Couverture de RDN_373

Article de revue

Trois sites gallo-romains à Tourcoing (Nord)

Considérations sur le peuplement de la partie méridionale de la cité des Ménapiens

Pages 141 à 166

Notes

  • [*]
    José Barbieux, conservateur du Centre d’Histoire Locale de Tourcoing, archéologue municipal de la ville de Tourcoing, 11 bis, place Roussel, 59200 Tourcoing ; Freddy Thuillier, Inrap / Direction interrégionale Méditerranée, UMR 8589-LAMOP, Université Paris I Panthéon-Sorbonne / CNRS (Groupe d’Histoire des Techniques, Centre Malher-Sorbonne), courriel : freddy.thuillier@inrap.fr. Par la publication de cette étude régionale, les auteurs ont voulu rendre un hommage appuyé à Roland Delmaire, à son humilité et à sa grande érudition, preuve que de telles qualités ne sont pas antinomiques chez un chercheur d’envergure internationale. ils tiennent à remercier A. Recolin (infographiste à l’Inrap, DIR Méditerranée) pour ses conseils avisés en matière de DAO. Les dessins au trait du mobilier issu de la fouille du site du Couvent des Récollets ont été effectués en 1997 par O. Dussart. Tous les dessins du mobilier sont à l’échelle 1/3, sauf indication contraire.
  • [1]
    Leman 1967.
  • [2]
    Monnet 2001. On peut également se référer à Deschodt et al. 2006.
  • [3]
    Herbin 2001 ; Herbin, Loridant 2003.
  • [4]
    Herbin 2001.
  • [5]
    Delmaire 1996, p. 68.
  • [6]
    Delmaire 1996, p. 438-439. On trouvera également l’inventaire de ces trouvailles dans Barbieux 1983 et Lecompte, Barbieux 1986.
  • [7]
    La première par P. Leman en 1969 (Barbieux 1983), la seconde par J. Barbieux en 1988 (« Tranchée du 45 000 volts »).
  • [8]
    Van den Driessche 1928, p. 11. À titre indicatif, on constate que dans son ouvrage Histoire de Tourcoing paru au milieu du xixe s., Ch. Roussel-Defontaine (1855) ne relate aucune découverte gallo-romaine.
  • [9]
    Barbieux, Thuillier 1997.
  • [10]
    Abréviations du catalogue p. 145 et s. des catégories de céramiques : TS : terre sigillée ; EN : céramique engobée ; MT, céramique métallescente ; TR : terra rubra ; TN : terra nigra ; CC : céramique commune claire ; CS : céramique commune sombre ; MD : céramique modelée, de tradition indigène.
  • [11]
    Également dénommée céramique modelée. Il s’agit de céramiques façonnées à la main, parfois terminées au tour lent.
  • [12]
    Ben Redjeb 1985 (ce renvoi bibliographique est valable pour toutes les références typologiques Amiens).
  • [13]
    Deru 1996.
  • [14]
    Deru 1996, p. 68-69.
  • [15]
    Feugère 1985, p. 203 et 229.
  • [16]
    Révillion 1986.
  • [17]
    Tuffreau-Libre 1989.
  • [18]
    Barbieux 1992.
  • [19]
    Barbieux l986.
  • [20]
    Oswald. Pryce 1920 p. 196.
  • [21]
    Bet et al. 1989.
  • [22]
    De Laet, Thoen 1969 (ce renvoi bibliographique est valable pour toutes les références typologiques Blicquy).
  • [23]
    Thuillier 1993 (ce renvoi bibliographique est valable pour toutes les références typologiques Les Rues-des-Vignes).
  • [24]
    Deru 2005b.
  • [25]
    Deru 1996.
  • [26]
    Bocquet 1999 ; Bocquet et al. 1992.
  • [27]
    Bocquet 1999 ; Bocquet et al. 1992.
  • [28]
    Bet et al. 1989.
  • [29]
    Webster 1996.
  • [30]
    Curle1911.
  • [31]
    Bet et al. 1989.
  • [32]
    Passelac, Vernhet 1993 ; Webster 1996.
  • [33]
    Brunsting 1937, pl. 3.
  • [34]
    Vilvorder 1999.
  • [35]
    Webster 1996.
  • [36]
    Deru 2005b.
  • [37]
    Deru 1996.
  • [38]
    Feugère 1985.
  • [39]
    Barbieux 2000.
  • [40]
    Détermination de P. Thollard que nous remercions de sa collaboration.
  • [41]
    Passelac, Vernhet 1993.
  • [42]
    Passelac, Vernhet 1993.
  • [43]
    Oelmann 1914, pl. II (ce renvoi bibliographique est valable pour toutes les références typologiques Niederbieber).
  • [44]
    Vilvorder 1999, p. 95-99.
  • [45]
    Deru 2005b.
  • [46]
    Deru 2005b.
  • [47]
    Carmelez 1982, p. 66 et 84.
  • [48]
    Carmelez 1982, p. 60, 65, 66, 83 et 84.
  • [49]
    Thuillier 2001, 2003 et 2004.
  • [50]
    Thuillier 2001, 2003 et 2004.
  • [51]
    Deru 1996, p. 128-131.
  • [52]
    Thuillier 2006.
  • [53]
    Feugère 1985.
  • [54]
    Feugère 1985, p. 420-421.
  • [55]
    Le Ferrain était l’un des cinq quartiers de la chatellenie de Lille.
  • [56]
    Par exemple Quérel 2004.
  • [57]
    Henton 2005.
  • [58]
    Herbin, Loridant 2003.
  • [59]
    Cette étude d’A.V. Munaut (Laboratoire de palynologie et de dendrochronologie de l’Université Catholique de Louvain) a été transmise à l’un des auteurs (José Barbieux) en 1992. Nous avons tenu à publier intégralement le texte de cette contribution.
  • [60]
    Plateaux 1986.
  • [61]
    Munaut 1988 et Munaut inédits.

1 – Introduction

1La cité des Ménapiens (Civitas Menapiorum) (fig. 1) est l’une des plus mal connues de la Gaule Belgique. Sa partie méridionale [1] est de surcroît un secteur archéologique peu « défriché » ; elle apparaît toujours comme une marche délaissée, sans monuments, sans agglomérations notables et à l’économie marginale. Des fouilles récentes ont toutefois montré qu’elle n’était pas aussi faiblement peuplée qu’on ne l’imaginait naguère, exemplaire est à ce sujet la synthèse réalisée sur le territoire lillois [2].

Fig. 1

Le Nord de la France à l’époque romaine

Fig. 1

Le Nord de la France à l’époque romaine

(D’après Delmaire 1996).

2Les publications de mobiliers archéologiques, complétées par des études palynologiques (cf. Annexe) ont leur rôle à jouer pour nuancer le tableau du peuplement des cinq micro-régions naturelles de ce qui deviendra un jour la châtellenie de Lille.

3L’intérêt porté aux céramiques communes s’est longtemps focalisé sur leur typologie. On espérait qu’au moins certaines d’entre elles pourraient être de bons marqueurs chronologiques. Ces dernières décennies n’ont qu’imparfaitement répondu à cette attente. On a par contre pris conscience qu’elles pouvaient apporter bien d’autres témoignages, par exemple la mise en évidence d’échanges régionaux, voire interrégionaux dans quelques cas spécifiques. Pour ce faire, il faut d’abord que des ensembles céramiques relativement volumineux soient publiés et puissent servir de jalons, voire de référentiels.

4Deux articles récents [3] consacrés aux régions du Nord ont montré ce que le bon usage des tessons de céramique commune peut apporter à l’histoire gallo-romaine. L’apparition des nouvelles techniques céramiques, considérées comme un indice de l’acculturation des différentes cités, a permis à P. Herbin et F. Loridant de proposer une première synthèse, un tableau chronologique relativement pertinent de la romanisation pour les cités des Nerviens, des Atrébates, des Morins et des Ménapiens. En outre, ils ont mis en avant le rôle que pourrait jouer cette céramique pour préciser la limite de la cité des Ménapiens, ou à tout le moins pour traduire un effet de frontière.

5Dans ce contexte, nous nous proposons de présenter ici, sous une forme synthétique, les trois sites gallo-romains mis au jour sur le territoire tourquennois depuis une vingtaine d’années par le Service archéologique municipal : le Couvent des Récollets, la Grand Place et la Rue Racine (quartier des Orions). Le nombre de structures révélées étant réduit, en raison notamment de l’étroitesse des zones fouillées (dans deux cas sur trois, il s’agit à proprement parler d’archéologie urbaine) et des occupations postérieures, l’accent sera mis prioritairement sur le mobilier archéologique, en particulier la céramique.

6Ces découvertes, dont la plus ancienne remonte au milieu des années 1980, étaient restées jusqu’à présent inédites. Seule une petite partie du matériel figulin avait fait l’objet d’une brève description dans le cadre d’une enquête plus large sur la céramique de la portion méridionale de la cité des Ménapiens [4].

2 – État des découvertes antérieures (fig. 2)

Fig. 2

Découvertes archéologiques sur le territoire de Tourcoing

Fig. 2

Découvertes archéologiques sur le territoire de Tourcoing

1 : site du Couvent des Récollets ; 2 : site de la Grand Place ; 3 : site de la rue Racine (les Orions) ; 4 : église Saint-Christophe (période gallo-romaine) ; 5 : immeuble Résidence du Square (ancien Monoprix, période gallo-romaine) ; 6 : école Marie Curie (angle des rues Philippe de Girard et d’Austerlitz, La Tène et période gallo-romaine) ; 7 : rue Sasselange (La Tène) ; 8 : ZAC du Berquier (Neuville-en-Ferrain, transition La Tène / gallo-romain précoce et Haut-Empire) ; 9 : microtoponyme (?) « La fin de la guerre ».

7Tourcoing – ou plus exactement le territoire de ce qui deviendra la ville moderne – se situe sur l’axe Wervicq-Tournai et pourrait donc avoir été traversé par la voie romaine Boulogne-Cassel-Wervicq-Tournai (voie attestée par l’Itinéraire d’Antonin et la Table de Peutinger) [5]. On a voulu y voir l’origine de l’axe ancien du bourg médiéval : rues du Tilleul, de Tournai, Grand Place et rue Saint-Jacques, mais il faut bien insister sur le fait que le tracé de cette route est incertain.

8Notons, même si cela paraît peu vraisemblable de prime abord, que la « rue de la Fin de la Guerre » garde peut-être la trace d’un micro-toponyme en Fines. Ce vocable est attesté au xviiie s. L’absence de mention antérieure pourrait s’expliquer par la disparition quasi complète des archives anciennes de Tourcoing, dont la Maison de Ville a brûlé à plusieurs reprises.

9Les découvertes anciennes sont présentées dans la notice 599 / Tourcoing de la Carte archéologique de la Gaule[6]. On peut y ajouter deux découvertes [7], modestes, de La Tène I, correspondant à deux petits ensembles céramiques qui ont livré, chacun, un fragment d’écuelle carénée (fig. 2, n° 6 et 7).

10Pour le centre ville les mentions anciennes sont imprécises (« en face de l’ancien château ») mais il est assuré qu’une découverte importante a eu lieu en 1892 en creusant les fondations de la nouvelle sacristie de l’église Saint-Christophe. J.-E. Van den Driessche rapporte que l’« on trouva une tuile, des débris de verre, des poteries, des pierres meulières de l’époque romaine » [8]. Trois photographies anciennes qui nous sont parvenues représentent très certainement le matériel alors mis au jour (fig. 3).

Fig. 3

Église Saint-Christophe : découvertes anciennes

Fig. 3

Église Saint-Christophe : découvertes anciennes

(Fonds ancien du Musée du Carillon, Tourcoing).

11À une centaine de mètres de cette nouvelle sacristie, en 1967, lors de la réalisation de l’immeuble Résidence du Square, place Victor Hassebroucq, un dépotoir ou un puits a été brièvement observé.

12En 1985, sur la Grand Place, a été découvert le site décrit ci-dessous, nous sommes cette fois à quelques dizaines de mètres de la nouvelle sacristie. On peut ainsi raisonnablement considérer que le centre ville de Tourcoing garde les traces d’un établissement gallo-romain dont la nature reste à préciser.

3 – Le site du couvent des récollets

3.1 – Présentation

13En 1996, l’extension du lycée Colbert situé rue de Gand allait provoquer la destruction du site du Couvent des Récollets fondé au xviie s. Les fouilles préventives réalisées par la ville de Tourcoing et l’AFAN, avec l’aide du Conseil régional du Nord/Pas-de-Calais, ont permis d’étudier les vestiges de l’église, du cloître, des bâtiments conventuels et du cimetière.

14Découverte inattendue, une occupation antique a été mise en évidence. Deux zones de concentrations de vestiges ont été mises au jour, mais il est probable que l’ensemble du site devait receler d’autres structures antiques détériorées postérieurement par les bâtiments sur caves, les fours à briques, les sépultures…

3.2 – Les structures mises au jour (fig. 4-5)

Fig. 4

Plan du site du Couvent des Récollets. Les structures gallo-romaines se répartissent en deux groupes (les pointillés représentent la silhouette de l’église et des bâtiments conventuels). Éch. 1/250e

Fig. 4

Plan du site du Couvent des Récollets. Les structures gallo-romaines se répartissent en deux groupes (les pointillés représentent la silhouette de l’église et des bâtiments conventuels). Éch. 1/250e

Fig. 5

Le site du Couvent des Récollets : vue partielle des structures gallo-romaines

Fig. 5

Le site du Couvent des Récollets : vue partielle des structures gallo-romaines

(Cliché J. Barbieux).

15Les structures gallo-romaines se présentent en deux ensembles distincts [9] : un groupe préservé au niveau de la nef de l’église, un autre à l’est du couvent.

16Dans le premier groupe, douze structures ont été fouillées : sept fossés, quatre fosses ou dépressions et un trou de poteau.

17Parmi les fossés, quatre sont parallèles, trois leur sont perpendiculaires. Le fossé 470, d’abord rectiligne, devient irrégulier dans sa portion nord-est. Reconnu sur une longueur de 10,90 m, il est recoupé par la fosse 914. Au niveau d’arasement sa largeur était de 0,40 m pour une profondeur de 0,20 m. Le fossé 471, rectiligne et régulier, a été observé sur une longueur de 10,40 m. Il était large d’environ 0,40 m pour une profondeur de 0,20 m. Le fossé 472, rectiligne et régulier, a été repéré sur une longueur de 12,40 m. De profil en U, il était large de 0,50 m et de 0,30 m dans sa partie inférieure. Il était profond de 0,30 m. Il semble contemporain du petit fossé 912 qui lui est perpendiculaire. Trois autres petits fossés ou rigoles ont également été reconnus : 915, 918 et 423.

18Les deux plus grandes fosses sont 909 et 917. La première mesurait 1,60 m sur 0,90 m, pour une profondeur de 1,10 m, la seconde 1,90 m sur 1,70 m, pour une profondeur de 0,50 m.

19Le deuxième groupe se caractérise par la présence de deux séries de fossés orientés eux aussi à peu près perpendiculairement entre eux, ils sont toutefois rectilignes. Ces structures étaient un peu mieux conservées. Le fossé B (sections 835 et 836) avait une largeur de 0,90 m pour une profondeur de 0,40 m. Le fossé C (830, 840, 827, 803 et 804) mesurait 1,30 m de large à l’est, il se réduisait sensiblement à l’ouest où il formait un coude. Entre ces derniers est apparue une zone pouvant correspondre à des interpénétrations de fosses ou dépressions.

20L’essentiel des structures mises au jour consiste en ces fossés qui semblent s’inscrire dans un réseau quadrillé. Les autres structures, les trous de poteau, et surtout la densité du mobilier sont à mettre en relation immédiate avec une structure d’habitat.

3.3 – Étude du mobilier

3.3.1 – Le mobilier céramique [10] (fig. 6-8)

Fig. 6

Le site du Couvent des Récollets : le mobilier céramique provenant du fossé ST. 470

Fig. 6

Le site du Couvent des Récollets : le mobilier céramique provenant du fossé ST. 470

Fig. 7

Le site du Couvent des Récollets : le mobilier céramique provenant du féssé ST. 470 et d’autres structures

Fig. 7

Le site du Couvent des Récollets : le mobilier céramique provenant du féssé ST. 470 et d’autres structures

Fig. 8

Le site du Couvent des Récollets : le mobilier céramique provenant des autres structures et les autres mobiliers

Fig. 8

Le site du Couvent des Récollets : le mobilier céramique provenant des autres structures et les autres mobiliers

Fossé 470

21Le fossé 470 a livré un ensemble céramique relativement important, composé de 526 tessons (comptage opéré après les collages, au nombre d’une cinquantaine). Le taux de fragmentation est assez élevé.

22Les fragments se répartissent de la façon suivante : 12 proviennent de céramique tournée (type « gallo-romain ») et 514 sont rattachés à la céramique de tradition indigène [11]. En ce qui concerne la première catégorie, hormis les deux tessons en terra rubra présentés ci-après, tous sont en commune sombre (dont quatre fonds mais aucun bord). Parmi la céramique de tradition indigène, on a pu dénombrer 42 bords et 16 fonds. Seuls les fragments les plus représentatifs ont été sélectionnés.

231. Bord de pot-tonnelet (TR). Pâte gris-noir, surface beige marron. Engobe sur la face externe et sur le haut de la lèvre, de couleur rouge terne. Décor d’une moulure sous la lèvre pour renforcer l’attache avec le col. Type : Amiens [12] 25, Deru [13] 13 (?). Datation : ce pot-tonnelet en terra rubra est généralement présent dans des contextes datés entre 15/20 et 70 ap. J.-C. (n° inv. 24-470-1).

242. Bord de pot-tonnelet (TR). Pâte gris-noir, surface beige, engobe non conservé. Décor d’une moulure sous la lèvre pour renforcer l’attache avec le col. Type et datation : cf. 1 (n° inv. 24-470-2).

253. Partie supérieure de bol caréné (MD). Pâte beige orangé. Surface rugueuse. Décor de stries ou gorges assez profondes et irrégulières (n° inv. 24-470-4).

264. Partie supérieure de pot (MD). Pâte noire. Surface marron et noire, rugueuse. Décor digité sur le col (n° inv. 24-470-3).

275. Bord de pot (MD). Pâte gris clair à gris foncé, gros dégraissants visibles, surface beige. Décor digité peu imprimé (n° inv. 24-470-5).

286. Grand fragment de bord de pot (MD). Pâte gris clair, gros dégraissants visibles, surface grise et orangée. Présence d’une bande décorée d’incisions (n° inv. 24-470-6).

297. Bord de pot (MD). Pâte grise, dégraissant grossier, surface rugueuse grise et orange. Décor digité assez irrégulier (n° inv. 24-470-7).

308. Bord de pot (MD). Pâte gris foncé, surface gris-noir. Décor de petites incisions obliques (n° inv. 24-470-8).

319. Bord de pot (MD). Pâte gris foncé, dégraissant grossier, surface externe gris-noir. Présence d’une moulure peu accentuée à la base de la lèvre (n° inv. 24-470-9).

3210. Bord de pot (MD). Pâte gris foncé, dégraissant grossier, surface grisâtre, rugueuse. Présence d’un collier de petites incisions circulaires à la base du col (n° inv. 24-470-10).

3311. Bord de grand pot (MD). Pâte gris foncé, dégraissant grossier, surface gris clair et orangée, rugueuse (n° inv. 24-470-11).

3412. Bord de pot (MD). Pâte gris foncé, surface brune, rugueuse. À la base du col, présence d’une moulure suivie d’une gorge (n° inv. 24-470-12).

3513. Bord de pot (MD). Pâte gris-noir, surface gris beige, rugueuse. Décor d’une ligne perlée d’incisions rondes et ovalaires, en dessous décor peigné horizontal (n° inv. 24-470-15).

3614. Bord de pot (MD). Pâte grisâtre, surface grise à gris-noir, rugueuse. Décor de petites incisions horizontales, en dessous décor peigné horizontal (n° inv. 24-470-16).

3715. Petit fragment de bord de pot (MD). Pâte grisâtre, surface gris brun, un peu lustrée (n° inv. 24-470-17).

3816. Petit fragment de bord de pot (MD). Pâte gris-noir, surface brun clair, un peu lustrée (n° inv. 24-470-18).

3917. Petit fragment de bord de pot (MD). Pâte grise, surface orangée et noire, rugueuse (n° inv. 24-470-19).

4018. Petit fragment de bord de pot (MD). Diamètre ouverture : compris entre 130 et 180 mm. Pâte grisâtre, dégraissant grossier, surface noire et orangée (n° inv. 24-470-20).

4119. Petit fragment de bord de pot (MD). Pâte grise, surface gris-noir (n° inv. 24-470-21).

4220. Petit fragment de bord de pot (MD). Pâte gris clair, surface gris clair à gris soutenu, rugueuse (n° inv. 24-470-22).

4321. Petit fragment de bord de pot (MD). Pâte grise, surface brun clair, rugueuse (n° inv. 24-470-23).

4422. Portion de pot (MD). Hauteur : comprise entre 90 et 100 mm. Pâte grise à gris-noir, surface grise et orangée, rugueuse. Une moulure sur le bas du col (n° inv. 24-470-24).

4523. Bord de pot (MD). Pâte grisâtre, surface gris brun. Décor d’incisions (à l’ongle ?) sur le col (n° inv. 24-470-25).

4624. Bord de pot (MD). Pâte grise, surface grisâtre, rugueuse (n° inv. 24-470-26).

4725. Fond de pot (MD). Pâte noire, dégraissant grossier, surface orangée, rugueuse (n° inv. 24-470-13).

4826. Fond de pot (MD). Pâte grise et orangée, surface orangée, rugueuse. (n° Inv. 24-470-14).

Fossé C (section 827)

4927. Grand fragment de jatte à collerette (TN). Pâte gris bleuté, surface noire. Stries de lustrage partiellement visibles. Une gorge au sommet de la lèvre. Type : Amiens 16C, à rapprocher de Deru [14] B1.2. Datation : de Claude-Néron aux Flaviens (n° inv. 24-fossé C-2).

5028. Petit fragment de panse de pot-tonnelet (TR). Pâte gris-noir, surface crème recouverte d’un engobe rouge. Décor de petits triangles incisés. Datation : ce tesson provient d’un pot-tonnelet en terra rubra que l’on trouve généralement dans des contextes datés entre 15/20 et 70 ap. J-C. (n° inv. 24-fossé C-1).

Faits 811 / 820

5129. Bord de pot (CS). Pâte et surface grises. Une légère moulure sous la lèvre (n° inv. 24-811/820-1).

5230. Fragment de col de pot (CS). Pâte grisâtre, surface grise (n° inv. 24-811/820-3).

5331. Fragment de panse (CS). Pâte et surface grises. Décor de bandes lissées entrecroisées au-dessus d’un décor digité (n° inv. 24-811/820-2).

5432. Fragment de panse de bouteille (?) (CS). Pâte et surface grises. Décor d’une bande d’incisions sur la moulure. Sur le haut de la panse, décor de bandes lissées entrecroisées peu marquées (n° inv. 24-811/820-4).

5533. Fragment de pot (ou de bol ?) caréné (MD). Pâte gris brun, surface brune. Partie supérieure décorée de deux gorges linéaires (n° inv. 24-811/820-6).

5634. Vase miniature complet (MD). Pâte orange-marron. Surface grossière, rugueuse, de teinte beige-bleuté-orangé. Panse décorée d’une bande de digitations alternant avec des mamelons. La destination de ce vase est incertaine. Il aurait pu servir de jouet (type dînette ?). Un rôle cultuel ou funéraire pourrait également lui être attribué, mais le contexte de découverte l’exclut a priori. Il pourrait également être le fruit du travail d’un potier « en herbe » (n° inv. 24-811/820-5).

Fossé 828

5735. Grand fragment de marmite ou d’écuelle (MD). Pâte assez grossière, bien cuite, grise. Surface brun clair et moyen, peu rugueuse, assez soignée. Un décor linéaire composé d’une succession de moulures et de gorges (n° inv. 24-828-3).

5836. Petit vase presque complet (MD). Pâte gris-noir. Surface grise et orangée, grossière, rugueuse (n° inv. 24-828-1).

5937. Pot quasiment archéologiquement complet (MD). Pâte grisâtre, surface gris foncé noir. Panse limitée dans sa partie supérieure par deux gorges linéaires (n° inv. 24-828-2).

6038. Grand fragment de panse de bouteille (ou de cruche ?) (MD). Pâte gris bleuté. Surface brun moyen, assez rugueuse. Décor lissé, oblique dans un sens puis dans l’autre, situé entre deux moulures mises en évidence par des gorges (n° inv. 24-828-4).

Niveau 416

6139. Grand fragment de marmite ou de bassin (MD). Pâte gris-noir, surface orange-marron et brune, rugueuse. Col concave se terminant par un décor d’incisions obliques à l’ongle (n° inv. 24-416-3).

6240. Fragment de pot (MD). Pâte noire, surface orangée et noire. Une gorge dans la partie supérieure de la panse (n° inv. 24-416-1).

6341. Grand fragment de pot (MD). Pâte gris-noir, surface brun noir. Col concave se terminant par un décor d’incisions obliques à l’ongle (n° inv. 24-416-2).

Niveau 913

6442. Grand fragment de pot (MD). Pâte gris-noir. Surface brun clair à brun foncé, très grossière et rugueuse. Col concave se terminant par un décor digité (n° inv. 24-913-1).

Fossé 472

6543. Fragment de pot (MD). Pâte grisâtre, dégraissant grossier. Surface brun foncé, grossière, rugueuse. Transition col/panse matérialisée par un décor digité (n° inv. 24-472-2).

6644. Grand fragment de pot (MD). Pâte noire. Surface brun foncé, rugueuse. Absence de décor sous le col (n° inv. 24-472-3).

6745. Grand fragment de bouteille (MD). Pâte grisâtre. Surface brun moyen, assez rugueuse (n° inv. 24-472-1).

Fossé 918

6846. Fond de vase de type à piédestal (MD). Pâte grise, surface brun moyen (n° inv. 24-918-1).

Décapage

6947. Grand fragment d’écuelle (MD). Pâte gris crème, surface noirâtre. Panse ronde avec présence d’un bouton de préhension rapporté (n° inv. 24-décapage-1).

3.3.2 – Les autres mobiliers (fig. 8)

701. Petite fibule en bronze à ressort, exhumée dans la fosse 809. Ressort à quatre spires et corde interne. Arc filiforme de section ronde, légèrement coudé dans sa première moitié puis rectiligne jusqu’à l’extrémité du pied. Porte-ardillon très incomplet, ardillon partiellement conservé. Type : Feugère 5b1 ou 6b, selon l’aspect du porte-ardillon [15]. Datation : 2e et 3e quarts du ier s. av. J.-C. pour le type 5b1, ier s. av. J.-C. pour la forme 6b, mais on doit rappeler que cette chronologie est essentiellement valable pour la Gaule méridionale (n° inv. 24-809-FIB).

712. Poids de métier à tisser en terre cuite complet, découvert dans le fossé 912. De forme triangulaire (isocèle), il présente trois perforations circulaires. Couleur noire, jaune et orange (coups de feu), aspect grossier, mal cuit (il se délite partiellement dans l’eau), dégraissant chamotte et traces de végétaux (n° inv. 24-912-PMT).

723. Fusaïole de forme circulaire, très incomplète, trouvée dans le fossé 828, découpée dans une céramique en pâte de tradition indigène. Couleur gris orangé, aspect grossier. Perforation centrale circulaire (n° inv. 24-828-FUS1).

734. Fusaïole de forme circulaire, très incomplète, trouvée dans le fossé 828, découpée dans une céramique en pâte de tradition indigène. Couleur brune, aspect grossier. Perforation centrale circulaire (n° inv. 24-828-FUS2).

745. Fusaïole à moitié complète, de section ovalaire, trouvée dans la section 835 du fossé B. Exemplaire modelée dans une pâte de tradition indigène. Pâte gris foncé, surface orangé-marron. Perforation centrale circulaire (n° inv. 24-FOSSÉ B-FUS).

756. Fusaïole à moitié complète, de section subcirculaire, trouvée dans la structure 447. Exemplaire modelé dans une pâte de tradition indigène. Pâte gris-noir, surface brune. Une petite dépression est aménagée autour de la perforation centrale circulaire (n° inv. 24-447-FUS).

767. Fusaïole (non représentée) de section ovalaire, partiellement conservée, retrouvée dans le niveau de décapage 411. Elle est fabriquée dans une pâte de tradition indigène, de couleur gris-noir, surface grisâtre. Perforation centrale circulaire. Diamètre fusaïole : 50 mm, diamètre orifice central : 8 mm, épaisseur au centre : environ 20 mm (n° inv. 24-411-FUS).

77Par ailleurs, il a été recueilli de la faune en petite quantité (principalement dans les fossés 470 et C), cinq grands fragments de tegula (provenant tous du fossé C), trois autres morceaux de tegula et d’imbrex (faits 811 / 820), des scories de fer (fossé C, ST. 839, faits 811 / 820) ainsi que quelques éléments ferreux indéterminables. Enfin, des fragments de torchis ont été repérés dans presque toutes les structures.

3.4 – Discussion

78La trop faible surface fouillée ne permet évidemment aucune interprétation étayée. L’échantillon de petits fossés évoque toutefois un système d’enclos, de type ferme indigène par exemple. Le travail de la laine (filage et tissage) y est relativement bien attesté par la présence conjointe d’un poids de métier à tisser et de cinq fusaïoles.

79Le mobilier céramique mis au jour se ventile en deux grandes catégories techno-typologiques différentes : d’une part la céramique tournée, de type « gallo-romain », d’autre part celle de tradition indigène, non tournée ou terminée au tour lent.

80Le premier groupe, peu représenté, comprend de la céramique commune (surtout de la sombre), de la céramique fine gallo-belge (terra rubra, terra nigra) et quelques tessons de terre sigillée de Gaule du Sud.

81Le second ensemble, largement majoritaire, est moins varié. Son répertoire de formes est constitué de pots à panse ovoïde, de pots et marmites à profil sinueux, de bols et terrines, de céramiques de stockage et de vases à piédestal. Le dégraissant est majoritairement constitué de chamotte. Ces céramiques présentent un aspect rugueux. Leurs décors, relativement nombreux et variés, sont toujours empruntés au registre laténien : décors peigné, digité, à l’ongle, petites incisions circulaires ou ovalaires (parfois rectangulaires). Ils se situent presque toujours à la transition col/panse, hormis le décor peigné. Le décor mouluré est également bien représenté. En revanche, les bandes lissées sont plus rares. Notons la fréquence de l’association du décor au peigne avec les autres traitements de surface.

82Les structures dont le comblement contenait un mobilier céramique assez abondant ont été regroupées dans un tableau (tab. 1). Deux d’entre elles n’ont fourni aucun tesson de type « gallo-romain ». Quelques autres n’en ont livré que 2 à 3 %. Et dans tous les cas, la proportion ne dépasse jamais 15 %.

Tableau 1

Pourcentages de céramique tournée par rapport à celle de tradition indigène sur le site du Couvent des Récollets (calculs à partir du nombre de fragments, après collages)

Tableau 1
Structures Céramique de tradition indigène Céramique tournée Total % Céramique tournée Fossé 472 202 4 206 2 Fossé 470 514 12 526 2,3 Fosse 909 69 0 69 0 Fosse 474 32 3 35 8,6 Fosse 409 48 0 48 0 Structure 839 69 11 80 13,8 Fossé 821 28 5 33 15,2 Fossé 837 145 12 157 7,7 Fossé 828 893 20 913 2,2 Fossé B 45 4 49 8,2 Fossé C 468 75 543 13,8 Ensemble 811 à 820 + 800 1194 118 1312 9

Pourcentages de céramique tournée par rapport à celle de tradition indigène sur le site du Couvent des Récollets (calculs à partir du nombre de fragments, après collages)

83Le site semble avoir été occupé après la Conquête, grosso modo à partir des années 30/20 av. J.-C. Les assemblages céramiques sont en effet assez similaires à ceux d’autres sites régionaux publiés : celui des Tamaris [16] à Seclin daté vers -30/-20, celui des Près [17] à Villeneuve-d’Ascq daté Auguste-Tibère, ou encore celui d’Hornaing [18] daté du gallo-romain précoce. L’absence de céramique tournée dans certaines structures pourrait cependant faire remonter les débuts de l’occupation vers le milieu du ier s. av. J.-C.

84La grande proportion de céramiques de tradition indigène en relation avec quelques tessons de gallo-belge et de terre sigillée pré-flavienne pourrait situer la période d’abandon du site au plus tard vers les règnes de Claude-Néron, au milieu du ier s. ap. J.-C.

85Du reste, la présence de recoupements entre les structures (entre les fossés, par exemple) et des pourcentages différents d’une structure à l’autre entre la céramique tournée et celle de tradition indigène, confortent l’hypothèse d’une occupation non éphémère.

4 – Le site de la grand place

4.1 – Présentation

86Le réaménagement de la Grand Place au début des années 1980 impliquait un décaissement destructeur pour le secteur le plus sensible de la ville de Tourcoing. Les fouilles préventives réalisées à partir de 1982 ont mis au jour les fossés du château à motte, des maisons à pan de bois des xiiie, xive et xve s., puis les fondations de la halle échevinale et des hôtels de ville qui lui ont succédé.

87Les fouilles ont pris la forme de larges secteurs accessibles pendant les seuls mois de juillet et août. Parmi les conditions spécifiques de cette intervention, on peut citer au premier chef la remise en état de la place après chaque campagne estivale.

88De 1982 à 1984 elles se sont concentrées sur la zone la plus dense. En 1985 la quatrième et dernière campagne a eu lieu sur le reste de la place. Les recherches, limitées dans le temps (du 12 juin au 13 juillet) ont permis d’observer le puits de coulée d’une cloche (1663), les niveaux de remblais de la place médiévale et moderne et de sonder des structures gallo-romaines.

89Le reste a été exploré par cinq petites tranchées, soit moins d’un vingtième du secteur menacé.

4.2 – Les structures mises au jour (fig. 9)

Fig. 9

Le site de la Grand Place en cours de fouilles

Fig. 9

Le site de la Grand Place en cours de fouilles

(Cliché J. Barbieux).

90On ne peut que regretter ici que le temps ait manqué. De fait, sous les horizons modernes et médiévaux un site gallo-romain est apparu durant les derniers jours de fouille. Un cauchemar pour l’archéologue ! L’impossibilité de prolonger la fouille a transformé l’intervention en sauvetage urgent. Seule une petite partie du site a été observée et, comble de malchance, la défaillance du géomètre nous a privé d’un plan des sondages et des structures. Aucune interprétation raisonnable ne peut donc être avancée.

91Il a été possible de reconnaître et de fouiller une dizaine de fosses ou dépressions gallo-romaines [19].

92Les comblements de ces structures ont fait l’objet de prélèvements palynologiques (cf. Annexe).

4.3 – Étude du mobilier

4.3.1 – Le mobilier céramique (fig. 10-12)

Fig. 10

Le site de la Grand Place : le mobilier céramique

Fig. 10

Le site de la Grand Place : le mobilier céramique

Fig. 11

Le site de la Grand Place : le mobilier céramique

Fig. 11

Le site de la Grand Place : le mobilier céramique

Fig. 12

Le site de la Grand Place : le mobilier céramique

Fig. 12

Le site de la Grand Place : le mobilier céramique

St. 1212

931. Tasse (TS) archéologiquement complète. Pâte saumon, vernis rouge partiellement conservé. Aucune estampille visible (vernis disparu sur la face interne). Type : Oswald, Pryce [20] pl. LV n° 13, Lezoux [21] 42. Provenance : Gaule du Centre. Datation : forme connue surtout au iie s. (n° inv. 01-1212-1).

St. 1254

942. Fragment de partie supérieure d’assiette ou de tasse (TS). Pâte orange, vernis rouge un peu clair (n° inv. 01-1254-5).

953. Fragment de bord de plat (VRP). Pâte rose beige avec important noyau gris clair légèrement bleuté. La surface interne et le bord externe sont recouverts d’un engobe rouge dont quelques traces sont encore présentes. Type : Blicquy [22] 5, Les Rues-des-Vignes [23] type I/III Provenance : atelier des Rues-des-Vignes. Datation : vers 120 ap. J.-C. à 260/270 [24] (n° inv. 01-1254-6).

964. Partie supérieure d’écuelle (CC). Pâte gris clair à gris-bleu, surface marron orangé (n° inv. 01-1254-12).

975. Bord de grand vase (CC). Pâte blanchâtre, surface interne blanchâtre, surface externe légèrement grisâtre (n° inv. 01-1254-11).

986. Fragment de bord d’assiette ou d’écuelle (CS). Pâte gris terne, surface gris foncé un peu noirâtre (n° inv. 01-1254-13).

997. Ecuelle à paroi carénée archéologiquement complète (CS). Pâte et surface grises. Décor de deux bandes guillochées assez peu marquées sur la moitié inférieure du col tronconique (n° inv. 01-1254-1).

1008. Portion de marmite (non représentée) à col tronconique très incomplète (CS). Pâte grise, surface gris sombre, aspect un peu sableux. Présence de nombreuses bandes lissées horizontales sur le col tronconique (n° inv. 01-1254-9).

1019. Pot à col concave archéologiquement incomplet (CS). Pâte grise, surface gris sombre. La portion supérieure de la panse est manquante (n° inv. 01-1254-2).

10210. Fragment de bord de gobelet (CS). Pâte gris clair, surface grise (n° inv. 01-1254-16).

10311. Fragment de bord de pot à col concave (CS). Pâte grise un peu rougeâtre à cœur gris-bleu, surface grise (n° inv. 01-1254-17).

10412. Pot à col concave, presque archéologiquement complet (MD). Pâte grise à gris foncé. Surface grise, dégraissant visible (n° inv. 01-1254-7).

10513. Partie supérieure de pot à col concave (MD). Pâte grisâtre avec de fines particules cendreuses servant de dégraissant, surface brun gris. À la base du col, décor de larges incisions horizontales obtenues à l’ongle. Sous ces incisions a été apposé grossièrement un décor peigné assez peu marqué (n° inv. 01-1254-14).

10614. Partie supérieure de pot à col concave (MD). Pâte grisâtre avec de fines particules cendreuses comme dégraissant, surface brun gris à brun beige. À la jonction col/panse, décor de larges incisions obliques obtenues à l’ongle (n° inv. 01-1254-15).

10715. Grand fragment de bord de dolium. Pâte gris bleuté, surface orange très clair. La surface externe est recouverte d’un enduit noir encore partiellement visible (n° inv. 01-1254-3).

10816. Grand fragment de bord de dolium. Pâte gris bleuté, surface externe orangée, surface interne marron orangé (n° inv. 01-1254-4).

10917. Col d’amphore. Pâte gris bleuté, surface rosâtre (n° inv. 01-1254-8).

11018. Col d’amphore gauloise ou de grande cruche. Pâte orange, surface orange, un peu grisâtre dans sa portion inférieure. Départ d’une anse (au moins) (n° inv. 01-1254-10).

St. 1276

11119. Pot à lèvre oblique, sans doute de type pot-tonnelet (TR), archéologiquement incomplet. Pâte et surface oranges. Forme apparemment inédite. Panse décorée de registres de guillochis. Type : forme à rapprocher éventuellement des types Deru [25] P. 6/P. 7 et P. 8. Datation : 15/20 ap. J.-C. à 70 ap. J.-C. (n° inv. 01-1276-1).

11220. Col de cruche à une anse (CC). Pâte gris très clair à beige clair. Surface beige à grisâtre. Ce fragment a subi le feu : présence de craquelures et début d’une cuisson réductrice involontaire (dans un foyer domestique, par exemple) avec un très léger grésage (n° inv. 01-1276-4).

11321. Partie supérieure de pot à lèvre éversée (CS). La lèvre est moyennement voilée. La pâte est légèrement grésée. Pâte grise, surface grise un peu sombre. Présence d’une ligne de petites incisions circulaires et ovales. En dessous se trouve un registre de décor obtenu apparemment à la lame vibrante (n° inv. 01-1276-5).

11422. Partie supérieure de pot à col concave et lèvre effilée (CS). Pâte et surface grises (n° inv. 01-1276-6).

11523. Jatte avec bec verseur, archéologiquement incomplète (MD). Pâte et surface grises. Présence d’un bec verseur obtenu par pincement de la lèvre (n° inv. 01-1276-7).

11624. Partie inférieure de grand pot (MD). Pâte gris noirâtre, surface gris noirâtre à brun beige (n° inv. 01-1276-2).

11725. Bord de pot à col concave (MD). Pâte gris clair légèrement bleuté. Surface gris terne à gris sombre (n° inv. 01-1276-3).

11826. Fragment de bord de pot à col concave (MD). Pâte gris blanchâtre, surface interne gris clair, surface externe et lèvre interne gris noirâtre (n° inv. 01-1276-8).

11927. Petit fragment de panse de pot (MD). Pâte beige foncé, surface gris beige. Présence d’un décor guilloché (n° inv. 01-1276-9).

St. 1214

12028. Bord de grand gobelet (EN). Pâte blanche, engobe noirâtre. Provenance : ateliers de Cologne [26]. Datation : surtout iie s. ap. J.-C. (n° inv. 01-1214-8).

12129. Fragment de panse de gobelet (EN) (non représenté). Pâte orangée à cœur gris clair, surface recouverte d’un engobe noir. Provenance : ateliers de Trèves [27] (n° inv. 01-1214-12).

12230. Petit fragment d’assiette ou de jatte (CC). Pâte orange à cœur gris-bleu, surface orange un peu beige (n° inv. 01-1214-10).

12331. Grand mortier archéologiquement presque complet (CC). Pâte beige à cœur rosâtre, surface beige (n° inv. 01-1214-1).

12432. Goulot assez étroit (non représenté) de cruche à une anse (CC). Pâte grise à gris clair. Surface orange beige à orange crème. Lèvre horizontale présentant une gorge. Départ de l’anse (étroite) (n° inv. 01-1214-14).

12533. Portion de goulot de cruche (CC) (non représenté). Pâte orange beige, surface beige orangé. Goulot avec cannelures (n° inv. 01-1214-15).

12634. Bord d’assiette (CS). Pâte et surface grises. Type : assiette à paroi carénée (n° inv. 01-1214-4).

12735. Partie supérieure d’assiette (CS) (non représentée). Pâte et surface grises. La face externe de la paroi supérieure est ornée de deux bandes lissées horizontales (n° inv. 01-1214-5).

12836. Bord de petite écuelle (CS). Pâte grise, surface gris assez clair, aspect un peu sableux (n° inv. 01-1214-6).

12937. Bord de pot à lèvre éversée et moulurée (CS). Pâte grise, surface grise à gris blanchâtre (n° inv. 01-1214-2).

13038. Partie inférieure de gobelet (CS). Pâte gris clair, surface grise. Présence d’une bande guillochée à la base de la panse (n° inv. 01-1214-7).

13139. Bord de pot à petit col concave (MD) (non représenté). Pâte gris noirâtre, surface interne brun beige, surface externe brun terne. Décor au peigne horizontal, d’aspect grossier, sur la portion conservée de la panse (n° inv. 01-1214-13).

13240. Couvercle archéologiquement incomplet (MD). Pâte gris foncé, assez fine, surface gris terne à gris foncé (n° inv. 01-1214-3).

13341. Bouton de préhension (non représenté) d’un couvercle (MD). Pâte gris clair, surface gris terne à gris foncé légèrement noirâtre (n° inv. 01-1214-11).

13442. Bord d’amphore gauloise, en commune claire. Pâte orange à cœur gris clair, surface orange (n° inv. 01-1214-9).

St. 1216

13543. Partie supérieure de marmite carénée (CS). Pâte et surface grises. Décor de bandes lissées sur la totalité du col (n° inv. 01-1216-1).

13644. Bord de mortier ou de marmite (CS). Pâte gris foncé légèrement noirâtre, surface grise (n° inv. 01-1216-4).

13745. Bord de pot à col concave (MD). Pâte gris assez clair, surface grise légèrement bleutée, aspect rugueux dû au dégraissant (n° inv. 01-1216-3).

13846. Bord de pot à col concave (MD) (non représenté). Pâte grisâtre à noirâtre, surface brun clair à brun gris (n° inv. 01-1216-5).

13947. Bord de dolium, en commune sombre. Pâte noirâtre, grossière. Surface brun clair à brun foncé (n° inv. 01-1216-2).

14048. Fragment d’anse (non représentée) d’amphore gauloise (ou de cruche ?), en commune claire. Pâte et surface oranges. L’anse présente trois moulures séparées par deux gorges assez marquées (n° inv. 01-1216-6).

St. 1235

14149. Fragment de paroi d’assiette (TS). Pâte saumon, vernis rouge. Type : Drag. 18/31. Provenance : Gaule du Centre. Datation [28] : iie s. ap. J.-C. - début iiiE s. (n° inv. 01-1235-3).

14250. Partie supérieure d’assiette ou de jatte (CS). Pâte grise, surface grise à gris terne, aspect un peu sableux (n° inv. 01-1235-2).

14351. Bord de petit dolium en commune sombre. Pâte grise à noirâtre, surface gris beige à brun clair (n° inv. 01-1235-4).

14452. Partie supérieure d’amphore gauloise (ou d’une grande cruche à une ou deux anses), en commune claire. Pâte orange, surface orange beige. Portion médiane de la panse ornée d’une série de moulures (n° inv. 01-1235-1).

St. 1266

14553. Bord d’assiette (TS). Pâte orange, vernis rouge. Type : Drag. 31 [29]. Provenance : Gaule du Centre ou de l’Est. Datation : iie s. ap. J.-C. et première moitié iiie s. (n° inv. 01-1266-4).

14654. Petit fragment de bord de coupelle (TS). Pâte saumon, vernis rouge. Type : Curle [30] 15, Bet [31] 45. Provenance : Gaule du Centre. Datation : iie s. ap. J.-C. – début iiie s. (n° inv. 01-1266-9).

14755. Petit fragment (TS) (non représenté) de bord de coupelle. Pâte saumon clair, vernis rouge mat. La lèvre, abîmée, ne permet pas de distinguer le décor avec feuille d’eau. Type : Drag. 35 ou Drag. 35/36. Provenance : Gaule du Sud ou du Centre. Datation [32] : 60 ap. J.-C. à 160 (jusque fin iie s.) (n° inv. 01-1266-10).

14856. Partie supérieure de grand gobelet (EN). Surface recouverte d’un engobe noir. La panse a reçu un décor de projection sableuse. Type : Hees [33] 4. Provenance : ateliers de Cologne. Datation : iie s ap. J.-C. (n° inv. 01-1266-3).

14957. Petit fragment de bord de gobelet (EN) (non représenté). Pâte orangée à gris orangé. Surface ayant reçu un engobe noir. Provenance : ateliers de Trèves. Datation : iie s. ap. J.-C [34]. (n° inv. 01-1266-11).

15058. Bord de mortier (CC). Pâte blanc crème, surface blanc beige (n° inv. 01-1266-1).

15159. Goulot de cruche à une anse (CC). Pâte orange beige, surface orange beige, aspect un peu savonneux (n° inv. 01-1266-5).

15260. Fragment d’anse de cruche (CC) (non représentée). Pâte orange à cœur gris brun clair, surface orange beige. Face externe arrondie présentant un ensemble de quatre bourrelets peu marqués (n° inv. 01-1266-12).

15361. Petit fragment de bord d’écuelle en commune sombre fine (CS). Pâte gris clair, surface interne gris clair plutôt terne, surface externe blanchâtre, aspect savonneux (n° inv. 01-1266-7).

15462. Petit fragment de bord d’écuelle (CS). Pâte grise, surface gris assez terne (n° inv. 01-1266-8).

15563. Bord de mortier ou de marmite (CS). Pâte grise, surface gris foncé (n° inv. 01-1266-2).

15664. Partie supérieure de gobelet ou de pot à col convexe (CS). Pâte grise, surface gris un peu terne (n° inv. 01-1266-6).

15765. Grand fragment (non représenté) de panse de dolium (sans doute portion supérieure), en commune sombre. Pâte gris brun, grossière, surface interne brunâtre, surface externe brun grisâtre. Présence d’un large bandeau horizontal (largeur : 40 mm) orné de deux lignes ondées parallèles, nettement marquées (n° inv. 01-1266-13).

15866. Fond d’amphore (non représenté) avec pied. Pâte gris clair, surface orange à orange beige (n° inv. 01-1266-14).

St. 1239

15967. Grand fragment de bord d’assiette ou de plat (TS). Pâte orange, vernis rouge légèrement orange. Type : Drag. 18/31 [35]. Provenance : Gaule du Centre ou de l’Est (?). Datation : iie s. ap. J.-C. - début iiie s. (n° inv. 01-1239-3).

16068. Petit fragment (non représenté) de bord d’assiette (?) (TS). Pâte rougeâtre saumon, vernis rouge. Type : Drag. 18/31 (?). Provenance : Gaule du Centre (?). Datation : iie s. ap. J.-C. - début iiie s. (n° inv. 01-1239-4).

16169. Fond d’assiette (?) (TS) (non représenté). Pâte saumon, vernis rouge. Type : Drag. 18/31 (?). Provenance : Gaule du Centre (?). Datation : iie s. ap. J.-C. - début iiie s. (?) (n° inv. 01-1239-5).

16270. Partie supérieure de plat (VRP). Pâte beige à cœur gris bleuté. Surface interne et bord externe recouverts d’un engobe rouge orange. Type : Blicquy 5, Les Rues-des-Vignes type III. Provenance : atelier des Rues-des-Vignes. Datation : vers 120 ap. J.-C. à 260/270 [36] (n° inv. 01-1239-1).

16371. Bord horizontal de dolium en commune claire. Pâte grise, légèrement bleutée. Surface brun marron. La surface externe est recouverte d’un engobe noir partiellement conservé (n° inv. 01-1239-2).

St. 1206

16472. Portion d’anse de cruche (CC) (non représentée). Pâte marron beige terne, surface beige marron. L’anse présente trois moulures séparées par deux gorges bien nettes (n° inv. 01-1206-4).

16573. Partie supérieure d’assiette à paroi carénée (CS). Pâte et surface grises (n° inv. 01-1206-3).

16674. Petit fragment (non représenté) de bord de coupe à bandeau vertical (CS). Pâte grise, surface noirâtre. Type : imitation d’une coupelle en terra nigra de type Deru [37] C15.1. (n° inv. 01-1206-5).

16775. Bord de pot à petit col tronconique (CS). Pâte grise, surface gris beige à gris terne (n° inv. 01-1206-2).

16876. Anse d’amphore gauloise (ou de cruche), en commune claire. Pâte orange à cœur rougeâtre, surface orangée (n° inv. 01-1206-1).

4.3.2 – Les autres mobiliers (fig. 13)

Fig. 13

Le site de la Grand Place : les autres mobiliers

Fig. 13

Le site de la Grand Place : les autres mobiliers

1691. Fibule en bronze, presque complète. Partie centrale de l’arc émaillée (pâte de verre ?). Ardillon presque totalement manquant. Fibule relativement oxydée. Type : Feugère type 26 [38]. Datation : fin ier s. ap. J.-C. à iiie s. (n° inv. 01-FIB).

1702. Fragment de pierre à aiguiser, de couleur grise (n° inv. 01-1214-AIG).

4.4 – Discussion

171On a sans doute affaire ici à un site d’habitat, mais les conditions de fouille exposées supra ne nous permettent pas de préciser davantage sa destination.

172L’étude du mobilier céramique indique que le site de la Grand Place a manifestement été occupé durant le iie s. ap. J.-C.

5 – Le site de la rue racine, quartier des Orions

5.1 – Présentation

173En octobre 1999, V. Rassart, étudiant en histoire, remarquait la présence de tessons de céramiques gallo-romaines sur les remblais d’une tranchée creusée à l’angle de la rue de Roncq et de la rue Racine.

174La parcelle avait été acquise par la société Immochan pour y installer une surface commerciale entourée d’un parking. Conscients des enjeux, les responsables acceptaient d’engager une opération de reconnaissance et pour cela mettaient à notre disposition, pour une journée, un engin équipé d’un godet de curage. Cette phase de diagnostic s’est déroulée le mercredi 12 avril 2000.

175Un premier décapage a été réalisé sur la zone où l’on avait trouvé les tessons, un fossé est apparu, recoupé par une autre fosse [39].

176Le reste de la parcelle n’a pu être exploré que sous forme de petits sondages.

5.2 – Les structures mises au jour (fig. 14)

Fig. 14

Le site de la rue Racine (quartier des Orions) : localisation du sondage et du fossé

Fig. 14

Le site de la rue Racine (quartier des Orions) : localisation du sondage et du fossé

177Le fossé a été fouillé sur un peu moins de 5 m de long et sur une profondeur moyenne de 0,50 m. Il était interrompu par une tranchée de réseau électrique (tranchée à l’origine de la découverte) et de l’autre côté par une fosse sans doute antique elle aussi.

178Il présentait un profil très adouci, il a pu être recreusé à plusieurs reprises. Il était comblé par de l’argile gris brun, assez peu différente du terrain en place, une couche relativement homogène qui a livré l’essentiel du matériel.

179La fosse 11 a coupé le fossé ; ses bords étaient verticaux, peut-être même rentrants, son rebouchage a donc dû être rapide. Elle a livré quelques tessons gallo-romains.

5.3 – Étude du mobilier

180L’ensemble du mobilier étudié ci-après provient exclusivement du comblement du fossé.

5.3.1 – Le mobilier céramique (fig. 15-17)

Fig. 15

Le site de la rue Racine (quartier des Orions) : le mobilier céramique

Fig. 15

Le site de la rue Racine (quartier des Orions) : le mobilier céramique

Fig. 16

Le site de la rue Racine (quartier des Orions) : le mobilier céramique

Fig. 16

Le site de la rue Racine (quartier des Orions) : le mobilier céramique

Fig. 17

Le site de la rue Racine (quartier des Orions) : le mobilier céramique et les autres mobiliers

Fig. 17

Le site de la rue Racine (quartier des Orions) : le mobilier céramique et les autres mobiliers

1811. Tasse bilobée archéologiquement complète (TS). Présence d’une gorge sous la lèvre interne. Pâte saumon clair, vernis rouge un peu mat. Paroi relativement épaisse. Absence de gorge sur le pied annulaire. Sur le fond, présence d’une estampille dans un cartouche rectangulaire. L’estampille se lit assez facilement LV.COS.V Il s’agit du potier Lucius Cosius Virilis, de La Graufesenque [40]. Type : Drag. 27c [41]. Provenance : La Graufesenque. Datation : 80 à 120 ap. J.-C. (n° inv. 27-FOSSÉ-3).

1822. Tasse bilobée archéologiquement incomplète (TS). Pâte saumon, vernis rouge vermillon de grande qualité. Paroi assez fine. Une gorge sous la lèvre interne. Type : Drag. 27b [42]. Provenance : Gaule du Sud. Datation : 40 à 80 ap. J.-C. (n° inv. 27-FOSSÉ-4).

1833. Fragment de coupe hémisphérique (TS). Pâte rouge saumon, vernis rouge mat. Type : Drag. 37. Provenance : Gaule du Sud (?). Datation : fin ier s. ap. J.-C. et début iie s. (n° inv. 27-FOSSÉ-2).

1844. Fragment de coupe hémisphérique (TS). Pâte rouge saumon, vernis rouge mat. Type : Drag. 37. Provenance : Gaule du Centre. Datation : iie s. ap. J.-C. (n° inv. 27-FOSSÉ-1).

1855. Fragment de panse de gobelet (EN) (non représenté). Pâte blanche, surface recouverte d’un engobe brun marron à noir. Décor guilloché soigné obtenu à la lame vibrante sur la face externe. Provenance : ateliers de Cologne (n° inv. 27-FOSSÉ-32).

1866. Petit gobelet à paroi fine, presque complet (MT). Pâte orange à orange brun. Couverte métallescente de teinte brun noirâtre. Présence d’une ligne guillochée aux extrémités de la panse. Type : Niederbieber [43] 33a. Provenance : ateliers de Trèves. Datation [44] : vers 180 ap. J.-C. à 275 (n° inv. 27-FOSSÉ-5).

1877. Fragment de bord de petit gobelet à paroi fine (MT). Pâte orange. Couverte métallescente de couleur noire. Absence de décor sur la portion de panse conservée. Type : Niederbieber 33. Provenance : ateliers de Trèves. Datation : vers 180 ap. J.-C. à 275 (n° inv. 27-FOSSÉ-6).

1888. Plat archéologiquement complet (VRP). Pâte gris blanchâtre légèrement bleuté. Surface gris rosâtre. La face interne et le bord externe sont recouverts d’un engobe rouge mat. Type : Blicquy 5, Les Rues-des-Vignes type III. Provenance : vraisemblablement atelier des Rues-des-Vignes. Datation : vers 120 ap. J.-C. à 260/270 [45] (n° inv. 27-FOSSÉ-7).

1899. Partie supérieure de plat (VRP). Pâte beige avec important noyau gris légèrement bleuté. La face interne et le bord externe sont recouverts d’un engobe rouge vermillon. Type : Blicquy 5, Les Rues-des-Vignes type III. Provenance : atelier des Rues-des-Vignes. Datation : vers 120 ap. J.-C. à 260/270 [46] (n° inv. 27-FOSSÉ-8).

19010. Partie inférieure de tasse (?) en commune claire savonneuse (CC). Pâte crème un peu rosé, surface beige, aspect savonneux (n° inv. 27-FOSSÉ-39).

19111. Grand fragment de la portion supérieure de mortier (CC). Pâte orange clair légèrement rosé, surface orange clair à orangé crème. Type : variante assez proche de la forme Bavay [47] 7. Datation : surtout iie-iiie s. ap. J.-C. (n° inv. 27-FOSSÉ-9).

19212. Grand fragment de la portion supérieure de mortier (CC). Pâte et surface orange clair légèrement rosé. Type : variante des formes Bavay [48] 3b et 6b. Datation : surtout deuxième moitié iie s. ap. J.-C. et première moitié iiie s. (n° inv. 27-FOSSÉ-10).

19313. Fragment de lèvre de cruche (CC). Pâte orange à cœur rougeâtre. Surface orange clair un peu crème, aspect un peu sableux (n° inv. 27-FOSSÉ-36).

19414. Fragment de lèvre de cruche (CC). Pâte orange, surface orange clair, aspect un peu sableux (n° inv. 27-FOSSÉ-37).

19515. Goulot de cruche à une anse (CC). Pâte orange terne. Surface orange pâle (n° inv. 27-FOSSÉ-29).

19616. Fragment de goulot de cruche (CC). Pâte orange, surface orange un peu clair, aspect sableux. Type : cruche à goulot cannelé (n° inv. 27-FOSSÉ-35).

19717. Grand fragment de panse d’une cruche à panse « pincée » (CC). Pâte orange avec noyau gris bleuté, surface interne orange, surface externe orange très légèrement beige. Le fragment correspond à la portion centrale de la panse. Il est orné de quatre moulures, dont l’une est nettement saillante, obtenues par pincement de la pâte. Provenance : il est probable que cet exemplaire provienne de l’atelier de Dourges dans le Pas-de-Calais [49], mais d’autres lieux de production semblent exister. Datation : iiie s. ap. J.-C. dans le cas d’une production de Dourges (n° inv. 27-FOSSÉ-33).

19818. Portion de panse de cruche (non représentée) très fragmentée (CC). Pâte orange et grise. Surface marron orangé. La panse est ornée d’une moulure obtenue par pincement de la pâte et d’une série de moulures aplaties et de gorges peu profondes (n° inv. 27-FOSSÉ-34).

19919. Portion de panse de cruche (non représentée) très fragmentée (CC). Pâte grise, surface interne gris terne, surface externe marron orangé. Cet exemplaire est à rapprocher du n° 18 (décor similaire avec des moulures…) (n° inv. 27-FOSSÉ-50).

20020. Fragment d’anse de cruche (CC) (non représentée). Pâte orange. Présence d’une empreinte de pouce au contact supérieur de l’anse avec la paroi de la cruche. On trouve ce type de décor au pouce notamment sur certaines cruches et amphores gauloises fabriquées à Dourges [50] (n° inv. 27-FOSSÉ-51).

20121. Petit fragment de bord de jatte (CS). Pâte grise, surface gris foncé à gris noirâtre, aspect sableux. Il s’agit d’une variante en pâte commune sombre d’une jatte que l’on rencontre habituellement sur le site des Orions en pâte de tradition indigène (n° inv. 27-FOSSÉ-41).

20222. Bord de pot à col de tendance tronconique (CS). Pâte gris foncé, surface gris légèrement clair (n° inv. 27-FOSSÉ-23).

20323. Grand fragment de bord de pot sans doute à col tronconique (CS). Pâte grise à gris foncé, surface grise, aspect un peu rugueux. Le haut du col est orné de bandes lissées horizontales (n° inv. 27-FOSSÉ-26).

20424. Bord d’un petit gobelet à col tronconique (CS). Pâte grise, surface gris assez clair. Décor de fines bandes lissées horizontales sur le col. Provenance : probablement ateliers atrébates (Arrageois ou Labuissière) (n° inv. 27-FOSSÉ-27).

20525. Partie supérieure d’un pot à col subvertical (CS). Pâte gris clair à gris bleuté. Surface gris légèrement clair, aspect un peu sableux. Le col a reçu un décor de bandes lissées horizontales peu marquées. Provenance : atelier de Labuissière (?) (n° inv. 27-FOSSÉ-28).

20626. Fragment de fond de pot (CS). Pâte grise à cœur gris clair, surface grise. Présence d’un décor guilloché obtenu à la lame vibrante (n° inv. 27-FOSSÉ-46).

20727. Fragment de bord de pot à col concave et lèvre effilée (CS). Pâte beige légèrement rougeâtre, surface grise. Imitation en commune sombre d’une forme habituellement connue en terra nigra. Type : imitation des types Deru [51] P51, P54, P55 ou P56 (n° inv. 27-FOSSÉ-25).

20828. Lèvre de pot sans doute à col tronconique (CS). Pâte gris clair, surface grise à gris terne (n° inv. 27-FOSSÉ-47).

20929. Fragment de bord de petit pot à col tronconique (CS). Pâte grise, surface gris terne, aspect un peu sableux (n° inv. 27-FOSSÉ-48).

21030. Lèvre de petit pot sans doute à col tronconique (CS). Pâte grise, surface grise avec traces cendreuses (n° inv. 27-FOSSÉ-49).

21131. Ecuelle archéologiquement incomplète (MD). Pâte noirâtre, surface gris noirâtre avec des traces cendreuses sur la face interne. Présence d’un décor au peigne horizontal relativement discret sur la moitié supérieure de la face externe de la paroi (n° inv. 27-FOSSÉ-21).

21232. Ecuelle archéologiquement incomplète (MD). Pâte noirâtre, surface brun sombre. Présence sur la paroi externe d’un décor peigné horizontal assez peu prononcé (n° inv. 27-FOSSÉ-22).

21333. Jatte presque archéologiquement complète (MD). Pâte gris noirâtre, surface brun noirâtre. La face externe du col est ornée de deux petites gorges relativement bien marquées. La face interne de la panse est décorée à intervalles réguliers de registres verticaux comportant chacun trois bandes lustrées étroites. Ce décor en rappelle un autre à peu près similaire apposé sur des assiettes découvertes lors d’un diagnostic réalisé à Guînes [52], dans le Pas-de-Calais (n° inv. 27-FOSSÉ-16).

21434. Petite jatte archéologiquement presque complète (MD). Pâte gris noirâtre, surface brun noirâtre. Des traces cendreuses sur les faces interne et externe. Un léger lustrage sur la face externe du col (n° inv. 27-FOSSÉ-17).

21535. Fragment de partie supérieure de jatte (MD). Pâte grise, surface gris terne. Présence d’une petite gorge à la base externe de la lèvre (n° inv. 27-FOSSÉ-40).

21636. Fragment de bord de jatte (MD). Pâte grisâtre, surface brun foncé. La face externe de la lèvre a reçu un lustrage. Le haut de la panse est orné de deux petites gorges (n° inv. 27-FOSSÉ-42).

21737. Fragment de partie supérieure de jatte (MD). Pâte gris assez clair, surface gris terne. Présence d’une gorge bien marquée à la base externe de la lèvre (n° inv. 27-FOSSÉ-44).

21838. Fragment de la partie supérieure d’une jatte (MD). Pâte gris noirâtre, surface brun noirâtre. La face externe du col et de la panse a reçu un décor peigné horizontal assez grossier. À l’image de l’exemplaire 27-FOSSÉ-16, la face interne de la panse est semble-t-il ornée de registres de bandes lustrées (n° inv. 27-FOSSÉ-18).

21939. Grand fragment de la partie supérieure d’une jatte (MD). Pâte bien cuite, relativement peu grossière, de teinte gris clair. Surface grise. La face externe supérieure du col et le sommet de la lèvre ont reçu un lustrage. Présence d’une petite gorge à peine marquée sur la face externe de la partie supérieure de la panse (n° inv. 27-FOSSÉ-19).

22040. Grand fragment de portion supérieure de jatte (MD). Pâte gris noirâtre, surface brun grisâtre à brun noirâtre. Des traces cendreuses à l’intérieur et à l’extérieur. Absence de décor sur la face interne du fragment conservé. Sur la face externe du col, présence d’une très fine moulure matérialisant la jonction col/panse. Sur la face externe de la panse, présence d’un décor au peigne horizontal à peine marqué (n° inv. 27-FOSSÉ-20).

22141. Grande jatte élancée, archéologiquement presque complète (MD). Pâte gris terne, surface interne gris clair, surface externe gris sombre à brun clair. Présence d’un mamelon de préhension assez peu prononcé. Absence de décor sur l’ensemble de la face externe (n° inv. 27-FOSSÉ-15).

22242. Pot à col concave, presque complet (MD). Pâte grisâtre à gris brun. Surface brun gris à noirâtre. Décor d’incisions à l’ongle disposées horizontalement à la jonction col/panse. En outre, la panse a reçu un décor peigné horizontal plus ou moins prononcé (n° inv. 27-FOSSÉ-11).

22343. Pot à col concave, archéologiquement incomplet (MD). Pâte orange beige avec partiellement un noyau noirâtre. Surface marron beige. Cuisson oxydante. Décor d’incisions à l’ongle disposées horizontalement à la jonction col/panse. Hormis dans sa portion supérieure, la panse a reçu un décor au peigne apposé horizontalement. Ce pot ressemble beaucoup au précédent (n° 42), mais ici dans une « version » oxydante (n° inv. 27-FOSSÉ-12).

22444. Partie supérieure de pot à col concave (MD). Pâte gris foncé à gris noirâtre, surface noirâtre. La face externe du col a bénéficié d’un lustrage relativement soigné. Présence d’un décor d’incisions à l’ongle apposées horizontalement à la jonction col/panse. La portion conservée de la panse a reçu un décor peigné horizontal relativement prononcé et grossier (n° inv. 27-FOSSÉ-13).

22545. Bord d’un pot à col concave (MD). Pâte gris terne à gris noirâtre. Surface brun noirâtre. La face interne de la lèvre a reçu un lustrage (n° inv. 27-FOSSÉ-24).

22646. Fragment de bord de pot à col concave (MD). Pâte grise, avec dégraissant (silex ?) bien visible dans la pâte et sur la surface. Surface grise (n° inv. 27-FOSSÉ-45).

22747. Bord de récipient de stockage, en pâte de tradition indigène (MD). Pâte épaisse et grossière, noirâtre, surface marron beige (n° inv. 27-FOSSÉ-30).

22848. Couvercle en pâte de tradition indigène, archéologiquement incomplet (MD). Pâte noirâtre, dégraissant bien visible (silex), surface brun grisâtre à brun noirâtre, aspect modelé bien visible. Bouton de préhension manquant (n° inv. 27-FOSSÉ-14).

22949. Petit fragment de couvercle (MD). Pâte gris clair, surface gris terne (n° inv. 27-FOSSÉ-43).

23050. Bord horizontal de dolium, en commune claire. Pâte et surface marron rosé. La face externe est recouverte d’un engobe noir (n° inv. 27-FOSSÉ-31).

23151. Fragment de lèvre très épaisse d’amphore (ou de cruche), en commune claire. Pâte orange à cœur grisâtre. Surface marron orangé clair (n° inv. 27-FOSSÉ-38).

23252. Quelques fragments de panse d’amphore (non représentée) (n° inv. 27-FOSSÉ-52).

5.3.2 – Les autres mobiliers (fig. 17-18)

Fig. 18

Le site de la rue Racine (quartier des Orions) : fragment de figurine en terre cuite

Fig. 18

Le site de la rue Racine (quartier des Orions) : fragment de figurine en terre cuite

(Cliché Centre d’histoire locale de Tourcoing).

2331. Fibule en bronze en forme d’anneau plat ouvert. Il s’agit d’une fibule de type en omega ou pénannulaire. Anneau incomplet. Ardillon manquant. Deux tiges bouletées sont fixées dans le creux des extrémités retournées. Type : Feugère [53] 30d2. Datation : on trouve cette catégorie de fibules en Gaule romaine du ier s. ap. J.-C. au ive s., mais la chronologie précise des types est difficile à établir [54] (n° inv. 27-FOSSÉ-FIB1).

2342. Ardillon complet (non représenté) d’une fibule à charnière en bronze (n° inv. 27-FOSSÉ-FIB2).

2353. Lèvre d’une verrerie, teinte vert très pâle (n° inv. 27-FOSSÉ-VER).

2364. Fragment d’une statuette en terre blanche de l’Allier. Trois autres petits fragments (non dessinés) font peut-être partie de cet exemplaire (n° inv. 27-FOSSÉ-FIG).

237La fouille du fossé a également livré un petit morceau informe de plomb, quelques clous, une petite série de fragments de tegulae et quelques autres d’imbrices, en pâte rouge à rouge orangé, ainsi que quelques fragments de meule dont certains, en pierre volcanique, ont été passés au feu. La faune est rare et mal conservée.

5.4 – Discussion

238L’ensemble des artefacts recueillis dans ce fossé atteste la présence d’un habitat à proximité immédiate.

239Son comblement est daté du iiie s. ap. J.-C., notamment par la céramique métallescente. Toutefois, la présence de grands fragments de sigillée datés du ier s. ap. J.-C. et du début du IIe laisse entrevoir un état antérieur.

6 – Conclusion

240Trois sites pour trois phases chronologiques différentes et un corpus céramique de 175 pièces ne comblent qu’imparfaitement les déficiences documentaires de ce secteur de la Gaule Belgique. Ce qui un jour s’appellera pays de Ferrain [55] correspond à un ensemble de terres argileuses lourdes, mal drainées, peu propices à l’agriculture céréalière compte tenu des techniques et surtout des attelages légers de l’Antiquité, mais ce terroir était favorable à l’élevage. Tout l’enjeu est de savoir quand et à quel niveau ont été exploitées ses potentialités.

241Des découvertes récentes réalisées dans un rayon de quelques kilomètres autour de Tourcoing permettent de mieux connaître l’importance du peuplement et le niveau de prospérité des habitants. Wattrelos et Roubaix ont fait l’objet d’intéressantes recherches, l’abbé G. Tieghem et P. Gillon ont depuis les années 1980 multiplié les prospections et les fouilles sur des chantiers de travaux publics. Plus récemment encore, des diagnostics archéologiques ont été réalisés par les agents de l’Inrap à Wattrelos [56] et à Neuville-en-Ferrain [57]. Si les études déjà en grande partie engagées tendent à remettre en cause la notion de « faible densité de population » systématiquement accolée à ce territoire, elles confirment par contre l’impression d’une occupation diffuse sous forme d’un habitat dispersé dans un paysage largement humanisé.

242Cette contribution n’est qu’une étape dans l’étude du secteur du Ferrain à l’époque romaine. D’autres travaux sont en cours ou en prévision concernant les environs de Tourcoing (Roubaix, Neuville-en-Ferrain…). Ils contribueront à mieux appréhender l’histoire rurale de la cité des Ménapiens, plus particulièrement une zone encore trop mal documentée, entre les Flandres et la métropole lilloise, que d’aucuns considèrent, on l’a évoqué, comme une « marche culturelle » [58].


Annexe

Le paysage de la Grand Place de Tourcoing au iie siècle ap. J.-C. d’après l’analyse palynologique [59], par André-V. Munaut

243Au cours des fouilles réalisées par José Barbieux en 1985 dans le centre de Tourcoing, plusieurs fosses contenant du matériel gallo-romain du iie s. ont été mises au jour. D’après l’auteur des fouilles, il pourrait s’agir de structures appartenant à un établissement rural relativement modeste. Un échantillon destiné à l’analyse palynologique a été prélevé à la base des fosses 1254, 1271, 1272, 1273 et 1274, de même qu’une séquence de six échantillons superposés dans le remblai en grande partie anthropique de la fosse 1236.

La base des fosses

244Les résultats d’analyse (cf. tab. 2) sont assez homogènes pour l’ensemble des fosses. Les arbres représentent de 18,7 à 33,8 % du total des spores et pollens identifiés, avec une nette dominance de l’aulne (Alnus : 9,4 à 15,7 %) sur le noisetier (Corylus : 2,1 à 8,1 %) et le pin (Pinus : 1,3 à 5,5 %).

Tableau 2

Résultats de l’analyse palynologique du site de la Grand Place à Tourcoing (fouilles de 1985)

Tableau 2
STRUCTURES 1254 1271 1272 1273 1274 1936 f 1936 e 1936 d 1936 c 1936 b 1936 a ARBRES (AP) Alnus 15,7 9,4 11 14,9 14,1 3,7 8,6 4 2,3 3,7 1,1 Betula 0,3 1,2 0,3 - 0,5 - 0,9 0,2 0,2 0,9 0,4 Carpinus - 0,4 - - - - 0,2 0,4 - - - Corylus 4,3 5,9 4 8,1 2,1 3,1 3,9 2,2 1,6 1,1 1,1 Fagus - - - - - 0,3 - - - - - Pinus 3,6 5,5 1,3 5,4 2,6 0,9 2,3 1,9 0,9 1,8 3,1 Quercus 0,7 0,8 1,3 4 1 - - 0,1 0,2 0,7 1,1 Tilia 0,3 2 0,3 - - - 0,2 0,2 0,1 - 0,3 Ulmus 0,3 0,8 - - - - - - - 0,2 - Juglans - - - 0,5 - - - - - - - Sommes des pourcentages 25,2 25,9 18,7 33,8 20,4 8,1 16,2 9 5,4 8,5 6,1 NON ARBRES (NAP) Céréales 3,6 0,8 0,7 0,5 0,5 3,1 3,2 2,6 1,2 - 0,6 Artémisia 0,7 0,8 - 0,9 - 0,3 - - - - - Chenopodium 1,3 2,7 0,3 0,5 0,5 1,5 0,9 0,1 0,3 0,7 1,1 Plantago 0,3 0,8 0,3 0,9 - - 0,2 0,1 0,4 - - Apiaceae - 0,4 0,3 0,5 - - - - 0,2 - 0,3 Asteraceae Type Cirsium 1,9 2 - 3,1 1 2,2 1,4 0,8 0,2 - 0,1 Type Crepis 45,2 32,9 58,7 39,6 56 50,2 60,9 74,4 83,8 84,8 86,2 Brassicaceae 1 0,4 - - 2,1 - - 0,4 0,3 - 0,1 Caryophyllaceae - 1,2 - 0,5 0,5 0,3 0,5 0,1 0,3 0,2 - Centaurea jacea - - - - - - - - 0,1 - 0,3 Cyperaceae 0,7 - - 1,4 0,5 1,9 - 0,2 0,1 - 0,1 Ericaceae - - - - - - - - - - 0,3 Poaceae 3,6 13,3 13,7 9,4 6,3 20,8 8,3 6,7 3,7 3,7 1,4 Ranunculaceae - 0,4 - - - 0,3 0,2 - - - - Rosaceae - - - - - - - 0,1 - - 0,1 Rubiaceae - - - - - - - - 0,2 - - Dryopteris 10,5 12,5 5 7,2 8,9 9,6 6,2 4,9 2,1 2,1 2,6 Polypodium 5,6 4,3 1 0,5 0,5 1,2 1,4 0,4 0,9 - 0,1 Pteridium 0,3 1,6 1,3 1,4 2,6 0,3 0,2 0,2 0,6 - 0,3 Sommes des pourcentages 74,8 74,1 81,3 66,4 79,4 91,7 83,8 91 94,4 91,5 93,8 Total des pollens et des spores 305 255 300 222 191 321 432 855 897 435 711

Résultats de l’analyse palynologique du site de la Grand Place à Tourcoing (fouilles de 1985)

(Analyses réalisées par M. Desair Coremas)

245D’autres arbres sont présents de façon assez régulière : le bouleau (Betula) et le chêne (Quercus) accompagnés du tilleul (Tilia) et de l’orme (Ulmus) en quantité minime ; on note la présence d’un grain de noyer (Juglans), arbre dont la culture se répand en Gaule septentrionale après l’invasion romaine.

246Cet ensemble de végétaux ligneux traduit un environnement non forestier mais parsemé de buissons ou de haies. L’importance relative de l’aulne, d’arbre ou d’arbuste hygrophile se justifie dans un paysage plat à sol imperméable, à drainage malaisé, tel que décrit par Alain Plateaux [60] jusqu’à la période industrielle. Le noisetier qui participe aux haies ou le pin, espèce pionnière qui dans les vallées humides du Nord de la France et de la Belgique, colonisait à cette époque les sols humides abandonnés, complètent cette image. Les arbres vraiment forestiers tels le tilleul et l’orme sont rares. Le hêtre (Fagus) qui à l’époque gallo-romaine se répandait dans certains massifs forestiers est absent, non seulement en raison de l’éloignement probable de tels massifs, mais aussi en raison de la nature des sols qui, lourds et humides, ne conviennent pas à cet arbre. Par contre, après défrichement ces sols sont favorables à l’installation de vastes étendues prairiales dont témoignent principalement les pollens de graminées (Poaceae) et de composées (divers type d’Asteraceae). La présence humaine se manifeste par la culture de céréales, d’ailleurs peu abondantes et par l’extension de plantes herbacées dites rudérales (armoise, chénopode, plantain) favorisées par les remaniements fréquents du sol, en enrichissement en déchets azotés ou le piétinement. Il est probable dans ces conditions que l’activité essentielle de l’établissement considéré concerne l’élevage. Parmi les plantes herbacées, on note la présence de fougères aigle (Pteridium), de polypodes et surtout de celles appartenant au groupe Dryopteris. Ces dernières qui exigent des sols relativement fertiles et humides confirment les observations basées sur la prédominance de l’aulne parmi les arbres.

Le remblai de la fosse 1236

247Les échantillons f à a se succèdent du bas en haut dans la couche qui a suivi l’installation de la fosse. Il apparaît donc que l’occupation du iie s. a quelque peu modifié le paysage. La somme des arbres est nettement inférieure (entre 5,4 et 16,2 %) à celle observée à la base des fosses et qui correspond au début de l’installation humaine. Des trois principaux arbres, c’est l’aulne (1,1 à 8,6 %) qui est le plus affecté par ce retrait, marquant sans doute la destruction des rideaux d’arbres bordant les zones les plus humides. Les cultures de céréales encore bien attestées à la base du remblai, semblent se poursuivre (présence de Chenopodium groupant des espèces souvent nitrophiles).

Conclusions

248L’installation du iie s. s’est faite dans un paysage prairial encore légèrement arboré, ce qui contraste avec la plupart des sites gallo-romains établis sur plateau. Par contre, ce caractère se retrouve dans d’autres sites de vallée [61] où les arbres ont souvent gardé quelque importante. Cette conclusion palynologique coïncide avec les observations archéologiques, comme le fait remarquer J. Barbieux (communication personnelle) : « d’une manière générale cette partie de la région lilloise ne semble pas avoir connu une exploitation importante à l’époque gallo-romaine, tout se passe comme si ces sols lourds et assez humides n’avaient connu (alors) qu’une faible densité d’occupation humaine ».

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Mots-clés éditeurs : Haut-Empire, céramique, Gaule septentrionale, palynologie, habitat, travail de la laine, cité des Ménapiens, gallo-romain précoce

Date de mise en ligne : 22/03/2013

https://doi.org/10.3917/rdn.373.0141

Notes

  • [*]
    José Barbieux, conservateur du Centre d’Histoire Locale de Tourcoing, archéologue municipal de la ville de Tourcoing, 11 bis, place Roussel, 59200 Tourcoing ; Freddy Thuillier, Inrap / Direction interrégionale Méditerranée, UMR 8589-LAMOP, Université Paris I Panthéon-Sorbonne / CNRS (Groupe d’Histoire des Techniques, Centre Malher-Sorbonne), courriel : freddy.thuillier@inrap.fr. Par la publication de cette étude régionale, les auteurs ont voulu rendre un hommage appuyé à Roland Delmaire, à son humilité et à sa grande érudition, preuve que de telles qualités ne sont pas antinomiques chez un chercheur d’envergure internationale. ils tiennent à remercier A. Recolin (infographiste à l’Inrap, DIR Méditerranée) pour ses conseils avisés en matière de DAO. Les dessins au trait du mobilier issu de la fouille du site du Couvent des Récollets ont été effectués en 1997 par O. Dussart. Tous les dessins du mobilier sont à l’échelle 1/3, sauf indication contraire.
  • [1]
    Leman 1967.
  • [2]
    Monnet 2001. On peut également se référer à Deschodt et al. 2006.
  • [3]
    Herbin 2001 ; Herbin, Loridant 2003.
  • [4]
    Herbin 2001.
  • [5]
    Delmaire 1996, p. 68.
  • [6]
    Delmaire 1996, p. 438-439. On trouvera également l’inventaire de ces trouvailles dans Barbieux 1983 et Lecompte, Barbieux 1986.
  • [7]
    La première par P. Leman en 1969 (Barbieux 1983), la seconde par J. Barbieux en 1988 (« Tranchée du 45 000 volts »).
  • [8]
    Van den Driessche 1928, p. 11. À titre indicatif, on constate que dans son ouvrage Histoire de Tourcoing paru au milieu du xixe s., Ch. Roussel-Defontaine (1855) ne relate aucune découverte gallo-romaine.
  • [9]
    Barbieux, Thuillier 1997.
  • [10]
    Abréviations du catalogue p. 145 et s. des catégories de céramiques : TS : terre sigillée ; EN : céramique engobée ; MT, céramique métallescente ; TR : terra rubra ; TN : terra nigra ; CC : céramique commune claire ; CS : céramique commune sombre ; MD : céramique modelée, de tradition indigène.
  • [11]
    Également dénommée céramique modelée. Il s’agit de céramiques façonnées à la main, parfois terminées au tour lent.
  • [12]
    Ben Redjeb 1985 (ce renvoi bibliographique est valable pour toutes les références typologiques Amiens).
  • [13]
    Deru 1996.
  • [14]
    Deru 1996, p. 68-69.
  • [15]
    Feugère 1985, p. 203 et 229.
  • [16]
    Révillion 1986.
  • [17]
    Tuffreau-Libre 1989.
  • [18]
    Barbieux 1992.
  • [19]
    Barbieux l986.
  • [20]
    Oswald. Pryce 1920 p. 196.
  • [21]
    Bet et al. 1989.
  • [22]
    De Laet, Thoen 1969 (ce renvoi bibliographique est valable pour toutes les références typologiques Blicquy).
  • [23]
    Thuillier 1993 (ce renvoi bibliographique est valable pour toutes les références typologiques Les Rues-des-Vignes).
  • [24]
    Deru 2005b.
  • [25]
    Deru 1996.
  • [26]
    Bocquet 1999 ; Bocquet et al. 1992.
  • [27]
    Bocquet 1999 ; Bocquet et al. 1992.
  • [28]
    Bet et al. 1989.
  • [29]
    Webster 1996.
  • [30]
    Curle1911.
  • [31]
    Bet et al. 1989.
  • [32]
    Passelac, Vernhet 1993 ; Webster 1996.
  • [33]
    Brunsting 1937, pl. 3.
  • [34]
    Vilvorder 1999.
  • [35]
    Webster 1996.
  • [36]
    Deru 2005b.
  • [37]
    Deru 1996.
  • [38]
    Feugère 1985.
  • [39]
    Barbieux 2000.
  • [40]
    Détermination de P. Thollard que nous remercions de sa collaboration.
  • [41]
    Passelac, Vernhet 1993.
  • [42]
    Passelac, Vernhet 1993.
  • [43]
    Oelmann 1914, pl. II (ce renvoi bibliographique est valable pour toutes les références typologiques Niederbieber).
  • [44]
    Vilvorder 1999, p. 95-99.
  • [45]
    Deru 2005b.
  • [46]
    Deru 2005b.
  • [47]
    Carmelez 1982, p. 66 et 84.
  • [48]
    Carmelez 1982, p. 60, 65, 66, 83 et 84.
  • [49]
    Thuillier 2001, 2003 et 2004.
  • [50]
    Thuillier 2001, 2003 et 2004.
  • [51]
    Deru 1996, p. 128-131.
  • [52]
    Thuillier 2006.
  • [53]
    Feugère 1985.
  • [54]
    Feugère 1985, p. 420-421.
  • [55]
    Le Ferrain était l’un des cinq quartiers de la chatellenie de Lille.
  • [56]
    Par exemple Quérel 2004.
  • [57]
    Henton 2005.
  • [58]
    Herbin, Loridant 2003.
  • [59]
    Cette étude d’A.V. Munaut (Laboratoire de palynologie et de dendrochronologie de l’Université Catholique de Louvain) a été transmise à l’un des auteurs (José Barbieux) en 1992. Nous avons tenu à publier intégralement le texte de cette contribution.
  • [60]
    Plateaux 1986.
  • [61]
    Munaut 1988 et Munaut inédits.

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