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Article de revue

Bilan énergétique de la France pour 2014

Pages 72 à 100

Notes

  • [1]
    Contrairement à la France, où le nombre réduit d’acteurs rend confidentielle l’information, l’Allemagne peut rendre public son prix à l’importation. Il est repris ici à titre d’exemple d’un prix moyen réel, qui est moins volatil que les prix spot du fait qu’il prend en compte des contrats à long terme.
  • [2]
    « Le chiffre du commerce extérieur », DGDDI-Douanes, février 2015.

1Il est essentiel de disposer de statistiques détaillées, complètes, ponctuelles et fiables pour pouvoir gérer la situation énergétique, tant à l’échelon national qu’à l’échelon international.

2Le bilan énergétique de la France, qui vise à répondre à ce besoin, est l’une des publications phares du Service de l’observation et des statistiques (SOeS) dans le domaine de l’énergie.

3Les bilans énergétiques nationaux sont élaborés selon des normes standardisées et harmonisées, définies par l’ensemble des organisations internationales, telles que l’Agence internationale de l’énergie et l’Organisation des Nations Unies, et par des ensembles régionaux comme l’Union européenne.

4Avec l’adoption de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, qui fixe les grandes orientations choisies par la France pour les années à venir, et avant le grand rendez-vous que constitue l’organisation de la 21ème conférence des parties de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Paris en fin d’année 2015, il est particulièrement précieux de pouvoir ainsi comparer la situation de la France à celle de ses partenaires mondiaux.

5Le bilan de l’énergie est un outil de présentation synthétique des flux des différents produits énergétiques d’un pays donné pour une année donnée. Il met en cohérence les statistiques portant sur tous les flux énergétiques : l’approvisionnement national, l’activité de transformation de l’énergie, la consommation finale de l’énergie aussi bien en ce qui concerne les activités énergétiques que les activités non énergétiques. Il présente et analyse l’ensemble des flux d’énergie produits, importés, transformés, consommés ou exportés par notre pays tout au long de l’année écoulée (2014).

6Présentés sous la forme d’un tableau comptable, les chiffres donnent une vision immédiate et claire du circuit d’approvisionnement et d’utilisation par secteur de chaque source d’énergie : charbon, pétrole, gaz, électricité, énergies renouvelables thermiques et déchets. Sur le plan du concept, les approvisionnements doivent, une fois additionnés, correspondre au total des emplois. C’est une équation comptable.

7Le bilan énergétique permet en outre de calculer des indicateurs variés, tels que l’efficacité énergétique et la dépendance vis-à-vis des autres pays en matière d’approvisionnement, et de fournir des données pour évaluer le plus en amont possible les émissions de dioxyde de carbone de notre pays.

8Ce bilan est donc un outil indispensable pour l’élaboration par la France de ses politiques et stratégies dans le domaine de l’énergie. Ce n’est donc pas un hasard si, dès l’après-guerre, le Commissariat général au Plan a procédé à l’élaboration de ce qui allait devenir avec le temps le bilan de l’énergie tel que nous le connaissons aujourd’hui.

9Existant sous sa forme actuelle depuis 1982, le bilan énergétique de la France fait chaque année l’objet d’enrichissements et de perfectionnements méthodologiques destinés à en accroître l’utilité et la lisibilité. Cette année, l’amélioration majeure réside dans l’établissement de nouveaux bilans énergétiques intéressant l’outre-mer, ils concernent la filière renouvelables thermiques et déchets. Le bilan 2014 s’enrichit également de la cartographie des réseaux et des principales centrales de production.

10Comme l’année dernière, les Annales des Mines ont fait le choix de ne reproduire dans ce numéro de Responsabilité et environnement que quelques éléments (la synthèse et les parties I « Contexte économique, social et climatique » et II « Poids de l’énergie dans l’économie et la société en 2014 ») de cette volumineuse référence statistique (de près de 160 pages) qu’est le bilan de l’énergie 2014.

11Un bilan qui est consultable sur le site du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, à l’adresse suivante :

12http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/Produits_editoriaux/Publications/References/2015/ref-bilan-energie-2014-juillet2015-b.pdf

Synthèse

13En 2014, l’activité économique mondiale a augmenté au même rythme qu’en 2013 (+ 3,4 %). Cette apparente stabilité masque des évolutions différentes. La situation économique s’est en effet nettement améliorée dans les pays développés, avec notamment un raffermissement de la croissance américaine, mais surtout la sortie de récession de la zone euro. C’est particulièrement vrai en Espagne et en Allemagne, moins en France où la croissance reste atone (+ 0,2 % en 2014, après + 0,7 % en 2013). A contrario, même si elle reste supérieure à celle des pays développés, la croissance a ralenti dans les pays émergents et dans les pays en développement.

14Dans ce contexte, la demande mondiale de pétrole a augmenté, mais moins rapidement (+ 0,7 %, soit à un rythme deux fois moins élevé que les deux années précédentes). Elle est portée par les besoins des pays émergents, la demande des pays développés ayant, quant à elle, fortement diminué. L’offre a au contraire bondi de 2,3 % par rapport à 2013 et elle est supérieure à la demande mondiale d’un million de barils par jour en 2014. Ce surplus a entraîné la baisse des cours internationaux. Le prix du baril de Brent daté a reculé de près de 9 % par rapport à 2013, passant sous la barre symbolique des 100 dollars en moyenne sur l’année 2014. En Europe, les prix des autres énergies ont tous diminué en 2014. Ainsi, le prix de référence du gaz naturel à Londres a baissé de 23 %, après quatre années successives de hausse. Celui de l’électricité a enregistré, sur la principale place boursière européenne, un repli de près de 20 %. Enfin, pour le charbon, le marché mondial est lui aussi resté excédentaire, entraînant une baisse des prix de 8 % sur le principal marché spot européen.

15Conséquence de ce repli des prix internationaux et européens, les prix à la consommation de l’énergie ont diminué en France (- 0,9 %), et ce pour la première fois depuis la crise économique et financière de 2009. Dans le sillage des cours du pétrole brut et des prix des produits pétroliers raffinés, le prix des carburants a baissé de 4,1 % en 2014. Le prix du gaz s’est légèrement replié, pour la première fois depuis cinq ans. Le prix de l’électricité a en revanche continué à augmenter, de près de 6 % en 2014, une hausse à peine inférieure à celle de 2013. Le prix de l’énergie utilisée pour le logement a finalement augmenté de 2 %.

16Ces évolutions ont eu des répercussions positives sur le budget des Français. En 2014, la dépense courante annuelle moyenne en énergie d’un ménage passe ainsi sous la barre des 3 000 euros, soit un reflux de plus de 7 % par rapport au pic de 2013. La baisse des prix se traduit par une diminution de la facture en carburants de 60 euros sur l’année. Les dépenses d’énergie dans le logement chutent, quant à elles, de près de 11 %, en raison de la douceur exceptionnelle des températures hivernales, qui ont permis de contrebalancer l’impact négatif qu’aurait pu avoir la poursuite de la hausse des prix de l’électricité ; ces dépenses s’allègent ainsi de près de 180 euros en 2014.

17L’année 2014 a en effet battu des records en matière de température dans le monde, et notamment en France, où la température a été en moyenne supérieure de 1,5°C à celle de la période de référence (1981-2010) et à celle de 2013 ; 2014 devient ainsi l’année la plus chaude depuis 1900, devant 2011, qui était le précédent record. Les températures ont été particulièrement douces pendant la saison de chauffe (de janvier à avril, ainsi qu’en octobre et novembre), les températures moyennes ont été supérieures de 2 à 3°C par rapport aux normales saisonnières. Cette douceur exceptionnelle s’est traduite concrètement par des besoins en chauffage inférieurs de 7 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) par rapport à ceux d’une année moyenne de la période de référence – soit 10 Mtep de moins qu’en 2013 où l’hiver avait été rigoureux.

18Le déficit des échanges physiques d’énergie s’en est trouvé réduit d’autant, se situant à moins de 114 Mtep, soit son niveau le plus bas depuis 1988. En particulier, les importations se sont nettement contractées, passant sous la barre des 150 Mtep pour la première fois depuis 1995. Les imports ont diminué dans des proportions proches pour presque tous les produits énergétiques, exception faite des produits pétroliers raffinés. Baisse des cours internationaux et moindres importations physiques se sont conjuguées pour alléger la facture énergétique de la France. En 2014, le solde des échanges extérieurs de produits énergétiques recule de 17 % par rapport à 2013 et s’établit à un peu moins de 55 milliards d’euros (Md). La chute de la facture gazière (environ 10 Md en 2014) est particulièrement spectaculaire, avec - 27 %. La facture charbonnière diminue, quant à elle, de plus d’un quart, à 1,4 Md. Enfin, le déficit du commerce extérieur des produits pétroliers s’établit à 45 Md, soit une baisse de près de 13 %, résultant notamment d’une baisse du prix du pétrole brut. Les exportations d’électricité, en hausse de 19 % par rapport à 2013, ont elles aussi contribué à la réduction du déficit.

19Si le déficit des échanges physiques d’énergie s’est réduit, c’est dû, pour beaucoup, à la forte diminution des besoins énergétiques de la France en 2014. La consommation d’énergie primaire réelle passe sous la barre symbolique des 250 Mtep, un plancher qu’elle n’avait pas franchi depuis 1995, diminuant de 10 Mtep par rapport à 2013. Cette nette baisse (près de - 4 % en un an) s’explique, en grande partie, par la douceur des températures. Néanmoins, même en corrigeant l’effet de ces variations climatiques, la consommation d’énergie primaire poursuit sur une tendance de fond orientée à la baisse qui semble remonter à 2005, elle n’a été perturbée que par la chute due à la crise économique et financière mondiale de 2008 et par le rebond qui a suivi. En une dizaine d’années, la consommation d’énergie primaire corrigée des variations climatiques est ainsi passée de 275 Mtep (son maximum) à 257 Mtep, soit - 2 Mtep par an, et ce malgré le redressement de la consommation finale non énergétique (+ 4 %, à 14 Mtep), qui retrouve ainsi son niveau post-crise 2009.

20En effet, la consommation finale énergétique a baissé de 1 Mtep par rapport à 2013, pour atteindre 150 Mtep (en données corrigées des variations climatiques). Il faut remonter à 1996 pour trouver un niveau aussi bas. L’essentiel de la baisse est imputable au secteur résidentiel : à moins de 46 Mtep, sa consommation finale diminue de 1,2 %. Une consommation finale qui s’effrite également dans l’industrie et le tertiaire, sensiblement au même rythme (respectivement 29 et 22 Mtep). A contrario, elle réaugmente très légèrement dans les transports (premier secteur consommateur) à 49 Mtep.

21Avec 139 Mtep, la production nationale d’énergie primaire augmente d’un peu plus de 1 Mtep par rapport à 2013, elle établit ainsi un nouveau record. Les centrales nucléaires y ont contribué en assurant une production d’électricité supérieure de 3 Mtep à celle de 2013. Avec un peu moins de 114 Mtep en 2014, leur production reste néanmoins assez loin des 118 Mtep, le record absolu établi en 2005. A contrario, la production d’électricité renouvelable s’est contractée de plus de 6 %. La belle progression des filières éolienne et photovoltaïque n’a pas compensé le repli de la production hydraulique (environ - 11 %) dû aux conditions climatiques. La production d’énergie primaire provenant des énergies renouvelables thermiques et de la valorisation des déchets diminue de plus de 1 Mtep, à 16,3 Mtep. L’essentiel de la baisse provient de la moindre production de bois-énergie, qui est, en France, la principale filière renouvelable thermique, une production qui passerait de près de 10 Mtep à 8,7 Mtep entre 2013 et 2014, en raison de la douceur de l’hiver.

22Une production d’énergie primaire en hausse de près d’un point et une consommation réelle en baisse de près de quatre points sont les deux faits concourant à la nette hausse du taux d’indépendance énergétique, qui, entre 2013 et 2014, enregistre un bond de 53,1 % à 55,8 %.

23L’intensité énergétique finale diminue de 0,8 % en 2014, après correction des variations climatiques. Or, depuis 2004, elle baisse chaque année de - 1,4 % en moyenne. Il faut remonter à 2009 (année de crise économique) pour observer un recul de l’intensité énergétique qui soit d’ampleur encore plus modeste. D’une part, la consommation finale d’énergie n’a que très peu diminué (- 0,3 %) et, d’autre part, le produit intérieur brut (PIB) a quasi stagné (+ 0,2 %).

24Selon le calcul partiel et provisoire du SOeS, les émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie chutent de 9,4 % en 2014 (en données réelles). L’ampleur de cette baisse s’explique principalement par la douceur des températures qui s’est traduite par une moindre demande d’énergie, notamment fossile. Après avoir longtemps plafonné, les émissions, corrigées des variations climatiques, diminuent désormais nettement : elles ont reculé de 2,4 % par an en moyenne depuis 2007. Ainsi, en 2014, leur niveau est inférieur de 15,6 % à celui de 1990.

figure im1

Contexte économique, social et climatique

Une croissance économique mondiale identique à celle de 2013

25En 2014, le produit intérieur brut (PIB) mondial augmente à un rythme identique à celui de 2013 : + 3,4 % (voir la Figure 1 de la page suivante).

Figure 1

Indicateurs économiques mondiaux*

Figure 1

Indicateurs économiques mondiaux*

* Produit intérieur brut.
Source : FMI, avril 2015.

26Aux États-Unis, la croissance est plus vigoureuse que prévu, tout en étant inférieure d’un point à la croissance mondiale. La consommation, principal moteur de cette croissance, profite du rythme soutenu de la création d’emplois et de la croissance des revenus, de la baisse des prix du pétrole et du regain de confiance chez les consommateurs. Le taux de chômage y tombe à 5,5 % en février, soit plus d’un point au-dessous de son niveau de 2013.

27Au Japon, la croissance, en 2014, est quasi nulle, du fait de la faiblesse de la consommation et de l’effondrement de l’investissement résidentiel au second semestre.

28Après deux années de repli, la zone euro renoue avec une croissance de l’activité en 2014. Mais elle reste nettement en deçà de la croissance enregistrée aux États-Unis et au niveau mondial. L’activité est plus faible que prévu jusqu’au milieu de l’année, mais elle semble se redresser en fin d’année, la consommation étant soutenue par la baisse des prix du pétrole et par l’augmentation des exportations.

29Au sein de la zone euro, l’Allemagne affiche le meilleur bilan (+ 1,6 %) et l’Espagne se redresse sensiblement (+ 1,4 %, après - 1,2 % en 2013). La France, quant à elle, demeure en retrait, affichant, comme en 2013, + 0,4 % (source : Fonds Monétaire International).

30Comme les années passées, les pays émergents et ceux en développement affichent, dans leur ensemble, une croissance supérieure à la moyenne mondiale. Cependant, en 2014, leurs résultats sont généralement inférieurs à ceux enregistrés en 2013. La croissance en Inde et en Chine dépasse toutefois les 7 %.

31Le commerce mondial progresse encore en 2014, à un rythme semblable à 2013. Contrairement à l’année précédente, les pays émergents et les pays avancés contribuent presque à égalité à la progression des flux.

32En 2014, le prix du pétrole se contracte fortement ; celui des matières premières hors combustibles enregistre lui aussi une baisse importante. Ces fortes baisses, conjuguées au recul des prix d’autres produits de base, aboutissent à un fléchissement de l’inflation dans les pays avancés.

33Dans les pays émergents, le recul des prix du pétrole et de ceux d’autres produits de base (y compris les produits alimentaires, dont le poids est plus lourd dans l’indice des prix à la consommation des pays émergents et des pays en développement) s’est généralement traduit par une baisse de l’inflation, à l’exception notable de pays dont la monnaie s’est dépréciée, comme la Russie.

Un marché du pétrole excédentaire en 2014

34La demande mondiale de pétrole s’élève à 92,5 millions de barils/jour (Mbl/j) en 2014. Elle augmente de 0,7 % par rapport à 2013, soit à un rythme sensiblement inférieur à 2013 (+ 1,4 %) et à 2012 (+ 1,2 %).

35Cette légère augmentation résulte de deux mouvements contraires : une baisse de la demande des pays de l’OCDE (- 1,1 %) et une forte hausse de celle des pays hors OCDE (+ 2,4 %).

36Dans la zone OCDE, la demande se replie en 2014, prolongeant une tendance observée depuis plusieurs années. Seule l’année 2013 a fait exception, avec une légère hausse de 0,4 %. La demande européenne poursuit sa baisse (- 1,5 % en 2014 et - 5,6 % depuis 2011), alors que la demande nord-américaine reste, quant à elle, stable. Dans la zone OCDE Asie, la demande de pétrole recule en 2014, au même rythme qu’en 2013 (- 2,4 %).

37Dans l’ensemble des pays hors OCDE, la demande continue de progresser, mais à un rythme moindre par rapport à celui constaté en 2013. La demande chinoise demeure celle qui progresse le plus (+ 3,0 %). Au Moyen-Orient, la demande affiche une hausse deux fois plus élevée que celle constatée en 2013. Dans les autres pays d’Asie, la demande progresse elle aussi (+ 1,7 %), mais à un rythme de croissance qui diminue régulièrement depuis 2011.

38Au total, l’offre de pétrole atteint, en 2014, 93,5 Mbl/j, soit une nette progression (+ 2,3 %) après une année 2013 plus atone. L’excédent de l’offre par rapport à la demande est le plus élevé de ceux constatés au titre de ces dernières années. Face à une demande en faible progression, les pays producteurs ne réduisent pas pour autant leur offre. C’est notamment le cas des États-Unis qui augmentent leur production de pétrole non conventionnel (voir la Figure 2 de la page suivante).

Figure 2

Offre et demande mondiales de pétrole

Figure 2

Offre et demande mondiales de pétrole

Source : AIE Oil Market Report, 15 avril 2015.

39Dans ce contexte, les cours s’effondrent, le prix en dollar du baril baissant de plus de 40 % en 2014. L’impact est important pour les économies fragiles, fortement dépendantes des exportations de brut, dont l’équilibre budgétaire dépend d’un cours du brut largement supérieur à 100 dollars. Dans le même temps, les pays importateurs voient leur facture énergétique se contracter.

Le contexte macroéconomique français

40En 2014, la croissance de l’économie française a été faible : le produit intérieur brut (PIB) a crû de 0,2 %, après + 0,7 % en 2013. Comme en 2013, l’investissement pèse négativement sur la croissance, alors que la consommation des ménages accélère légèrement. Les importations progressent à un rythme plus soutenu que les exportations, de sorte que les échanges extérieurs grèvent la croissance.

41En volume, la production industrielle continue de baisser en 2014 (- 0,3 %, comme en 2013). Elle demeure inférieure de 9,5 % au plus haut niveau qu’elle a atteint en 2007, l’année précédant la crise. La production manufacturière croît à nouveau (+ 0,3 %, après - 0,5 % en 2013), alors que le secteur énergétique est en net repli (- 3,5 %, après + 0,7 %), en lien avec les températures élevées de l’année. En particulier, l’activité recule nettement dans la branche « Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur » (- 4,5 %), après avoir connu deux années de hausse. Dans la cokéfaction et le raffinage, la production diminue de 2,8 % en 2014, soit une baisse de même ampleur que celle constatée en 2013. Enfin, dans la construction, le recul de la production s’amplifie (- 2,1 %, après - 0,5 % en 2013).

42Les dépenses de consommation des ménages continuent de croître en 2014 : + 0,6 % en euros constants, après + 0,4 % en 2013. Le rebond de la consommation de biens manufacturés (+ 0,6 %, après – 0,8 %) est imputable à une inflexion de la baisse des achats d’automobiles (- 0,2 %, après - 5,3 %) et à l’accélération des dépenses en biens d’équipement qui retrouvent leur croissance de long terme (+ 7,6 %, après + 4,6 % en 2013).

43Les dépenses de services ralentissent légèrement (+ 0,6 %, après + 1,0 % en 2013). Les dépenses en énergie-eau-déchets chutent en 2014 (- 8,7 %, après + 2,1 %). Le recul atteint 14,7 % pour le gaz et près de 10 % pour l’électricité. Ces fortes baisses sont comparables à celles observées en 2011, la deuxième année la plus chaude depuis 1900, après 2014.

44La formation brute de capital fixe (FBCF) - c’est-à-dire l’investissement de l’ensemble des agents économiques - recule à nouveau en 2014 (- 1,2 %, après - 0,6 % en 2013) et reste ainsi inférieure de 6,7 % à son niveau de 2007. Cette dégradation est imputable aux ménages (- 5,3 %, après - 1,5 %), dont l’investissement dans la construction chute, mais aussi au net recul de l’investissement des administrations publiques (- 6,9 %, après + 0,1 %), particulièrement dans les matériels de transport et la construction (génie civil et bâtiment).

45En revanche, l’investissement des entreprises non financières accentue sa progression (+ 2,0 %, après + 0,5 %), notamment grâce à une nette reprise dans les matériels de transport (+ 4,2 %, après - 1,7 %) et les services d’information-communication (+ 2,2 %, après - 0,1 %).

46Les décisions des entreprises influent également sur l’activité à travers les comportements qu’elles adoptent en matière de stockage. En 2014, les entreprises ont davantage stocké qu’en 2012 et 2013, les stocks contribuant ainsi positivement à la croissance du PIB, à hauteur de 0,2 point. Au total, en 2014, l’investissement des entreprises et le stockage contribuent à la croissance du PIB à hauteur de + 0,5 point, après + 0,2 point en 2013.

47En 2014, les importations croissent en volume (+ 3,8 %, après + 1,7 %) plus rapidement que les exportations (+ 2,4 %, après + 1,7 %). De ce fait, le commerce extérieur contribue négativement à l’activité, à hauteur de - 0,5 point de PIB, après une contribution nulle en 2013. En valeur, le solde extérieur est toutefois stable, le prix des importations baissant sensiblement plus que celui des exportations, sous l’effet notamment de la baisse du prix du pétrole. En volume, la hausse des importations concerne principalement les biens d’équipement et les autres biens manufacturés, en particulier les produits pharmaceutiques. Le dynamisme des exportations est dû avant tout aux autres biens manufacturés et aux services aux entreprises.

48En 2014, le revenu disponible brut des ménages progresse de + 1,1 % en valeur, après + 0,7 % l’année précédente. En parallèle, le prix de la dépense de consommation finale reste stable (contre + 0,8 % en 2013), du fait notamment de la baisse des prix de nombreux produits manufacturés (particulièrement les biens d’équipement) et de ceux des hydrocarbures. A contrario, le prix de certains services (construction, restauration) progresse en 2014 suite au relèvement de 7 à 10 % du taux réduit de la TVA. Le pouvoir d’achat du revenu disponible augmente donc comme le fait le revenu disponible (+ 1,1 %, après - 0,1 % en 2013) (voir les Figures 3 ci-dessus et 4 ci-dessous).

Figure 3

Évolution des principaux agrégats nationaux*

Figure 3

Évolution des principaux agrégats nationaux*

* Ménages et administrations publiques.
Source : Insee, comptes nationaux, base 2010.

Climat en 2014 : une année exceptionnellement chaude, des précipitations excédentaires et un ensoleillement proche de la normale

49L’année 2014 a battu tous les records de chaleur non seulement en France, mais aussi en Europe et dans le monde. Sur toute la France, la température constatée a été supérieure en moyenne de 1,5°C à celle de la période de référence (1981-2010) et à celle de 2013. 2014 devient ainsi l’année la plus chaude depuis 1900. Ce nouveau record est très proche de celui enregistré en 2011 et contraste avec les années 2012 et 2013 qui en termes de température n’ont pas présenté un caractère exceptionnel.

50Les températures moyennes de la plupart des mois de l’année 2014 ont été supérieures à la normale, à quelques exceptions près : les mois de mai et de juillet ont été très proches de la normale, le mois d’août a été, quant à lui, particulièrement frais.

Figure 4

Évolution du PIB en volume et contributions (en points) de chaque agrégat à cette évolution*

Figure 4

Évolution du PIB en volume et contributions (en points) de chaque agrégat à cette évolution*

* Administrations publiques.
Source : Insee, comptes nationaux, base 2010.

51La pluviométrie de l’année 2014 se situe dans le prolongement de celle de 2013. Elle a en effet été supérieure à la normale de plus de 10 % en moyenne sur toute la France, selon Météo France. Les précipitations ont été plus ou moins importantes en fonction des régions, avec en particulier des niveaux atteignant une fois et demie la normale de l’Hérault à l’Ardèche et des Bouches-du-Rhône aux Alpes-Maritimes. Cet excédent est de 20 % en Bretagne, dans le Poitou, dans l’ouest des Pyrénées ainsi que dans le quart Sud-est. En revanche, le sud de la Lorraine et le massif des Vosges ont subi un déficit proche de 20 % (voir la Figure 5 de la page suivante).

Figure 5

Cumul des précipitations en 2014 - Rapport à la moyenne de référence (1981-2010)

Figure 5

Cumul des précipitations en 2014 - Rapport à la moyenne de référence (1981-2010)

52Toujours selon Météo France, la durée annuelle d’ensoleillement a été très proche de la normale, avec toutefois un ensoleillement excédentaire de plus de 10 % dans les régions s’étendant de l’ouest de la Basse-Normandie au nord de la Bretagne, ainsi qu’au sud des Pays de la Loire (voir la Figure 6 de la page suivante).

Figure 6

Durée d’ensoleillement en 2014 - Rapport à la moyenne de référence

Figure 6

Durée d’ensoleillement en 2014 - Rapport à la moyenne de référence

53En 2014, les besoins en énergie pour le chauffage ont été inférieurs à la moyenne. Les experts considèrent en effet que l’énergie consommée pour le chauffage au cours d’une journée est proportionnelle au nombre de « degrés-jours », c’est-à-dire à l’écart entre la température moyenne de la journée et une température de confort thermique minimale, lorsque la première température est inférieure à la seconde. Le SOeS, comme d’autres organismes, fixe cette température de confort thermique minimale déclenchant le chauffage à 17°C.

Températures et consommation d’énergie : la correction des variations climatiques - L’exemple du gaz

La consommation de gaz est consacrée pour l’essentiel au chauffage. Une petite part est utilisée pour la cuisson et une très faible part sert à un processus de production, surtout si l’on considère la seule consommation des clients reliés au réseau de distribution (les gros consommateurs étant directement raccordés au réseau de transport).
Le graphique ci-contre met en évidence, sur cet exemple particulièrement simple, le lien entre les températures mensuelles, exprimées en degrés-jours, et la consommation de gaz. Il indique au titre de ces trois dernières années la consommation de gaz distribué (en ordonnée) et les degrés-jours (en abscisse). La proportionnalité est presque parfaite. Elle permet de conclure qu’un degré-jour supplémentaire, c’est-à-dire une baisse d’un degré un jour où la température est inférieure à 17° C, entraîne une augmentation de la consommation de 122 GWh.
Figure 7

Quantité de gaz distribué en fonction des degrés-jours du mois entre 2012 et 2014

Figure 7

Quantité de gaz distribué en fonction des degrés-jours du mois entre 2012 et 2014

Cette relation légitime le calcul de données « corrigées des variations climatiques » : on calcule ce qu’auraient été les consommations si les températures avaient été « normales », c’est-à-dire égales à celles d’une période de référence. On obtient ainsi des séries de consommation qui, ne dépendant plus des aléas climatiques, rendent compte de la seule évolution des comportements des consommateurs.
Source : SOeS

54Par rapport à la référence, qui correspond à la moyenne constatée sur la période 1981-2010, l’année 2014 a enregistré 21,6 % de degrés-jours de moins que la moyenne et 20,9 % si l’on ne s’intéresse qu’à la seule « saison de chauffe », période de l’année qui va de janvier à mai et d’octobre à décembre inclus (voir la Figure 8 de la page suivante). Ainsi, la consommation évitée du fait d’un moindre recours au chauffage est évaluée, selon la méthode de correction climatique du SOeS, à 7 Mtep par rapport à la période de référence.

Figure 8

Nombre de degrés-jours mensuels

Figure 8

Nombre de degrés-jours mensuels

Note : plus le nombre de degrés-jours est élevé, plus le climat peut être qualifié de rude.
Source : Météo-France.

Poids de l’énergie dans l’économie et la société française en 2014

Prix de l’énergie sur les marchés internationaux et européens en 2014

Prix des produits pétroliers

55En moyenne, sur l’année 2014, le Brent s’établit en dessous de la barre symbolique des 100 dollars, à 99 dollars le baril plus précisément, soit un recul de 8,9 % par rapport à son niveau de 2013. Il cède ainsi près de 10 dollars sur un an et environ 13 dollars par rapport à son record de 2012. Mesuré en euros, ce recul est très comparable à celui observé en dollars (- 9,3 % sur un an, à 74,2/baril), en raison d’une parité entre les deux devises restée stable de 2013 à 2014.

56Au cours du premier semestre 2014, le cours du baril a oscillé entre 107 et 112 dollars, pour un maximum atteint au mois de juin. À partir du mois de juillet, il décroche, enregistrant une baisse comprise entre 4 et 5 % jusqu’au mois de septembre, où il s’établit à 97,3 $/bl, soit un retrait d’environ 15 dollars en trois mois. Entre septembre et novembre, le rythme de la baisse s’accélère (- 10 % par mois), puis le Brent chute de 20 % entre novembre et décembre. Le cours du baril s’établit ainsi en moyenne mensuelle à 62,5 dollars, soit une perte de plus de 49 dollars en six mois.

57Sur longue période, l’évolution du cours du Brent a été irrégulière, avec, en particulier, un record inégalé observé le 3 juillet 2008, à 145 $/bl. En effet, face à une forte demande en provenance de pays émergents et une offre insuffisante, le marché avait alors anticipé des difficultés d’approvisionnement. Le retournement de la conjoncture s’était ensuite traduit par un effondrement des prix, avec un baril à 36 dollars à la fin décembre 2008. Erratiques ensuite, les prix mondiaux n’ont retrouvé une croissance plus rapide et régulière qu’à partir de juin 2010 (75 $/bl), pour atteindre le seuil de 91 $/bl en décembre. En 2011, cette hausse s’était accélérée pour culminer à plus de 123 $/bl en avril, avant d’entamer une phase plus incertaine, avec un prix orienté à la baisse jusqu’à décembre 2011 (108 $/ bl). Les prix sont ensuite restés à un niveau élevé jusqu’au mois d’août 2014 (à plus de 100 $/bl, sauf au mois de juin 2012). La forte baisse observée au cours du second semestre 2014 s’explique notamment par une faible demande mondiale face à une offre excédentaire, alimentée qu’elle est par l’afflux de pétrole de schiste américain et par la décision prise par les pays de l’Opep, fin novembre 2014 (et confirmée en juin 2015), de maintenir inchangés leurs quotas de production. Les effets de cette décision se sont faits largement ressentir, et ce en dépit de l’instabilité de la situation géopolitique de certains pays producteurs (voir la Figure 9 de la page précédente).

Figure 9

Cotations moyennes mensuelles du Brent daté

Figure 9

Cotations moyennes mensuelles du Brent daté

Sources : Reuters, DGEC.

Le prix du charbon vapeur

58À 75,2 $/t en moyenne sur l’année, le prix spot du charbon vapeur sur le marché d’Anvers-Rotterdam-Amsterdam (ARA) a diminué de 8 % en 2014 par rapport à 2013. Les prix ont baissé régulièrement durant le premier semestre. Après être repartis à la hausse en août, ils ont retrouvé leur tendance à la baisse pour atteindre 71 $/t en décembre, soit leur plus bas niveau en 2014 (voir la Figure 10 ci-dessous).

Figure 10

Prix spot du charbon vapeur sur le marché Anvers-Rotterdam-Amsterdam

Figure 10

Prix spot du charbon vapeur sur le marché Anvers-Rotterdam-Amsterdam

Source : Mc Closkey, North West steam coal marker.

59Mesurée en euros, la baisse du prix spot est d’ampleur comparable : - 8 % à 56,7/t coût, assurance et fret (CAF), contre 62/t en 2013, du fait d’une parité euro/ dollar quasi stable entre 2013 et 2014.

60Depuis quinze ans, le prix du charbon s’inscrit dans le sillage du prix du baril de pétrole. Jusqu’en mars 2003, le prix spot est resté à un niveau bas, en dessous de 50 $/t. Il a ensuite augmenté jusqu’en juillet 2007, affichant une moyenne de 63 $/t. À l’été 2008, les insuffisances des circuits logistiques n’ayant pas permis de répondre à une demande massive, les prix ont fortement augmenté, pour atteindre le record de 210 $/t en juillet 2008. Par la suite, la crise économique de 2008 a induit un effondrement des prix qui sont revenus à leur niveau antérieur (64 $/t en mai 2009). En deux ans, portés par la forte demande de la Chine et de l’Inde, et sous l’influence de la hausse des prix du pétrole, les prix du charbon sont remontés sensiblement, jusqu’à 128 $/t en avril 2011. Depuis, ils s’inscrivent dans une nouvelle tendance à la baisse.

61Le marché est tiré essentiellement par la demande de charbon vapeur servant à la production d’électricité. Aux États-Unis, depuis 2008, la part du charbon dans le mix électrique a chuté au profit du gaz de schiste. Face à la baisse de la demande intérieure, le pays a exporté davantage vers l’Europe, un surplus de ressources qui s’ajoutant à une offre déjà abondante a entraîné une forte baisse des prix. En 2014, cette diminution se poursuit. En effet, suite à la réduction de ses importations par la Chine, premier importateur mondial de charbon, et en dépit du repli des exportations américaines dû aux prix bas, le marché international reste excédentaire.

Prix de gros du gaz naturel

62Le prix du gaz naturel sur le marché National Balancing Point (NBP) à Londres (prix de référence pour le marché continental européen) s’est élevé en moyenne à 8,2 $/MBtu en 2014 contre 10,6 $/MBtu en 2013, soit une baisse de 23 %, après quatre années de hausse. Les températures exceptionnellement douces, particulièrement durant l’hiver, ont eu un impact baissier sur la demande et, par conséquent, sur les prix.

63Sur l’année 2014, le prix moyen mensuel a évolué dans une fourchette comprise entre 6,4 $ et 10,7 $/MBtu.

64Le rapport entre le prix annuel moyen NBP et le prix annuel moyen sur le marché Henry Hub américain s’est encore réduit en 2014, passant de 2,9 à 1,9, après avoir culminé à 3,4 en 2012. Après deux années de fortes baisses (en 2011 et 2012), le prix du gaz naturel sur le marché américain Henry Hub a connu un rattrapage de 31 % en 2013, puis de 17 % en 2014, il revient ainsi à son niveau de 2010. Contrairement à l’Europe de l’Ouest, l’hiver a été rigoureux Outre-Atlantique, ce qui a accru la pression sur les prix dans cette zone géographique, l’écart de prix entre les deux continents s’est ainsi réduit.

65La fermeture progressive du parc nucléaire japonais après la catastrophe de Fukushima, en mars 2011, avait entraîné un report de la production électrique sur les centrales à gaz. Pour assurer ses approvisionnements massifs et capter les cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL), le Japon avait dû consentir à payer des prix élevés. Après deux années de fortes hausses (en 2011 et 2012), le prix moyen, exprimé en dollar, du GNL importé par le Japon avait baissé de 4 % en 2013 ; il affiche un léger rebond de 1,3 % en 2014. Ainsi le rapport entre le prix moyen du GNL importé au Japon et le prix moyen NBP à Londres s’est-il fortement accru, se situant à 2,1, après s’être réduit à 1,6 en 2013 (voir les Figures 11 et 12 ci-dessus).

Figure 11

Prix moyen à l’importation du gaz en Allemagne et du gaz naturel liquéfié (GNL) au Japon, prix spot du gaz sur le marché National balancing point (NBP) de Londres et sur le Henry Hub américain

Figure 11

Prix moyen à l’importation du gaz en Allemagne et du gaz naturel liquéfié (GNL) au Japon, prix spot du gaz sur le marché National balancing point (NBP) de Londres et sur le Henry Hub américain

Sources : Deutsches Bundesamt für Wirtschaft und Ausfuhrkontrolle ; U.S. Energy Information Administration ; National Balancing Point à un mois ; Japanese Ministry of Finance.
Figure 12

Rapport entre les prix Henry Hub aux États-Unis et « gaz naturel liquéfié (GNL) importé au Japon » avec le prix « National balancing point (NBP) à Londres »

Figure 12

Rapport entre les prix Henry Hub aux États-Unis et « gaz naturel liquéfié (GNL) importé au Japon » avec le prix « National balancing point (NBP) à Londres »

Note : en 2014, le prix Henry Hub représente 51 % du prix NBP, tandis que le prix du GNL importé au Japon est du double du prix NBP.
Sources : U.S. Energy Information Administration ; National Balancing Point à un mois ; Japanese Ministry of Finance.

66Les approvisionnements en France restent largement dominés par les contrats de long terme. Si la part des achats sur contrats à court terme (deux ans au plus) a fortement progressé entre 2010 et 2012, en raison notamment du développement du commerce du GNL, la captation par l’Asie de l’essentiel des cargaisons de GNL en 2013 a mécaniquement induit une baisse de la part des contrats à court terme. En 2014, les importations sont globalement en repli, mais la baisse porte essentiellement sur les importations sur contrat de long terme, les importations sur contrat de court terme progressant quant à elles. La baisse des prix spot constatée en 2014 sur le marché européen NBP et la poursuite de l’ouverture du marché à la concurrence sont sans doute à l’origine de cette évolution. Ainsi, la part des contrats de court terme atteint 22 %, tandis que celle des contrats à long terme descend à 77 %. En Allemagne [1], le prix des importations, qui reflète essentiellement les prix des contrats de long terme, a baissé en moyenne de 15 % en 2014, à 9,1 $/MBtu (voir la Figure 13 ci-après).

Figure 13

Répartition des importations françaises selon le type de contrat

Figure 13

Répartition des importations françaises selon le type de contrat

Source : SOeS, enquête annuelle de statistique gazière.

Le prix de gros de l’électricité

67Epex Spot (European Power Exchange) est la bourse des marchés spot européens de l’électricité. Elle gère les marchés français, allemand, autrichien et suisse. En 2014, ce sont 382 TWh qui ont été négociés par l’intermédiaire de cette bourse (marchés électriques Day-Ahead et Infra-journalier) pour l’ensemble des quatre pays précités, soit une augmentation de 10,4 % par rapport à 2013 (voir la Figure 14 ci-après).

Figure 14

Prix Baseload moyen mensuel sur le marché European power échange (Epex) Spot France

Figure 14

Prix Baseload moyen mensuel sur le marché European power échange (Epex) Spot France

Source : Epex.

68Sur 2014, le prix spot sur le marché Epex de l’électricité livrable en France s’établit en moyenne à 3,47 c/KWh, contre 4,33 c/KWh en 2013, soit un repli de 19,9 %, qui fait suite aux deux baisses enregistrées en 2013 et 2012 (respectivement, - 8,1 % et - 3,8 %). En 2014, le prix spot recule fortement dans toute l’Europe occidentale, en raison d’une consommation en retrait liée à une météo particulièrement clémente, une baisse amplifiée en France par la très bonne disponibilité du parc nucléaire. La France reste l’un des pays les moins chers sur le marché de gros de l’électricité. Les pays européens peuvent connaître des prix différents en raison des capacités d’interconnexion qui constituent une limite physique aux flux d’électricité et ne permettent pas toujours de faire converger les prix. Le renforcement des interconnexions permet une meilleure convergence des prix. En 2014, le prix spot moyen mensuel a été constamment inférieur à son niveau de 2013, à l’exception du mois de juin 2013, au cours duquel les prix avaient été exceptionnellement bas en France. Pour la troisième année consécutive, des prix négatifs ont été observés en France.

69Le solde des échanges contractuels d’électricité avec l’Allemagne, globalement importateur sur l’année, s’est réduit en 2014, passant de 9,8 TWh à 5,9 TWh. Les soldes des échanges contractuels avec les autres pays, globalement exportateurs, sont en nette progression, à l’exception de la Suisse avec laquelle le solde est stable.

En 2014, la facture énergétique diminue de plus de 11 milliards d’euros par rapport à son niveau élevé de 2013

70La facture énergétique de la France (voir l’Encadré ci-dessous) baisse sensiblement en 2014 par rapport à son haut niveau des trois dernières années. Elle s’établit à 54,6 milliards d’euros (Md), soit un recul de 17,1 %, correspondant à un allégement de plus de 11 Md sur un an. Le niveau ainsi atteint équivaut à 2,6 % du produit intérieur brut, contre plus de 3 % entre 2011 et 2013. Dans les années 1990, ce taux n’était que de 1 %. Il a ensuite oscillé entre 1,5 % et 2,5 % dans les années 2000, à l’exception de l’année 2008 où il a frôlé les 3 %, en raison de la flambée des prix des énergies (voir la Figure 15 de la page précédente).

Figure 15

Facture énergétique de la France

Figure 15

Facture énergétique de la France

Champ : France entière.
Sources : données des Douanes, calculs SOeS.

Périmètre de la facture énergétique

La facture énergétique correspond au solde du commerce extérieur en valeur des produits énergétiques : combustibles minéraux solides (charbon et produits solides issus de sa transformation), produits pétroliers (pétrole brut et produits raffinés), gaz naturel et électricité. Elle ne prend donc pas en compte l’uranium, qui est considéré dans les nomenclatures internationales comme un minerai et non comme un combustible (il doit en effet être enrichi avant d’être utilisé dans les centrales nucléaires). La facture de l’uranium s’élevait à moins de 800 millions d’euros en 2013.

71Même en nette diminution, la facture énergétique reste légèrement supérieure au déficit commercial de la France, qui est évalué par les Douanes [2] à 53,8 Md.

72Les produits pétroliers y contribuent à hauteur de 82 % en 2014. La facture pétrolière a nettement régressé par rapport à celle de 2013, de -12,8 %, affichant un montant total de 45 Md, soit une économie de 6,6 Md au total. Cette baisse touche davantage encore le pétrole brut que les produits raffinés (respectivement -14,9 % et -8,7 %). D’une part, les prix du brut importé et des produits raffinés ont fléchi en 2014 par rapport à 2013, respectivement de - 7,9 % et - 8,4 % (prix moyens coût, assurance et fret (CAF) à l’importation en euros courants par tonne). Cette tendance est directement liée aux évolutions du pétrole brut, avec un Brent se situant en dessous de la barre symbolique des 100 $/baril, soit un repli de près de 9 % par rapport à 2013. D’autre part, les volumes de pétrole brut importé ont baissé, alors que ceux des produits raffinés sont restés quasi stables, d’après les Douanes.

73La réduction de la facture gazière est encore plus prononcée, sous l’effet conjugué de la baisse des prix et surtout de celle des volumes. Tant le prix spot que ceux des contrats de long terme (plus de dix ans) diminuent. Le recul des volumes est le résultat d’une faible demande, particulièrement liée à la douceur exceptionnelle des températures. Ainsi, la facture gazière s’établit à 10,3 Md, soit une chute de 27 % par rapport à celle de 2013, et une économie induite de 3,8 Md.

74La facture charbonnière diminue encore, de 25,9 % en 2014, pour un total de seulement 1,4 Md. En 2014, elle ne représente ainsi plus que 2,6 % du solde importateur en valeur. Cette évolution s’explique également par la baisse des prix conjuguée à une forte régression des volumes, notamment du fait d’une moindre sollicitation des centrales à charbon.

75Les exportations d’électricité permettent à la France d’alléger sa facture énergétique globale, grâce à un excédent commercial lié aux échanges d’électricité qui est de 2,1 Md en 2014, soit une hausse de 19,4 % par rapport à 2013 (voir la Figure 16 ci-dessus).

Figure 16

Facture énergétique de la France déclinée par type d’énergie

Figure 16

Facture énergétique de la France déclinée par type d’énergie

Note : la facture de l’électricité, exportatrice, comptée en négatif, se lit sur la courbe du bas.
Champ : France entière.
Sources : données des Douanes, calculs SOeS.

76Le poids relatif de la facture énergétique dans les importations descend à 14 %, après avoir dépassé 16 % en 2012 et 2013. Toutefois, elle continue de peser lourdement sur le commerce extérieur de la France : en 2014, il fallait en moyenne un mois et demi d’exportations totales du pays pour compenser la facture énergétique. Si cette contribution est inférieure de neuf jours à la moyenne des trois dernières années, il n’en demeure pas moins que celle-ci reste à un niveau élevé (voir les Figures 17 (en haut de cette page), 18, 19 et 20 (de la page suivante)).

Figure 17

Commerce extérieur de l’énergie en 2014*

Figure 17

Commerce extérieur de l’énergie en 2014*

* CAF : coût, assurance et fret ; FAB : franco à bord.
Sources : données des Douanes, calculs SOeS.
Figure 18

Comparaison de la facture énergétique avec quelques agrégats économiques*,**

Figure 18

Comparaison de la facture énergétique avec quelques agrégats économiques*,**

* CAF : coût, assurance et fret ; FAB : franco à bord. ** n.d. : non disponible.
Sources : données des Douanes, calculs SOeS.
Figure 19

Prix moyens CAF* des énergies importées

Figure 19

Prix moyens CAF* des énergies importées

* CAF : coût, assurance et fret.
Sources : données des Douanes, calculs SOeS.
Figure 20

Prix moyens CAF* des énergies importées

Figure 20

Prix moyens CAF* des énergies importées

* CAF : coût, assurance et fret.
Sources : données des Douanes, calculs SOeS.

Prix à la consommation

77Les prix à la consommation de l’énergie ont baissé de 0,9 % en 2014, après une croissance allant en ralentissant depuis deux ans. En effet, suite au bond de 2011 (+ 12,2 %), ils avaient augmenté de 5,2 % en 2012, puis de 0,8 % en 2013. Contrairement aux prix à la consommation de l’énergie, celui de l’ensemble des biens et services a légèrement progressé (+ 0,5 %). Sur dix ans, le prix à la consommation de l’énergie augmente en moyenne de 4,2 % par an, soit 2,7 points de plus que l’inflation (+ 1,5 %) (voir la Figure 21 de la page suivante).

Figure 21

Évolution des prix moyens annuels à la consommation par rapport à l’année précédente*

Figure 21

Évolution des prix moyens annuels à la consommation par rapport à l’année précédente*

* TCAM : taux de croissance annuel moyen, calculé sur la période 2004-2014.
Sources : Insee, indice des prix à la consommation en France métropolitaine ; DGEC, base de prix couvrant la France métropolitaine hors Corse, pour les prix du gazole, du SP95 et du SP98.

78La baisse enregistrée en 2014 s’explique avant tout par celle des prix des produits pétroliers, qui diminuent de 4,3 % en moyenne sur l’année. La baisse a été particulièrement sensible au quatrième trimestre, celle-ci suivant l’évolution des cours du pétrole brut.

79Le prix des carburants est en recul : la baisse du prix du gazole atteint 4,8 %, celle de l’essence étant plus modérée (- 3,4 % pour le sans plomb 95 et - 3,1 % pour le sans plomb 98).

80Le prix des combustibles liquides (essentiellement du fioul domestique) poursuit son repli pour la deuxième année consécutive, avec une baisse de 6,7 % sur l’année 2014, après celle de 3,1 % enregistrée en 2013.

81Le prix du gaz de pétrole liquéfié (GPL) est en revanche en hausse, le rythme de l’augmentation se réduisant néanmoins pour la troisième année consécutive.

82Le prix du gaz naturel suit la même tendance que celui de l’ensemble des énergies : après une croissance fortement ralentie depuis 2010, il affiche une baisse de 0,9 % en 2014. La douceur exceptionnelle de l’hiver 2013-2014, qui s’est traduite par une demande de gaz naturel moindre (et concomitamment par une baisse des prix de gros), et la chute du cours des produits pétroliers y ont contribué.

83Le prix de l’électricité augmente, mais moins qu’en 2013 (respectivement + 5,7 % et + 6,5 %). Cette évolution s’explique par la hausse des tarifs réglementés (décidée en novembre 2014 alors qu’en 2013, la hausse était intervenue en août) et par le relèvement de la contribution au service public de l’électricité (CSPE). La baisse intervenue en août du tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe) a contribué à modérer la hausse de prix observée en 2014.

84Enfin, le prix de la chaleur vendue par les réseaux de chauffage urbain a progressé de 3,1 % en 2014, soit une augmentation deux fois plus faible que celle enregistrée en 2013.

Poids de l’énergie dans le budget des ménages français en 2014 : baisse des dépenses d’énergie dans le logement et des dépenses en carburants

85En 2014, les dépenses courantes d’énergie des ménages diminuent (- 7,4 %), après quatre années de hausse. La facture annuelle passe ainsi en dessous de 3 000 euros par ménage, soit une baisse de près de 240 euros par rapport à 2013 (voir la Figure 22 ci-après).

Figure 22

Dépense en énergie par ménage, entre 2012 et 2014

Figure 22

Dépense en énergie par ménage, entre 2012 et 2014

Source : calculs SOeS d’après l’Insee, Comptes nationaux base 2010 et SOeS, Comptes du logement 2014.

86Ce recul résulte d’un double mouvement de baisse : celui des dépenses d’énergie dans le logement (- 9,5 %, contre + 6,3 % entre 2012 et 2013) et celui des dépenses en carburants (- 4,4 %, contre - 5,3 % entre 2012 et 2013).

87Les conditions météorologiques plus clémentes qu’en 2013 expliquent la baisse de la consommation d’énergie dans le logement (- 10,7 %), et donc celle de la dépense, et ce en dépit d’une hausse du prix de l’énergie (+ 2 %). La facture énergétique du logement passe ainsi en dessous de 1 700 euros par logement, soit environ 180 euros de moins par rapport à 2013.

88Le prix des carburants a, quant à lui, baissé pour la deuxième année consécutive (- 3,9 %, après -2,4 % entre 2012 et 2013). Cela se traduit par un recul des dépenses en carburants, qui se situent désormais en dessous de 1 300 euros, soit environ 60 euros de moins qu’en 2013.

89En 2014, les ménages français consacrent ainsi 86 milliards d’euros courants à leurs achats d’énergie, soit 8,9 % de leurs dépenses réelles (hors loyers imputés et services d’intermédiation financière indirectement mesurés - Sifim).

90En 2014, 5,7 % de la consommation effective des ménages français est consacrée à l’énergie, un niveau qui est en diminution pour la première fois depuis trois ans, et qui correspond à celui atteint en 2011 (voir les Figures 23 ci-dessus et 24 ci-dessous).

Figure 23

Dépense en énergie par ménage, depuis 1973

Figure 23

Dépense en énergie par ménage, depuis 1973

Note : en 2010, un ménage français a dépensé en moyenne 2 851 euros pour son énergie. Si les prix de l’énergie n’avaient pas augmenté entre 2010 et 2014, il aurait dépensé 2 520 euros en 2014, soit une diminution en volume.
Source : calculs SOeS d’après Insee, Comptes nationaux base 2010 et SOeS, Comptes du logement 2014.
Figure 24

Part de l’énergie dans le budget des ménages

Figure 24

Part de l’énergie dans le budget des ménages

Note : la ligne pleine et celle en pointillé représentent respectivement la part des dépenses énergétiques dans la consommation effective des ménages et dans le budget des ménages. Ce dernier est ici calculé comme les dépenses des ménages au sens de la Comptabilité nationale, hors loyers imputés et Sifim. La consommation effective intègre non seulement ces deux éléments, mais aussi les consommations correspondant à des dépenses individualisables faites par les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) et par les administrations publiques (APU) en matière, par exemple, de santé, d’enseignement, d’action sociale. Ce « budget » est proche de ce que déboursent directement les ménages pour leur consommation courante, tandis que la « consommation effective » est proche de ce dont ils bénéficient, y compris ce qui est payé par l’ensemble de la collectivité.
Les bâtons verts représentent l’évolution du prix de l’électricité, du gaz et des autres combustibles, par rapport à l’année précédente ; les bâtons jaunes, celle de l’indice des prix des carburants et lubrifiants. En 2014, les prix de l’ensemble électricité, gaz et autres combustibles augmentent ainsi de 2 % par rapport à ceux observés en 2013, tandis que les prix des carburants et lubrifiants diminuent de - 4 %.
Sources : calculs SOeS d’après l’Insee, Comptes nationaux base 2010 et SOeS, Comptes du logement 2014.

Bilans de l’énergie – Années 2014, 2013 et 2012 (Données corrigées des variations climatiques)

tableau im26
Indice de rigueur climatique = 0,791.
H : hydraulique, énergie marémotrice, éolien, photovoltaïque. N : nucléaire.
(1) PR : produits de récupération.
(2) EnRt : énergies renouvelables thermiques (bois, déchets de bois, solaire thermique…) et pompes à chaleur.
(3) Pour l’électricité, on distingue à gauche la consommation des producteurs d’énergie (cokeries, usines à gaz) et de l’enrichissement d’uranium, et à droite la consommation interne des centrales électriques (auxiliaires, transformateurs primaires) et la consommation de pompage.
(4) Pour la sidérurgie, on distingue en positif la consommation de gaz industriels et en négatif la production brute de gaz de haut-fourneau et la production de gaz de convertisseur.
(5) Hors soutes maritimes internationales.
Source : SOeS, bilan de l’énergie 2014
tableau im27
Indice de rigueur climatique = 1,064.
H : hydraulique, énergie marémotrice, éolien, photovoltaïque. N : nucléaire.
(1) PR : produits de récupération.
(2) EnRt : énergies renouvelables thermiques (bois, déchets de bois, solaire thermique…) et pompes à chaleur.
(3) Pour l’électricité, on distingue à gauche la consommation des producteurs d’énergie (cokeries, usines à gaz) et de l’enrichissement d’uranium, et à droite la consommation interne des centrales électriques (auxiliaires, transformateurs primaires) et la consommation de pompage.
(4) Pour la sidérurgie, on distingue en positif la consommation de gaz industriels et en négatif la production brute de gaz de haut-fourneau et la production de gaz de convertisseur.
(5) Hors soutes maritimes internationales.
Source : SOeS, bilan de l’énergie 2014
tableau im28
Indice de rigueur climatique = 0,973.
H : hydraulique, énergie marémotrice, éolien, photovoltaïque. N : nucléaire.
(1) PR : produits de récupération.
(2) EnRt : énergies renouvelables thermiques (bois, déchets de bois, solaire thermique…) et pompes à chaleur.
(3) Pour l’électricité, on distingue à gauche la consommation des producteurs d’énergie (cokeries, usines à gaz) et de l’enrichissement d’uranium, et à droite la consommation interne des centrales électriques (auxiliaires, transformateurs primaires) et la consommation de pompage.
(4) Pour la sidérurgie, on distingue en positif la consommation de gaz industriels et en négatif la production brute de gaz de haut-fourneau et la production de gaz de convertisseur.
(5) Hors soutes maritimes internationales.
Source : SOeS, bilan de l’énergie 2014
tableau im29
(1) PR : produits de récupération.
(2) Hors soutes maritimes internationales.
Source : SOeS, bilan de l’énergie 2014
tableau im30
(1) Hors soutes maritimes internationales.
Source : SOeS, bilan de l’énergie 2014
tableau im31
(1) Pour la sidérurgie, on distingue en positif la consommation de gaz industriels et en négatif la production brute de gaz de haut-fourneau et la production de gaz de convertisseur.
(2) Hors soutes maritimes internationales.
Source : SOeS, bilan de l’énergie 2014
tableau im32
H : Hydraulique, énergie marémotrice, éolien, photovoltaïque. N : Nucléaire.
(1) Dans ce tableau, à la différence de celui du bilan en Mtep, on ne prend en compte que l’énergie produite sous forme d’électricité. On exclut donc l’énergie thermique non récupérée sous forme de chaleur (chaleur perdue), qui représente 67% de l’énergie dégagée par les centrales nucléaires. La production obtenue s’éloigne du concept d’électricité primaire des bilans internationaux, mais se rapproche de la production utilisée dans les bilans électriques.
(2) Dans la branche énergie, on distingue à gauche la consommation des producteurs d’énergie (cokeries, usines à gaz) et de l’enrichissement d’uranium, et à droite la consommation interne des centrales électriques (auxiliaires, transformateurs primaires) et la consommation de pompage.
(3) Rappelons que les pertes thermiques des centrales nucléaires ne sont pas incluses ici.
(4) Hors soutes maritimes internationales.
Source : SOeS, bilan de l’énergie 2014
tableau im33
Note : hydraulique, énergie marémotrice, éolien et photovoltaïque non inclus.
(1) Hors soutes maritimes internationales..
Source : SOeS, bilan de l’énergie 2014

Bilans de l’énergie – Années 2014, 2013 et 2012 (Données non corrigées des variations climatiques)

tableau im34
H : hydraulique, énergie marémotrice, éolien, photovoltaïque. N : nucléaire.
(1) PR : produits de récupération H : hydraulique, éolien, photovoltaïque N : nucléaire.
(2) EnRt : énergies renouvelables thermiques (bois, déchets de bois, solaire thermique…) et pompes à chaleur.
(3) Pour l’électricité, on distingue à gauche la consommation des producteurs d’énergie (cokeries, usines à gaz) et de l’enrichissement d’uranium, et à droite la consommation interne des centrales électriques (auxiliaires, transformateurs primaires) et la consommation de pompage.
(4) Pour la sidérurgie, on distingue en positif la consommation de gaz industriels et en négatif la production brute de gaz de haut-fourneau et la production de gaz de convertisseur.
(5) Hors soutes maritimes internationales.
Source : SOeS, bilan de l’énergie 2014
tableau im35
H : hydraulique, énergie marémotrice, éolien, photovoltaïque. N : nucléaire.
(1) PR : produits de récupération H : hydraulique, éolien, photovoltaïque N : nucléaire.
(2) EnRt : énergies renouvelables thermiques (bois, déchets de bois, solaire thermique…) et pompes à chaleur.
(3) Pour l’électricité, on distingue à gauche la consommation des producteurs d’énergie (cokeries, usines à gaz) et de l’enrichissement d’uranium, et à droite la consommation interne des centrales électriques (auxiliaires, transformateurs primaires) et la consommation de pompage.
(4) Pour la sidérurgie, on distingue en positif la consommation de gaz industriels et en négatif la production brute de gaz de haut-fourneau et la production de gaz de convertisseur.
(5) Hors soutes maritimes internationales.
Source : SOeS, bilan de l’énergie 2014
tableau im36
H : hydraulique, énergie marémotrice, éolien, photovoltaïque. N : nucléaire.
(1) PR : produits de récupération H : hydraulique, éolien, photovoltaïque N : nucléaire.
(2) EnRt : énergies renouvelables thermiques (bois, déchets de bois, solaire thermique…) et pompes à chaleur.
(3) Pour l’électricité, on distingue à gauche la consommation des producteurs d’énergie (cokeries, usines à gaz) et de l’enrichissement d’uranium, et à droite la consommation interne des centrales électriques (auxiliaires, transformateurs primaires) et la consommation de pompage.
(4) Pour la sidérurgie, on distingue en positif la consommation de gaz industriels et en négatif la production brute de gaz de haut-fourneau et la production de gaz de convertisseur.
(5) Hors soutes maritimes internationales.
Source : SOeS, bilan de l’énergie 2014

Bilans électriques dans les DOM – Années 2014, 2013 et 2012

tableau im37
(P) Hydraulique, éolien, photovoltaïque et géothermique.
(1) Il existe une seule raffinerie en Martinique. Afin de préserver le secret statistique, sa consommation a été regroupée avec les usages internes de la branche énergie.
(2) Dans la branche énergie, on distingue à gauche la consommation des producteurs d’énergie (y compris les raffineries), et à droite la consommation interne des centrales électriques (auxiliaires, transformateurs primaires) et la consommation de pompage.
(3) Pour Mayotte, la consommation du tertiaire porte également sur d’autres secteurs non identifiés.
Source : calculs SOeS, d’après EDF-SEI, EDM Électricité de Mayotte
tableau im38
(P) Hydraulique, éolien, photovoltaïque et géothermique.
(1) Il existe une seule raffinerie en Martinique. Afin de préserver le secret statistique, sa consommation a été regroupée avec les usages internes de la branche énergie.
(2) Dans la branche énergie, on distingue à gauche la consommation des producteurs d’énergie (y compris les raffineries), et à droite la consommation interne des centrales électriques (auxiliaires, transformateurs primaires) et la consommation de pompage.
(3) Pour Mayotte, la consommation du tertiaire porte également sur d’autres secteurs non identifiés.
Source : calculs SOeS, d’après EDF-SEI, EDM Électricité de Mayotte
tableau im39
(P) Hydraulique, éolien, photovoltaïque et géothermique.
(1) Il existe une seule raffinerie en Martinique. Afin de préserver le secret statistique, sa consommation a été regroupée avec les usages internes de la branche énergie.
(2) Dans la branche énergie, on distingue à gauche la consommation des producteurs d’énergie (y compris les raffineries), et à droite la consommation interne des centrales électriques (auxiliaires, transformateurs primaires) et la consommation de pompage.
(3) Pour Mayotte, la consommation du tertiaire porte également sur d’autres secteurs non identifiés.
Source : calculs SOeS, d’après EDF-SEI, EDM Électricité de Mayotte

Date de mise en ligne : 09/11/2015

https://doi.org/10.3917/re1.080.0072

Notes

  • [1]
    Contrairement à la France, où le nombre réduit d’acteurs rend confidentielle l’information, l’Allemagne peut rendre public son prix à l’importation. Il est repris ici à titre d’exemple d’un prix moyen réel, qui est moins volatil que les prix spot du fait qu’il prend en compte des contrats à long terme.
  • [2]
    « Le chiffre du commerce extérieur », DGDDI-Douanes, février 2015.

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