Couverture de RERU_074

Article de revue

Lectures bibliographiques

Pages 799 à 806

? L, 2007, IV, 16, Michel SAVY, 2006, Logistique et territoire, La Documenta tion Française, coll. Travaux de la DIACT, ISBN2-11-006221-5, 63 pages.

1 Cet ouvrage relève plutôt de la catégorie du rapport d’expert rédigé en réponse à une commande de la DIACT directement issue des décisions adoptées en CIADT du 18 décembre 2003, relatives à l’état des lieux et les perspectives à envisager dans le domaine des équipements logistiques « à vocation européenne ». Mettant au clair un certain nombre de notions et de mécanismes territoriaux utiles à de nombreux débats, son signalement ne nous paraît pas superflu. Il se propose d’aider à « l’élaboration de critères » (p. 9) pour l’évaluation de projets de cette nature et de proposer des « moyens et procédures » (ibid.) à l’attention des décideurs, privés et publics.

2 L’étude débute naturellement par des définitions, l’identification des enjeux dont nous retiendrons la forte imbrication des processus de circulation de biens et d’informations à ceux de la production-consommation située. La dimension spatiale est évidemment centrale dans ces représentations qui mettent en jeu à la fois le souci d’optimisation micro économique des organisations productives mais aussi l’appréhension des activités et équipements logistiques comme instruments d’organisation des territoires et de plus en plus comme éléments de leur compétitivité globale.

3 Quantitativement, malgré d’évidentes difficultés de regroupement, d’homogénéïsation et de traitement des données, une série de cartes commentées dessinent la géographie des flux, celle des surfaces de stockage existantes, les zones largement ouvertes aux échanges extérieurs, celles plus repliées sur les échanges endogènes. Le transport par palettes, inducteur de traitement logistique, est privilégié dans ces représentations de l’espace des densités logistiques, françaises et européennes.

4 Quels sont les acteurs et les dynamiques de cette activité ? De manière à la fois exhaustive et détaillée, les différents intervenants à la production des lieux et de l’activité logistiques sont passés en revue, soulignant les politiques et stratégies sous-jacentes, singulièrement le rôle des décideurs publics. La production de sites logistiques s’effectue dans le cadre d’un marché particulier au sein duquel la tendance est à la polarisation en bordure de grands axes et à proximité des très grandes agglomérations, délaissant les « zones de faible pression logistique : régions périphériques ou enclavées, villes moyennes » (p. 53). Dans l’espace européen, plusieurs régions dominantes apparaissent, au nombre desquelles la France inscrit quelques places fortes.

5 L’étude s’achève comme annoncé par un certain nombre de recommandations ou principes d’action à mettre en œuvre pour orienter et activer une politique de développement des sites supports d’activité logistique, pour laquelle la France dispose de réels atouts. L’adaptation des outils et concepts des administrations centrales est un premier point d’entrée. Un second pré-requis serait la confirmation d’objectifs clairs de politique des transports : traitement de la congestion des aires métropolitaines, corridors de fret, ports et hinterland des ports, intermodalité (voie d’eau et ferroviaire). Ensuite, pourquoi ne pas repenser l’organisation spatiale des circuits de production-distribution en instituant par exemple des « contrats de localisation logistique » (p. 61), incitant à la réduction des distances totales parcourues par les marchandises ? Cette proposition est originale, même si elle a déjà été évoquée dans des travaux antérieurs de la DATAR. Il est utile de la reprendre car elle offre une manière d’appréhender les liens entre logistique et territoire susceptible de déboucher sur un changement progressif des comportements en s’attaquant à « la génération des flux – et non à leur simple écoulement, comme si la demande de transport de fret était exogène aux politiques publiques » (p. 61). Enfin, reprenant le rapport Becker, l’auteur préconise le montage d’un observatoire national de la logistique, éditeur périodique d’un « guide des bonnes pratiques logistiques » (p. 62).

6 L’ouvrage est à mettre entre toutes les mains de ceux qui, de près ou de loin, ont à voir avec l’activité logistique et sa maîtrise économique et sociétale. Il est dommage peut-être que, sauf dans la dernière partie, les ports, plates formes logistiques et générateurs de flux s’il en est, n’aient pas été sollicités comme ils nous semblent devoir l’être ; en effet, plus de 45 % du total mondial des tonnes-kilomètres sont opérées par le maritime et la saturation des grands voisins nord-européens peut fournir aux équipements et opérateurs français des opportunités qu’il serait regrettable de ne pas saisir.

7 Guy JOIGNAUX

8 INRETS

? L, 2007, IV, 17, Amédée MOLLARD, Emmanuelle SAUBOUA, Maud HIRCZAK (coord), 2007, Territoires et enjeux du développement régional, Éditions Quae, Cemagref, Cirad, Ifremer, Inra, ISBN : 978-2-7592-0039-9, 237 pages.

9 Derrière un titre apparemment classique (voire commun) ce livre comporte plusieurs dimensions originales qui font sa richesse.

10 Il veut être en premier lieu un plaidoyer en faveur de la région dans le cadre de la décentralisation. Un quart de siècle après les lois DEFERRE, la décentralisation a pris corps et la région est désormais une référence majeure pour les politiques nationales et européennes, une collectivité territoriale, une entité décisionnelle, un cadre d’analyse intermédiaire entre le local et le global et un niveau d’articulation de multiples dynamiques territoriales.

11 Cependant, il faut tempérer l’enthousiasme. En effet l’acte II de la décentralisation n’a pas concrétisé tous les espoirs. Pour preuve, l’expérimentation de la compétence pour la politique régionale de l’eau a été refusée à l’Alsace et à la Bretagne sous le prétexte que les normes, les règles, les critères risquaient d’être différents du reste de la France !

12 En deuxième lieu, il expose la forte augmentation des domaines d’application du développement régional qui est abordé par le biais de nombreux objets émergents tels que les territoires, les pays, les réseaux d’acteurs, les milieux innovateurs, les systèmes productifs locaux, les pôles de compétitivité, les pôles d’excellence rurale, le développement durable, la diversité écologique etc., qui conjuguent tous leur filiation avec le « développement » à différentes échelles temporelles et spatiales.

13 En troisième lieu, il montre l’efficacité d’une réflexion transversale et d’une méthode originale visant l’extension du champ de recherche à toute activité en interaction avec l’agriculture et le monde rural. La diversité et la richesse de ce développement de la recherche ont été analysées et valorisées par les programmes « Pour et Sur le Développement Régional » (P. S. D. R.) pilotés par l’Inra. Si l’Inra a vu ses missions redéfinies en 2001 autour de l’agriculture, de l’alimentation et des territoires, c’est la suite d’une évolution progressive au cours de la décennie 1990. En effet, « en 1992, l’Inra lançait un appel d’offres interne sur les nouvelles fonctions de l’agriculture et de l’espace rural portant sur quatre points : la différentiation des espaces ruraux, la dynamique des emplois et des activités, la transformation des systèmes techniques, les nouveaux enjeux lier aux politiques agri-environnementales ».

14 « Mais c’est bien à l’initiative audacieuse de M. SEBILLOTTE, en tant que délégué à l’agriculture, au développement et à la prospective (DADP), que nous devons le lancement des programmes de recherches « Pour et Sur le Développement Régional (PSDR) ».

15 Dans son rapport de 1993, Avenir de l’agriculture et futur de l’Inra, il énonçait les quatre principes qui ont servi de base à la conception de ces programmes : « penser l’innovation comme un processus social, cerner les questions avec les différents partenaires, donner toute leur place aux acteurs et replacer toute connaissance produite dans le réel » p. 9.

16 Le programme PSDR 1 comportait trois régions dotées d’un comité scientifique chargé d’évaluer la recherche et présidé respectivement par C. LACOUR pour Rhône-Alpes, professeur à l’Université Montesquieu Bordeaux IV ; par R. PEREZ pour Pays de Loire, professeur émérite à l’Université de Montpellier 1 ; pour Languedoc-Roussillon par B. PECQUEUR, professeur UMR CNRS Pacte, Institut de géographie alpine de Grenoble.

17 Le programme PSDR 2 s’est enrichi de deux nouvelles régions dont le comité scientifique était présidé respectivement pour la Bourgogne par G. MATHERON, Agropolis Montpellier devenu Directeur du Cirad, pour Midi-Pyrénées par A. RALLET, professeur à l’Université de Paris Sud.

18 Suite à cette deuxième génération des programmes PSDR, une procédure d’évaluation a été confiée à J. BOIFFIN (Inra) et A. BAILLY (Université de Genève), qui a permis d’établir un bilan critique et prospectif des programmes PSDR et de montrer leur intérêt et leur originalité : intégration du partenariat, interdisciplinarité, ancrage régional, tout en assurant une coordination nationale et transversale, et constituant ainsi un grand programme national.

19 Le programme PSDR 3, d’ores et déjà en préparation par l’Inra, le Cemagref et le Cirad, sera ouvert à dix régions.

20 Gageons que la mise en synergie des regards croisés de chercheurs appartenant à diverses disciplines, et d’un partenariat associant les acteurs du territoire, permettra des avancées conséquentes pour la conception et la gestion des projets. « Les programmes PSDR semblent prendre une place cruciale dans la démarche d’évaluation/observation/analyse/prospective des milieux ruraux en France, aux échelles régionales et interrégionales. Et s’il faut parler de résultats innovants, c’est dans ce cadre que l’on peut raisonnablement espérer de réels progrès pour la connaissance » p. 35.

21 Ce livre a pour but de rendre compte des résultats scientifiques acquis et présentés au symposium organisé à Lyon en mars 2005 sur le thème « Territoires et enjeux du développement régional ».

22 Les 71 communications présentées au symposium sont réunies dans un cédérom joint au livre, ce qui permet de disposer de la richesse des travaux réalisés par les PSDR.

23 L’ouvrage est divisé en trois parties : 1- Bilan scientifique de dix ans de recherche, 2- Questions majeures sur le développement régional, 3- Quatre thématiques transversales de recherche (1- développement régional et processus de production agricole, 2- approches régionales de l’environnement et de la gestion des espaces, 3- produits, firmes, filières agroalimentaires et territoires, 4- politiques publiques, réseaux d’acteurs, dynamiques territoriales et régionales).

24 En résumé, ce livre met l’accent d’abord sur la complexité des interrelations temporelles et spatiales entre les activités humaines et l’environnement naturel, ensuite sur l’impérieuse nécessité d’une réponse plurielle aux problèmes posés ce qui exigera encore de nombreux efforts de recherche. Si la recherche agronomique doit encore s’intéresser à l’agriculture, elle doit de moins en moins la considérer comme un secteur à part.

25 Ce livre s’adresse aux partenaires socio-économiques privés et publics des régions, des territoires, aux divers responsables des organismes de recherche, aux acteurs des collectivités territoriales et du développement rural.

26 Bernard GUESNIER

27 Professeur émérite

28 Université de Poitiers

? L, 2007, IV, 18, Marc-Urbain PROULX, 2007, Vision 2025, Le Saguenay-Lac- Saint-Jean face à son avenir, Presses de l’Université du Québec, AFPU- Diffusion, Sodis, France, ISBN -978-2-7605-1474-4, 263 pages.

29 Marc Urbain PROULX lors du colloque de l’ASRDLF organisé par l’Université du Québec à Trois Rivières en août 2002 sur le thème « Tendances spatiales contemporaines et leur impact sur l’avenir des régions : la diversification régionale à l’épreuve des faits », concluait son intervention par les termes suivants que l’on peut retrouver dans l’article de la RERU, 2003, n° 5 : Stratégies territoriales au Québec.

30 « Notre analyse nous amène à conclure que l’élaboration au Québec de la prochaine stratégie à l’égard des territoires non métropolitains devra considérer la territorialité variable des créneaux et des filières industriels. Au contraire des stratégies relativement universelles du passé telles que l’aménagement extensif des territoires, la désignation de pôles de croissance ou l’octroi de bassins de ressources à des intérêts privés, la nouvelle stratégie anticipée devra être appliquée sur des territoires très variés. Elle devra s’adapter, en effet, aux spécificités de situations sectorielles et territoriales très diverses rencontrées sur de vastes espaces dans lesquels la dispersion des activités demeure importante malgré quelques fortes tendances à la concentration dans les agglomérations urbaines ».

31 On ne peut mieux introduire la présentation de cet ouvrage alimenté par une réflexion collective suscitée par le mouvement Vision Saguenay 2025, dans lequel PROULX illustre parfaitement l’urgence d’une nouvelle stratégie pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean. La région après quatre décennies de prospérité exceptionnelle, est confrontée depuis 25 ans à une difficile mutation qui pose d’autant plus de problèmes à résoudre qu’elle est naturellement qualifiée de périphérique. Le « contre cycle » actuel, qui peut être caractérisé par un seul indicateur soit la perte annuelle de 1 000 habitants sur une population totale qui avait atteinte 283 000 habitants en 1986, pourrait se poursuivre jusqu’en 2025. La tendance démographique pourrait atteindre le niveau de 250 000 habitants c’est-à-dire « un niveau inédit de difficultés économiques et sociales qui seront illustrées par des indicateurs classiques tels que la démographie, l’emploi, la pauvreté, l’entreprenariat, le revenu des ménages, l’investissement, la démocratie ».

32 Pour preuve : « selon les Études économiques régionales de DESJARDINS, vol. 3, n° 2, le Saguenay-Lac-Saint-Jean a affiché une perte de 33 000 emplois au premier trimestre de 2005 par rapport à la même période en 2004 » (note de bas de page 34).

33 Deux choix s’offrent à la région. Soit on assistera à la continuation du déclin actuel jusqu’à atteindre un seuil démographique beaucoup plus bas vers le milieu du siècle, soit une rupture radicale sera provoquée dans la trajectoire régionale sur la base des atouts régionaux notamment le capital de créativité et le potentiel d’innovation présents dans le territoire. L’auteur opte pour la seconde branche de l’alternative, en invitant les acteurs de la collectivité à s’approprier de nouveaux leviers de développement. Il envisage plusieurs scénarios tendanciels et propose plusieurs scénarios opérationnels (c’est l’objet de la 2e partie), qui se traduisent en options pour l’action au sein d’un projet de collectivité territoriale (c’est l’objet de la 3e partie).

34 La première partie commence par une radioscopie qui analyse la trajectoire économique de Saguenay-Lac-Saint-Jean re-situé dans le contexte historique du Québec.

35 L’auteur propose, en effet, dans cette première partie une analyse fine des cycles et trajectoires territoriales au Québec qui se présentent comme une alternance de forts mouvements structurels portés par de grands projets industriels d’origine exogène suivis de phases contre-cycliques animées par le développement endogène imputable aux acteurs locaux.

36 La trajectoire structurelle positive de Saguenay-Lac-Saint-Jean se caractérise par une variation entre 1961 et 1981 de l’emploi secondaire de 34 000 à 71 000, portée par les secteurs aluminium, bois, pâtes à papier, agroalimentaire. Dans la radioscopie du contre-cycle actuel de Saguenay-Lac-Saint-Jean, PROULX décortique l’évolution problématique des principales variables caractéristiques du système socio économique qui se révèle paradoxale. « La région a su prendre le virage technologique dans tous ses secteurs d’activités économiques par l’entremise des grandes entreprises et de leurs fournisseurs. La production régionale est en croissance, même un peu plus que la moyenne nationale. Les investissements se sont maintenus depuis 25 ans au niveau de la moyenne québécoise. Malgré les pertes d’emplois industriels 1981-2001, les emplois totaux sont à la hausse grâce à un secteur tertiaire vigoureux pour diverses raisons conjoncturelles. Ce virage réussi se poursuit actuellement de sorte que les effets de croissance masquent le contre-cycle qui affecte en réalité l’économie régionale en restructuration ».

37 Cette restructuration pourrait être l’amorce d’un nouveau cycle structurel qui n’émerge pas facilement pour de multiples raisons qui seront évoquées dans les scénarios. Auparavant, l’auteur nous propose une analyse des « actions structurantes » présentes sur le territoire qui ont été mises à jour grâce à une enquête réalisée auprès de 500 intervenants dans divers secteurs d’activités. Ont ainsi été détectées, 163 actions structurantes classées en quatre chantiers : la territorialité – les leviers économiques et sociaux – la culture – l’innovation. L’originalité de la démarche a consisté à mesurer le degré d’innovation des actions structurantes à partir de quatre critères : -introduction d’une nouveauté, - niveau d’avancement de l’action, – permanence de l’action, – types d’innovation (rupture ; innovation de procédé, – innovation incrémentale – politique d’innovation).

38 L’analyse des résultats montre que le degré d’innovation du territoire est faible pour 65,6 % des actions structurantes.

39 Pour l’auteur, ces résultats forment cependant une banque unifiée des actions émergentes qui pourra guider les analystes du développement régional. Ceux-ci devront envisager des scénarios de rupture « La faiblesse de l’innovation en est une démonstration éloquente » p. 123.

40 La deuxième partie présente, d’une part, les scénarios contre-cycliques (au nombre de 11), d’autre part, les scénarios de rupture vers un nouveau cycle structurel (au nombre de 8). Ces différents scénarios sont en fait une réflexion sur les tendances lourdes des grandes variables mais également sur les opportunités de rupture.

41 Les onze scénarios analysent les conséquences d’une évolution tendancielle des principales variables étudiées dans la radioscopie : emploi, démographie, énergie, investissements etc. Les huit scénarios de rupture retenus par PROULX prennent appui sur différentes dimensions, d’abord les acquis de l’histoire de l’organisation du territoire du Saguenay, mais aussi des expériences, des stratégies mises en œuvre dans d’autres territoires périphériques du monde ou encore des modèles des théories pouvant justifier des modalités de relance de la trajectoire structurelle du territoire de Saguenay. Ainsi sont proposés et développés les scénarios de rupture par le repositionnement de Saguenay, par le « big push », par la mobilisation sociale, par l’explosion de l’énergie, par les institutions, par le milieu innovateur.

42 Ces développements qui constituent le socle de la troisième partie « Le projet de collectivité territoriale 2025 » ont peut-être comme plus grand dénominateur commun le problème de la gouvernance : au fil des années, les différents découpages du territoire y compris les fusions-défusions des collectivités locales ont largement compliqué la mise en œuvre de projets identitaires. C’est peut-être ce qui justifie les propositions formulées dans les trois chapitres de cette dernière partie : concevoir l’occupation du territoire, chapitre 7, – bâtir une communauté apprenante, chapitre 8 – animer un Forum territorial permanent...

43 Sans revenir sur la complexité de l’aménagement du territoire (chapitre 7), ni sur l’enjeu que représente la région apprenante (chapitre 8) nous proposons un arrêt sur image du Forum permanent (chapitre 9).

44 Du chapitre 7 ressortent trois idées majeures pour mobiliser les forces vives du territoire : renforcer le pôle ville de Saguenay, respecter la caractéristique polycentrique du territoire, valoriser durablement la lointaine périphérie.

45 Le chapitre 8 met l’accent sur le rôle de « cercles de créativité » qu’il faut multiplier pour relancer l’innovation ce qui passe par l’apprentissage d’un territoire apprenant, par la relance du relationnel, des réseaux d’acteurs, des champs d’interaction dans les domaines des arts, de la culture, de l’économie, de la santé, de la formation-éducation.

46 Le chapitre 9 propose et justifie de poursuivre la réflexion prospective pratiquée dans la démarche « Saguenay 2025 » qui a réussi à mobiliser un grand nombre d’acteurs. PROULX préfère parler de planification régionale, en raison de l’antériorité des pratiques plutôt que de gouvernance.

47 Le forum permanent qu’il préconise a pour but de maintenir une animation, une effervescence créative pour redonner un sens à l’organisation de la région et lui donner une nouvelle identité.

48 Pour inciter les futurs lecteurs chercheurs universitaires, acteurs, animateurs de pays, à la recherche de projets, de solutions innovantes pour des territoires périphériques, nous proposons de retenir les propos de la conclusion de la préface de Michel BELLEY, Recteur de l’Université du Québec à Chicoutimi :

49 « Par sa forme et son contenu visionnaire, ce livre représente une source d’inspiration incontournable pour les acteurs sur le terrain qui ne peuvent manquer de le lire et de la méditer. En nous rappelant le présent du passé, il nous invite au présent du présent, l’action, et il nous projette dans le présent de l’avenir, l’imagination. Il s’inscrit indéniablement comme une ouverture à la réflexion collective et à l’action nouvelle ».

50 Bernard GUESNIER

51 Professeur émérite

52 Université de Poitiers


Date de mise en ligne : 01/01/2010

https://doi.org/10.3917/reru.074.0799

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