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Article de revue

Développement durable et management : Quel lien ? Pour quelle performance ? Cas de six entreprises industrielles marocaines

Pages 11 à 44

Notes

  • [1]
    Rodic, 2007, p. 16.
  • [2]
    (Wood, 1991, p. 695) et celle de El Hila et Amaazoul (2012, p. 237).
  • [3]
    Capron et Quairel, 2006, p. 5.
  • [4]
    Il est à noter que nous avons modifié le contenu de la norme ISO 26000 qui figurait sur le tableau de Dohou et Berland (2007), vu que celle-ci a été adoptée en 2010.
  • [5]
    Dohou et Berland, 2007.
  • [6]
    Dubigeon, 2002 ; Stephany, 2003 ; Germain et Trebucq, 2004 ; Capron et Quairel, 2006 ; Dohou et Berland, 2007 ; Crutzen et Van Caillie, 2010.
  • [7]
    Dohou et Berland, 2007. Op. Cit.
  • [8]
    L’ISO 9001 est une norme internationale qui spécifie les exigences fondamentales auxquelles doit satisfaire le système de management de la qualité (SMQ) d’une entreprise, source : http://www.iso.org/.
  • [9]
    Informations obtenues de Belyamam Z., auditeur conseil senior, Vigeo, en date du 02 févriers 2015.

1 – Introduction

1Sous la pression des organisations internationales, de la société civile, des médias, le développement a aujourd’hui un sens global, il est à la fois économique, social et environnemental.

2On ne raisonne plus en termes de développement économique mais en termes de développement durable. Ce dernier intègre, en plus de l’économique, deux nouveaux aspects, à savoir ; le social et l’environnemental.

3Pourquoi le social ? C’est pour respecter les droits de l’Homme, limiter la discrimination par genre, éliminer l’exploitation des enfants, garantir la sécurité et l’hygiène des employés, promouvoir l’équité.

4Pourquoi l’environnemental ? Pour assurer la pérennité des ressources naturelles, pour lutter contre la pollution, faire face au réchauffement climatique, afin de laisser aux générations futures la possibilité de vivre convenablement et de progresser.

5Parmi les acteurs principaux pour aboutir au développement durable figure l’entreprise. Celle-ci, à travers un mode de management approprié, peut servir le développement durable, d’une part, et s’acheminer vers une performance globale, d’autre part.

6De ce fait, notre problématique consiste à répondre successivement aux trois questions suivantes :

  • Développement durable et management, quel lien ?
  • Vers quelle performance ?
  • Et qu’en est-il de six entreprises industrielles marocaines cotées ?

7La succession des réponses à apporter nous oblige à adopter une méthodologie partant du général vers le particulier et du théorique vers l’empirique.

8Nous avons mené une étude comparative auprès de six grandes entreprises marocaines, cotées à la bourse de Casablanca, ce choix se justifie par le fait que celles-ci exercent des activités industrielles polluantes, sont fortement consommatrices de matières premières (notamment l’eau) et d’énergie, leurs activités présentent un risque élevé d’accidents pour les ouvriers opérant dans les sites de production, elles disposent aussi des moyens financiers, humains et matériels pour intégrer le développement durable à leur management à la quête probablement d’une performance globale.

2 – Développement durable et management, quel lien ?

9Si le développement durable cherche à concilier et à faire l’équilibre entre les trois volets, économique (croissance et développement économique), social (justice et équité) et environnemental (préservation et sauvegarde de la nature), la question se pose sur la place et le rôle du mangement dans la préservation de l’environnement et la prise en compte des attentes des parties prenantes.

2.1 – L’entreprise est aussi concernée par le développement durable

10Il convient de rappeler d’abord, qu’avant d’aboutir au concept du développement durable, on évoquait les limites de la croissance (1971), puis le développement écologique (1972), le terme développement durable ne fut utilisé pour la première fois qu’en 1981 par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) qui s’inquiétait de la disparition progressive des milieux naturels. La formalisation du concept fut réalisée en 1987 dans le rapport Brundtland :

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C’est un développement économique qui permet de satisfaire les besoins de la présente génération sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de "besoins" et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.

12Les trois piliers du développement durable sont l’économique, le social et l’environnemental. Ils sont souvent représentés par trois cercles qui s’entrecroisent (Ernult et Ashta, 2007).

13L’entreprise en tant qu’acteur fondamental de création de richesse et en tant qu’entité sociale en interaction avec son environnement, n’est plus en marge de l’importance du développement durable.

14Pour assurer sa durabilité, elle est tenue, d’une part, de prendre en charge les intérêts et exigences de ses parties prenantes « stakeholders » (Freeman, 1984) et d’autre part, contrecarrer leurs pressions (la pression dépend du niveau de développement du pays, du secteur d’activité et de la taille de l’entreprise) afin de laisser aux générations futures (entreprises notamment) la possibilité de créer elles aussi de la richesse (grâce à la sauvegarde des ressources naturelles et humaines). Ce qui constitue certainement une rupture avec la conception classique de l’entreprise comme outil de maximisation de profit pour ses actionnaires uniquement (Friedman, 1970).

Figure 1

Les trois « piliers » du développement durable (Diemer, 2009)

Figure 1

Les trois « piliers » du développement durable (Diemer, 2009)

15Bonnafous-Boucher et Pesqueux (2006) proposent une classification des parties prenantes en fonction du caractère explicite ou implicite de leurs relations avec l’entreprise et définissent :

  • les parties prenantes contractuelles comme les acteurs en relation directe et contractuelle avec l’entreprise (actionnaires, salariés, clients, fournisseurs, …),
  • les parties prenantes diffuses comme les acteurs situés au alentour de l’entreprise et pouvant affecter ou être affectés par celle-ci sans forcément avoir un lien contractuel (pouvoirs publics, associations, ONG…).

16La transposition du développement durable en entreprise s’est matérialisée par la responsabilité sociale ou sociétale (RSE) de celle-ci (Ernult et Ashta, 2007).

2.2 – La responsabilité sociale de l’entreprise (RSE)

17Il convient de noter que le concept de RSE est plus ancien que le développement durable, sauf qu’il a repris de l’ampleur avec la médiatisation et l’institutionnalisation du développement durable au niveau international. La plus ancienne définition de la RSE a été développée par Bowen (1953), et elle :

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renvoie aux obligations des hommes d’affaires de suivre les politiques, de prendre les décisions, ou de suivre les orientations qui sont désirables en termes d’objectifs et de valeurs pour notre société. Cette définition n’implique pas que les hommes d’affaires, en tant que membres de la société, ne disposent pas d’un droit à critiquer les valeurs acceptées au sein de la société et de contribuer à leur amélioration […] Cependant, nous faisons l’hypothèse qu’en tant que subordonnés à la société, ils ne doivent pas mépriser les valeurs socialement acceptées ou placer leurs propres valeurs au dessus de celles de la société. Des synonymes de la responsabilité sociale sont la responsabilité publique, les obligations sociales, ou la morale d’entreprise[1].

19Néanmoins, suite aux raisons citées plus haut, on assiste depuis la fin des années 90, à une médiatisation de ce concept, voire son institutionnalisation, d’où l’émergence d’autres définitions d’organisations internationales (Union Européenne (U.E.), OCDE, OIT…) et de chercheurs notamment (Maclagan, 1998 ; Mc Williams et Siegel, 2001 ; El Hila et Amaazoul, 2012). Nous avons retenu deux définitions :

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La signification de la responsabilité sociétale ne peut être appréhendée qu’à travers l’interaction de trois principes : la légitimité, la responsabilité publique et la discrétion managériale, ces principes résultant de trois niveaux d’analyse, institutionnel, organisationnel et individuel.[2]
Application du développement durable au monde des entreprises qui se matérialise par l’engagement volontaire et réel des entreprises d’intégrer les préoccupations sociales et environnementales dans leurs activités et leurs relations avec les parties prenantes en veillant à limiter leurs externalités négatives et à consolider leurs effets positifs.

21Les composantes de la RSE sont selon Carroll, économiques, légales, éthiques et philanthropiques, organisées sous forme de pyramide à quatre niveaux. Le passage d’un niveau de responsabilité à l’autre implique l’expression complète de la responsabilité du niveau inférieur (Delchet, 2006). L’évolution du concept de la RSE a fait émergé une nouvelle notion plutôt managériale et plus opérationnelle de la RSE, notamment : la réceptivité sociétale (Corporate Social Responsiveness).

Figure 2

Les composantes de la RSE (Delchet, 2006 d’après Carroll, 1979)

Figure 2

Les composantes de la RSE (Delchet, 2006 d’après Carroll, 1979)

2.3 – La réceptivité sociétale

22Carroll (1999) définit la réceptivité sociétale comme étant la capacité d’une firme à répondre aux pressions sociales, alors que pour Wood (1991), elle correspond à la mise en place d’une gestion des relations qui lient l’entreprise avec ses différentes parties prenantes. La réceptivité sociétale exprime l’attention des dirigeants portée aux demandes de la société, elle répond ainsi au flou de la responsabilité sociétale (Pesqueux, 2002).

23Pour de nombreuses entreprises, l’environnement et le social sont devenus une partie intégrante de leur choix stratégique et une composante essentielle de leur compétitivité et durabilité (Barmaki et Aitcheikh, 2014 ; Boyd, 2001 ; Martinet et Reynaud, 2004), d’où la diversité des travaux qui ont répertorié et traité les stratégies de réponse de l’entreprise aux attentes sociales et environnementales.

24Nous synthétisons certains de ces travaux comme suit : voir tableau 1. Nous pouvons déduire que les stratégies d’entreprises vont de la situation où l’entreprise ne mène aucune action à la situation où elle agit au mieux.

Tableau 1

Stratégies de réceptivité sociétale

Tableau 1
McAdam Terry (1973) Lutter Faire uniquement ce qui est exigé Etre progressiste Etre leader de son secteur Sethi (1975) Mise en conformité Capacité de réponse aux parties prenantes Wilson (1975) Caroll (1979) Réactive défensive Accommodation Proactive Oliver (1991) Evitement Manipulation Conformité sociale Conformité totale Wheeler et al. (2003) Mise en conformité Management des relations Création de valeur Martinet et Payaud (2008) Cosmétique Annexe Intégrée BOP

Stratégies de réceptivité sociétale

Source : Adapté d’après Ernult et Ashta (2007) ; Martinet et Payaud (2008) ; Gherra (2010).

25En effet, certaines entreprises fuient leur RSE (lutter, évitement), d’autres admettent la RSE mais, ne font que le strict minimum (faire uniquement ce qui est exigé, défensive, manipulation, cosmétique). Alors que la troisième catégorie d’entreprises accepte plus la RSE et s’engage mieux en matière de RSE en faisant tout ce qui est requis (mise en conformité, annexe, être progressiste, management des relations, intégrée,) tandis que les entreprises de la dernière catégorie anticipent la RSE et peuvent même innover en matière d’actions afférentes à RSE (capacités de réponse aux parties prenantes, être le leader de son secteur, proactive, conformité totale, création de valeur, BOP) (Ernult et Ashta, 2007 ; Martinet et Payaud, 2008 ; Gherra, 2010).

26L’adoption de stratégies de responsabilité sociale nous amène à nous interroger sur leurs impacts en matière de performance de l’entreprise ?

3 – Développement durable et management, vers quelle performance ?

27Dans la littérature managériale, il y a plusieurs définitions de la performance globale, nous avons retenues quelques unes :

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Le développement durable consiste, pour une entreprise, à assurer un développement, par une approche globale de la performance, maintenu dans le temps et résistant aux aléas, respectueux d’un système de valeurs explicité, impliquant différents acteurs externes et internes, dans une logique de progrès continu.
(Stephany, 2003, p. 33)

29C’est ainsi que la performance de l’entreprise ne se limite plus à celle financière (maximisation du profit) mais intègre aussi des aspects sociaux et environnementaux (Germain et Trébucq, 2004) qui s’inscrivent dans la durabilité de l’entreprise et de son environnement (Crutzen et Van Caillie, 2010).

30La performance globale est considérée comme un outil « pour évaluer la mise en œuvre par l’entreprise des stratégies annoncées de développement durable » [3]

3.1 – De la performance financière à la performance globale

31La performance devient alors globale et tridimensionnelle c’est-à-dire une performance financière, sociale et environnementale (Reynaud, 2003). Selon le modèle Triple Bottom Line (Elkington, 1999), l’entreprise n’est plus un agent économique dont l’objectif unique est la recherche du profit (performance financière), mais doit être aussi performante sur le plan social (conséquences sociales de l’activité de l’entreprise pour l’ensemble de ses parties prenantes) et environnemental (compatibilité entre l’activité de l’entreprise et la protection des écosystèmes).

32D’autres chercheurs pensent que l’entreprise doit être proactive en intégrant en amont les préoccupations sociales et environnementales dès le début de ses activités et en concevant des produits de qualité économique, sociale et environnementale (Triple Top Line (McDonough et Braungart, 2002)) au lieu d’essayer de répondre aux problèmes sociétaux et environnementaux a posteriori (Triple Bottom Line). Reynaud (2003) propose un schéma de la performance globale :

Figure 3

Performance globale de l’entreprise (Reynaud, 2003)

Figure 3

Performance globale de l’entreprise (Reynaud, 2003)

3.2 – Mesure de la performance globale

33Certes, la performance globale résulte de l’interaction entre les trois dimensions du développement durable à l’échelle des entreprises. Néanmoins, en raison de sa complexité, aucune entreprise n’est parvenue à mesurer, ni le degré d’intégration des trois dimensions du développement durable, ni son retour sur investissement (Dohou et Berland, 2007).

34Les entreprises se servent de certains outils déjà existant pour tenter d’approcher cette performance globale.

Figure 4

Mesure de la performance environnementale, sociale et globale (Dohou & Berland, 2007)[4]

Figure 4Figure 4Figure 4Figure 4

Mesure de la performance environnementale, sociale et globale (Dohou & Berland, 2007)[4]

35On reproche aux deux premières catégories d’outils (environnementale et sociale) qu’elles ne traitent qu’un seul aspect du développement durable, alors qu’on reproche à certains outils de la performance globale tel que ISO 26000 qu’ils proposent uniquement des lignes directrices pour la prise en compte des enjeux du développement durable dans la stratégie et la gestion de l’entreprise plutôt que des outils pour mesurer les résultats obtenus [5].

36Tandis qu’on reproche aux outils de la performance globale l’absence de lien de causalité et/ou de corrélation ou d’interaction entre les trois performances ; qu’ils ne font pas ressortir une performance intégrée [6].

37Comparé aux autres indicateurs de la performance globale, le Reporting GRI est considéré comme le standard le plus avancé en matière de développement durable [7].

38La troisième partie de cet article cherchera d’analyser si six grandes entreprises industrielles marocaines intègrent le développement durable à leur management et si elles sont à la recherche d’une performance globale.

4 – Qu’en est-il des entreprises industrielles marocaines ?

39Nous avons mené une étude comparative auprès de six grandes entreprises marocaines, cotées à la bourse de Casablanca (quatre entreprises du secteur de bâtiments et matériaux de construction, une entreprise opérant dans le secteur minier et l’unique entreprise opérant dans le raffinage de pétrole), ce choix se justifie par le fait que celles-ci exercent des activités industrielles polluantes, sont fortement consommatrices de matières premières (notamment l’eau) et d’énergie, leurs activités présentent un risque élevé d’accidents pour les ouvriers opérant dans les sites de production, elles disposent aussi des moyens financiers, humains et matériels pour intégrer le développement durable à leur management.

40Pour mener notre étude, nous nous sommes surtout appuyés sur les rapports développement durable réalisés par certaines d’entre elles, leurs rapports annuels, leurs sites Internet…

41Cette partie de notre étude traitera trois points fondamentaux.

4.1 – Souscription à l’idéologie du développement durable

42Nous nous sommes d’abord posé la question sur la perception de ces six entreprises marocaines du développement durable (voir aussi annexe 1).

43Il est à signalé que LAFARGE MAROC et CIMENTS DU MAROC sont respectivement, premier et deuxième cimentier au niveau national ; CIMENTS DU MAROC est aussi le premier opérateur dans le Béton prêt à l’emploi et les granulats au Maroc. SONASID est le premier industriel national des aciers de renforcement des bétons, le « rond à béton », de fil machine et de laminés marchands, cette société travaille essentiellement pour le marché de la construction marocaine.

44La SAMIR est le premier fournisseur du Maroc en produits pétroliers (couvre entre 80% et 85% de ses besoins), elle occupe la 3ième position en Afrique en matière de production du gasoil, après l’Afrique du Sud et l’Egypte.

45MANAGEM est le leader national dans les activités minières et hydro métallurgiques.

46Les six entreprises se préoccupent de la qualité de leurs produits afin de satisfaire leurs clients et affronter la concurrence, de ce fait, elles ont toutes obtenu le certificat ISO 9001 [8].

47D’après l’analyse da la documentation en vigueur, les six entreprises affichent clairement leur engagement en faveur du développement durable même si la cotation en bourse ne les oblige pas encore de fournir de telles informations. Cet engagement est adopté par les hautes instances de décision de ces entreprises (directions générales).

48HOLCIM MAROC se fixe pour vision de :

49

« contribuer à la construction des fondations de la société de demain. Nous sommes ainsi dans l’obligation de nous engager dans une gestion environnementale active et d’assumer un niveau élevé de responsabilité sociale, le développement durable étant un équilibre entre la croissance économique, l’efficacité environnementale et la responsabilité sociale »
(Rapport social de HOLCIM MAROC, 2009, p. 4)

50

« Lafarge-Maroc a pour ambition de créer de la valeur durablement en contribuant au progrès économique et social des communautés où s’exerce son activité, et en assurant la protection de son environnement »
(Rapport annuel LAFARGE, 2008, p. 28)

51

« Partenaire pour le développement durable, la SAMIR exerce ses activités en entreprise soucieuse du bien public et d’intérêt général. La dimension environnementale est une composante fondamentale qui guide les choix de la société en matière d’investissement. La SAMIR en fait une préoccupation majeure en veillant à ce que ses procédés et produits aient le minimum d’impact sur la qualité de l’air »
(allocution du directeur général, 2011 publié au niveau de son site web)

52

« Par ailleurs, l’adhésion récente d’Italcementi Group au Pacte Mondial des Nations Unies (UNGC), qui invite les entreprises à soutenir un ensemble de valeurs dans les domaines des droits humains, de la sécurité, de l’environnement et de l’éthique a permis de redéfinir les politiques de notre groupe dans 7 domaines précis : le développement durable, la sécurité, l’énergie, les droits de l’Homme, la santé, l’environnement et les initiatives sociales. Ciments du Maroc et ses filiales ont spontanément adhéré à cette démarche »
(allocution du président directeur général, rapport annuel CIMENT DU MAROC, 2011, p. 7)

53Pour MANAGEM :

54

« Agir pour le développement durable, une dimension clé de nos engagements »
(rapport développement durable, 2013, p. 2)

55

« Véritable référence dans son domaine et consciente de sa responsabilité sociétale, Sonasid se distingue également par son engagement citoyen à travers une démarche basée sur la protection de l’environnement et le développement durable »
(rapport annuel SONASID, 2010, p. 4)

4.2 – Développement durable et management : quel lien ?

56L’engagement des managers des six entreprises en faveur du développement durable (niveau stratégique) c’est traduit d’abord par des engagements da la direction générale - ligne de conduite - en faveur du développement durable en ligne avec un certain nombre de principes du pacte mondial des Nations Unies et de l’ISO 26000. Puis, par des stratégies à long terme se fondant sur une démarche proactive (agir en amont).

57De ce fait, sur le plan tactique et opérationnel, le souci d’économie des ressources naturelles, de réduction de la pollution, d’amélioration continue des conditions de sécurité de leur personnel et la prise en compte des intérêts de leurs parties prenantes sont fortement présents et se déclinent en actions RSE en faveurs de l’environnement et le social.

58Pour la SAMIR :

59

« Etre socialement responsable consiste à intégrer des enjeux sociaux et environnementaux dans sa gestion quotidienne et dans son interaction avec les acteurs internes et externes à l’entreprise. C’est une stratégie basée sur la triple performance (économique, sociale et environnementale) ; se traduisant par des engagements volontaires ; au-delà des exigences réglementaires ; afin de répondre aux attentes des parties intéressées par l’activité SAMIR »
(engagement affiché sur son site)

60Pour HOLCIM MAROC :

61

« Respectant pleinement sa responsabilité sociale, en conformité avec les réglementations en vigueur et en adéquation avec les engagements du Groupe Holcim en matière de santé et sécurité au travail, Holcim Maroc s’engage à assurer la pleine sécurité au travail à son propre personnel, à ses fournisseurs et à ses visiteurs ». Aussi « Holcim – Maroc est engagée auprès de la communauté au sens large dans le but d’améliorer la qualité de vie des riverains autour de ses sites de production et de la société en général »
(engagements affichés sur son site)

62Pour LAFARGE MAROC :

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« Nous avons la conviction que nos activités ne peuvent s’exercer dans la durée que si nous savons conjuguer leur rentabilité économique avec la protection de notre environnement et l’amélioration des conditions de vie des communautés proches de nos sites ». (Rapport annuel LAFARGE – MAROC, 2008, p. 24). « Au cœur de nos actions quotidiennes, le système de management intégré de la qualité et de l’environnement fait l’objet d’un pilotage permanent en vue d’une amélioration continue »
(Rapport annuel LAFARGE – MAROC, 2010, p. 18)

64Pour MANAGEM :

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« Notre vision de la responsabilité sociale est extensive et en ligne avec les standards universels les plus exigeants. Nous y plaçons, en première ligne, le respect des droits fondamentaux des personnes et des groupes avec lesquels nous interagissons, directement ou indirectement. Nous sommes attachés à l’épanouissement du collectif de travail grâce auquel Managem est désormais un leader régional du secteur extractif, reconnu pour son expertise propre, et respecté pour ses engagements d’éthiques, de citoyens et environnementaux ».
(Rapport annuel MANAGEM, 2013, p. 8)

66Concrètement, les six entreprises marocaines mènent les actions RSE suivantes : (nous citons à titre indicatif les principales actions menées - voir tableau 2 ci-après).

Tableau 2

Principales actions RSE réalisées par les six entreprises étudiées

Tableau 2
Actions environnementales et sociales en rapport avec l’activité Actions environnementales - Les six entreprises industrielles utilisent des technologies innovantes moins polluantes et permettant l’économie d’eau, d’énergie et des ressources non renouvelables, assurant le maintien constant des émissions de gaz à effets de serre en dessous des valeurs limites imposées par la loi. - HOLCIM MAROC et LAFAGE MAROC utilisent des sous-produits industriels et des résidus comme substituts aux matières premières et aux combustibles fossiles. - LAFAGE MAROC et CIMENTS DU MAROC ont mis en place deux parcs éoliens ; le parc éolien de LAFAGE MAROC est installé à Tétouan, il permet une production de 38 millions de KW/H, soit l’équivalent de 50 % des besoins en énergie électrique de l’usine de Tétouan, il réduit les émissions de gaz à effets de serre de l’équivalent de 30.000 tonnes de CO2/an. Le projet a été enregistré le 23 septembre 2005 comme un projet MDP (mécanisme de développement propre) au niveau de la convention cadre des Nations - Unies sur les Changements Climatiques (UNFCCC). Alors que le parc éolien de CIMENTS DU MAROC, installé à Laâyoune, couvre 60 % des besoins en énergie de son usine de broyage et de conditionnement. - MANAGEM : 63 % de la consommation électrique de ses sites de production provient d’énergie propre. - SONASID assure le recyclage et le traitement des eaux, des sous-produits et des déchets générés par son
Tableau 2
activité. - SAMIR assure le suivi de la qualité de l’air, le développement et la production de carburants propres, l’amélioration de la qualité des rejets liquides, la prévention contre la pollution maritime. - HOLCIM MAROC a crée en 2003, la fondation Holcim pour la construction durable qui soutient des projets et des recherches en la matière à travers un fonds de 1 million de dollars dotés chaque 3 ans et organise des cycles de symposiums sur la construction durable toutes les 3 ans, cette fondation organise aussi Holcim Awards, qu’est un concours mondial qui récompense des projets de construction durable, innovateurs, tangibles et orientés vers le futur. Actions sociales Les six entreprises industrielles veillent à la sécurité et sûreté de leur personnel et sous-traitants à travers notamment le respect des normes de sécurités et les formations du personnel à la santé et sécurité au travail d’où la diminution forte ou quasi-absence d’accidents mortels ou graves enregistrés ces dernières années. Les actions environnementales et sociales sans rapport avec l’activité en faveur des parties prenantes externes Actions environnementales - HOLCIM MAROC a sponsorisé le guide photographique des oiseaux du Maroc, a réintroduit l’Ibis chauve (une espèce d’oiseau en voie de disparition), a planté une forêt de 200 hectares à El Gara, soutient l’Association pour la Protection du Patrimoine Géologique du Maroc (APPGM) en vue de protéger le patrimoine géologique et naturel à travers la création de « Géoparcs » (actions visant la protection de l’environnement national). La société a reçu en 2008 le prix d’excellence pour son engagement et ses travaux en matière de développement durable, lors de la 2ème édition du Symposium économique. - CIMENTS DU MAROC et SAMIR participent au programme plages propres, CIMENTS DU MAROC a planté 310 hectares d’arganiers autour de son usine d’Aït Baha alors que la SAMIR prend en charge l’entretien du jardin du Parc des Villes Jumelées de Mohammedia. - MANAGEM à travers sa filiale SMI a planté plus de 5000 oliviers à l’intérieur du site et dans ses deux secteurs miniers. Actions sociales Les six entreprises soutiennent des ONG ainsi que les populations riveraines autour des sites de productions à travers la contribution au financement de projets et activités dans des domaines sociaux variés (éducation, social, culturel, sportif et santé).

Principales actions RSE réalisées par les six entreprises étudiées

4.3 – Vers quelle performance ?

67D’après le schéma de Reynaud (2006), les six entreprises s’acheminent vers une performance globale. Selon le tableau de Dohou et Berland (2007), la quête de la performance se fait de manière partielle et aussi globale vu le recours à des indicateurs de performance environnementale ISO 14001, à des indicateurs de performance sociale. En effet, quatre entreprises ont pu obtenir des certificats de management de la santé et de la sécurité au travail (OHSAS 18001 et/ou NM 00.5.801).

68La quête de la performance globale est illustrée par la notion Vigeo (première agence de notation sociale au niveau Européen).

69L’analyse faite par cette agence (Belyamam-Vigeo [9], 2015) se base sur :

  • les standards internationaux en matière de développement durable et RSE ;
  • six domaines d’analyse matérialisant les intérêts des différentes parties prenantes (environnement, droits humains, ressources humaines, RSE, comportements sur les marchés, gouvernance) ;
  • une analyse sectorielle spécifique évaluant l’intégration des concepts de la RSE au système de management des entreprises étudiées (38 critères et plus de 300 principes d’actions).

70La notation de Vigeo se base sur trois composantes et notamment : « la nature de la contribution des questions de la RSE au développement durable », « la vulnérabilité des parties prenantes » et « risques pour l’entreprise » ; alors que le Reporting GRI se fond sur deux composantes : l’importance des impacts économiques, environnementaux et sociaux sur les parties prenantes et « l’influence de l’entreprise sur les décisions et évaluations des parties prenantes ».

71Il y a une grande similitude entre le reporting GRI et la notation Vigeo par rapport aux deux premières composantes alors que « le risque pour l’entreprise » est mieux évalué par la notation Vigeo que par rapport au Reporting GRI (Belyamam - Vigeo, 2015).

72En 2013, LAFARGE a reçu le trophée de la meilleure performance sur le critère « Formation et amélioration des compétences et de l’employabilité des collaborateurs », alors qu’en 2012, elle avait reçu le trophée de la meilleure performance sur les critères « respect de la liberté syndicale, promotion du droit de négociation collective et du dialogue social ».

73La même année, MANAGEM a reçu le trophée de la meilleure performance sur les critères « Cohérence et tangibilité de la stratégie environnementale ; contribution au développement économique et social des territoires d’activité », alors qu’elle avait reçu en 2012 le trophée de la meilleure performance sur le critère « promotion du dialogue social ».

74La recherche de la performance globale se matérialise aussi par le Label marocain de la RSE accordé par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) - en harmonie avec le pacte mondial des NU -, ce label a été obtenu par LAFARGE Maroc (en 2007, renouvelé en 2011) et MANAGEM (en 2013).

Tableau 3

Dimensions de performance et indicateurs de mesure

Tableau 3
Entreprise Dimension de la performance Certificats/notation obtenus (RSE) CIMENTS DU MAROC Environnementale ISO 14001 Environnementale et sociale Notation par Vigeo LAFARGE MAROC Environnementale ISO 14001 Sociale OHSAS 18001 Environnementale et sociale Label CGEM pour la RSE Environnementale et sociale Notation par Vigeo HOLCIM MAROC Environnementale ISO 14001 Environnementale et sociale Notation par Vigeo SONASID Environnementale NM ISO 14001 Sociale NM 00.5.801 Environnementale et sociale Notation par Vigeo SAMIR Environnementale ISO 14001 Sociale OHSAS 18001 Sociale NM 00.5.801 Environnementale et sociale Notation par Vigeo) MANAGEM Environnementale ISO 14001 Sociale OHSAS 18001 Environnementale et sociale Label CGEM pour la RSE Environnementale et sociale Notation par Vigeo

Dimensions de performance et indicateurs de mesure

Source : Tableau élaboré par nous-mêmes sur la base des informations recueillies.

5 – Conclusion

75L’entreprise socialement responsable, en tant qu’entité sociale ouverte sur son environnement et en tant que système dynamique, s’est appropriée dans un premier temps le développement durable, puis l’a intégré au niveau de son management « réceptivité sociétale », à la recherche par la suite d’une performance globale (économique, sociale et environnementale). Les indicateurs de mesure de la performance globale sont différents et nombreux, mais les plus appropriés sont Balanced ScoreCard, Triples Bottom Line Reporting, et Reporting GRI, malgré un certain nombre de limites et surtout l’absence de mesure de la performance intégrée.

76Les entreprises marocaines étudiées sont socialement responsables, elles ont intégré le développement durable au niveau de leur management à la recherche d’une performance globale.


Annexe 1

Comparaison des six entreprises industrielles marocaines

Lafarge Maroc Holcim Maroc Ciments Du Maroc Sonasid Samir Managem S.A A1 A2 A3 A4 A5 A6 C.A. 5,049 3,112 3,623 4,704 49,224 3,77 C.Q.O. ISO 9001 ISO 9001 ISO 9001 NM ISO 9001 ISO 9001 ISO 9001 S.C. … RDDR … RDD … RDD
SA = Secteur d’activités
C.A. = Chiffre d’affaires en milliards de DHS (2013)
C.Q.O. = Certificat de qualité obtenu
S.C. = Support de communication en matière de développement durable.
A1 : Bâtiment et matériaux de construction (ciment, béton, granulat et plâtre
A2 : Bâtiment et matériaux de construction (ciment béton, granulat)
A3 : Bâtiment et matériaux de construction (ciment, béton, granulat)
A4 : Bâtiment et matériaux de construction (acier)
A5 : Raffinage du pétrole
A6 : Mines
RDD = Rapports développement durable

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  • Webographie (dernière date de consultation le 31-12-2014)


Mots-clés éditeurs : entreprises industrielles marocaines, management, lien, développement durable, performance

Date de mise en ligne : 18/04/2017

https://doi.org/10.3917/rcg.021.0011

Notes

  • [1]
    Rodic, 2007, p. 16.
  • [2]
    (Wood, 1991, p. 695) et celle de El Hila et Amaazoul (2012, p. 237).
  • [3]
    Capron et Quairel, 2006, p. 5.
  • [4]
    Il est à noter que nous avons modifié le contenu de la norme ISO 26000 qui figurait sur le tableau de Dohou et Berland (2007), vu que celle-ci a été adoptée en 2010.
  • [5]
    Dohou et Berland, 2007.
  • [6]
    Dubigeon, 2002 ; Stephany, 2003 ; Germain et Trebucq, 2004 ; Capron et Quairel, 2006 ; Dohou et Berland, 2007 ; Crutzen et Van Caillie, 2010.
  • [7]
    Dohou et Berland, 2007. Op. Cit.
  • [8]
    L’ISO 9001 est une norme internationale qui spécifie les exigences fondamentales auxquelles doit satisfaire le système de management de la qualité (SMQ) d’une entreprise, source : http://www.iso.org/.
  • [9]
    Informations obtenues de Belyamam Z., auditeur conseil senior, Vigeo, en date du 02 févriers 2015.

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