Notes
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[1]
Ce qu’on traduit en français en menant-concourant.
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[2]
OPerations ORDer .
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[3]
L’annonce faite le 19 décembre 2018, par le président Trump, de retirer les troupes américaines de Syrie, ne respectait pas les critères qu’il avait pourtant lui-même validés.
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[4]
Limites qui sont fixées aux militaires dans leur engagement et qui peuvent s’exprimer en termes d’attitude, de positionnement géographique, de tirs, etc.
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[5]
Les autorités américaines n’ont jamais fait mystère de retirer leurs troupes de Syrie, une fois l’état final recherché (EFR) atteint. Mais la décision apparemment unilatérale du président Trump, le 7 octobre 2019, de laisser le champ libre aux forces turques et à leurs supplétifs pour une offensive au nord de la Syrie contre les forces démocratiques syriennes (FDS), partenaires majeurs de la coalition internationale contre Daech, est une entorse aux engagements pris en coalition à cette époque, aussi bien pour l’EFR que les critères de succès.
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[6]
« Ability to make hard things look routine ». Encore faut-il, comme l’écrivait le général de Gaulle dans Le Fil de l’épée : « qu’il (le général) ait lui-même un plan assez net pour soutenir sa fermeté : rien ne provoque davantage l’ingérence d’en haut que le manque d’assurance d’en bas ».
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[7]
Bien qu’il soit parachutiste alors que son illustre aîné était un cavalier.
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[8]
Ce génie de la formule limpide et concise on le retrouve chez les plus grands, au niveau tactique, avec le général Leclerc pour la libération de Paris, le 24 août 1944, au niveau opératif, avec le général Patton dans sa chevauchée en août 1944 en Normandie, ou encore au niveau politique, dans la directive du gouvernement n° 26, signée le 26 novembre 1958, par le général de Gaulle, alors président du conseil, ayant pour objet l’ouverture du feu dans l’espace aérien national en temps de paix.
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[9]
Middle Euphrates River Valley ( MERV ).
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[10]
Ce retard, qui n’a jamais remis en cause le plan du COM CJTF, n’est pas la conséquence d’un optimisme exagéré, mais est dû aux interactions de la Turquie sur le cours des opérations malgré son appartenance à la coalition.
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[11]
Combined Joint Forces Land Component Command.
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[12]
L’appellation Special Operations Joint Task Force était plus utilisée que celle, plus appropriée, de Combined Forces Special Operations Component Command (CFSOCC).
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[13]
Combined Joint Forces Air Component Command.
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[14]
« Win the war and protect the force » était le slogan de la CJTF.
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[15]
« The Mattis Way of War: an Examination of Operational Art in Task Force 58 and 1st Marine Division » par le Major, USMC, Michael L. Valenti. M.M.A.S., Command and General Staff College, Fort Leavenworth, Kansas, 2014 : A ‘Mattis Way of War’ is postulated in the conclusion which draws from his use of history, commander’s intent, and leadership to build up a capacity, or potential energy, for action in his unit. Once built up, he unleashes this energy utilizing explicit trust in his staff and subordinates. Mattis believes in delegating responsibility to the lowest capable level. He stated, “Most Marine units and most Marines can do more than they are asked to do. It’s how you unleash that, delegate the decision making to the lowest capable level so that units can maneuver swiftly and aggressively based on exercising initiative. A sense of co-equal ownership of the mission between Generals and 18 year olds.” He goes on to explain that commanders that know history and have trust in their subordinates are the key to unleashing initiative .
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[16]
Une opposition qui peut s’expliquer par une différence de cultures ou de mentalités, entre fédéralisme et jacobinisme.
1 Dans un précédent article de la Revue Défense Nationale (janvier 2019, n° 816), j’évoquais le rôle décisif de la composante aérienne dans le succès d’une opération interarmées, à partir de mon expérience au Levant de juillet 2016 à juillet 2017, dans le combat contre Daech. J’insistais alors sur la qualité et la nature de la relation entre le commandant de la force interarmées (Comanfor) et le commandant de sa composante aérienne. Ce lien, pour être efficace, ne peut pas se réduire à une relation de décideur à exécutant. Dans le cadre de l’opération Inherent Resolve (OIR), elle était de nature supported-supporting [1], avec ce qu’elle oblige d’échanges le plus en amont possible, dès la conception par le Comanfor de la manœuvre interarmées globale. Il est une autre relation, tout aussi importante, qui exige le même degré de confiance et de subsidiarité, celle qui lie le commandant stratégique et le Comanfor, autorité de niveau opératif. À l’heure où des réflexions doctrinales en France envisagent l’écrasement des niveaux stratégique, opératif et tactique, où la notion même de niveau opératif demeure mal comprise, voire contestée, l’exemple de la chaîne de commandement de l’OIR mérite d’être étudié, et les militaires français de s’en inspirer.
2 Pour l’OIR, les chefs militaires américains ont écarté toute velléité de confondre les niveaux stratégique, opératif et tactique, que leur technologie leur permettrait pourtant. Grâce à un nombre très élevé de capteurs et des systèmes d’information et de communication (SIC) redondants, aux débits et bandes passantes sans équivalents dans le monde, ils ont la capacité d’afficher une situation tactique en temps réel dans l’état-major du United States Central Command (USCENTCOM) à Tampa en Floride (niveau stratégique), voire sur le bureau du Président, à Washington, avec le risque de céder aux travers du micromanagement. Au contraire, ils ont fait le choix de conserver ces trois niveaux d’autorité, tout en déléguant au plus bas niveau possible les responsabilités, afin de libérer les initiatives et les énergies, pour une manœuvre plus agile et plus agressive. Ce choix est sans doute l’une des clés du succès militaire de l’OIR. Cette répartition des responsabilités et des rôles, qui est parfois mal appliquée en France, a montré toute sa pertinence, dès lors qu’elle est admise, comprise et assumée par tous.
4 Soucieux de rester à son niveau et de ne pas s’immiscer dans le périmètre de responsabilités de celui à qui il venait d’accorder sa confiance au cours d’une cérémonie formelle, le General Votel a conçu et restreint son rôle selon six grandes tâches qu’il a parfaitement accomplies et scrupuleusement respectées.
5 La première était l’élaboration du CENTCOM OPORD [2], qui établit les critères de défaite de l’ennemi (qui ne répondent pas tous de la seule action militaire) et fixe l’état final recherché (qui ne concerne pas seulement Daech, mais porte aussi sur la coalition et sur l’environnement régional). L’atteinte de ces objectifs, partagés avec l’administration américaine et les alliés des États-Unis, sert notamment à décider de la fin de l’opération militaire [3] et à tracer le cadre dans lequel le Comanfor évolue en totale autonomie.
6 La deuxième consistait à trouver les ressources auprès du département américain de la Défense, en faisant reconnaître le caractère prioritaire de l’OIR sur d’autres opérations. La démarche s’adressait également aux pays membres de la coalition. Le General Votel était ainsi amené à se déplacer à Washington D.C. et dans les capitales étrangères pour convaincre respectivement le secrétaire à la Défense (Secdef) américain et les chefs d’état-major alliés de fournir les effectifs, les équipements, les munitions et les ressources financières qu’il estimait nécessaires pour la victoire. Ainsi, durant plusieurs mois, CENTCOM a pu puiser dans les stocks de munitions d’autres COCOM pour répondre aux besoins en bombes, roquettes et obus qui dépassaient ses propres stocks et les capacités ordinaires de production des industries américaines. C’est également dans le cadre du dialogue politico-militaire entre alliés qu’il a pu obtenir l’apport de moyens et de troupes étrangères. Pour la France, ce furent des moyens aériens, des forces spéciales, des unités terrestres et navales, des planificateurs, etc., qui en faisaient l’un des principaux contributeurs de la coalition.
7 C’est également à Tampa que se discutait le niveau de contribution des alliés, en nombre, comme évoqué précédemment, mais également en termes de règles d’engagement. Sa troisième tâche l’amenait ainsi à chercher à convaincre les partenaires de se restreindre dans leurs caveats [4] et de maintenir la cohésion de la coalition jusqu’au terme de l’opération [5]. Bien que capables de défaire seuls Daech, les États-Unis étaient en effet également conscients que la légitimité de leur action s’en trouverait renforcée par le nombre de pays qui rejoignaient la coalition, qui étaient militairement engagés en soutien des forces partenaires locales irakiennes, syriennes et kurdes ou qui, comme eux, frappaient directement l’ennemi.
8 La quatrième ligne d’action du CENTCOM le plaçait dans le rôle d’intermédiaire entre les niveaux politique et opératif, pour une bonne gestion des risques susceptibles de peser sur le succès des opérations. Ce qui semble relever du simple bon sens pour un militaire ne l’étant pas forcément pour des autorités politiques, il lui revenait d’expliquer à celles-ci les tenants et les aboutissants des besoins exprimés par le COM CJTF [6]. Ainsi, lorsque les forces spéciales, déployées en Syrie sur décision politique, avaient atteint leurs limites capacitaires à l’approche des combats pour la libération de Raqqah, compte tenu des élongations logistiques et de l’intensité des combats, il était devenu évident pour le Comanfor qu’il fallait leur apporter le soutien logistique (construction de terrains d’aviation) et les appuis (artillerie, hélicoptères, génie) nécessaires. Cette augmentation sensible du nombre de « boots on the ground », de surcroît conventionnelles, dans une région où l’empreinte au sol devait rester minimale, bien que limitée en volume, dans le temps et l’espace, pouvait ne pas être comprise par l’Administration américaine ou par le Congrès et être in fine refusée. Elle fut pourtant totalement assumée. Elle était en effet devenue indispensable pour emporter la victoire militaire, compte tenu du puissant dispositif défensif de Daech, des capacités limitées des Forces démocratiques syriennes (FDS) au sol et de l’intransigeance turque à les équiper autrement qu’avec des armes légères. Le rôle du General Votel dans cette décision fut déterminant, par sa force de conviction, sa pédagogie et sa position « d’amortisseur » au profit du Comanfor qui pouvait ainsi se consacrer entièrement à sa mission sur le théâtre des opérations.
9 Le General Votel, pour être en mesure d’entretenir une relation de confiance et apaisée avec le pouvoir politique, exigeait du COM CJTF qu’il soit informé de ses décisions susceptibles d’avoir un impact qui les dépasserait tous deux, notamment lorsqu’il s’agissait d’une première. Prenant la précaution de préciser qu’« informer ne signifie pas se substituer », privilégiant les termes de « Command & Feedback » par rapport à ceux communément employés de « Command & Control », trop péjoratifs à son goût, car trahissant une certaine défiance, il s’est toujours appliqué à respecter et faire respecter le périmètre des responsabilités accordé à son subordonné. La démonstration en fut faite lorsque le COM CJTF décida de franchir l’Euphrate par une audacieuse opération amphibie et aéroportée, pour contourner les lignes de défense de Daech à Tabqah et l’attaquer avec succès par l’arrière. Or, le fleuve était tacitement considéré comme la ligne de déconfliction entre les forces syriennes pro-régime appuyées par les Russes à l’Ouest, et les FDS appuyées par la coalition à l’Est. Cette incursion était susceptible de provoquer une réaction militaire de Damas et Moscou, sur le théâtre d’opérations ou ailleurs. Le CENTCOM, préalablement informé du plan et du lancement de l’opération, était prêt à lancer les démarches auprès du Secdef et prendre les mesures nécessaires en cas de difficultés. Mais l’effet de surprise et la vitesse d’exécution ayant parfaitement fonctionné, il n’eut pas besoin d’intervenir, et encore moins de s’ingérer dans la conception de la manœuvre. Sa seule intervention fut, à ma connaissance… de féliciter son Comanfor et ses commandants de composante à l’issue !
12 C’est également le Comanfor qui a établi la géométrie du champ de bataille. N’étant pas en mesure ou ne souhaitant pas intervenir sur la frange côtière syrienne, à l’ouest du fleuve Euphrate ou encore dans le Sud irakien, il a redessiné, en accord avec CENTCOM, son aire de responsabilité qui, à l’origine, englobait l’ensemble des territoires syrien et irakien. Son raisonnement était simple et tenait du bon sens : la coalition ne doit pas assumer les dommages collatéraux provoqués par des tiers dans des zones où elle n’intervient pas, dans des combats qui ne sont pas les siens. Dans ces nouvelles limites, c’est également le LTG Townsend qui, avec son command group, a réparti, entre ses trois composantes, leurs aires respectives de responsabilités. Le nord de l’Irak, incluant Mossoul, était confié à la composante terrestre (CJFLCC) [11], le nord du fleuve Euphrate en Syrie, comprenant Raqqah, revenait à la composante spéciale (SOJTF) [12], et le Centre, englobant la frontière syro-irakienne, à la composante aérienne (CJFAC) [13]. Dans chacune de ces trois zones, les deux autres composantes étaient en appui (supporting) de celle qui en avait la responsabilité (supported). Le Comanfor conservait la possibilité de reprendre sa délégation en fonction des événements et de la situation. Cette relation à quatre, tantôt menant, tantôt concourant (supported , supporting), obligeait à une saine interdépendance et installait une vertueuse émulation, sous la baguette d’un chef d’orchestre. Cette répartition a ainsi vu le CJFLCC planifier et conduire la bataille de Mossoul, le SOJTF celle de Raqqah tandis que le CJFACC se chargeait de réduire la liberté de mouvement de Daech, d’empêcher les transferts de combattants d’une capitale à l’autre et de réduire ses flux de financement.
13 C’est dans ce rôle de chef d’orchestre qu’il revenait au Comanfor de fixer les priorités et de les partager avec les composantes et les forces partenaires irakiennes et arabo-kurdes. Ainsi, après la libération de Mossoul, c’est lui qui a été amené à décider de la suite qui serait donnée aux opérations en Irak, entre la difficile reconquête d’Hawijah, plus proche et donc facilitant la manœuvre logistique, mais susceptible de provoquer une confrontation entre Kurdes, forces gouvernementales et milices chiites, et le début des opérations en MERV (Middle Euphrates River Valley) pour encager l’ennemi, dans ce qui allait devenir son ultime refuge et accélérer sa chute.
14 C’est lui qui donnait le rythme aux opérations, souvent en prenant l’initiative, parfois en réaction aux actions de Daech. L’OIR était en réalité constituée d’une douzaine d’opérations simultanées au plus fort des combats, pour lesquelles l’appui aérien notamment n’était pas garanti, compte tenu du nombre insuffisant de capteurs et d’aéronefs disponibles pour des missions air-sol, et qui dépendaient au sol de l’état de fatigue, du niveau d’attrition et des capacités restantes des forces partenaires (proxies), mais aussi de l’évaluation par la CJTF du niveau de résilience de l’ennemi. Le choix gagnant de la stratégie du « by, with, through » les forces partenaires, à qui revenait la décision finale des actions au sol, passait par l’établissement de relations personnelles de confiance entre le LTG Townsend et les chefs militaires locaux, pour les convaincre de la pertinence de ses conseils, de ses évaluations, de ses choix et de ses plans. Ces key leaders engagements (KLE), qu’il partageait avec ses commandants de composantes et les officiers généraux de son état-major, étaient à cet égard décisifs.
15 C’est encore lui qui répartissait les efforts et les moyens, compte tenu de l’intensité prévisible ou rencontrée des opérations, et de la nature des combats (urbains ou désertiques, avec ou sans coupures humides ou sèches…) et qui conjuguait les effets, usant de tous les subterfuges et de toutes ses capacités dans tous les milieux (actions conventionnelles, spéciales, cyber, cinétiques, déception, diversion, brouillage, etc.).
17 Le partage des responsabilités entre les niveaux stratégique et opératif ne saurait se résumer à une ligne horizontale parfaitement tracée. Dans un conflit comme celui qui opposait la coalition à Daech au Levant, où les acteurs sont nombreux et les agendas divergents, la gestion du risque d’escalade peut davantage être vue comme une courbe qui varie avec le temps et avec l’intensité des événements qui se succèdent. L’influence sur le cours de l’OIR a ainsi été tour à tour descendante (impact d’une décision stratégique, comme la frappe américaine contre une base aérienne syrienne, en avril 2017, en réponse à une attaque chimique attribuée au régime), ou ascendante (conséquence de la destruction par un chasseur américain F-18 d’un Su-22 syrien qui bombardait les forces démocratiques syriennes et leurs conseillers de la SOJTF près de Raqqah, en juin 2017). Il importe, pour en maîtriser les conséquences et conserver le cap vers l’état final recherché, pour gagner et se protéger [14], faire confiance et déléguer. C’est ainsi que les généraux Votel et Townsend s’étaient partagé la gestion du risque.
19 Ce modèle rejoint pourtant les principes énoncés en juillet 2018 par le général Lecointre, chef d’état-major des armées, devant la Commission de la défense de l’Assemblée nationale, qui estime ainsi « indispensable de responsabiliser, par la réaffirmation du principe de subsidiarité, notamment en redonnant des prérogatives à tous les niveaux de la hiérarchie militaire ».
21 * * *
Mots-clés éditeurs : confiance, subsidiarité, délégation, commandement
Date de mise en ligne : 17/02/2020
https://doi.org/10.3917/rdna.826.0085Notes
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Ce qu’on traduit en français en menant-concourant.
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OPerations ORDer .
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L’annonce faite le 19 décembre 2018, par le président Trump, de retirer les troupes américaines de Syrie, ne respectait pas les critères qu’il avait pourtant lui-même validés.
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Limites qui sont fixées aux militaires dans leur engagement et qui peuvent s’exprimer en termes d’attitude, de positionnement géographique, de tirs, etc.
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[5]
Les autorités américaines n’ont jamais fait mystère de retirer leurs troupes de Syrie, une fois l’état final recherché (EFR) atteint. Mais la décision apparemment unilatérale du président Trump, le 7 octobre 2019, de laisser le champ libre aux forces turques et à leurs supplétifs pour une offensive au nord de la Syrie contre les forces démocratiques syriennes (FDS), partenaires majeurs de la coalition internationale contre Daech, est une entorse aux engagements pris en coalition à cette époque, aussi bien pour l’EFR que les critères de succès.
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[6]
« Ability to make hard things look routine ». Encore faut-il, comme l’écrivait le général de Gaulle dans Le Fil de l’épée : « qu’il (le général) ait lui-même un plan assez net pour soutenir sa fermeté : rien ne provoque davantage l’ingérence d’en haut que le manque d’assurance d’en bas ».
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Bien qu’il soit parachutiste alors que son illustre aîné était un cavalier.
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Ce génie de la formule limpide et concise on le retrouve chez les plus grands, au niveau tactique, avec le général Leclerc pour la libération de Paris, le 24 août 1944, au niveau opératif, avec le général Patton dans sa chevauchée en août 1944 en Normandie, ou encore au niveau politique, dans la directive du gouvernement n° 26, signée le 26 novembre 1958, par le général de Gaulle, alors président du conseil, ayant pour objet l’ouverture du feu dans l’espace aérien national en temps de paix.
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[9]
Middle Euphrates River Valley ( MERV ).
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[10]
Ce retard, qui n’a jamais remis en cause le plan du COM CJTF, n’est pas la conséquence d’un optimisme exagéré, mais est dû aux interactions de la Turquie sur le cours des opérations malgré son appartenance à la coalition.
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Combined Joint Forces Land Component Command.
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[12]
L’appellation Special Operations Joint Task Force était plus utilisée que celle, plus appropriée, de Combined Forces Special Operations Component Command (CFSOCC).
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[13]
Combined Joint Forces Air Component Command.
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[14]
« Win the war and protect the force » était le slogan de la CJTF.
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[15]
« The Mattis Way of War: an Examination of Operational Art in Task Force 58 and 1st Marine Division » par le Major, USMC, Michael L. Valenti. M.M.A.S., Command and General Staff College, Fort Leavenworth, Kansas, 2014 : A ‘Mattis Way of War’ is postulated in the conclusion which draws from his use of history, commander’s intent, and leadership to build up a capacity, or potential energy, for action in his unit. Once built up, he unleashes this energy utilizing explicit trust in his staff and subordinates. Mattis believes in delegating responsibility to the lowest capable level. He stated, “Most Marine units and most Marines can do more than they are asked to do. It’s how you unleash that, delegate the decision making to the lowest capable level so that units can maneuver swiftly and aggressively based on exercising initiative. A sense of co-equal ownership of the mission between Generals and 18 year olds.” He goes on to explain that commanders that know history and have trust in their subordinates are the key to unleashing initiative .
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Une opposition qui peut s’expliquer par une différence de cultures ou de mentalités, entre fédéralisme et jacobinisme.