Couverture de RCE_008

Article de revue

Remises migratoires et redistributivité

Pages 128 à 137

Notes

  • [1]
    Le classement des pays par groupes en fonction de leur niveau de richesse est celui proposé par la Banque mondiale pour 2008. 17 pays ont des revenus faibles, dont 14 pays d’Afrique sub-saharienne (Bangladesh, Benin, Burkina Faso, Comores, Ethiopie, Gambie, Ghana, Guinée-Bissau, Kenya, Laos, Libéria, Madagascar, Mali, Mozambique, Niger, Rwanda, Sierra Leone, Togo) ; 33 pays ont des revenus « intermédiaires faibles », dont la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Maroc, le Pakistan, le Sénégal, et la Thaïlande ; 25 pays ont des revenus « intermédiaires élevés », dont le Brésil, le Mexique, la Russie, l’Afrique du Sud et la Turquie.
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Les flux de remises des migrants : importance et évolution récente

1En 2008, les quatre plus gros destinataires de remises parmi les pays à revenu faible ou intermédiaire sont l’Inde, la Chine, le Mexique et les Philippines, avec des flux atteignant respectivement 50, 49, 26 et 19 milliards de dollars. En termes de flux de remises par habitants, de petits pays comme le Liban, et loin derrière Tonga, la Jamaïque et les Samoa se hissent au sommet du classement, avec un montant nominal supérieur à 1 700 dollars par tête pour le premier, et compris entre 960 et 750 dollars par habitant pour les suivants. Enfin, rapporté à leur PNB, les principaux récipiendaires de transferts sont en 2008 le Tadjikistan, suivi de Tonga, de la Moldavie et du Kirghizistan. Les flux de transferts représentent pour ces quatre pays plus de 30 % de leur PNB, (et même plus de 60 % pour le premier).

2Pour un grand nombre de pays à faible revenu et à revenu intermédiaire [1], les remises migratoires représentent un flux financier important, supérieur à l’aide officielle au développement dans 63 pays en 2008. Toutefois la comparaison des ordres de grandeurs des différents flux – remises des migrants, aide officielle, et investissements directs à l’étranger (IDE) – nécessite de distinguer différents groupes de pays, parmi le vaste ensemble des pays dits « en développement ».

3En effet, si les remises migratoires ont globalement augmenté dans le courant des années 2000, l’augmentation est beaucoup plus forte, et même exponentielle, pour les flux en direction des pays à faible revenu et des plus pauvres des pays à revenu intermédiaire. Ce dernier groupe de pays reçoit les flux de remises les plus importants, devant les pays les plus pauvres, mais aussi le groupe des pays à revenu intermédiaire élevé. Les flux de remises pour ce groupe de pays sont loin devant les flux d’aide officielle depuis le début des années 1990, et leur ordre de grandeur les rapproche des IDE, mais ils sont beaucoup moins volatils que ces derniers. C’est en particulier le cas pour des pays frappés par des crises financières, tels que la Turquie ou l’Indonésie : les flux de remises sont certes affectés par ces crises, mais leur volatilité reste plus faible que celle des flux de capitaux privés (Ratha, 2005). De manière générale, les flux mondiaux de remises sont respectivement 17 et 74 fois moins volatils que les flux d’IDE et d’exportations sur la période 1980-2003.

4Les flux de remises à destination du groupe des pays à faible revenu restent inférieurs à l’aide au développement, malgré leur forte augmentation récemment. Enfin pour le troisième groupe de pays, rassemblant les plus riches des pays à revenu intermédiaire, l’importance des remises est moindre, relativement aux IDE, bien qu’elles aient joué un rôle contra-cyclique en continuant à croître entre 2001 et 2003.

5Notons que la forte croissance des remises dans les années 2000 à destination des pays à revenu intermédiaire faible correspond en particulier à l’émergence de la Chine et de l’Inde. Aussi, comme dans le cas de l’Inde au cours des années 2000 (Banque mondiale, 2006, p. 89), une forte hausse des remises peut s’expliquer par trois facteurs : l’accroissement du nombre de migrants, des incitations accrues pour les migrants à investir dans leur pays d’origine, et enfin une augmentation purement comptable, due à une réorientation d’une partie des flux des canaux informels vers les canaux formels de transferts.

6Notons par ailleurs qu’on ne dispose de séries continues sur les flux internationaux que pour 73 entre 1990 et 2008. La mesure des flux de remise est problématique à plusieurs titres : manque d’homogénéité des données, voire absence de données fiables pour un certain nombre de pays, non prise en compte des remises via des canaux non officiels. Ainsi, en incluant les transferts informels, les transferts des migrants seraient près de deux fois supérieurs aux chiffres effectivement enregistrés pour la Moldavie ou le Bangladesh, et jusqu’à quatre fois supérieurs pour l’Ouganda, si l’on en croit une estimation basée sur des enquêtes auprès des ménages (Banque mondiale, 2006, p. 91)

7Les évolutions observées des flux de transferts des migrants ne semblent pas remises en cause par la crise mondiale actuelle, en dépit de son ampleur inédite (Gurgand et Lambert, 2010). Les flux de remises ont diminué de 6 % en 2009, mais les dernières estimations de la Banque mondiale, revues à la hausse, prévoient une reprise de la croissance des remises de 6,2 % pour 2010 et 7,1 % en 2011 (Ratha et al., 2010).
Enfin, si la majeure partie de ces flux circule des pays développés vers les pays à revenu faible et intermédiaire, les flux Sud-Sud sont loin d’être négligeables. Ils représenteraient près de 30 % du total, selon la Banque mondiale (2006).
Au vu de l’importance des flux de remises pour bon nombre de pays, la question se pose de savoir si cette ressource financière liée à la migration tend à accroître ou diminuer les inégalités. La question peut être traitée à plusieurs niveaux, d’une perspective macroéconomique à une approche microéconomique et appeler des réponses éventuellement contradictoires. À l’échelle internationale, les remises sont-elles progressives ? Au sein de chaque pays, quels sont les groupes ou les ménages qui bénéficient de ces ressources liées à la migration ? Quel est l’impact de l’afflux de remises migratoires sur les inégalités nationales ? Enfin, les ressources de la migration, à l’instar des autres ressources financières, ne sont pas nécessairement partagées équitablement entre les membres d’un même ménage. Les remises opèrent-elles une redistribution au sein des ménages ? Si oui cette redistribution va-t-elle dans le sens d’une baisse des inégalités ?

Remises migratoires et redistributivité à l’échelle internationale

8La courbe de concentration des remises migratoires en 2008 (voir graphique 1, à droite), tracée à partir des données disponibles (comprenant 75 pays), montre que les remises ne sont pas un flux redistributif à l’échelle mondiale. La courbe se situe en effet sous la droite à 45 degrés : les pays les plus pauvres perçoivent une fraction des transferts mondiaux moins que proportionnelle à la part de leur revenu dans le revenu mondial.

Graphique 1

Courbes de concentration des flux de remises migratoires en 1990, 2000 et 2008

Graphique 1

Courbes de concentration des flux de remises migratoires en 1990, 2000 et 2008

Source : calculs des auteurs, à partir des données Banque mondiale (2010) pour 75 pays.

9Il est cependant intéressant de comparer l’impact redistributif des différents flux financiers : aide étatique, remises migratoires, capitaux privés (investissements directs étrangers), ou encore flux commerciaux (exportations). Cogneau et Lambert (2006) montrent que, si l’on classe la population mondiale par ordre croissant de revenu national par tête, seule l’aide au développement est un transfert progressif. Les flux de remises des migrants sont cependant les transferts financiers les moins régressifs ; ils font en particulier mieux que les transferts indirects découlant des politiques douanières ou les flux d’investissement directs étrangers.

10Les remises sont également moins régressives que les flux de migrants, les pays les plus pauvres participant moins à la migration internationale. Deux explications peuvent être avancées : la fuite des cerveaux, qui affecte davantage les pays les plus pauvres, et le fait que les migrants originaires des pays les plus pauvres transfèrent plus (Cogneau et Lambert, 2006).

11La comparaison des courbes de concentration des remises migratoires en 1990, 2000 et 2008 permet d’appréhender l’évolution de la contribution des remises des migrants à l’inégalité mondiale. D’après le graphique 1 ci-dessous, il semble que les remises soient distribuées de manière moins inégalitaire aujourd’hui qu’il y a vingt ans. Mais cet effet est dû en grande partie à la participation massive à la migration internationale de l’Inde (entre 1990 et 2000) et de la Chine (entre 2000 et 2008), dont les contributions sont indiquées sur le graphique 1. Si l’on exclut l’Inde et la Chine, la distribution est moins régressive dès 1990, mais l’évolution apparaît moins nettement favorable (graphique 2).

Graphique 2

Courbes de concentration des flux de remises migratoires en 1990, 2000 et 2008, sans la Chine et l’Inde

Graphique 2

Courbes de concentration des flux de remises migratoires en 1990, 2000 et 2008, sans la Chine et l’Inde

Source : calculs des auteurs, à partir des données Banque mondiale (2010) pour 73 pays.

12Au total, il est intéressant de noter que la distribution des remises des migrants n’est pas suffisamment progressive pour participer à la redistribution mondiale des revenus en faveur des plus pauvres, contrairement aux flux d’aide au développement (qui sont beaucoup plus faibles cependant).

Remises migratoires et inégalités au sein des pays

13Le deuxième niveau d’analyse du caractère redistributif des remises se situe à l’échelle nationale : il s’agit d’évaluer l’impact de la migration, en particulier par le biais des remises migratoires, sur les inégalités au sein des pays d’origine des migrants. C’est le niveau d’analyse le plus largement répandu dans les travaux sur les migrations.

14Ceux-ci ne peuvent pas toutefois faire l’économie d’un certain nombre d’hypothèse. Une première hypothèse porte sur la nature des remises des migrants. Elles peuvent être considérées comme un revenu additionnel pour le ménage qui les reçoit, i.e. un revenu de nature exogène. Dans ce cas, leur impact sur la distribution des revenus est évalué à partir d’une comparaison des revenus des ménages avec et sans remises (Stark et al., 1986 ; 1988). Mais cette approche est critiquable, car elle omet le revenu que le migrant aurait apporté à son ménage d’origine s’il n’avait pas migré. Une évaluation plus pertinente de l’impact de la migration et des remises sur les inégalités entre les ménages nécessite donc de calculer un revenu contrefactuel pour les migrants, ou encore un revenu en l’absence de migration pour les ménages qui comptent un ou plusieurs migrants. Les remises sont ainsi traitées comme se substituant à la contribution des migrants au revenu de leur ménage d’origine s’ils n’avaient pas migré. Dans cette optique, Adams (1989) montre par exemple que la migration et les remises qui lui sont associées tendent à accroître les inégalités dans l’Égypte rurale. Néanmoins sa méthode d’estimation du revenu contrefactuel des ménages avec migrants repose sur l’hypothèse que ces ménages sont comparables avec les ménages qui ne participent pas à la migration, comme si l’échantillon de ménages avec migrants résultait d’un tirage aléatoire. Or, de nombreuses études montrent que les migrants, ou leur ménage d’origine, diffèrent des non-migrants par un certain nombre de caractéristiques inobservables (motivation, capacités d’adaptation, etc.).

15Il faut donc tenir compte de ce biais de sélection, qui rend non directement comparables les migrants et les non-migrants, dans le calcul des revenus contrefactuels des migrants en l’absence de migration. Barham et Boucher (1998) présentent une procédure d’estimation en deux étapes qui tient compte du biais de sélection. À partir des données d’une enquête auprès de ménages nicaraguayens, ils déterminent dans un premier temps la probabilité de migrer et celle de participer au marché du travail, puis estiment le revenu contrefactuel des migrants, s’ils n’avaient pas migré. La prise en compte du revenu contrefactuel des migrants et du biais de sélection inverse leurs résultats. En effet, alors que l’estimation naïve, à partir des remises, considérées comme exogènes, suggère un impact négatif de la migration sur les inégalités, ils trouvent que la migration tend au contraire à augmenter les inégalités si les remises sont considérées comme un revenu qui se substitue au revenu qu’auraient obtenu sur place les migrants, en l’absence de migration. Acosta et al. (2007) pour dix pays d’Amérique latine, ou encore Gubert et al. (2010) pour le Mali, avec une méthode similaire, trouvent une tendance à une faible réduction des inégalités (bien que statistiquement non significatifs dans le dernier cas).

16Stark et al.(1986) expliquent la non-linéarité de l’impact de la migration sur les inégalités par des effets de réseaux. D’après ces auteurs, les ménages les plus pauvres sont dans un premier temps dans l’impossibilité de faire face au coût élevé de la migration, qui ne concerne que les ménages plus riches. À plus long terme en revanche, le développement d’un réseau de migrants diminue le coût de la migration et permet aux ménages les plus pauvres de participer, et ainsi de recevoir des remises. Du fait de leur rôle dans l’abaissement du coût de la migration, les réseaux permettraient ainsi à la migration et aux remises associées de faire diminuer à moyen terme les inégalités.
Les limites de l’exercice d’évaluation de l’impact des remises sur les inégalités entre les ménages apparaissent dès lors que l’on s’intéresse au plus long terme ou aux retombées indirectes de la migration. Au-delà des remises qui sont majoritairement destinées aux ménages avec migrants, quelles sont les retombées de la migration sur les ménages sans migrant ? Par ailleurs, quelle peut être la valeur de scénarios contrefactuels pour simuler les revenus des ménages en l’absence de migration et de remises quand les remises représentent près de 30 % du PIB ? Il est indéniable que la migration et les remises ont non seulement un impact direct sur les ménages qui les reçoivent, mais également des conséquences indirectes sur l’ensemble des dimensions de l’économie, que seul un modèle d’équilibre général peut tenter d’évaluer.

Remises des migrants et répartition des ressources au sein du ménage

17Les flux de remises ne sont donc pas particulièrement redistributifs, ni entre pays ni au sein d’un pays, bien que sur ce dernier point, les conclusions diffèrent selon les pays et les choix méthodologiques. L’analyse s’arrête souvent à ce niveau, car le ménage est l’unité de base de la plupart des analyses micro-économiques. Depuis la fin des années 1980, la recherche sur l’économie des migrations a d’ailleurs renforcé cette idée que le ménage est l’unité pertinente en présentant les décisions migratoires comme des décisions prises au niveau du ménage et remplissant une fonction collective.

18Un tel a priori mérite d’être reconsidéré à la lumière des travaux qui ouvrent la boîte noire qu’est le ménage pour s’intéresser à la distribution des ressources en son sein. En général, on fait l’hypothèse que cette distribution des ressources dépend du pouvoir de négociation de chacun des membres du ménage, ce pouvoir de négociation pouvant être déterminé, outre par des normes sociales, par la contribution de chacun au revenu du ménage. Les remises de migrants sont en général considérées comme une source de revenu parmi d’autres, parfaitement fongible avec le reste. On s’attend alors à ce que l’effet des remises sur la distribution des ressources au sein du ménage soit le même que celui de n’importe quel autre revenu : si l’allocation des ressources au sein du ménage dépend du pouvoir de négociation de chacun, elle devrait dépendre de la personne qui reçoit les transferts dans la mesure où ceux-ci, en accroissant le revenu de la personne, affectent son pouvoir de négociation.

19Très peu de données existent qui permettent de connaître en détail à la fois les transferts reçus par chacun des membres du ménage et la répartition de la consommation ; de ce fait, la question du rôle des remises dans la répartition des ressources au sein du ménage reste assez inexplorée. Une exception est due à DeVreyer, Lambert et Safir (2009) qui ont collecté ces informations dans une enquête auprès de ménages sénégalais. Ils montrent que la personne qui reçoit un transfert privé provenant de l’extérieur du ménage accroît sa consommation non alimentaire plus que les autres membres, pour qui aucun changement n’est détecté. En revanche, de façon frappante, si la consommation alimentaire progresse à la suite d’un transfert, elle progresse de la même façon pour tous les membres du ménage. Par ailleurs, il semble qu’un tel effet inégalitaire des transferts privés n’existe pas pour les revenus du travail. Il est possible qu’une telle différence soit attribuable au fait que les remises sont parfois fléchées, comme par exemple quand un migrant envoie de quoi payer les frais de scolarité de ses enfants. Dans ces cas-là, il est normal que le ménage ne bénéficie pas de façon homogène de ce transfert. Cependant, les données de l’enquête indiquent que les transferts fléchés ne représentent qu’une très petite portion des transferts reçus. Une autre interprétation possible est l’existence d’une norme sociale qui d’une part exige la satisfaction des besoins primaires de chacun et d’autre part permet l’usage exclusif de certains types de revenus par leurs bénéficiaires (les remises) mais pas des revenus du travail.

20Il apparaît donc que les remises affectent plus fortement la consommation de la personne qui en est le bénéficiaire désigné que les autres membres du ménage.
Cette constatation ne répond pas entièrement à la question du rôle redistributif ou non des transferts au sein du ménage. Cela dépend en fait de la corrélation entre la capacité à attirer des transferts privés et l’accès à d’autres ressources. Si le cas défavorable où ce sont les mêmes qui ont accès à des revenus du travail et à des transferts privés n’est pas certain, il n’est pas non plus improbable, et les transferts apparaissent quand même comme une source potentielle d’inégalité.

Conclusion

21Au niveau macroéconomique, les remises migratoires représentent une entrée de capitaux importante pour les pays à revenu faible et intermédiaire, aussi bien en montant rapporté au PNB qu’en termes de stabilité. L’étude de l’évolution de la redistributivité des flux à partir des données disponibles sur les vingt dernières années met surtout en évidence la massification des migrations indiennes et chinoises. Si l’on fait abstraction de ces deux grands pays, les remises migratoires sont dans l’ensemble à peine plus progressives aujourd’hui qu’il y a vingt ans. Concernant l’impact redistributif des remises au niveau national, les études disponibles présentent des résultats divergents. L’ancienneté de l’histoire migratoire semble toutefois jouer un rôle dans l’explication de ces divergences, du fait de la formation et du rôle des réseaux. Ceux-ci, en effet, en abaissant le coût de la migration, permettent aux ménages les plus pauvres d’accéder à la ressource migratoire. Mais ce n’est qu’en se penchant sur la répartition des remises au sein même des ménages que l’on perçoit leur spécificité : les remises migratoires ont en effet ceci de particulier qu’elles sont souvent pré-affectées à certaines catégories de dépenses. Elles ne représentent donc pas un revenu comme un autre, et sont susceptibles d’affecter les inégalités au sein des ménages en modifiant les rapports de pouvoir entre leurs membres.

Bibliographie

Bibliographie

  • Acosta P., Calderon C., Fajnzylber P. et Lopez H. (2007), « What is the impact of international remittance son Poverty and Inequality in Latin America », World Development, 36(1), pp. 89-114.
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  • Banque mondiale, Global Economic Prospects (2006), Economic Implications of Remittances and Migration, 2006, Washington, D.C.
  • Barham B. et Boucher S. (1998), « Migration, remittances and inequality: estimating the net effects of migration on income distribution », Journal of Development Economics, 55(2), pp. 307-331.
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  • Gurgand M. et Lambert S. (2010), « Remises des migrants et mondialisation : la crise ? »
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  • Ratha D., Mohapatra S. et Silwal A. (2010), « Migration and development brief n°12 », avril 2010, Banque mondiale, Washington, D.C.
  • Stark O., Taylor E. J. et Yitzhaki S. (1986), « Remittances and Inequality », Economic Journal, 96(383), pp. 722-740.
  • Stark O., Taylor E. J. et Yitzhaki S. (1988), « Migration, remittances and Inequality », Journal of Development Economics, 28, pp. 309-322.

Notes

  • [1]
    Le classement des pays par groupes en fonction de leur niveau de richesse est celui proposé par la Banque mondiale pour 2008. 17 pays ont des revenus faibles, dont 14 pays d’Afrique sub-saharienne (Bangladesh, Benin, Burkina Faso, Comores, Ethiopie, Gambie, Ghana, Guinée-Bissau, Kenya, Laos, Libéria, Madagascar, Mali, Mozambique, Niger, Rwanda, Sierra Leone, Togo) ; 33 pays ont des revenus « intermédiaires faibles », dont la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Maroc, le Pakistan, le Sénégal, et la Thaïlande ; 25 pays ont des revenus « intermédiaires élevés », dont le Brésil, le Mexique, la Russie, l’Afrique du Sud et la Turquie.
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