuis le 2 décembre 1931 [48], Pierre About est sans doute un des promoteurs du modèle tennistique au sein de la Fédération. Ses rubriques pongistes au sein du quotidien contribuent à confirmer cette hypothèse. Il préconisait déjà la création de comités régionaux, deux semaines avant leur mise en place [49] et s’enorgueillira de cette action qui lui semblait nécessaire au développement de la pratique après son application [50]. En définitive, L’Auto au travers de la personne de Pierre About participe à mettre en évidence le besoin, puis le caractère autonome et bureaucratique de ce sport moderne en construction qui s’inspire du modèle organisationnel reconnu du lawn-tennis pour mieux s’en détacher.
15D’autres procédés journalistiques vont alors être utilisés pour séduire ce nouveau lectorat potentiel, tout autant que pour convaincre les lecteurs de L’Auto des bienfaits sportifs du tennis de table. La démarche est toujours sur le fil du rasoir. Entre 1932 et 1933, les rédacteurs créent une série de tribunes libres sous forme d’interviews se plaçant exclusivement en faveur de la reconnaissance sportive. Le premier d’entre eux interroge les opinions des champions eux-mêmes. Le rédacteur écrit ainsi ces premières lignes : « Certains ont souri lorsque l’on a commencé à parler du ping-pong comme d’un sport : cependant le tennis de table est sorti de la catégorie des jeux de salon. En vérité, c’est bien un sport et qui parfois donne lieu à des compétitions épuisantes. Aux récents championnats du monde, à Prague, les deux finalistes, Barna et Szabados, durent prendre un repos d’un quart d’heure au quatrième set, car ils étaient complètement effondrés. Cette simple remarque prouve qu’un match de ping-pong n’est pas une plaisanterie [51]. » Cet avis semble unanimement partagé par l’ensemble des champions pongistiques interrogés. On peut citer par exemple ceux d’Yvonne Fayard [52] ou de Raymond Verger alors champion de France en 1932, qui explique « [qu’] il est bon de changer de linge, car on transpire beaucoup » [53]. Sans mentionner d’avis réfractaire à la reconnaissance sportive de l’activité, le rédacteur sélectionne à dessein des avis qui façonnent l’apparence sportive du ping-pong. D’ailleurs, ces allusions à la transpiration, à la fatigue s’inscrivent dans un contexte imaginaire d’assimilation du corps à la machine. De la fin du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle, l’athlète est assimilé à une machine à vapeur qui est représentative des lois thermodynamiques en vigueur (Parlebas, 1984, p. 26). Ainsi, toute référence à la dépense énergétique et ses conséquences physiologiques conforte l’idée de Pierre About selon laquelle « le joueur de ping-pong, pour devenir champion, doit être un véritable sportif » [54]. En définitive, L’Auto se porte comme un fervent promoteur de l’activité qui ne se base plus seulement sur les qualités d’adresse, mais sur l’effort physique indispensable au véritable sportif.
16Cette propagande sportive se comprend à l’aune de la position prise par le journal lui-même. L’Auto est étroitement liée aux retombées publicitaires des annonceurs et au nombre de tirages vendus que l’organisation de compétitions peut augmenter indirectement. Mariage d’amour et/ou de raison, selon l’expression de Seidler (1964, p. 5), le journal fonctionne au sein d’un triptyque « presse-sport-économie » qui incite à reconnaître le statut sportif de l’activité pour favoriser l’attention portée à son égard chez les spectateurs sportifs et les lecteurs en général. D’ailleurs, selon ses propres chiffres, le ping-pong aurait une dimension sociale importante en 1932. Il y aurait désormais plus de 100 000 pratiquants et acheteurs potentiels [55]. Si la véracité de ce chiffre peut être discutée, deux informations viennent appuyer ce nombre croissant d’acheteurs de matériels. D’une part, une marque célèbre, Doria, se vante d’avoir vendu 45 232 raquettes de tennis de table pour l’année 1932 (Silvain, 1996, p. 194) [56]. Coup marketing ou chiffre réel, cette information laisse penser qu’il y aurait un intérêt croissant sur ce que représente l’activité pour le journal et ses lecteurs, mais aussi pour les annonceurs potentiels. D’autre part, l’analyse quantitative des publicités révèle un engouement économique particulier des annonceurs (figure 2). En effet, si aucune publicité n’est mentionnée de 1900 à 1925, il apparaît, à partir de 1927, une multiplication des publicités de sociétés de ventes de raquettes, de tables ou de locations de salles. La représentation graphique (figure 2) met en évidence cette croissance fulgurante des publicités spécifiques au ping-pong lors des années 1931 (63 pubs) et 1932 (173 pubs), pour décroître dès 1933 (15 pubs). Il semble donc que cette augmentation dans les années 1931 et 1932 confirme l’intérêt économique et indirectement social que représente le ping-pong. En ce sens, elle légitimerait les positions adoptées par les rédacteurs qui souhaitent exhiber le versant sportif de ce divertissement devenu populaire. La diminution de publicité en 1933 semble s’expliquer par la naissance d’un espace publicitaire plus intéressant pour les annonceurs, qui est celui de la revue spécifique Ping-Pong créée le 5 décembre 1932 [57]. En définitive, ce double affichage article-publicité induit également un double niveau d’insertion de la pratique. Elle n’est plus seulement une activité sociale. Elle s’impose comme un phénomène de consommation individuelle. Le tennis de table serait convoqué par les rédacteurs du journal L’Auto dans une perspective de promotion économique interne du journal.
Répartition mensuelle des publicités dans L’Auto-Vélo, puis L’Auto de 1900 à 1933 (232 articles)
Répartition mensuelle des publicités dans L’Auto-Vélo, puis L’Auto de 1900 à 1933 (232 articles)
Une démarche militante et participative de L’Auto en faveur d’un nouveau sport
17L’Auto structure le ping-pong en participant à sa visibilité. En 1931, le journal est à l’initiative d’un classement national [58]. Il a pour objectif d’améliorer la crédibilité du niveau des joueurs français au regard des étrangers jouant en France. Le rédacteur Pierre About explique ainsi dans son article sa manière de procéder. La méthode de classement se base « sur les performances […] des joueurs résidant habituellement dans la Capitale » [59]. Journal parisien, L’Auto se penche en premier lieu sur une information sportive locale jusqu’en octobre 1935 [60], ce qui explique cette zone restreinte. En réalité, elle reflète la difficile mise en place d’un championnat national. En effet, le développement des réseaux ferrés et routiers est encore inachevé (Caron, 2005). En conséquence, les temps de déplacement demeurent encore très longs. Il faut attendre 1932 pour qu’apparaisse dans L’Auto un nouveau classement qui sera le fruit de la commission spécifique de la Fédération française de tennis de table [61]. L’Auto n’est pas indifférente à sa mise en place, dans la mesure où l’un des trois représentants de la commission de classement n’est autre que Pierre About, alors rédacteur au journal [62]. Son arrivée à L’Auto n’est pas anodine puisqu’il est capitaine de l’équipe de direction de l’équipe de France de la FFTT lors des championnats du monde à Baden en 1933 [63], et est membre de son comité de direction depuis 1931 [64]. Ainsi, si aucune source ne vient étayer l’hypothèse, on est en droit de se demander si le journal n’a pas recruté Pierre About pour ces raisons. Dans tous les cas, sa présence est la preuve que l’équipe de rédaction s’est spécialisée sur l’activité en le nommant ou le recrutant à cette fonction.
18Pour asseoir ce parti pris favorable au développement de ce nouveau sport en France, le journal décide d’interroger ses lecteurs en 1932 à partir de la question suivante : « Quelle place assignez-vous au ping-pong dans la liste des sports ? » L’objectif des rédacteurs est de mesurer le degré de sportivité de l’activité par rapport aux autres sports [65]. Le journal publie cinq enquêtes s’étalant sur deux mois [66]. Les résultats pointent que 39 % des réponses classent le ping-pong dans les sept premières activités sportives contre 61 % entre la huitième et la quinzième place. De manière isolée, c’est la septième place qui a été la plus choisie [67]. La représentation que les lecteurs peuvent avoir du tennis de table récompense ainsi l’effort de communication sportive de L’Auto en montrant une adhésion effective à l’image dispensée par le journal depuis quelques mois. Les conclusions de l’enquête sont réaffirmées en décembre 1932 : « On ne peut nier que le ping-pong ait réussi dans la vie : voici deux ans, ce n’était encore qu’une récréation pour adolescents. Il venait immédiatement avant le billard russe dans la liste des engouements. Aujourd’hui, le ping-pong tend à se ranger parmi les sports ; il a ses champions et ses grandes épreuves internationales, ses titres mondiaux, ses fédérations [68]. »
19Sans toutefois sombrer dans l’anachronisme psychologique [69], pourquoi les rédacteurs continuent-ils d’employer deux appellations pour qualifier l’activité ? Selon L’Auto, Ping-pong est préférée à Tennis de table pour sortir du cadre des jeux de société d’enfants. L’article publié en 1933 indique ainsi que « lors de l’arrivée en France de ce jeu, l’affubler de la locution anglaise “table-tennis” ou du nom français de “Tennis de table” aurait peut-être pu évoquer une distraction d’enfants. On préféra l’onomatopée “Ping-pong” qui a le rare bonheur, en évoquant le bruit des balles sur les raquettes, d’exprimer parfaitement le rythme rapide du jeu en telle faveur à présent [70]. » Une autre raison avancée est celle de la distanciation de la tutelle précédente exercée par le lawn-tennis. « Si l’on n’y prenait garde, on croirait que le Tennis de table est un cousin pauvre du tennis… C’est pourquoi je préfère le nommer Ping-pong [71]. » En somme, pour des raisons de reconnaissance sportive de l’activité, certains rédacteurs choisissent sciemment de conserver l’appellation Ping-pong. À plus forte raison, on peut se demander si la rédaction de L’Auto n’invite pas les rédacteurs spécialisés à user de cette terminologie pour caractériser l’activité en regard de ses liens étroits avec les fabricants d’articles de sport qui utilisent cette même appellation. Ainsi, en répondant en premier lieu à une logique publicitaire et économique, L’Auto entretient une confusion entre deux représentations de l’activité pour tirer parti de revenus publicitaires. D’une part, celle d’un jeu de divertissement – le Tennis de table – qui n’a pas été retenue par le journal pour des raisons d’éloignement de la tutelle exercée par le lawn-tennis et de sa proximité avec la sphère des jeux d’enfants. D’autre part, celle d’un sport moderne – le Ping-pong – qui intéresse financièrement le journal pour augmenter ses revenus publicitaires. Pour preuve, les fabricants d’articles de sport intègrent très nettement les espaces publicitaires de L’Auto entre 1931 et 1933 (figure 2). Cette marque déposée apporte probablement une plus forte résonance sociale chez les lecteurs, potentiels acheteurs de matériels. Cependant, le quotidien prend à contre-pied la position des différentes fédérations sportives instituant l’activité. Effectivement, en 1922, le futur président de la Fédération internationale de Tennis de table (ITTF), Ivor Montagu, décide de dissoudre la Ping-Pong Association et fonde la Table Tennis Association à cause de menaces provoquées par une marque de boîte de jeu déposée – Ping-pong – qui aurait pu nuire au développement de l’union (Silvain, 2000, p. 90). L’ITTF et la FFTT conservent d’ailleurs cette terminologie lors de leur création respective en 1926 et 1927. De cette manière, L’Auto entretiendrait une confusion entre les différentes représentations de l’activité pour vendre plus aisément ses espaces publicitaires. Malgré les intentions affichées des rédacteurs, l’image sportive du Ping-pong est partagée avec celle du Tennis de table. En effet, si les titres des rubriques emploient quasi exclusivement cette dénomination depuis 1900, une analyse lexicale exhaustive du contenu des articles met en évidence que les termes de Tennis de table et de Ping-pong sont interchangeables au sein des articles [72]. Ainsi, si les rédacteurs conservent le titre de Ping-pong au sein des rubriques, la place des rédacteurs à la confluence du journal et du milieu fédéral fait rejaillir cette confusion entre les représentation(s) : le Tennis de table comme le Ping-pong désignent désormais la pratique sportive au sein du quotidien.
20Ainsi, les années 1931-1932-1933 symbolisent le vif succès accordé au tennis de table (figure 3). Il se manifeste dans de nombreux articles qui pointent cette croissance fulgurante et mettent en évidence l’image sportive de l’activité. Les stratégies employées pour convaincre les lecteurs sont multiples : interviews de joueurs pongistes choisis sciemment, enquête sur la place du tennis de table au sein du giron des sports, articles véhiculant une image compétitive. L’arrivée remarquée des rédacteurs Jean Fayard et Pierre About et leur intérêt direct pour la pratique participent à construire cette vision. Propagande ou part de réalité sociale, la représentation du Tennis de table et du Ping-Pong au sein du journal à partir des années 1930 est désormais sportive, et cette dernière contribue à conforter ou à convaincre les lecteurs de L’Auto.
Évolution du nombre d’articles de tennis de table par année de parution dans L’Auto (1925-1933) (629 articles)
Évolution du nombre d’articles de tennis de table par année de parution dans L’Auto (1925-1933) (629 articles)
Une double facette : de l’instrumentalisation politique à l’image d’un jeu inscrit dans les mœurs (1934-1939)
L’instrumentalisation politique du tennis de table
21La période 1934-1939 signe l’ère internationale de l’actualité pongistique au sein de L’Auto. En 1934, les articles internationaux représentent 3 % de l’ensemble des articles concernant l’activité sur l’année, pour augmenter de manière croissante, jusqu’à 45 % en 1937, et terminer à 15 % en 1939 (figure 4). Comparativement à la période 1925-1930, les observations et commentaires ne portent pas seulement sur le développement de l’activité à l’étranger, mais davantage sur la comparaison des résultats français dans les compétitions internationales. Par exemple, en l’espace de 15 jours, l’approche et le déroulement des championnats du monde de 1935 engendrent la publication de 8 articles [73]. Les matchs de l’Équipe de France font désormais l’objet d’une attention particulière passant de l’annonce, au pronostic de la rencontre jusqu’aux résultats. On peut citer les matchs France-Angleterre [74], France-Hongrie [75], France-Allemagne [76], France-Autriche [77], France-Suède [78].
Répartition annuelle des articles de ping-pong dans L’Auto de 1934 à 1939 comparée aux articles dédiés au ping-pong concernant l’actualité internationale (453 articles) [82]
Répartition annuelle des articles de ping-pong dans L’Auto de 1934 à 1939 comparée aux articles dédiés au ping-pong concernant l’actualité internationale (453 articles) [82]
22Cet intérêt notoire en faveur des résultats à l’échelle mondiale semble être à la confluence de multiples phénomènes. Tout d’abord, elle est le résultat de la multiplication des compétitions internationales suite à la création de l’ITTF en 1926 et de la participation de la France via la création de la FFTT en 1927. Ensuite, elle fait écho à cette période fertile de l’entre-deux-guerres où le sport devient un enjeu politique international, théâtre d’enjeux de luttes et de concurrences entre les différentes nations industrialisées (Saint-Martin, 2007, p. 183). Sa reconnaissance comme fédération d’application en avril 1934, puis comme fédération dirigeante le 25 juin 1938 (Silvain, 1997, p. 121) atteste ainsi de son rôle dans cette guerre symbolique. Enfin, cet émerveillement sur le tennis de table à l’étranger peut aussi se comprendre à l’aune des meilleurs pongistes jouant sur le territoire français. En effet, des joueurs hongrois, comme Miklós Szabados, ou encore Victor Barna, jouent très régulièrement à l’occasion de tournois organisés à Paris [79] et font partie des meilleurs mondiaux des années 1930. Les rédacteurs n’hésitent pas à mettre en avant leurs attitudes rigoureuses et exemplaires qu’ils adoptent au sein de leur club [80]. Selon eux, ils accroissent la spectacularisation de l’activité par leur jeu offensif et sont considérés comme des modèles par les Français [81]. Cette comparaison internationale offre alors un modèle de développement et des pistes de transformations de jeu intéressantes pour faire progresser les joueurs et joueuses français. Cette dimension est incontournable aux yeux des rédacteurs de L’Auto qui souhaitent voir briller les joueurs hexagonaux au niveau mondial pour améliorer l’image sportive de l’activité, et in fine, accroître leur audience. En filigrane, on aperçoit la ligne éditoriale de L’Auto portée sur les valeurs du libéralisme économique et du positivisme industriel. L’aphorisme « Augmenter la concurrence stimule l’économie » donnerait naissance à la maxime sportive « Augmenter la concurrence accroît et stimule le potentiel des joueurs français ». Cette instrumentalisation politique du sport, approuvée d’une part par le Comité national des sports le 25 juin 1938 (Silvain, 1997, p. 121) et, d’autre part, par le journal, conforte le parti pris de L’Auto qui contribue à asseoir l’apparence sportive du tennis de table entre 1934 et 1939. L’image de la pratique participe donc bien de la logique éditoriale qu’adopte L’Auto et qui se retrouve dans ses éditos.
Un jeu sportif de divertissement inscrit dans les mœurs au grand dam d’une rédaction spécialisée
23Malgré les efforts des rédacteurs spécialisés de L’Auto, le tennis de table ne réussit pas à s’extirper de son image de divertissement sportif. Des traces du jeu rejaillissent dans les perceptions d’autres chroniqueurs, dont l’objet central n’est pas l’activité. En effet, 9 % des articles publiés sur la période 1934‑1939, soit 40 sur 453, renvoient à une image ludique ou non compétitive de l’activité. Cette vision émane d’autres disciplines sportives ou organisations qui pratiquent le ping-pong de façon ponctuelle pour se divertir ou s’entraîner quotidiennement. On peut citer l’exemple du cyclisme [83], du football [84], de l’aviron [85], d’événements multisports [86], du ministère de l’Air [87] ou des artistes de la villa Médicis [88]. Ces manifestations parasitent en quelque sorte les efforts entrepris par les rédacteurs spécialisés sur l’activité visant à redorer l’image sportive du ping-pong, à contre-courant de la représentation d’agrément. Preuve, s’il en est, que la démocratisation et l’engouement populaire pour ce loisir sportif sont réels, au grand déplaisir, sans doute, des rédacteurs spécialisés.
24Des marques d’un jeu populaire apparaissent aussi très clairement lors des trois premiers mois de la Seconde Guerre mondiale. En effet, pour manifester son soutien auprès des mobilisés, le journal – qui adopte le nom de L’Auto-Soldat durant quinze jours fin septembre 1939 – récupère du matériel sportif pour l’envoyer au front. Les boîtes de ping-pong et les gants de boxe sont alors les deux articles, en dehors des ballons, les plus réclamés [89]. Cette demande particulière du « jeu de ping-pong » [90] peut se justifier par un double constat. Le premier renvoie à l’idée que c’est un jeu qui, lors des périodes précédentes, a pénétré les mœurs, et dont la plupart des soldats, sportifs ou non, apprécient les règles. Sa reconnaissance sociale est sans doute davantage perceptible à cette période. Le second interroge l’aspect pratique de sa mise en place. En effet, c’est un jeu simple d’installation qui facilite son implantation dans les conditions de vie des mobilisés. Cette activité peut donc être pratiquée par tous et occuper les soldats désœuvrés de la « drôle de guerre » (Richer, 1990, dans Bernstein et Milza, 2009, p. 296).
25En définitive, le ping-pong constitue un double visage au sein du journal de 1934 à 1939 : celui d’une activité sportive vantée à tout prix par les rédacteurs en charge de l’activité, et celui d’un jeu de divertissement, pratiqué par le cercle des sportifs, des artistes, et sans doute, par une partie de la population, qui affaiblissent l’effort de sportivisation entrepris par une partie de la rédaction. Le journal est dépassé par une réalité sociale qu’il essaie de dissimuler : le ping-pong constitue un phénomène de consommation de loisir individuel. Toutefois, cette image ludo-sportive perceptible au sein de L’Auto ne semble plus être un frein à sa reconnaissance comme fédération dirigeante au sein du Comité national des sports en 1938.
Conclusion
26Finalement, les enjeux économiques et éditoriaux du quotidien ont incité L’Auto-Vélo puis L’Auto à colorer les représentations de certains jeux de divertissement d’une teinte compétitive, dans le but d’attirer des lecteurs en recherche de nouveauté.
27En effet, dès 1902, le ping-pong est un support intéressant pour fabriquer et relayer des récits sportifs, et s’immisce tout naturellement dans les colonnes du quotidien. Pratiqué comme une propédeutique à d’autres activités ou comme un loisir mondain, il complète la vie des sportsmen et comble le creux rédactionnel que représente la période hivernale. Toutefois, l’apparition de ce jeu dans L’Auto n’est qu’éphémère et sera passée de mode dès 1904. L’activité resurgit sporadiquement au milieu des années 1920 dans un contexte de développement fédéral unisport (Poyer, 2007). Ses brèves mettent en lumière les prémices d’une structuration sportive par la création du Ping-Pong Club de Paris en 1925, de l’ITTF en 1926 et de la FFTT en 1927. Mais il faut attendre 1931 pour observer une reconnaissance sportive explicite de l’activité, attestée d’ailleurs par une explosion du nombre d’articles sur le sujet. Elle débouche sur la mise en place de stratégies de propagande sportive autour d’interviews de champions, de récits sportifs ou d’enquêtes d’opinions. Par la plume de deux passionnés – Jean Fayard et Pierre About –, le quotidien spécialise sa rédaction et exalte les traits sportifs de l’activité autour des notions d’effort et de dépense énergétique. Cependant, L’Auto s’inscrit quelque peu à contre-courant des positions prises par les instances fédérales qui adoptent officiellement le titre de Tennis de table. En effet, la persistance de l’appellation Ping-pong dans le titre des rubriques et dans le contenu des articles renvoie, d’une part, à une logique purement économique. Le quotidien s’aligne sur la dénomination usitée chez les fabricants d’articles de sport avec pour ambition de leur vendre plus aisément ses espaces publicitaires. D’autre part, le journal répond à un choix éditorial ciblé qui consiste à se conformer aux représentations sociales du plus grand nombre. Aux yeux de la rédaction, le terme Ping-pong résonnerait autant auprès d’un lectorat constitué de sportifs que de dilettantes. Jusqu’au début des années 1930, L’Auto entretient alors une confusion de représentations : le Ping-pong comme le Tennis de table désignent l’activité sportive. Malgré cette propagande en faveur d’une vision dynamique et sérieuse de la pratique, des traces d’un jeu de divertissement rejaillissent dès 1934. Elles émanent d’autres rédacteurs qui épiloguent sur les activités récréatives de certains sportifs. Cette complexité et ce mélange de représentations jusqu’en 1939 confirment ainsi la double position d’une activité à la frontière du monde sportif et du divertissement social. Ils mettent aussi en exergue toutes les difficultés rencontrées par les historiens pour définir le sport au-delà de l’approche restrictive telle qu’elle peut être proposée par Guttmann (Loudcher, 2008). En effet, ce cadre fonctionno-structuraliste définit le sport moderne à partir de sept critères distinctifs que sont l’aspect séculier, l’égalité, la spécialisation, la rationalisation, la bureaucratie, la quantification et la quête du record (Guttmann, 2006). Or, s’ils permettent de comprendre l’émergence du sport par la validation de l’ensemble de ces aspects qui lui donnent forme, ils évincent bien souvent les autres facettes de sa représentation. À plus forte raison, il offrira une vision sportive surexclusive qui laisse penser que l’activité ludique et juvénile s’amenuise et perd de la vitesse. Le jeu va se transformer en sport, dans un processus historique continu et naturel qui se développe aux dépens du jeu de divertissement. Or ces activités se coconstruisent historiquement et se nourrissent mutuellement pour mieux se définir. Elles sont façonnées par la presse générale ou sportive (Léziart, 1989), par les institutions fédérales (Silvain, 2000), par les marchands d’articles de sport (Jamain-Samson et Terret, 2009) qui les confrontent ou les confondent au gré de leurs préoccupations éditoriales, économiques, etc. Il semble ainsi difficile d’analyser les réels enjeux des transformations sportives des activités physiques sans apprécier les imaginaires qui les entourent et qui, à leur tour, forment les choix et les actions des acteurs et des agents qui les transforment à nouveau. Cette perspective d’enrichissement permettrait aussi de mieux saisir la dynamique et la place des pratiques populaires et de divertissement, qui restent bien souvent obscures et hermétiques à l’histoire des activités physiques. Cette piste a été en partie entreprise par Léziart (1989) en analysant les dynamiques sociales des sports au sein de trois lignes éditoriales de 1887 à 1914 : Le Figaro, La Petite République puis L’Humanité, et L’Auto. Cependant, dans le cas particulier du ping-pong dans L’Auto, et au regard du faible nombre d’informations sur les pratiques de divertissement, il s’agirait de combler ce manque en s’attardant aux ventes et aux prix des boîtes de jeu mentionnés dans les registres de commerce des fabricants de matériels. Cette analyse donnerait une première vue, certes imparfaite, mais bien réelle de la réception sociale du ping-pong dans le champ des loisirs.
Bibliographie
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Notes
-
[1]
On peut également ajouter les textes réunis par Tétart et Villaret qui se sont intéressées à la presse sportive régionale à la Belle Époque (2010). Pour une historiographie plus détaillée sur la problématique du sport et de la presse sportive, se référer à l’introduction écrite par Tétart dans ce même ouvrage (Tétart et Villaret, 2010, pp. 11-12) ou de celle offerte par Monier (2011, pp. 28-29).
-
[2]
Le résumé de la journée d’études est disponible sur le site de l’Université de Bourgogne : http://tristan.u-bourgogne.fr/CGC/manifestations/13_14/13_11_14.html (dernière consultation le 25 février 2016).
-
[3]
Ce n’est que très récemment que deux articles ont abordé l’activité. D’une part, en 2010, Bauer et Delisle ont analysé les différentes innovations de l’histoire du service et décodé les transformations gestuelles des joueurs de haut niveau de 1884 à 2010. D’autre part, en 2014, Gomet et Bauer ont, quant à eux, questionné les enjeux d’une intégration tardive des sports de raquette à l’école en incluant une analyse sur le tennis de table.
-
[4]
Collection en support microfilm de la Bibliothèque nationale de France (BnF), cote MICR D-156 < A. 1-45 (1900-1944).
-
[5]
Le journal est publié de 1900 à 1944. Nous avons fait le choix de nous arrêter à la fin de l’année 1939 dans la mesure où la Seconde Guerre mondiale provoque des modifications profondes au sein du journal. L’Auto participe aux efforts de guerre et s’intéresse quasi exclusivement aux soldats mobilisés.
-
[6]
Nous entendons par sport moderne toute activité physique réglementée et codifiée par une instance qui se déroule dans un temps et un espace défini en vue d’une compétition (Arnaud, 1995, p. 1).
-
[7]
Georges Lefèvre de son vrai nom. Géo Lefèvre est un diminutif utilisé lors de ses signatures sur le journal.
-
[8]
« Notre Tournoi de Ping-Pong », L’Auto-Vélo, 2 février 1902, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
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[9]
Pierre Souvestre, spécialiste de l’automobile, a écrit notamment un ouvrage sur l’Histoire de l’automobile en 1907.
-
[10]
« À propos du Ping-Pong », L’Auto-Vélo, 22 février 1902, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[11]
« Notre Tournoi de Ping-Pong », L’Auto-Vélo, 1er février 1902, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[12]
En 1903, les records de vente du quotidien sont pulvérisés avec 65 000 exemplaires par jour en juillet contre 30 000 quelques mois plus tôt (Seidler, 1964, p. 53).
-
[13]
L’anglomanie du kit portatif de lawn-tennis du major Walter Clopton Wingfield créé en 1874 est déjà établie (Peter et Tétart, 2003, p. 74). Cependant, aucune étude ne permet de confirmer que les boîtes de jeu de ping-pong soient issues de l’Angleterre, malgré les nombreuses similitudes et les premières apparitions de l’activité dans un catalogue de fabricant d’articles de sport dès 1884 à Londres (Silvain, 1997, p. 35).
-
[14]
Almanach Hachette. Petite encyclopédie populaire de la vie pratique, Paris, Hachette, 1903, p. 407.
-
[15]
« Lawn-tennis », L’Auto-Vélo, 27 août 1902, p. 7, BnF, cote MICR D-156.
-
[16]
Cette loi, votée en mars 1900, « prévoit de ramener par étapes à 10 heures en 1904 la durée du travail dans les ateliers mixtes » (Berstein et Milza, 2009, p. 125).
-
[17]
Extrait : « Les avéistes sont priés de noter qu’un jeu de ping-pong sera installé aux prochaines réunions hebdomadaires du jeudi au café des Variétés », dans « Union Vélocipédique de France », L’Auto-Vélo, 11 février 1902, p. 2, BnF, cote MICR D-156.
-
[18]
Extrait : « Nouveaux éléphants de salon. […] Nous avions déjà le ping-pong cassant les glaces et crevant les tableaux de maître », dans « Conte Gai : Premières nouvelles », L’Auto, 6 août 1903, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[19]
Extrait : « Le ping-pong n’est qu’une sorte de tennis concentré dans l’espace d’une table de salon », dans « Le jeu des Petits Teuf-Teufs », L’Auto, 11 avril 1903, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[20]
« La Force de l’Homme », L’Auto, 12 mai 1903, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[21]
« Ping-Pong », L’Auto-Vélo, 12 février 1902, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[22]
À titre indicatif, le rebond de 1909 n’atteste d’aucun article sujet à une activité pongistique.
-
[23]
On peut citer l’exemple des capitales de l’Autriche, de l’Allemagne, de la Hongrie, de la France et de l’Angleterre où l’épidémie pongiste a été plus large que dans les autres pays en touchant aussi ses lieux de villégiatures tels que Sunderland dans le nord ou Plymouth dans le sud-ouest (Silvain, 2000, p. 72).
-
[24]
« Lawn-tennis : le tournoi du Mardi-Gras », L’Auto-Vélo, 6 février 1902, p. 3, BnF, cote MICR D-156 ; « Lawn-tennis : La coupe de noël », L’Auto, 23 décembre 1922, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[25]
« Lawn-tennis : À Étretat », L’Auto-Vélo, 3 septembre 1902, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[26]
« Lawn-tennis : le tournoi du Nouvel An à Nice », L’Auto-Vélo, 13 janvier 1903, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[27]
Rapport M. Hennequin sur l’évolution de l’automobiliste en France de 1899 à 1905. Commission extra-parlementaire de la circulation des automobiles, Paris, Imprimerie nationale, 1905, pp. 5-6, BnF, cote NUMM-5567025.
-
[28]
Limitation imposée à 12 km/h dans Paris et à 20 km/h hors de Paris jusqu’en 1912 (Flonneau, 2003, pp. 63-66).
-
[29]
« Lawn-tennis », L’Auto, 23 décembre 1922, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[30]
« À travers les sports : Ping-Pong », L’Auto, 10 avril 1925, p. 4, BnF, cote MICR D-156 ; « À travers les sports : Ping-Pong », L’Auto, 23 avril 1925, p. 3, BnF, cote MICR D-156 ; « À travers les sports : Ping-Pong », L’Auto, 12 mai 1925, p. 3, BnF, cote MICR D-156 ; « À travers les sports : Ping-Pong », L’Auto, 30 novembre 1925, p. 3, BnF, cote MICR D-156 ; « À travers les sports : Ping-Pong », L’Auto, 12 décembre 1925, p. 3, BNF, cote MICR D-156.
-
[31]
« Lawn-tennis : nouvelles diverses », L’Auto, 10 janvier 1926, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[32]
« À travers les sports : Ping-Pong », L’Auto, 10 avril 1925, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[33]
Cette représentation offerte par L’Auto est à nuancer. Parmi ces dix clubs fondateurs, cinq sont des clubs omnisports, et trois sont des clubs de lawn-tennis (Silvain, 1996, p. 188).
-
[34]
En dehors des grandes métropoles urbaines, les premiers clubs de lawn-tennis se forment à Biarritz (1876), Dinard (1877) et Dieppe (1880) (Peter et Tétart, 2003, p. 83).
-
[35]
Sa première apparition en lien avec le ping-pong est remarquée lors d’une annonce portant sur les joies du ping-pong en 1931. « Les joies du ping-pong », L’Auto, 15 août 1931, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[36]
L’un de ses premiers articles est signé dans le numéro « Ping-Pong », L’Auto, 14 octobre 1931, p. 3, Bnf, cote MICR D-156.
-
[37]
« Le livre d’or du sport : Les joies du ping-pong », L’Auto, 20 août 1931, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[38]
Ibid.
-
[39]
« Ping-Pong », L’Auto, 14 octobre 1931, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[40]
Fayard J. (1931), Mal d’amour, Paris, Arthème-Fayard et Cie, 10e édition, BnF, cote 8-Y2-77716.
-
[41]
Ces éloges sur les joies du ping-pong attestent autant de sa passion pour l’activité que celle de sa pratique (« Le livre d’or du sport : Les joies du ping-pong », L’Auto, 20 août 1931, p. 1, BnF, cote MICR D-156).
-
[42]
« Ping-Pong », L’Auto, 14 octobre 1931, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[43]
Ibid.
-
[44]
Ibid.
-
[45]
En effet, ce modèle décentralisé est aussi développé dès le début des années 1920, avec la création notamment du Comité régional d’Alsace de lawn-tennis en 1920 (Caritey, 2004, p. 127).
-
[46]
« Réunion du 7 février 1932 », Procès-verbaux du comité de direction de la FFTT, tome I, 1927 à 1942, non cotés.
-
[47]
« Ping-Pong : Le comité de Paris est constitué », L’Auto, 11 février 1932, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[48]
« Réunion du 2 décembre 1931 », Procès-verbaux du comité de direction de la FFTT, tome I, 1927 à 1942, non cotés.
-
[49]
« Ping-Pong : Créons des Ligues », L’Auto, 27 janvier 1932, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[50]
« Ping-Pong : Le comité de Paris est constitué », L’Auto, 11 février 1932, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[51]
« Ping-Pong : les sports nouveaux », L’Auto, 1er avril 1932, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[52]
Ibid.
-
[53]
Ibid.
-
[54]
Ibid.
-
[55]
« Ping-Pong », L’Auto, 19 juin 1932, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[56]
Ping-Pong, n° 9, 1933, p. 2 (Silvain, 1996, p. 194).
-
[57]
Archives FFTT, non cotés.
-
[58]
« Ping-Pong », L’Auto, 17 octobre 1931, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[59]
Ibid.
-
[60]
Du 1er octobre 1935 au 16 septembre 1939, le quotidien diffuse deux éditions, l’une parisienne, l’autre de province, et différencie spécialement une à deux pages (Monier, 2011, p. 326).
-
[61]
« Ping-Pong : les vingt meilleurs Français », L’Auto, 3 janvier 1932, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[62]
Cette information est confirmée d’une part, par le journal (« Ping-Pong : les vingt meilleurs Français », L’Auto, 3 janvier 1932, p. 5), et d’autre part, par la réunion du 9 décembre 1931 du comité de direction de la FFTT (Procès-verbaux du comité de direction de la FFTT, tome I, 1927 à 1942, non cotés). La composition de la commission classement n’est autre que Messieurs Frido, Verger, About et Vologe.
-
[63]
« Ping-Pong : L’équipe de France est constituée », L’Auto, 11 janvier 1933, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[64]
« Réunion du 9 décembre 1931 », Procès-verbaux du comité de direction de la FFTT, tome I, 1927 à 1942, non cotés.
-
[65]
« Les enquêtes de L’Auto : Quelle place assignez-vous au ping-pong dans la liste des sports ? », L’Auto, 23 août 1933, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[66]
Ibid. ; « Ping-Pong », L’Auto, 1er septembre 1933, p. 5, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 5 septembre 1933, p. 5, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 14 septembre 1933, p. 5, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 15 septembre 1933, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[67]
« Ping-Pong : enquêtes de L’Auto », L’Auto, 7 novembre 1933, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[68]
« Ping-Pong : Les Championnats du Monde sont terminés ce soir, au Marbeuf », L’Auto, 10 décembre 1933, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[69]
Expression utilisée par Febvre qui renvoie à « l’interprétation des discours et comportements des hommes du passé d’après les catégories psychologiques du présent » (Hulak, 2008, p. 98).
-
[70]
« Allô ! Allô ! », L’Auto, 6 avril 1933, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[71]
« Ping-Pong », L’Auto, 6 décembre 1933, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[72]
Ces résultats sont issus de la redondance d’informations observée lors la lecture de l’ensemble des articles, et non de données statistiques réalisées.
-
[73]
« Ping-Pong », L’Auto, 30 janvier 1935, p. 5, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 1er février 1935, p. 5, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 3 février 1935, p. 5, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 4 février 1935, p. A, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 7 février 1935, p. 1, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 10 février 1935, p. 2, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 13 février 1935, p. 2, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 14 février 1935, p. 2, BnF, cote MICR D-156.
-
[74]
« Ping-Pong », L’Auto, 24 novembre 1934, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[75]
« On annonce que… », L’Auto, 10 janvier 1935, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[76]
« Ping-Pong », L’Auto, 10 mars 1936, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[77]
« Ping-Pong », L’Auto, 22 janvier 1938, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[78]
« Ping-Pong », L’Auto, 30 janvier 1939, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[79]
« Ping-Pong : La réunion du Havre », L’Auto, 16 avril 1934, p. 2, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong », L’Auto, 29 mai 1934, p. 1, BnF, cote MICR D-156 ; « Ping-Pong : Barna et Verger sont victimes d’un accident », L’Auto, 11 mai 1935, p. 2, BnF, cote MICR D-156.
-
[80]
« Ping-Pong : silhouette : Szabados », L’Auto, 13 janvier 1934, p. A, BnF, cote MICR D-156.
-
[81]
Ibid.
-
[82]
Nous avons choisi sciemment de ne pas présenter une évolution du nombre d’articles sur cette période dans la mesure où L’Auto différencie désormais deux éditions – parisienne et de province – du 1er octobre 1935 au 16 septembre 1939. Il s’agit donc d’une comparaison relative des articles internationaux à l’aune de l’ensemble des articles sur la période de 1934 à 1939 et non d’une comparaison absolue de l’évolution du nombre d’articles de 1900 à 1939.
-
[83]
« Cyclisme : le « travail » de Léon Level », L’Auto, 20 janvier 1934, p. 3, BnF, cote MICR D-156.
-
[84]
« Football : le Championnat de France », L’Auto, 23 mars, 1935, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[85]
« L’Aviron, sport complet devrait être plus populaire », L’Auto, 24 août 1938, p. 4, BnF, cote MICR D-156.
-
[86]
« Les sports athlétiques : Une manifestation multisports à Eaubonne », L’Auto, 6 mai 1934, p. 5, BnF, cote MICR D-156.
-
[87]
« Sport et Administration : L’Association Sportive du Ministère de l’Air », L’Auto, 20 janvier 1934, p. A, BnF, cote MICR D-156.
-
[88]
« Art et Sport : La vie sportive des Artistes de la Villa Médicis », L’Auto, 30 octobre 1935, p. 1, BnF, cote MICR D-156.
-
[89]
« L’œuvre de guerre de L’Auto-Soldat ne s’intéresse qu’aux jeux sportifs pour mobilisés », L’Auto, 22 octobre 1939, p. 2, BnF, cote MICR D-156.
-
[90]
Ibid.