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Article de revue

Les enjeux de sécurité en Océanie

Pages 113 à 117

Notes

  • [1]
    Tensions ethniques et coup d’État dans les îles Salomon, instabilité politique et lutte de clans au Vanuatu et au Fidji, tensions ethniques en Nouvelle-Calédonie, crise grave en Papouasie-Nouvelle-Guinée, soulèvement populaire à Nuku’alofa, dans l’archipel des Tonga, etc.
  • [2]
    Le Forum des îles du Pacifique est la principale organisation régionale qui a développé une dimension relative à la sécurité. Créé en 1971, comme un forum du Pacifique Sud, l’organisation regroupe les États et entités auto-gérées du Pacifique (Australie, Nouvelle-Zélande, îles Cook, États fédérés de Micronésie, Fidji, Kiribati, Nauru, Niue, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Marshall, Samoa, îles Salomon, Tonga, Tuvalu et Vanuatu). L’organisation est renommée FIP en 2000 et a établi le comité du Forum pour la sécurité régionale (FRSC).
  • [3]
    Déclaration de Biketawa (www.forumsec.org/).
  • [4]
    Tel le crime organisé, le blanchiment d’argent, l’immigration illégale, le trafic des armes et de drogue, et le terrorisme.
  • [5]
    Elsina Wainwright : « Responding to State Failure – the case of Australia and Solomon Island », Australia Journal of International Affairs, 2003, p. 485-498.
  • [6]
    Elle reconnaît la menace que constituent les activités criminelles à l’égard de « la souveraineté, la sécurité et l’intégrité économique [et le développement] des membres du Forum » (www.forumsec.org/)).
  • [7]
    La Déclaration porte sur les mécanismes régionaux de gestion de crises (www.forumsec.org/)).
  • [8]
    L’attachement au consensus (le Pacific Way) et une réticence à l’interventionnisme ont limité l’envergure d’une réponse collective régionale du FIP. Voir Éric Shibuya : « The Problem and Potential of the Pacific Island Forum » in Jim Rolfe, The Asia-Pacific: a region in transition, Asia-Pacific Center for Security Studies, 2004, p. 102-115.
  • [9]
    Déclaration de Biketawa, op. cit.
  • [10]
    Déclaration de Nasonini (www.forumsec.org/)).
  • [11]
    La force a été composée de soldats et/ou de policiers d’Australie, de Nouvelle-Zélande, des Tonga, des Fidji, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des îles Cook, des États fédérés de Micronésie, des Kiribati, des îles Marshall, de Nauru, de Niue, des Palaos, des Samoa, des Tuvalu et du Vanuatu.
  • [12]
    Définie et mise en œuvre par les Accords de Matignon (1988) puis ceux de Nouméa (1998).
  • [13]
    Sur les îles Cook, le Premier ministre Henri Puna a soulevé en juin 2015 la question de l’accession des îles au statut de membre des Nations unies défiant la libre association avec la Nouvelle-Zélande. La question du statut des îles Norfolk, territoire partiellement auto-gouverné et administré par l’Australie, est elle aussi régulièrement posée. Enfin, le référendum d’indépendance organisé en mars 2015 a été suspendu sine die mais le rapport entre l’État de Chuuk et les autres États de Micronésie demeure empreint d’incertitudes.
  • [14]
    Ces questions sont traitées par le deuxième groupe de travail dont le rapport est intitulé « Impacts, Adaptation and Vulnerability ».
  • [15]
    Rapport du GIEC (www.ipcc.ch/)).
  • [16]
    Achim Maas et Alexander Carius : « Territorial Integrity and Sovereignty: Climate Change and Security in the Pacific and Beyond », 2012 (www.adelphi.de/).
  • [17]
    Achim Maas et Alexander Carius, op. cit., p. 5-6.
  • [18]
    Independent Report commissioned by the G7 members, 2015, A New Climate for Peace, op. cit.
  • [19]
    Rapport d’information du Sénat, op. cit., p. 74.
  • [20]
    J. Scott Hauger : « Climate Change Challenges to Security » in Rouben Azizian and Carleton Cramer, Regionalism, Security & Cooperation in Oceania, Asia-Pacific Center for Security Studies, 2015, p. 147-160.
  • [21]
    Cet aspect a d’ailleurs fait l’objet d’un rapport des Nations unies, « Recommandations à l’intention de l’Assemblée générale des Nations unies concernant l’établissement de paramètres pour un examen global de l’appui du système des Nations unies aux petits États insulaires en développement », JUI/REP/2015/2, Genève.
  • [22]
    Patrick Nunn : « Climate Change and the Pacific Island Countries », UNDP Asia-Pacific Human Development Report Background Papers Series, juillet 2012, cité in J. Scott Hauger, op. cit., p. 153.
  • [23]
    L’Assemblée générale des Nations unies, Résolution 63/281, « Les changements climatiques et leurs répercussions éventuelles sur la sécurité », 3 juin 2009 (www.un.org/).
  • [24]
    Le 30 juillet 2015, le Conseil a examiné « les problèmes des PEID qui affectent la paix et la sécurité internationales ».
  • [25]
    Déclaration de Majuro (www.majurodeclaration.org/).
  • [26]
    Orientations de Samoa (www.sids2014.org/).
  • [27]
    Voir Richard Herr, op. cit. p. 17.
  • [28]
    Les recherches sur les conséquences du dérèglement climatique ne sont plus l’apanage des climatologues et des géophysiciens. Un nombre croissant de reportages et de documentaires (pour n’en citer qu’un There Once was an Island: Te Henua e Nnoho de Briar, mars 2010), traite de ce sujet et sensibilise les opinions publiques.
  • [29]
    Jared Diamond : Collapse: How Societies Choose to Fail or Survive, Penguin Books, édition avec une nouvelle postface, 2011, p. 11.
  • [30]
    Epeli Hau’ofa : A new Oceania: rediscovering our sea of islands, The University of the South Pacific in association with Beake House, 1993.

1 Après la Seconde Guerre mondiale, les États insulaires du Pacifique ont perdu leur poids géopolitique. Au sein du plus grand océan, les États d’Océanie, de Micronésie, Polynésie ou Mélanésie, sont caractérisés par leur petitesse, une certaine marginalisation économique et une forme de périphérisation géopolitique. Aujourd’hui, le Pacifique Sud ne connaît pas de conflit interétatique. Pour autant, l’Océanie rencontre d’importants enjeux de sécurité bien loin des images de cartes postales communément véhiculées par la région. Cette étude se propose d’exposer les ressorts des défis sécuritaires régionaux en analysant successivement, les fragilités d’État qui constituent la principale menace à l’égard de la stabilité régionale, puis les risques existentiels liés au changement climatique. Elle s’attachera à dégager la réponse régionale qui a été mise en place pour faire face à chacun de ces défis. La gravité des enjeux de sécurité dans le Pacifique et les réponses qui y sont apportées sont importantes car à bien des égards, elles préfigurent l’avenir auquel risque d’être confrontée une grande partie de l’humanité.

Des menaces liées à la fragilité des États…

2 Si l’Océanie ne connaît pas de conflit interétatique, les tensions internes y constituent le principal problème de sécurité. Depuis les années 1970, la région a connu différents types de conflits mettant en évidence la fragilité des États  [1]. Le secrétariat du Forum des îles du Pacifique (FIP)  [2] a identifié les principales causes de tensions et de conflits dans la région : tensions ethniques, disparités socio-économiques, absence de bonne gouvernance, érosion des valeurs culturelles  [3]. À celles-ci, s’ajoutent des menaces dites « transversales » [4] qui dans le Pacifique sont d’autant plus nuisibles que les États ne disposent pas d’importantes ressources pour y faire face. La possibilité de voir un failed state déstabiliser la région a longtemps été au cœur des préoccupations des États du Pacifique [5].

3 Dès les années 1990, des initiatives régionales ont été prises dans le cadre du FIP. Au-delà de leur dimension politique, les Déclarations d’Honiara [6], d’Aitutaki [7] ne sont pas suivies d’effets au point de questionner le potentiel du FIP en matière de gestion de crise [8]. Se libérant de ses tiraillements, le FIP pose les bases d’une réponse collective avec la Déclaration de Biketawa (2000) [9]. Cette déclaration définit un cadre régional pour la gestion de crise et des lignes de conduites. Ces mécanismes de coopération régionale sont complétés par la Déclaration de Nasonini (2002) [10] sur la menace terroriste.

4 Dans ce contexte, le FIP a soutenu la mise en place, en juillet 2003, de la mission régionale d’assistance aux îles Salomon, RAMSI (Regional Assistance Mission to Solomon Islands). Cette opération a engagé plus de 2 000 soldats et policiers de presque tous les pays de la région [11]. Le mandat de l’opération, Helpem Fren (« aider un ami »), reposait sur la restauration de l’ordre, la reconstruction et la réforme des institutions, la stabilisation des finances et le soutien à l’économie. Depuis une stabilité retrouvée, la mission concentre ses efforts dans le domaine de la gouvernance de la police. D’autres opérations, sous les auspices du FIP, ont été lancées pour soutenir la stabilité d’États fragilisés notamment à Nauru (2004-2009).

5 Aujourd’hui, la faiblesse intrinsèque des États est mise à l’épreuve à Bougainville, en Nouvelle-Calédonie, et dans une moindre mesure sur quelques îlots du Pacifique Sud. Bougainville verra son statut soumis à référendum avant 2019. L’accord de paix négocié en 1998 a ouvert la voie à l’indépendance. La question relative à l’organisation de cette consultation que Port Moresby ne considère pas comme juridiquement contraignante est une sérieuse pierre d’achoppement. Depuis 1988 la question de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie reste posée [12] et divise la population. Les parties locales peinent à s’accorder sur les modalités d’organisation de la consultation sur « l’accès à la pleine souveraineté » du territoire, laissant augurer de potentielles difficultés. Dans une moindre mesure, les cas des îles Cook, Norfolk et de l’État de Chuuk peuvent aussi créer de nouvelles tensions dans la région [13].

… aux risques existentiels posés par les changements climatiques

6 Les perspectives liées au changement climatique modifient la donne régionale. Depuis 2001, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) [14] consacre un chapitre aux risques que constituent les changements climatiques pour les petits États insulaires en développement (PEID). Le dernier rapport du GIEC (2014) [15] dresse un bilan alarmant. Les PEID sont menacés par la montée du niveau des océans, les phénomènes météorologiques extrêmes, l’augmentation des températures et le changement du régime des pluies. La montée du niveau des océans (estimée entre 35 et 70 cm d’ici à 2100) menace directement les zones côtières et l’existence des îles de faible altitude ainsi que les atolls (Tuvalu, Kiribati, îles Marshall). À la montée du niveau des mers s’ajoutent les phénomènes météorologiques extrêmes (cyclones, king waves, oscillation méridionale d’El-Niño, etc.) renforçant les risques d’inondation, d’érosion et de salinisation des nappes phréatiques. De plus, l’augmentation des températures qui entraîne l’acidification des océans menace de dégrader durablement l’écosystème des barrières de corail dont dépend la vie animale, végétale et humaine.

7 Face à ces changements, les États du Pacifique doivent affronter trois défis « gigognes » liés à la dégradation de la sécurité humaine, de l’habitat et à la fragilisation des États [16]. En ce qui concerne la sécurité humaine, les populations auront davantage de difficultés à satisfaire leurs besoins et les gouvernements à proposer des alternatives. En termes d’habitabilité, la raréfaction des terres arables se traduira par des tensions internes et des migrations. Les migrations internes aggraveront la situation des États sur le plan de la sécurité humaine. Les migrations internationales peuvent générer des tensions inédites au sein de leur nouvel habitat. La combinaison des deux premiers défis se traduira par une instabilité politique accrue et une augmentation des risques de conflits violents. Selon Maas et Carius, « le risque principal est de voir les États insulaires devenir plus fragiles (…) et qu’une situation de crise ne déclenche une violente libération des tensions » [17].

8 Ces changements posent des questions inédites sur le plan du droit international aux conséquences géopolitiques. L’élévation du niveau de la mer peut conduire à une contraction ou à une extension des territoires maritimes et « peut entraîner des différends au regard des frontières maritimes et des zones économiques exclusives » [18]. Or, la convention sur le droit de la mer, UNCLOS (United Nations Convention on the Law of the Sea) n’a pas été conçue pour gérer de façon dynamique les changements de frontières. Cette inadaptation de la Convention de Montégo Bay pourrait fragiliser le droit de la mer [19]. Par ailleurs, l’abandon d’îles par leur population pourrait soulever d’autres questions en termes de souveraineté ou de citoyenneté : un État peut-il disparaître ? Quel statut pour les populations migrantes ? À ce jour, ni les efforts collectifs notamment ceux du groupe AOSIS (Alliance of Small Island States), ni les initiatives individuelles, au nom de la défense d’un statut de « réfugié climatique », n’ont porté leur fruit.

9 En réponse à ces défis, les États du Pacifique se sont organisés : les initiatives régionales portant sur les situations d’urgence, l’adaptation, l’atténuation ou le partage des connaissances [20] se sont multipliées au sein du FIP, du Secrétariat de la communauté du Pacifique (SCP), du Melaniean Spearhead Group et du Secrétariat du programme océanien de l’environnement. Les Nations unies sont devenues un acteur-clé à l’appui des États insulaires du Pacifique à la fois pour donner une cohérence à la multiplicité des acteurs et des activités, et pour améliorer les mécanismes de coordination [21]. La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a fourni un soutien structurant aux pays les moins avancés pour planifier leurs moyens d’adaptation et recevoir des financements. Mais malgré les sommes engagées, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) estime que « (bien que) méritoires et sincères, la plupart de ces initiatives ont échoué (…) à développer un courant de solutions appropriées au sein de la région » [22].

10 Depuis la reconnaissance par l’Assemblée générale des Nations unies d’un lien entre changement climatique et sécurité en juin 2009 [23], le groupe des PEID, a finalement réussi à porter ses préoccupations devant le Conseil de sécurité [24]. S’agissant du Pacifique, les États ont présenté la menace existentielle que les changements climatiques font peser sur la région. Ils ont souligné les causes extérieures de ces changements sur lesquelles ils n’ont que peu de prise et rappelé leurs initiatives, encadrées par la Déclaration de Majuro [25] et les Orientations de Samoa [26]. La session a souligné le besoin de coopération, la nécessité de protéger les ressources des PEID, l’exigence d’anticiper les risques climatiques et de développer les systèmes d’alerte, et l’absence de véritable leadership voire de responsabilité à l’égard des causes du dérèglement climatique. En écho le Secrétaire général, M. Ban, a « lancé un appel pour que soit conclu en décembre 2015, à Paris, un accord universel significatif sur cette question ».

11 La problématique sécuritaire dans le Pacifique revêt deux dimensions. Traditionnellement, elle est centrée sur l’État, caractérisée par la fragilité des États et se décline en activités militaires, actions contre des groupes, etc. En vis-à-vis, la dimension « sécurité humaine », centrée sur les besoins de l’individu, répond à la logique du développement. Au cours des dernières décennies, le développement de l’architecture régionale de sécurité dans le Pacifique a souffert des tensions entre ces deux dimensions. Les États extérieurs à la région ont mis en avant les questions de sécurité traditionnelle, tandis que ceux qui étaient à l’intérieur ont insisté sur la dimension sécurité humaine [27]. Réunir ces deux approches présente le défi régional que les menaces liées au changement climatique obligent à dépasser.

12 De par leur gravité, les questions de sécurité en Océanie dépassent la seule région. Le sort des États du Pacifique est un enjeu pour notre monde contemporain. Ces États sont en première ligne, une ligne que les vagues risquent d’emporter. Ce qui se passera dans le Pacifique d’ici les prochaines décennies préfigure à bien des égards ce qui attend les populations côtières dans le reste du monde. La prise de conscience se développe [28], il en va de notre responsabilité d’agir maintenant pour éviter le scénario catastrophe auquel nous nous destinons. Les décisions qui seront prises dans le cadre de la COP21, en décembre 2015, définiront nos perspectives. Comparant l’effondrement des civilisations, Jared Diamond a mis en garde : « Plus que stupides et primitives, les sociétés qui ont fini par s’effondrer (comme les Mayas) étaient parmi les plus créatives (pour un temps), avancées et prospères de leur temps » [29]. Les enjeux sont connus, il faut les dépasser. « La petitesse est un état d’esprit » [30].

Notes

  • [1]
    Tensions ethniques et coup d’État dans les îles Salomon, instabilité politique et lutte de clans au Vanuatu et au Fidji, tensions ethniques en Nouvelle-Calédonie, crise grave en Papouasie-Nouvelle-Guinée, soulèvement populaire à Nuku’alofa, dans l’archipel des Tonga, etc.
  • [2]
    Le Forum des îles du Pacifique est la principale organisation régionale qui a développé une dimension relative à la sécurité. Créé en 1971, comme un forum du Pacifique Sud, l’organisation regroupe les États et entités auto-gérées du Pacifique (Australie, Nouvelle-Zélande, îles Cook, États fédérés de Micronésie, Fidji, Kiribati, Nauru, Niue, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Marshall, Samoa, îles Salomon, Tonga, Tuvalu et Vanuatu). L’organisation est renommée FIP en 2000 et a établi le comité du Forum pour la sécurité régionale (FRSC).
  • [3]
    Déclaration de Biketawa (www.forumsec.org/).
  • [4]
    Tel le crime organisé, le blanchiment d’argent, l’immigration illégale, le trafic des armes et de drogue, et le terrorisme.
  • [5]
    Elsina Wainwright : « Responding to State Failure – the case of Australia and Solomon Island », Australia Journal of International Affairs, 2003, p. 485-498.
  • [6]
    Elle reconnaît la menace que constituent les activités criminelles à l’égard de « la souveraineté, la sécurité et l’intégrité économique [et le développement] des membres du Forum » (www.forumsec.org/)).
  • [7]
    La Déclaration porte sur les mécanismes régionaux de gestion de crises (www.forumsec.org/)).
  • [8]
    L’attachement au consensus (le Pacific Way) et une réticence à l’interventionnisme ont limité l’envergure d’une réponse collective régionale du FIP. Voir Éric Shibuya : « The Problem and Potential of the Pacific Island Forum » in Jim Rolfe, The Asia-Pacific: a region in transition, Asia-Pacific Center for Security Studies, 2004, p. 102-115.
  • [9]
    Déclaration de Biketawa, op. cit.
  • [10]
    Déclaration de Nasonini (www.forumsec.org/)).
  • [11]
    La force a été composée de soldats et/ou de policiers d’Australie, de Nouvelle-Zélande, des Tonga, des Fidji, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des îles Cook, des États fédérés de Micronésie, des Kiribati, des îles Marshall, de Nauru, de Niue, des Palaos, des Samoa, des Tuvalu et du Vanuatu.
  • [12]
    Définie et mise en œuvre par les Accords de Matignon (1988) puis ceux de Nouméa (1998).
  • [13]
    Sur les îles Cook, le Premier ministre Henri Puna a soulevé en juin 2015 la question de l’accession des îles au statut de membre des Nations unies défiant la libre association avec la Nouvelle-Zélande. La question du statut des îles Norfolk, territoire partiellement auto-gouverné et administré par l’Australie, est elle aussi régulièrement posée. Enfin, le référendum d’indépendance organisé en mars 2015 a été suspendu sine die mais le rapport entre l’État de Chuuk et les autres États de Micronésie demeure empreint d’incertitudes.
  • [14]
    Ces questions sont traitées par le deuxième groupe de travail dont le rapport est intitulé « Impacts, Adaptation and Vulnerability ».
  • [15]
    Rapport du GIEC (www.ipcc.ch/)).
  • [16]
    Achim Maas et Alexander Carius : « Territorial Integrity and Sovereignty: Climate Change and Security in the Pacific and Beyond », 2012 (www.adelphi.de/).
  • [17]
    Achim Maas et Alexander Carius, op. cit., p. 5-6.
  • [18]
    Independent Report commissioned by the G7 members, 2015, A New Climate for Peace, op. cit.
  • [19]
    Rapport d’information du Sénat, op. cit., p. 74.
  • [20]
    J. Scott Hauger : « Climate Change Challenges to Security » in Rouben Azizian and Carleton Cramer, Regionalism, Security & Cooperation in Oceania, Asia-Pacific Center for Security Studies, 2015, p. 147-160.
  • [21]
    Cet aspect a d’ailleurs fait l’objet d’un rapport des Nations unies, « Recommandations à l’intention de l’Assemblée générale des Nations unies concernant l’établissement de paramètres pour un examen global de l’appui du système des Nations unies aux petits États insulaires en développement », JUI/REP/2015/2, Genève.
  • [22]
    Patrick Nunn : « Climate Change and the Pacific Island Countries », UNDP Asia-Pacific Human Development Report Background Papers Series, juillet 2012, cité in J. Scott Hauger, op. cit., p. 153.
  • [23]
    L’Assemblée générale des Nations unies, Résolution 63/281, « Les changements climatiques et leurs répercussions éventuelles sur la sécurité », 3 juin 2009 (www.un.org/).
  • [24]
    Le 30 juillet 2015, le Conseil a examiné « les problèmes des PEID qui affectent la paix et la sécurité internationales ».
  • [25]
    Déclaration de Majuro (www.majurodeclaration.org/).
  • [26]
    Orientations de Samoa (www.sids2014.org/).
  • [27]
    Voir Richard Herr, op. cit. p. 17.
  • [28]
    Les recherches sur les conséquences du dérèglement climatique ne sont plus l’apanage des climatologues et des géophysiciens. Un nombre croissant de reportages et de documentaires (pour n’en citer qu’un There Once was an Island: Te Henua e Nnoho de Briar, mars 2010), traite de ce sujet et sensibilise les opinions publiques.
  • [29]
    Jared Diamond : Collapse: How Societies Choose to Fail or Survive, Penguin Books, édition avec une nouvelle postface, 2011, p. 11.
  • [30]
    Epeli Hau’ofa : A new Oceania: rediscovering our sea of islands, The University of the South Pacific in association with Beake House, 1993.
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