Notes
-
[*]
CNRS, CREST-INSEE et CEPR. Correspondance : CREST-INSEE, 15 boulevard Gabriel-Péri, 92245 Malakoff Cedex.
-
[**]
CREST-INSEE et TEAM, Université Paris 1. Correspondance : CREST-INSEE, 15 boulevard Gabriel-Péri, 92245 Malakoff Cedex. Cette étude a bénéficié des suggestions de Francis Kramarz et Jacques Mairesse, ainsi que de l’aide de Stefan Bender pour le traitement informatique des données allemandes. Elle a été subventionnée par une bourse de coopération franco-allemande PROCOPE (projet n° 00311VG). Les auteurs restent les seuls responsables des éventuelles erreurs contenues dans ce texte.
-
[1]
Voir, pour une revue de la littérature, l’article d’Acemoglu et Pischke [1999].
-
[2]
Voir, par exemple, Lindley [1975].
-
[3]
Des analyses réalisées à l’aide de données individuelles françaises montrent, par ailleurs, que le passage par l’apprentissage réduit les périodes de chômage ultérieures, mais a peu ou pas d’effets sur le salaire (voir Sollogoub et Ulrich [1999]). L’étude de Fougère, Goux et Maurin [1998] montre également que la formation continue n’a pas d’effet spécifique sur les salaires ultérieurs des travailleurs qui en bénéficient. Pour la France, une synthèse des résultats concernant l’évaluation des effets des dispositifs de formation, de stages ou d’aide à l’emploi sur le devenir des jeunes bénéficaires est contenue dans l’article de Fougère, Kramarz et Magnac [2000].
-
[1]
Voir Christensen et al. [1973].
-
[1]
La capitalisation des entreprises allemandes est calculée à partir de la valeur des investissements au sein de la période courante. Les seuils de cette variable sont déterminés à partir de la distribution de la capitalisation des entreprises françaises en fonction de leur taille et de leur secteur.
-
[2]
Voir Hamermesh [1993] pour une présentation de la spécification Translog, et pour la dérivation des élasticités de substitution et de prix.
-
[1]
La comparabilité des secteurs a été assurée à l’aide d’une classification à trois chiffres.
-
[2]
Voir Bender et al. [2000] pour une description de ces bases de données.
-
[3]
Les tableaux contenant les statistiques descriptives des deux échantillons sont disponibles auprès des auteurs.
-
[1]
Les coefficients associés à ln A et ( ln A )2 ne sont pas significatifs avec la spécification Translog.
-
[1]
Dans les tableaux 1 et 2, les nombres entre parenthèses représentent les écarts types estimés des paramètres estimés. Les signes + indiquent que les variables indicatrices des secteurs d’activité et des interactions entre ces variables et les facteurs de production sont incorporées dans le modèle, bien que les estimations des paramètres correspondants ne soient pas reportées dans les tableaux.
POURQUOI ESTIMER LA PRODUCTIVITÉ MARGINALE DES APPRENTIS ?
1Récemment, on a pu constater un développement substantiel de la littérature théorique consacrée aux incitations des entreprises à investir en capital humain général ou spécifique, et, plus particulièrement, à investir en formation d’apprentis [1]. Les raisons couramment avancées pour justifier ce type d’investissement sont de deux types [2]. La motivation première des employeurs est celle de la réduction du coût du travail non qualifié : les apprentis sont embauchés parce que leur emploi est moins cher que celui des salariés non qualifiés qui accomplissent les mêmes tâches qu’eux. Le fait que, par définition, l’embauche d’apprentis permet aux entreprises d’adapter plus facilement et à moindre coût leur emploi non qualifié, renforce cet argument. En second lieu, les employeurs peuvent souhaiter investir en capital humain qualifié, en particulier lorsqu’ils font face à des pénuries de main-d’œuvre qualifiée. Leur motivation va dépendre de la composition anticipée des qualifications offertes sur le marché du travail, ainsi que des niveaux requis de qualification individuelle et de capital humain spécifique.
2Alors que le second argument concerne des anticipations de profit, le premier est fondé sur la valeur de la production immédiate imputable aux apprentis pendant leur période de formation, et sur sa comparaison avec les coûts directs de leur formation. Bien que d’un point de vue théorique l’analyse du deuxième argument soit plus exigeante, des résultats récents (voir Schwerdt et Bender [2000]) montrent qu’en France le premier type d’argument semble plus pertinent parce que le travail non qualifié y est relativement coûteux [3]. Il en va de même en Allemagne où Bardeleben et al. [1995] ont montré que, pour des entreprises de petite ou moyenne taille, le même argument peut jouer un rôle significatif. Toutefois, nous ne disposons pour l’instant d’aucune évaluation fiable de la productivité ainsi que du coût des apprentis pendant leur formation. Notre article souhaite combler cette lacune. Pour ce faire, nous utilisons deux fichiers. Le premier concerne des données d’entreprises françaises observées en 1992; il provient d’un appariement de l’Enquête sur le coût de la main-d’œuvre et sur la structure des salaires (ECMOSS) et de l’Enquête sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC), toutes deux conduites par l’Insee. Le second fichier est extrait du panel allemand d’entreprises de l’IAB ( Institut für Arbeitsmarkt- und Betriebsforschung ). Il nous permet d’observer, en 1993,4 500 entreprises de tous les secteurs d’activité.
3Les estimations réalisées dans cet article sont celles de fonctions de production de forme Cobb-Douglas et Translog. Le cas où l’entreprise n’a pas recours à l’apprentissage est modélisé à l’aide d’une seconde équation probit, de telle sorte que le modèle économétrique est un modèle de type Tobit. La première section contient une présentation du modèle théorique utilisé, et la seconde est consacrée à son estimation. La troisième section présente les données, la quatrième expose les résultats.
LE MODÈLE THÉORIQUE
4La valeur Yi de la production d’une entreprise i est supposée résulter d’une
relation fonctionnelle entre un ensemble de G facteurs de production observables notés Xgi ( g = 1,..., G), et une hétérogénéité spécifique à l’entreprise et au
secteur. Plus précisément, on suppose que la valeur de la production observée est
déterminée par la relation :
5Notre but est d’estimer les paramètres de la relation fonctionnelle F ( ? ),
puisque c’est elle qui détermine la productivité marginale des facteurs de production, et, en particulier, le nombre d’apprentis embauchés dans l’entreprise.
Pour estimer F ( ? ), nous retiendrons deux spécifications emboîtées. La première est une relation de type Cobb-Douglas, la deuxième est une fonction de
production Translog [1]. La fonction de production Cobb-Douglas est emboîtée
dans la fonction de production Translog. Cette dernière peut être interprétée
comme une approximation au deuxième ordre de la vraie fonction de production
au voisinage de la moyenne de l’échantillon. La fonction Cobb-Douglas est une
approximation au premier ordre. On suppose que les effets spécifiques au secteur sont de la forme :
6Cobb-Douglas est donnée par l’équation :
LE MODÈLE ÉCONOMÉTRIQUE
7Dans certaines entreprises de l’échantillon, on constate que le nombre d’apprentis employés est nul (Ai = 0). Limiter l’estimation au sous-échantillon d’entreprises utilisant effectivement des apprentis conduirait à des estimations biaisées (voir Heckman [1979], pour une approche générale du biais de sélectivité).
Il existe en effet de bonnes raisons de croire que l’embauche d’apprentis n’est
pas une décision purement aléatoire, mais qu’elle dépend au contraire d’un
nombre éventuellement restreint de variables caractérisant les rendements anticipés de ce type de formation. Soit Zi le vecteur de variables qui affectent les
rendements nets d’un investissement en apprentissage pour l’entreprise i, et soit
Ii* la variable (non observable par l’économètre) qui représente le rendement net
anticipé de l’apprentissage pour l’entreprise i. Supposons que la relation entre Ii*
et Zi soit de la forme linéaire :
DONNÉES
8Pour estimer les fonctions de production spécifiées ci-dessus, nous utilisons deux fichiers. Le premier concerne des données d’entreprises françaises observées en 1992; il provient d’un appariement de deux enquêtes réalisées par l’Insee, l’Enquête sur le coût de la main-d’œuvre et sur la structure des salaires (ECMOSS) et l’Enquête sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC). L’échantillon analysé contient près de 10 000 entreprises appartenant à tous les secteurs de l’économie française [1]. Le second fichier est extrait du panel allemand d’entreprises de l’IAB ( Institut für Arbeitsmarkt- und Betriebsforschung ). Il nous permet d’observer 4 500 entreprises de tous les secteurs d’activité en 1993. Cet échantillon est également apparié avec la base de données Historikdatei qui contient la totalité des salariés affiliés à la Sécurité sociale allemande [2].
9Bien que les grandes entreprises allemandes soient plus représentées dans l’échantillon que leurs homologues françaises, les statistiques descriptives autres que la taille des entreprises sont identiques dans les deux pays [3]. Pour garantir la comparabilité des grandeurs monétaires (chiffres d’affaires, salaires et stocks de capital), nous les avons toutes exprimées en marks (DM) de l’année 1992. Dans les deux pays, nous avons restreint la catégorie des travailleurs qualifiés aux professions qui sont ouvertes aux apprentis ; les autres catégories de travailleurs qualifiés sont incluses dans la catégorie Ei. Les travailleurs non qualifiés sont définis comme étant ceux dont la tâche ne requiert aucune qualification particulière. En ce qui concerne les qualifications en Allemagne, nous utilisons la classification introduite par Blossfeld [1989]. Celui-ci distingue cinq niveaux de qualification : les travailleurs agricoles et ouvriers non qualifiés, les travailleurs qualifiés (incluant les ouvriers qualifiés, techniciens et certaines catégories d’ingénieurs), les employés non qualifiés (affectés à des tâches simples), les employés qualifiés et les cadres. Dans notre analyse, nous regroupons, d’une part, les ouvriers et employés non qualifiés et, d’autre part, les ouvriers et employés qualifiés. En France, la classification en travailleurs qualifiés et non qualifiés repose sur la codification PCS.
RÉSULTATS
10Les modèles de la section 2 ont été estimés sur quatre groupes d’entreprises, à savoir les petites et moyennes entreprises (moins de 200 employés) et les grandes entreprises (plus de 200 employés) de chacun des deux pays. Les valeurs estimées des paramètres se trouvent dans les tableaux 1 et 2 (Annexe A). Elles représentent des élasticités de production de la forme ?YX = d ln Y/ d ln X. La spécification Translog (TL) étant une approximation de Taylor plus détaillée de la relation de production inconnue, on ne comparera ici que les estimations des termes du premier ordre des spécifications TL et Cobb-Douglas (CD).
Petites et moyennes entreprises
11Le tableau 1 montre qu’au sein des petites et moyennes entreprises (PME), l’élasticité de production des apprentis, notée ?YA, est en France d’environ 7 % avec la spécification CD (non significative avec la spécification TL), et de 13 % en Allemagne (pour les deux types de fonction de production). En France, l’élasticité de production des travailleurs non qualifiés ?YU est significativement plus élevée lorsque ces entreprises forment des apprentis (régime I) que dans le cas où elles n’en utilisent pas (régime II). Par définition, une élasticité plus élevée indique, toutes choses égales par ailleurs, une productivité marginale plus élevée, et, avec une fonction de production concave, une quantité demandée plus faible. Ce résultat implique donc que les PME qui forment des apprentis embauchent moins de travailleurs non qualifiés. Cet effet de substitution est confirmé par les tableaux de l’Annexe B : l’élasticité de substitution entre ces deux groupes de salariés est estimée à environ 30 %. D’autre part, on observe une complémentarité forte entre apprentis et travailleurs qualifiés (l’élasticité de substitution estimée est de – 16 %), ainsi qu’une différence forte entre les élasticités de production des travailleurs qualifiés dans les entreprises qui forment des apprentis (35 % pour la spécification CD, 39 % pour la spécification TL) et celles qui n’en utilisent pas (42 % pour la spécification CD, 50 % pour la spécification TL). Cela signifie que les PME qui emploient des apprentis emploient relativement plus de travailleurs qualifiés que celles qui ne recourent pas à l’apprentissage. En outre, l’élasticité de substitution entre travailleurs qualifiés et non qualifiés est d’environ 87 %.
12Par ailleurs, les signes des élasticités de la production vis-à-vis de l’emploi de travailleurs qualifiés et non qualifiés ne sont pas concordants d’un pays à l’autre; dans le cas allemand, la spécification Cobb Douglas prévoit que l’élasticité vis-à-vis de la demande de travailleurs non qualifiés passe de 13 % dans les entreprises formant des apprentis à 27 % dans celles n’en utilisant pas (les estimations sont de 19 et 25 % avec la spécification TL), alors que, dans le cas de la France, la même élasticité passe de 26 % dans les entreprises avec apprentis à 21 % dans les entreprises sans apprentis (les estimations sont de 27 et 19 % avec la spécification TL). Pour l’élasticité vis-à-vis de la demande de travailleurs qualifiés, les discordances sont de sens opposés. Au sein des PME allemandes, l’élasticité de substitution entre apprentis et travailleurs non qualifiés est très élevée (104 %); elle n’est que de 30 % dans les PME françaises. Toutefois, l’élasticité de substitution entre apprentis et travailleurs qualifiés n’est statistiquement significative dans aucun des deux pays.
13Ces résultats sont compatibles avec l’hypothèse selon laquelle les petites et moyennes entreprises françaises recourent à l’apprentissage principalement pour former une main-d’œuvre qualifiée. Dans le même temps, les travailleurs qualifiés et les apprentis se substituent aux travailleurs non qualifiés. Nos estimations ne permettent pas d’affirmer que dans les PME françaises, les apprentis ont une activité significative de production [1], alors que c’est le cas dans les PME allemandes. Ces dernières utiliseraient avant tout l’apprentissage pour se procurer une main-d’œuvre non qualifiée à moindre coût.
Grandes entreprises
14La situation dans les grandes entreprises est à l’opposé de celle prévalant dans les PME (les résultats des estimations sont reportés dans le tableau 2 de l’Annexe A). Premièrement, dans les grandes entreprises françaises, la production n’est pas sensible à l’emploi d’apprentis, quelle que soit la spécification utilisée. Dans le cas des grandes entreprises allemandes, l’élasticité de la production à l’emploi d’apprentis est significative avec la spécification CD, mais pas avec la forme TL. Dans les grandes entreprises qui emploient des apprentis, l’élasticité de la production à la demande de travailleurs qualifiés, estimée à l’aide de la spécification CD, est moins élevée que dans les grandes entreprises qui n’emploient pas d’apprentis. Cela signifie en particulier que les grandes entreprises forment des apprentis lorsqu’elles ont un fort besoin de travailleurs qualifiés. Ces résultats valent tout autant pour la France que pour l’Allemagne.
15Toutefois, l’élasticité estimée de substitution entre les apprentis et les autres types de travailleurs ne sont jamais significatives (voir les tableaux de l’Annexe B). Mais dans les deux pays, les élasticités de substitution entre travailleurs non qualifiés et qualifiés sont significatives (65 %) et statistiquement très significatives.
CONCLUSION
16Cet article était consacré à l’évaluation de la productivité des apprentis en France et en Allemagne. L’analyse économétrique reposait sur l’exploitation statistique originale de deux fichiers, le premier provenant d’un appariement de l’Enquête sur le coût de la main-d’œuvre et sur la Structure des salaires et de l’Enquête sur les bénéfices industriels et commerciaux, le second fichier étant extrait du panel allemand d’entreprises de l’IAB ( Institut für Arbeitsmarkt- und Betriebsforschung ). Les estimations réalisées étaient celles de fonctions de production de forme Cobb-Douglas et Translog, une équation probit supplémentaire permettant de tenir compte du cas où l’entreprise n’a pas recours à l’apprentissage. Du point de vue de la productivité des apprentis, l’analyse économétrique fait apparaître une opposition entre PME et grandes entreprises. Ce contraste est toutefois plus prononcé en Allemagne, où l’argument de la réduction des coûts du travail semble prédominant dans les PME, les grandes entreprises recourant plus souvent à l’apprentissage pour investir en capital humain. En France, les résultats sont similaires : toutefois, les PME y utilisent l’apprentissage à des fins d’investissement en capital humain plus souvent qu’en Allemagne. Ces résultats invitent à reconsidérer la justification et l’efficacité des politiques publiques mises en place dans les deux pays pour inciter les entreprises à embaucher des apprentis. Cette question précise sera examinée dans une recherche ultérieure.
ANNEXE A ESTIMATIONS DES PARAMÈTRES [1]
Entreprises de moins de 200 salariés
Entreprises de moins de 200 salariés
Entreprises de plus de 200 salariés
Entreprises de plus de 200 salariés
ANNEXE B ÉLASTICITÉS DE SUBSTITUTION 1
Bibliographie
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- ACEMOGLU D. et PISCHKE J.-S. [1999], « Beyond Becker : Training in Imperfect Labour Markets », The Economic Journal, 109, p. F112-F142.
- BARDELEBEN R.V., BEICHT U. et FEHER K. [1995], « Betriebliche Kosten und Nutzen der Ausbildung. Repraesentative Ergebnisse aus Industrie, Handel und Handwerk », Berichte zur beruflichen Bildung, Heft 187. Bielefeld : Bertelsmann.
- BENDER S., HAAS A. et KLOSE C. [2000], « The IAB-Employment Subsample - Opportunities for Analysis Provided by the Anonymised Subsample », IZA Discussion Paper, no. 117, Bonn.
- BLOSSFELD H.P. [1989], Kohortendifferenzierung und Karriereprozeß ? Eine Längssch-nittstudie über die Veränderung der Bildungs ? und Berufschancen im Lebensverlauf, Frankfurt/M, New York.
- CHRISTENSEN L.R., JORGENSON D.W. et LAU L.J. [1973], « Transcendental Logarithmic Production Frontiers », Review of Economics and Statistics, 55, p. 28-45.
- FOUGÈRE D., GOUX D. et MAURIN E. [1998], « Formation continue et carrières salariales : une évaluation sur données individuelles », Document de Travail du CREST n° 9843 (à paraître dans Annales d’économie et de statistique, 62).
- FOUGÈRE D., KRAMARZ F. et MAGNAC T. [2000], « Youth Employment Policies in France », European Economic Review, 44, p. 928-942.
- HAMERMESH D.S. [1993], Labor Demand, Princeton, Princeton University Press.
- HECKMAN J.J. [1979], « Sample Selection Bias as a Specification Error », Econometrica, 47, p. 153-161.
- LINDLEY R.M. [1975], « The Demand for Apprentice Recruits by the Engineering Industry, 1951-1971 », Scottish Journal of Political Economy, 22, p. 1-24.
- SCHWERDT W. et BENDER S. [2000], « How Many Apprentices ? A Comparison of Firms’ Training Behaviour in France and Germany », Mimeo, CREST-INSEE.
- SOLLOGOUB M. et ULRICH V. [1999], « Les jeunes en apprentissage ou en lycée professionnel », Économie et Statistique, 323, p. 31-52.
Notes
-
[*]
CNRS, CREST-INSEE et CEPR. Correspondance : CREST-INSEE, 15 boulevard Gabriel-Péri, 92245 Malakoff Cedex.
-
[**]
CREST-INSEE et TEAM, Université Paris 1. Correspondance : CREST-INSEE, 15 boulevard Gabriel-Péri, 92245 Malakoff Cedex. Cette étude a bénéficié des suggestions de Francis Kramarz et Jacques Mairesse, ainsi que de l’aide de Stefan Bender pour le traitement informatique des données allemandes. Elle a été subventionnée par une bourse de coopération franco-allemande PROCOPE (projet n° 00311VG). Les auteurs restent les seuls responsables des éventuelles erreurs contenues dans ce texte.
-
[1]
Voir, pour une revue de la littérature, l’article d’Acemoglu et Pischke [1999].
-
[2]
Voir, par exemple, Lindley [1975].
-
[3]
Des analyses réalisées à l’aide de données individuelles françaises montrent, par ailleurs, que le passage par l’apprentissage réduit les périodes de chômage ultérieures, mais a peu ou pas d’effets sur le salaire (voir Sollogoub et Ulrich [1999]). L’étude de Fougère, Goux et Maurin [1998] montre également que la formation continue n’a pas d’effet spécifique sur les salaires ultérieurs des travailleurs qui en bénéficient. Pour la France, une synthèse des résultats concernant l’évaluation des effets des dispositifs de formation, de stages ou d’aide à l’emploi sur le devenir des jeunes bénéficaires est contenue dans l’article de Fougère, Kramarz et Magnac [2000].
-
[1]
Voir Christensen et al. [1973].
-
[1]
La capitalisation des entreprises allemandes est calculée à partir de la valeur des investissements au sein de la période courante. Les seuils de cette variable sont déterminés à partir de la distribution de la capitalisation des entreprises françaises en fonction de leur taille et de leur secteur.
-
[2]
Voir Hamermesh [1993] pour une présentation de la spécification Translog, et pour la dérivation des élasticités de substitution et de prix.
-
[1]
La comparabilité des secteurs a été assurée à l’aide d’une classification à trois chiffres.
-
[2]
Voir Bender et al. [2000] pour une description de ces bases de données.
-
[3]
Les tableaux contenant les statistiques descriptives des deux échantillons sont disponibles auprès des auteurs.
-
[1]
Les coefficients associés à ln A et ( ln A )2 ne sont pas significatifs avec la spécification Translog.
-
[1]
Dans les tableaux 1 et 2, les nombres entre parenthèses représentent les écarts types estimés des paramètres estimés. Les signes + indiquent que les variables indicatrices des secteurs d’activité et des interactions entre ces variables et les facteurs de production sont incorporées dans le modèle, bien que les estimations des paramètres correspondants ne soient pas reportées dans les tableaux.