Notes
-
[1]
Bien qu’elle ait dépouillé près de 80 000 fiches d’admission de l’hôpital Saint-Anne, l’auteure n’utilise en fait pratiquement pas ces données archivistiques.
-
[2]
Voir à ce propos le récent ouvrage de Julie Mazaleigue-Labaste, Les déséquilibres de l’amour. La genèse du concept de perversion sexuelle de la Révolution française à Freud, Paris, Éditions d’Ithaque, 2014.
Julie Mazaleigue-Labaste, Les déséquilibres de l’amour. La genèse du concept de perversion sexuelle, de la Révolution française à Freud, Paris, Ithaque, 2014, 293 p., Alexandre Klein (Université d’Ottawa)
1 Comment s’est forgé le concept de perversion sexuelle ? De quelle manière les psychiatres en ont-ils, au cours du XIXe siècle, fait varier le sens, la portée et le contenu ? Et surtout à l’aune de quels enjeux philosophiques, anthropologiques et épistémologiques s’est opérée la genèse de cette catégorie psychiatrique et juridique ? C’est à ces questions que l’épistémologue et historienne des sciences Julie Mazaleigue-Labaste consacre son premier ouvrage, issu de sa thèse de doctorat soutenue en 2010 à l’Université de Picardie. Elle se propose plus exactement d’opérer, à travers cette généalogie conceptuelle, une déconstruction en règle des deux mythes qui « encombrent » encore, selon elle, l’histoire de la perversion sexuelle : d’une part, l’idée selon laquelle la psychiatrie se contenterait par l’élaboration de ce concept de relayer une morale sexuelle traditionnelle, et d’autre part, qu’elle viserait avant tout, dans le processus de normalisation ainsi engagé, l’homosexualité.
2 Après une exigeante introduction qui confronte d’emblée le lecteur à la complexité du sujet traité comme du propos tenu, la première partie de l’ouvrage est consacrée à la mise en évidence de l’apparition, au sein de la première psychiatrie de Pinel et d’Esquirol, d’un nouvel usage de l’ancien concept médical de perversion. L’auteure y explicite la manière dont ce dernier a été progressivement appliqué aux érotismes, en détaillant les différents obstacles épistémologiques franchis pour y parvenir. Elle s’attarde notamment sur la question, dont l’enjeu juridique et judiciaire est important, de la relation entre perversion pathologique et perversité morale. Il s’agit de démontrer que le concept de perversion sexuelle n’est pas né, comme on l’affirme souvent, dans les années 1860, mais qu’il a émergé dans les années 1820, en s’inscrivant déjà au sein d’un dialogue singulier entre morale et pur savoir psychopathologique.
3 La seconde partie du livre s’attache à décrire, notamment autour du cas du sergent Bertrand, un célèbre nécrophile parisien, le glissement qui s’est opéré dans le regard porté sur la perversion sexuelle au cours des années 1840-1860. En abandonnant progressivement la théorie esquirolienne des monomanies, les psychiatres comme Jacques-Joseph Moreau de Tours ou Jules Baillarger ont développé une perspective plus holiste des maladies de l’esprit dans laquelle les perversions étaient alors comprises comme les symptômes d’une individualité anormale plus que comme des pathologies en soi. Comme le résume Mazaleigue-Labaste, de l’« anthropologie classique des passions », on a ainsi glissé vers une « anthropo-biologie des déviances » où « la perversion est devenue l’expression d’un manque inscrit dans le corps de l’individu, et [où] au trop-plein des folies érotiques succède le vide inquiétant des sexualités perverses » (p. 183).
4 C’est à ces déséquilibres de la sexualité - et à la formation dans le dernier quart du XIXe siècle d’une psychopathologie qui leur soit propre - qu’est consacrée la troisième et dernière partie de l’ouvrage. Autour du fameux article d’Alfred Binet sur le fétichisme dans l’amour, l’auteure retrace l’émergence d’une psychologie sexuelle française, en insistant notamment sur ses différences fondamentales avec la psychopathologie allemande qui voit le jour à la même période. Elle peut ainsi réaffirmer que ce n’est pas, en France, l’homosexualité qui a joué un rôle central dans l’histoire de la perversion sexuelle, mais bien le sadisme. Elle s’attache ensuite à expliciter les ressorts d’apparition d’une psychopathologie dynamique des troubles sexuels, en étudiant en particulier les travaux de Valentin Magnan et son activité à l’hôpital Saint-Anne (dont elle a dépouillé les registres d’admission). Finalement, elle détaille comment s’est opérée, à l’aube de la Première Guerre mondiale, la fusion définitive des notions de perversion et de perversité, autrement dit des enjeux moraux et scientifiques, au sein du concept de perversion sexuelle.
5 Au fil de cette exploration érudite des textes et de la pensée psychiatriques et légaux du XIXe siècle [1], Julie Mazaleigue-Labaste nous offre une reconstitution précise, nuancée et rigoureuse de l’histoire du concept de perversion sexuelle. En s’attachant à montrer de manière détaillée les articulations épistémologiques à l’œuvre dans l’évolution des théories psychiatriques relatives à la perversion sexuelle, elle parvient à en soulever les diverses strates de significations ainsi que les multiples enjeux, et ce de manière à produire un récit où l’histoire des sciences psychiatriques, l’histoire juridique et criminologique, l’histoire de la sexualité et l’anthropologie historique de la déviance et du mal se complètent au profit d’une analyse philosophique qui acquiert ainsi toute sa pertinence et son importance. Parfait exemple de la richesse d’une approche épistémologique de l’histoire des sciences médicales, cette étude importante, et qui fera probablement date dans les différents champs de recherche qu’elle aborde, s’inscrit pleinement et dignement dans la continuité des travaux, fondateurs de cette tradition philosophique française, de Georges Canguilhem, Michel Foucault ou François Dagognet. À cette différence près que la rigueur de la plume de Mazaleigue-Labaste induit une certaine rigidité - voire une aridité en certains endroits - de son texte. La complexité de l’argumentation déployée, ainsi que la technicité du sujet abordé, aurait en effet probablement mérité une attention plus accrue à la fluidité de la mise en récit. De l’introduction qui privilégie le débat philosophique ardu à la présentation générale de la thématique, à la courte conclusion qui favorise l’ouverture vers de futurs travaux au réel bilan des analyses effectuées, en passant par un corps d’ouvrage où manquent souvent les espaces de respirations, les récapitulatifs des analyses menées, l’auteure semble parfois avoir porté plus d’attention à sa démonstration philosophique qu’à son futur lecteur. Mais ce n’est probablement que le revers involontaire d’un travail dont la rigueur et l’exigence philosophiques ont été voulues exemplaires. Dans un même registre, on pourra également s’étonner du parti pris éditorial consistant à renvoyer les index et la bibliographie sur une plateforme en ligne. Si la mise à disposition par l’auteur des sources étudiées sur le site internet de l’éditeur est particulièrement intéressante, tant en termes d’adaptation de l’édition au monde numérique et à ses possibilités de lecture augmentée, que de constitution et de validation du travail scientifique, l’éviction de la bibliographie du volume papier est plus que surprenante. Sachant que toutes les références bibliographiques sont simplement indiquées au format (auteur, année), une telle décision condamne en effet irrémédiablement le lecteur à lire l’ouvrage devant son ordinateur, ou bien à ignorer les renvois bibliographiques (mais alors, pourquoi les conserver ?). Néanmoins, au-delà de ces quelques petits détails de forme, force est de constater que l’ouvrage de Julie Mazaleigue-Labaste éclaire de manière originale et particulièrement méthodique un pan encore obscur de l’historiographie de la psychiatrie française, et s’impose donc de ce fait comme une référence importante pour l’histoire francophone de la psychiatrie et de la sexualité.
Jean-Claude Féray, L’impossible conciliation ou la vie héroïque du Dr Claude-François Michéa, Paris, Quintes-feuilles, 2015, 283 p., Alexandre Klein (Université d’Ottawa)
6 À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Claude-François Michéa (1815-1882), Jean-Claude Féray publie, au sein de la maison d’édition consacrée à l’histoire de l’homosexualité qu’il a créée et qu’il dirige, la première biographie de cet aliéniste français resté célèbre pour son article, fondateur dans l’histoire du concept de perversion sexuelle, intitulé « Déviations maladives de l’appétit vénérien » (1849). Ce volume érudit, fruit d’un travail de recherche minutieux, présente une vue à la fois détaillée et originale de la vie personnelle et professionnelle de Michéa. Au fil de seize petits chapitres, Féray voyage ainsi entre les convictions et travaux scientifiques du médecin et les épisodes intimes et judiciaires du « pédéraste », tentant de dessiner les liens qui unissent ces deux facettes, publique et privée, du personnage, essayant autrement dit de comprendre comment elles sont parvenues (ou non) à se concilier.
7 Dans une démarche de généalogiste patient, Féray retrace tout d’abord les origines familiales de Michéa, avant d’apporter des informations sur son entourage, en particulier le Dr Pierre-Édouard Vallerand de la Fosse (1793-1870) avec qui Claude-François entretiendra une relation de travail et d’amitié durable. Les deux hommes officient en effet dans la même maison de santé Marcel Sainte-Colombe, rue Picpus à Paris, où Michéa est venu se former auprès de son aîné. Ils partagent également les mêmes activités extraprofessionnelles. C’est à ce titre qu’ils sont ainsi tous les deux repérés, en 1847, par les autorités et inscrits au registre des « pédés » de la Préfecture de police de Paris.
8 La formation et l’évolution de la pensée médicale de Michéa, si elles doivent beaucoup à son ami et confrère de la rue Picpus, sont également influencées par ses rencontres et ses activités, notamment à la Société médico-psychologique dont il est l’un des membres fondateurs. Dans la lignée de son collègue sociétaire Maximien Parchappe (1800-1866), médecin à l’asile de Saint-Yon, Michéa inscrivit ainsi son travail sous l’égide d’un éclectisme médical et d’une posture aux accents spiritualistes, issue en droite ligne de la philosophie de Victor Cousin (1792-1867) qui s’était imposée en France. Mais sa pensée ne peut y être réellement réduite, ainsi que le démontre Féray, puisqu’il s’attachait également à défendre certaines positions matérialistes et plus dogmatiques (voire scientistes), que ce soit dans sa conception du plaisir, proche de celle de Julien Offray de la Mettrie (1709-1751), ou dans son approche résolument rationaliste des « névroses extraordinaires ». Il fut de toute manière, dans un cas comme dans l’autre, vivement critiqué par différents collègues, en particulier le très catholique sociétaire Laurent Cerise (1807-1869). Heureusement, d’autres activités de recherche lui permirent d’obtenir la reconnaissance de la majorité de ses pairs, en particulier ses travaux sur la pharmacopée qui débouchèrent sur la mise au point en 1849 du valérianate d’atropine, composé efficace pour le traitement des troubles convulsifs, dont l’épilepsie.
9 Mais c’est surtout à l’occasion du procès du sergent Bertrand, jeune militaire nécrophile traduit devant le conseil de guerre le 10 juillet 1849, que l’œuvre de Michéa entra définitivement dans l’histoire. Une semaine seulement après le procès, le 17 juillet exactement, l’aliéniste fit paraître, dans l’Union médicale, un article intitulé « Déviations maladives de l’appétit vénérien » qui critiquait, à l’instar de plusieurs de ses collègues, le verdict rendu par le tribunal militaire. Ce dernier avait en effet condamné comme un criminel coupable de violation de sépultures, celui qui était aux yeux de tous les spécialistes un malade atteint de monomanie. Ce texte érudit et argumenté de Michéa qui distinguait l’existence d’une « monomanie érotique » fit date dans l’histoire de la psychiatrie, pour avoir établi une distinction claire entre le vice et l’impulsion morbide et ainsi posé les bases de l’étude de la perversion sexuelle [2]. Mais c’est davantage comme un monument de l’histoire de l’homosexualité que Féray l’analyse ici. Michéa défend en effet dans cet article le caractère inné de l’« amour grec », idée qui sera au cœur des mouvements homosexuels allemands initiés quelques années plus tard par K.H. Ulrichs (1825-1895) et K.M. Kertbeny (1824-1882). Il apparaît de ce point de vue, aux yeux de l’auteur, comme un précurseur du mouvement d’émancipation des homosexuels. Mais ce qui se dévoile surtout dans ces lignes, selon Féray, c’est le caractère inconciliable des deux vies du Dr Michéa. Car tout en travaillant à la reconnaissance d’une idée potentiellement émancipatrice, qui était en germe dans les milieux homosexuels européens au XIXe siècle, il participe également à la médicalisation de cet amour grec qu’il pratique et qui apparaît ici comme l’une – la moins grave certes, mais quand même – des déviations maladives de l’appétit vénérien. C’est d’ailleurs cette posture, apparemment contradictoire, qui explique pour Féray que son article n’ait pas connu le destin des textes d’Ulrichs ou de Kertbeny : « Michéa, à la fois sujet (pédéraste) et producteur (médecin) d’une étude sur l’amour grec, exprimait une opinion acceptable par les intéressés, et c’est pourquoi son article n’eut aucune suite considérable » (p. 163).
10 Contre ceux qui ont vu dans l’inscription de Michéa au registre des pédés, une simple conséquence de son article de 1849, Féray rappelle ensuite deux événements majeurs de la vie d’homosexuel de Michéa qui démontrent que ce repérage n’était pas fortuit. Tout d’abord, c’est un « faux pas nocturne » que Féray reconstitue à partir de l’analyse des archives policières à sa disposition : un soir de juillet 1850, le médecin se retrouve au poste de police pour avoir fait des « propositions honteuses » à un jeune militaire, mais parvient in extremis, par chance ou avec quelques appuis, à se sauver de cette situation embarrassante pour sa réputation. Ensuite, ce sont trois lettres anonymes que Féray dévoile : écrites entre 1872 et 1875 à la préfecture de police pour dénoncer « quelques sodomistes », elles font apparaître chaque fois le nom, plus ou moins bien orthographié, de Michéa. Mais à nouveau, par chance, par manque de zèle des policiers ou avec un peu d’aide, il ne sera finalement jamais inquiété. Pendant ce temps, l’aliéniste poursuit d’ailleurs ses activités médicales à la maison de santé comme à son cabinet privé, ainsi que le détaillent deux autres chapitres intercalés entre les récits de ces deux faits-divers. Il crée par exemple un journal savant mensuel, l’Observation, visant à accueillir des travaux d’aliénistes spécialistes, mais surtout à accroître la réputation que Michéa s’était forgée avec l’affaire Bertrand. Et il poursuit bien sûr son ouvrage médical comme le rappellent les cinq cas de malades soignés (et parfois guéris) par l’aliéniste que rapporte ensuite Féray. Ce dernier montre ainsi que Michéa conciliait ses deux vies en les vivant en parallèle, autrement dit en évitant toujours soigneusement de faire transparaître publiquement la nature de sa vie privée. Par exemple, c’est pour cette raison, selon lui, que l’ami et colocataire Vallerand de la Fosse n’apparaît pas dans le comité de rédaction du périodique.
11 Finalement, en 1875, à l’âge de 60 ans, Michéa décide de se retirer à Dijon aux côtés de sa sœur, choix d’autant plus stratégique, selon Féray, que le récent changement de régime avait rendu la capitale moins sûre pour les « plaisirs spéciaux ». Seulement, loin d’une retraite paisible, le calme de la vie provinciale va conduire Michéa à faire ce que l’auteur nomme « le geste de trop ». Le 17 janvier 1878, il est en effet arrêté et écroué pour avoir pratiqué, avec un jeune homme de 28 ans et qui plus est dans un lieu public, un acte pédérastique. La détermination du jeune homme à se laver de cette inculpation diffamante ne va pas aider le vieux médecin qui est finalement condamné à un an de prison et à 200 francs d’amende pour outrage public à la pudeur. Il subit en outre l’humiliation d’être rayé des matricules de la Légion d’honneur qu’il avait obtenue en 1858. C’est ainsi, diffamé, qu’il finira, seulement trois ans après sa sortie de prison, sa vie, ayant définitivement échoué à concilier sa vie personnelle et amoureuse et sa vie publique et professionnelle.
12 Au terme de cet ouvrage qui nous entraîne dans les méandres de la vie de Claude-François Michéa, l’opinion du lecteur reste assez partagée. Tout d’abord, il doit reconnaître la rigueur et la passion avec lesquelles l’auteur s’est appliqué à sa tâche. La recherche est minutieuse et documentée, le travail imposant, et Féray ne cède jamais aux sirènes de l’interprétation facile ou abusive. Il signale constamment le statut hypothétique de ses affirmations, recherche autant que possible les racines généalogiques des personnages invoqués et fait de son mieux pour enrichir la description de nombreux détails historiques. Mais, revers de la médaille, cette volonté de précision quasi exhaustive fait parfois perdre au récit sa fluidité et son unité. Les détails apportés sur la vie et la généalogie de tel ou tel proche de Michéa apparaissent ainsi, à plusieurs reprises, comme des digressions dont la succession conduit parfois certains chapitres à finalement peu aborder leur objet. Comme si l’intention d’afficher la profondeur et l’importance du travail réalisé prenait le pas sur le sujet même de l’ouvrage et sur l’unité de la narration. À force de vouloir présenter le vrai visage du Michéa pédéraste et sa quête pour combiner ses deux vies, tout en se faisant le plus précis possible, Féray manque finalement son objectif d’offrir une biographie claire et complète du personnage. Certes, le lecteur apprend des choses sur Michéa, beaucoup de choses même, mais il manque souvent des éléments permettant de les remettre en contexte et ainsi de dessiner un portrait plus global du sujet traité. On a parfois l’impression que l’auteur s’adresse à des spécialistes de la vie et de l’œuvre de Michéa tant il oublie, dans sa quête quelque peu effrénée, de rappeler des bases, des choses élémentaires concernant son héros. Malheureusement, l’unité du volume s’en ressent et l’on peut aisément sortir de cette lecture la tête pleine de faits et d’anecdotes puissamment documentées, mais sans être en mesure de donner un portrait-robot complet de l’aliéniste étudié. Force est néanmoins de constater et de souligner que Féray a ici fait œuvre utile. En se penchant avec rigueur, précision, passion et humilité sur la vie Claude-François Michéa, l’« historien du dimanche » (p. 283), ainsi qu’il se définit lui-même, offre aux spécialistes comme aux curieux, un récit détaillé et original sur la vie d’un homme du XIXe siècle qui fut, entre autres choses, un aliéniste renommé. Puisse donc son travail inviter des historiens « de la semaine » à se pencher, avec la même passion et la même rigueur (mais peut-être d’un point de vue moins positiviste et hagiographique), sur la vie et l’œuvre d’autres aliénistes du XIXe siècle, car beaucoup reste encore à faire dans ce domaine pour que l’on puisse davantage comprendre les modes de prise en charge et de soin des personnes atteintes de maladies mentales à cette époque.
Notes
-
[1]
Bien qu’elle ait dépouillé près de 80 000 fiches d’admission de l’hôpital Saint-Anne, l’auteure n’utilise en fait pratiquement pas ces données archivistiques.
-
[2]
Voir à ce propos le récent ouvrage de Julie Mazaleigue-Labaste, Les déséquilibres de l’amour. La genèse du concept de perversion sexuelle de la Révolution française à Freud, Paris, Éditions d’Ithaque, 2014.