Marie Pons : Nous nous sommes rencontrés à travers Springback Academy. Quelle était votre motivation première lorsque vous avez candidaté au programme ?Anastasio Koukoutas : L'occasion s'est présentée à un moment étrange pour moi. Je travaillais pour le festival d’Athènes, une grande institution, et je cherchais un moyen de mieux faire entendre ma voix. Je voulais tester mon potentiel, prendre plus de risques et exposer mes idées. C'était un vrai pari, et un moment crucial en réalité car l'année suivante, j'ai démissionné ! J’ai réalisé que je voulais contribuer à quelque chose que j'aime. Autrement dit c’était renouveler mon engagement vis-à-vis de la danse.Lena Megyeri : Pour moi c’était un défi. Je n’avais jamais écrit en anglais et je voulais m’y essayer. C’était aussi l’opportunité d’avoir des retours sur mes écrits car la plupart du temps, je n’en ai aucun en Hongrie, même de la part de mes éditeurs. J’avais aussi envie de participer à un festival, d’échanger des idées sur les spectacles et la danse avec d’autres, ça c’était une grande motivation. Pour moi l’un des aspects les plus précieux est d’avoir ces conversations, de partager nos points de vue et nos expériences.Jelena Mihelčić : Mon envie de participer était liée au fait de pouvoir voir ce qui se passe dans le milieu de la danse en Europe en l’espace de quelques jours. Vous avoir rencontré vous, qui faites face aux mêmes problématiques que moi, fait que je reviens chaque année car je repars avec une énergie renouvelée à chaque fois…