Patrick Picard est devenu instituteur en 1977, exerçant en particulier dans l’enseignement spécialisé et l’éducation prioritaire. Dans les années 1990, il s’engage dans la création du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et professeurs d’enseignement général de collège (SNUipp). Soucieux de concilier syndicalisme et transformation de l’école, il devient, pendant six ans, corédacteur en chef de Fenêtres sur cours où il essaye de lier les mondes du terrain et de la recherche. Nourri par les travaux de sociologie, de psychologie sociale, d’ergonomie, de didactiques, il réalise un master Ingénierie de la formation, suit le séminaire d’Yves Clot et devient coordonnateur en réseau d’éducation prioritaire (REP) puis ingénieur de formations avant d’être recruté par le centre Alain-Savary dont il devient directeur, contribuant à la création de la plateforme Néopass@ction puis de nombreuses actions de formation de formateurs.Recherche et formation : L’idée de « lutte contre les inégalités » a une grande importance pour toi…Très tôt, à l’école normale en 1977, je participe à des groupes où on sait que ce qui se passe dans les classes a une importance dans la réussite des enfants de pauvres. Je lis La mystification pédagogique de B. Charlot en 1978… Je suis d’une génération particulière, qui va construire l’idée qu’entre la culture du parti communiste et la culture de l’extrême gauche, il y a un pont à faire. Mes parents sont de purs produits de l’école de la République, des enfants d’ouvriers qui deviennent instituteurs militants…