Les premières approches sur les difficultés d’apprentissage de l’enfant ont d’abord concerné l’enfant cérébro-lésé dans une perspective neurologique.
À la fin du XIXe siècle, Bourneville (1897) associe les troubles instrumentaux à la déficience intellectuelle. Il sera suivi par les descriptions de Still (1902), de tableaux cliniques d’enfants avec des troubles des compétences intellectuelles après un épisode d’encéphalite auquel il donnera le nom sur le Minimal Brain Damage. C’est en 1914 que Georges Heuyer (1914) fera la première description d’un tableau d’instabilité psycho-motrice caractérisée chez l’enfant qu’il classifiera comme un syndrome. Le terme de Minimal Brain Dysfunction apparaîtra dans les années 1950-1960 pour décrire un tableau clinique caractérisé par un quotient intellectuel normal, des difficultés d’apprentissage ou des troubles comportementaux associés à des altérations de la perception, de la conceptualisation, du langage, de la mémoire, du contrôle de l’attention, des pulsions ou du fonctionnement moteur.
Ultérieurement, Brunet et Lézine (1976) ainsi que Berges et Lézine (1972) ont montré que les caractéristiques motrices ainsi que l’organisation tonique particulière de ces enfants étaient soutenues par des perturbations précoces des agencements de l’équipement neurobiologique fréquemment retrouvées notamment chez des enfants prématurés. Ces différents éléments sont repris et intégrés dans la construction de la personnalité du sujet.
La question étiologique va alors être mise de côté au profit d’une description sémiologique fine de ces troubles atteignant la motricité et le langage…
Date de mise en ligne : 11/05/2015