Notes
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Collège de France. Email : roger. guesnerie@ college-de-france. fr
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[1]
Publié en 2003, dans un ouvrage « Kyoto et l’économie de l’effet de serre », où le rapport est accompagné de compléments rédigés par les meilleurs spécialistes du sujet.
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[2]
Je reprends l’expression de Schumpeter qui l’appliquait à une partie des disciples français de J.B. Say au 19e siècle.
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Cette habileté du rapport Stern, que n’ont pas relevée beaucoup de ses critiques n’a pas échappé ici à Christian Gollier. Le 20 pour cent du PIB, qui mesure avec le taux adopté le l’équivalent certain permanent équivaut à 0,1 pour cent de perte actualisée de taux de croissance jusqu’à la fin des temps. Le changement de point de vue n’invalide pas la conclusion que les dommages sont très supérieurs aux coûts mais semble relativiser l’intérêt d’une politique climatique. Mais ne peut-on pas retourner l’argument ? Si le coût d’une politique climatique, toujours en équivalent certain permanent de réduction de consommation est de l’ordre de 2 pour cent du PIB, elle ne retarde la progression de la richesse marchande mondiale que d’un an ? Qui peut vouloir tenter le pari faustien du changement climatique accéléré pour gagner un an dans l’histoire de l’humanité ? Voilà une question. Comment présenter un résultat sur une politique du temps long ?
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[4]
Curieusement, parmi les raisons d’agir, le rapport Stern, ne met que peu l’accent sur une variante de l’argument valeur d’option qui a été repris de façon convaincante dans la littérature, en particulier par Ha Duong et al. [1997], voir aussi Gollier et al. [2000] ainsi que Henry [1974].
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Soit directement, soit par Lomborg interposé.
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[6]
Ceci vaut dans les modèles où l’incertitude est prise en compte. Dans d’autres modèles, le taux de « préférence pur » joue le rôle d’une proxy pour l’incertitude non prise en compte.
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[7]
Ce point a été abordé, de façon différente, dans un article récent de Hoel et Sterner [2007]. L’illustration que font Sterner et Personn [2007] dans le cadre du modèle DICE de l’effet prix relatif est spectaculaire.
1Le rapport de Sir Nicholas Stern publié l’an dernier a eu un écho exceptionnel, un écho mondial sur une question emblématique de notre mondialisation. Il a suscité le débat et souvent la controverse, sur des sujets aussi divers que la science climatique, la politique économique ou la théorie et la méthodologie économique. C’est pour l’essentiel à ce dernier domaine que se rapportent les commentaires que rassemble ce numéro. Ils ont été précédés et seront vraisemblablement suivis par beaucoup d’autres. L’initiative de la Revue d’Économie Politique vient cependant à son heure, à un moment où le brouhaha médiatique est retombé et où le message a pu être digéré et mieux analysé.
2Le parti et l’angle d’attaque des contributions qui suivent sont très différents et renvoient à différents éléments du rapport Stern. Notons cependant que le texte d’Olivier Godard rappelle son architecture, ses principaux messages et ses choix de méthode et que le croisement des points de vue des uns et des autres nous fait toucher une large gamme de ses problématiques.
3À l’inverse des autres contributeurs, Christian de Perthuis a choisi d’axer son commentaire sur les recommandations de politique économique touchant le marché du carbone. Sans pouvoir évoquer le problème au fond dans cette brève introduction, disons qu’il s’agit d’un volet important du rapport. Comme les autres il est nourri de savoir économique mais sans doute plus que les autres bridé par la contrainte diplomatique d’un rapport officiel du Gouvernement Britannique.
4Les autres contributions focalisent l’attention sur le calcul économique mené dans le rapport Stern et plus particulièrement sur l’évaluation des dommages du changement climatique. Il s’agit d’un chapitre essentiel de la réflexion. Lorsque j’avais rédigé un rapport pour le Conseil d’Analyse Économique en 2002 [1], j’avais été frappé par l’insuffisance pour ne pas dire l’indigence de la réflexion dans ce domaine. Sans doute fallait-il voir dans cette carence l’écho de la difficulté que nous avons à imaginer un changement climatique de l’ampleur qui est envisagée : à la fin de la dernière glaciation la température moyenne de notre planète était inférieure de cinq degrés à la température actuelle, à quoi ressemblera la planète si en situation symétrique à celle d’alors, la température s’accroît de cinq degrés à la fin de ce siècle ?
5Le rapport Stern, c’est un des ses grands mérites, reprend systématiquement le dossier. Il met le problème dans une perspective considérablement améliorée, même s’il n’épuise pas la discussion. Il s’appuie sur les analyses qualitatives disponibles pour proposer des évaluations quantitatives et, c’est essentiel, probabilistes. L’incertitude lourde qui domine le problème climatique ne peut être éludée mais doit au contraire être mise au centre de l’analyse. C’est la conviction qui anime tout le rapport et qui lui permet de rompre avec les errements des études antérieures. Bien entendu le travail, qui cumule le recours à toutes les sources d’information disponibles sur les réalités physiques du changement climatique (et leurs conséquences économiques) et des exercices lourds de modélisation (à l’aide du modèle PAGE), n’est pas exempt de critiques. Les « ultras du laissez-faire » [2] climatique (Tol [2006]) lui ont reproché de tenir compte insuffisamment des possibilités d’adaptation. Dans leurs commentaires, Stéphane Hallegate et Daniel Théry soulignent des biais contraires (avec des exemples très convaincants de sous-estimation par exemple en ce qui concerne les coûts de catastrophes naturelles, les coûts d’adaptation à des situations elles-mêmes très mal définies).
6Mais ce qui a fait l’essentiel du débat est l’estimation synthétique des dommages qui a été avancée, et symétriquement l’estimation synthétique des coûts de la politique climatique qui a été mise en regard. Présenté dans le rapport comme un exercice complémentaire et quelque peu périphérique, c’est ce double chiffrage, mais surtout celui des dommages, qui a fait la polémique. Juste retour des choses puisque l’on peut penser que c’est bien ce double chiffrage qui a donné au rapport tout son impact politique et médiatique : le coût des dommages en « équivalent certain permanent de réduction de consommation » est évalué à 5 à 20 pour cent de notre PIB, le coût des politiques climatiques étant lui estimé à moins de 1,5 pour cent du PIB à l’aune du même indicateur. Notons que le choix de l’indicateur mis en exergue, qui n’est pas classique même si Nick Stern s’y était référé il y a longtemps, est particulièrement habile [3], ou si l’on préfère pédagogique, mais il n’est pas au cœur de la polémique. La critique de l’exercice de chiffrage, tout désaccord sur l’évaluation des coûts et des dommages à chaque période mis de côté, tient à la méthode d’agrégation temporelle retenue, c’est à dire dans nos catégories, au choix du taux d’actualisation. Le rapport, une fois les dommages monétarisés, les agrège à un taux d’environ 1,4 pour cent, faible par rapport à nos taux habituels. C’est ce problème du taux d’actualisation qui est au centre des commentaires de Olivier Godard, Christian Gollier, Jean Charles Hourcade et Philippe Ambrosi.
7Quel taux d’actualisation retenir ? La question peut elle-même se décliner sur trois registres, celle du « taux de préférence pure » pour le présent, celle de la relation entre le taux normatif à adopter et les taux réels observé sur les marchés, celle enfin de la logique du choix du taux normatif qui, dans le cadre utilitariste, conduit bien à mettre en regard l’utilité (marginale) de générations futures, plus riches que nous, et l’utilité (marginale) de la génération présente.
8Les textes de Godard, Gollier, Hourcade et Ambrosi donnent une bonne idée tant de l’argumentaire de Stern que des objections de ses critiques. Olivier Godard nous fait remarquer que ces objections sont parfois contradictoires, et en s’annulant elles renforceraient la position de Stern. Christian Gollier clarifie une des dimensions du débat en examinant les effets opposés du choix d’une courbure de l’utilité (ou l’élasticité de l’utilité marginale) sur l’analyse normative : une courbure accentuée accroît l’équivalent certain des dommages aléatoires et donc atténue l’effet de l’actualisation. Mais elle conduit à valoriser plus faiblement à la marge l’accroissement du bien-être des générations futures. Le second effet, dans le cadre climatique du rapport Stern, l’emporte sur le premier. Jean Charles Hourcade et Philippe Ambrosi, quand à eux, évoquent une autre dimension du débat en rappelant le rôle que devrait jouer l’arrivée progressive d’information dans la détermination de la politique climatique optimale [4].
9Ces controverses sont-elles sans effet sur l’action ? Je ne le crois aucunement. Non que les actions des politiques soient strictement déterminées par les analyses d’intention scientifique. On ne peut prétendre que les calculs de Nordhaus et Boyer [2000] ont déterminé la non-ratification de Kyoto par les USA. Mais dans un monde où l’analyse de Nordhaus et Boyer convaincrait un public large [5], il n’y aurait pas de place pour une politique climatique ambitieuse. Le rapport Stern n’est donc pas une bulle médiatique mais une référence susceptible d’avoir une influence durable sur l’opinion. Mais cette influence dépendra de l’issue du débat intellectuel qu’il a soulevé, un débat qui n’est pas secondaire mais central et sur lequel je voudrais revenir, en proposant un commentaire personnel.
10La question à l’arrière-plan est : comment concilier intuition écologique, celle qui soutient l’idée de Développement Durable qu’Olivier Godard nous dit étrangère à la logique économique, dont le calcul coûts-bénéfices est une des expressions classiques ? C’est le thème que j’avais traité dans un texte intitulé « Calcul Économique et Développement Durable » [2004], et j’en reprends ici l’argumentaire simplifié.
11L’analyse souligne quatre conditions de la conciliation.
- La première est l’absence d’égoïsme générationnel, une condition qui s’exprimera dans nos modèles par un taux de préférence pur pour le présent voisin de zéro [6]. Nick Stern choisit la valeur faible de 0,1. En allant au bout de la logique de « choix éthique », on devrait, me semble t’il, choisir un taux plus faible encore.
- La seconde est de mettre en regard d’une part, la finitude des ressources environnementales et d’autre part, la croissance que nous imaginons exponentielle de notre capacité à produire des biens privés : le ratio entre un stock fini et un flux croissant infiniment devient lui-même infiniment petit.
- La troisième est l’étendue de la substituabilité entre les biens environnementaux et les biens privés. Si les biens sont facilement substituables, les biens privés que nous produisons en quantités toujours plus grandes se substitueront aux ressources écologiques. Il en serait complètement ainsi, si par exemple nous pouvions créer une (ou plusieurs) planète(s) artificielle(s) semblable(s) à l’originale. La substituabilité est et restera donc vraisemblablement toujours imparfaite.
- L’incertitude enfin. Même si nous pensons que la substituabilité qui vient d’être évoquée est probable, le fait qu’elle ne soit pas certaine nous conduira, même si nos critères de choix sont formellement l’espérance mathématique, à mettre le poids sur les éventualités les plus défavorables, c’est-à-dire sur l’hypothèse de substituabilité la plus pessimiste.
13Sous ces conditions, on peut montrer, dans un modèle très simple comment l’effet taux d’actualisation qui conduit à diminuer exponentiellement la valeur présente d’une amélioration de la qualité environnementale dans le long terme, est contrecarré par un effet prix [7], qui accroît le prix relatif du bien environnement, effet qui va jusqu’à annuler le premier. Les conclusions réconcilient Calcul économique et Développement Durable. Ce que nous donnons aux générations futures n’est pas un surcroît de bien privé dont elles sont beaucoup plus largement dotées que nous, mais un surcroît de « ressources » qui pourrait être vital pour elles, même si nous n’en sommes pas sûrs. Nous faisons donc la seule chose que nous pouvons faire utilement pour nos descendants. En fait dans une version limite du modèle, nous devrions donner, dès lors que nous sommes éthiquement responsables, la même valeur à une détérioration de l’environnement touchant une génération très lointaine que celle que nous lui accorderions si cette détérioration nous touchait (Proposition 3).
14Prenons un exemple extrême tiré du problème climatique. Imaginons qu’en l’an 2300, pour aller au-delà de l’horizon Stern, les évolutions climatiques contraignent à concentrer l’activité humaine dans un cercle de 500 km en dessous du pôle Nord. Même si le niveau de vie était, disons vingt fois supérieur au notre, la perte écologique serait considérable. La plupart des paysages, des lieux de villégiature, des espèces auraient disparu de la planète. Le calcul économique que je viens de suggérer indique que nous devrions être prêt à payer pour éviter ce sort à la génération lointaine voisin de ce que nous sommes prêts à payer pour nous en protéger. Combien serions-nous donc prêts à payer pour éviter cette situation à notre génération (en faisant abstraction des coûts de « transition », mais en supposant que notre génération subit ce changement de localisation sans modification de son niveau de vie actuel). L’introspection est dans le cas d’espèce particulièrement délicate mais suggère qu’il s’agit d’une part significative voire considérable de notre PIB.
15Bien entendu, cet apologue ne prétend pas fournir un argument direct pour la politique climatique. Mais je voudrais souligner que parmi les quatre ingrédients de réconciliation Développement Durable et raisonnement économique, le rapport Stern n’en utilise que deux au plus, le premier, la préférence pure pour le présent et le quatrième, partiellement (ce dernier repose sur la prise en compte de l’incertitude, un point central de la démarche du rapport Stern, mais aussi sur l’incertitude extrême, un thème qui n’est qu’effleuré dans le rapport). Sans l’ignorer complètement, le rapport met peu de poids sur l’effet prix relatifs. Pourtant, une part, que l’on peut juger considérable, des nuisances d’un changement climatique n’est pas négociable sur des marchés. Aucun marché ne délivre des récifs de corail, du bonheur au lieu de l’angoisse après un événement catastrophique, du calme au lieu du stress lorsqu’il faut s’adapter aux modifications climatiques, peut être en fuyant sa région sinistrée, de la paix au lieu de la guerre lorsque les conflits pour l’accès à l’eau raréfiée s’exacerbent.
16L’intuition écologique est là juste et le calcul économique, qui souvent survalorise ce qu’il sait mesurer, ce qui est produit sur les marchés, est en défaut. Ce biais général non seulement du calcul, mais des décisions que nous prenons dans tous les domaines, conduit à sous-estimer ce qui n’est pas objectivement évaluable. De bonnes raisons expliquent le biais, éviter l’arbitraire, mais il est évidemment grave. Il l’est plus encore pour le long terme, pour des biens que l’on ne peut multiplier et de ce fait relativement de plus en plus vitaux pour nos descendants. L’analyse éclaire et complète la formule de Mme Brundtland, « le développement durable est celui qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs » dès lors que l’on note que la capacité des générations futures à satisfaire leurs besoins est beaucoup moins tributaire de la richesse marchande qu’elle ne l’est pour nous, mais qu’elle repose plus fondamentalement sur des ressources dont nous disposons aujourd’hui, mais dont nous pourrions par inadvertance et/ou égoïsme priver nos descendants.
Bibliographie
Références bibliographiques
- HA DUONG M., GRUBB M., HOURCADE J.-C. [1997], « Influence of Socio-Economic Inertia on Optimal CO2 Abatment », Nature, 390,270-274.
- HENRY C. [1974], « Investment Decisions under Uncertainty : The Irreversibilty Effect », American Economic Review, 6, p. 1006-1012.
- HOEL M., STERNER T. [2007], « Discounting and Relative Prices », Climatic Change, sous presse.
- GOLLIER C., JULLIEN B., TREICH N. [2000], « Scientific progress and irreversibility : An Economic Interpretation of the Precautionary Principle », Journal of Public Economics, 75,229-253.
- GUESNERIE R. [2004], « Calcul Économique et Développement Durable », Revue Économique, 55, p. 363-382.
- GUESNERIE R. [2003], « Les Enjeux Économiques de l’Effet de Serre », dans R. Guesnerie (éd.), Kyoto et l’économie de l’effet de serre, La Documentation Française, Paris.
- NORDHAUS W., BOYER R. [2000], « Warming the World : Economic Models of Climate Change », MIT Press, Cambridge, Massachussets.
- STERNER T., PERSSON M. [2007], « An Even Sterner Review », mimeo, University Goteborg.
- TOL R.S. [2006], « The Stern Review of the Economics of the Climate Change : A Comment », Economic and Social Research Institute, Hambourg, Vrije and Carnegie Mellon Universities, november 2006.
Notes
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[*]
Collège de France. Email : roger. guesnerie@ college-de-france. fr
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Publié en 2003, dans un ouvrage « Kyoto et l’économie de l’effet de serre », où le rapport est accompagné de compléments rédigés par les meilleurs spécialistes du sujet.
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Je reprends l’expression de Schumpeter qui l’appliquait à une partie des disciples français de J.B. Say au 19e siècle.
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Cette habileté du rapport Stern, que n’ont pas relevée beaucoup de ses critiques n’a pas échappé ici à Christian Gollier. Le 20 pour cent du PIB, qui mesure avec le taux adopté le l’équivalent certain permanent équivaut à 0,1 pour cent de perte actualisée de taux de croissance jusqu’à la fin des temps. Le changement de point de vue n’invalide pas la conclusion que les dommages sont très supérieurs aux coûts mais semble relativiser l’intérêt d’une politique climatique. Mais ne peut-on pas retourner l’argument ? Si le coût d’une politique climatique, toujours en équivalent certain permanent de réduction de consommation est de l’ordre de 2 pour cent du PIB, elle ne retarde la progression de la richesse marchande mondiale que d’un an ? Qui peut vouloir tenter le pari faustien du changement climatique accéléré pour gagner un an dans l’histoire de l’humanité ? Voilà une question. Comment présenter un résultat sur une politique du temps long ?
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Curieusement, parmi les raisons d’agir, le rapport Stern, ne met que peu l’accent sur une variante de l’argument valeur d’option qui a été repris de façon convaincante dans la littérature, en particulier par Ha Duong et al. [1997], voir aussi Gollier et al. [2000] ainsi que Henry [1974].
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Soit directement, soit par Lomborg interposé.
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[6]
Ceci vaut dans les modèles où l’incertitude est prise en compte. Dans d’autres modèles, le taux de « préférence pur » joue le rôle d’une proxy pour l’incertitude non prise en compte.
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[7]
Ce point a été abordé, de façon différente, dans un article récent de Hoel et Sterner [2007]. L’illustration que font Sterner et Personn [2007] dans le cadre du modèle DICE de l’effet prix relatif est spectaculaire.