Pour 2015/3 N° 227

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Article de revue

Identité et diversité de l’AB : quels paradigmes pour un dessein de l’AB ?

Pages 81 à 88

Notes

  • [1]
    Transformation en marchandise banale (sens du terme commodity en anglais) par intégration dans des filières, c’est-à-dire perte d’identité spécifique.

1Avec sa reconnaissance croissante, l’agriculture biologique (AB) continue à se développer. Dans cet article, nous abordons ce développement selon deux paradigmes concurrents – la décomposition et l’identité – dans une perspective de reconception de l’AB. Notre point de vue combine des recherches en sciences agronomiques et sociales. L’approche proposée est triple. Premièrement, nous montrons que la tension entre la diversité et l’identité de l’AB est résolue par la capacité d’adaptation de ses cadres de référence. Ensuite, nous rendons compte des principales dynamiques récentes dans le secteur biologique et les traduisons en défis de recherche et développement. Enfin, nous abordons le dessein de l’AB, à travers deux questions connexes : la reconception de systèmes biologiques et la redéfinition des performances attendues pour une agriculture biologique en harmonie avec les attentes sociétales. Un défi est de maintenir et asseoir les capacités d’innovation tout en préservant l’identité biologique.

Identité et décomposabilité : deux paradigmes pour interpréter des dynamiques de l’AB

2L’AB dispose d’une forte identité, à la fois marchande, institutionnelle et culturelle. Cependant, les standards (labels) bio se réfèrent à un monde diversifié et le mouvement biologique a plusieurs dimensions. Il est menacé à la fois par sa propre institutionnalisation et par l’extension des alternatives à l’agriculture conventionnelle. Cette menace constitue aussi une partie de son identité. Le débat sur sa « conventionnalisation » s’est développé à la fin des années 1990 dans les milieux scientifiques et professionnels. Elle se traduirait par (i) l’affaiblissement des principes qui l’identifient au risque de menacer ses avantages réels ou supputés, (ii) l’installation d’une dualité de modèles, avec des puristes et des opportunistes (Coombes et Campbell, 1998).

3Le débat sur la conventionnalisation peut être renouvelé en considérant le couple de paradigmes d’innovation – « décomposabilité » et « identité » – proposé par Allaire et Wolf (2004). Le premier repose sur la possibilité de décomposer et recombiner les ressources ; le second sur des ressources « transcendantes », comme les principes de l’AB qui activent une conception des savoirs alternative à l’idée de décomposition des problèmes avec des référents universels. Ces deux paradigmes d’innovation sont considérés comme des « mythes rationnels ». Chacun trouve sa limite dans l’autre et est la limite de l’autre. Leur combinaison est un atout pour le développement institutionnel. Le dessein de l’AB (les fondements de son projet) est façonné par la dynamique réflexive qui accompagne la réinvention critique et continue de la diversité de son monde.

L’AB dans sa diversité : définition et classification

4En Europe, le règlement 834/2007 du Conseil définit la production biologique en décrivant ses objectifs et a fourni les spécifications pour établir des codes nationaux de pratiques (cahiers des charges). La Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (IFOAM, une ONG) a adopté quatre principes de base (santé, écologie, équité et soin) exprimant une vision pour améliorer l’agriculture dans le monde global (IFOAM 2007). Ces règles et principes intégrés dans un cadre holistique inspirent plusieurs modèles et des spécifications inscrites dans les codes de pratiques. Cependant, ni les principes ni les codes ne définissent une voie unique ou un seul régime de pratiques en AB. Il y a une distance entre principes et pratiques, par exemple entre la référence à l’écologie et la justification agronomique des techniques de production. Cette diversité interne doit être reconnue, en particulier pour traiter de ses performances. Elle permet également des dynamiques et de l’innovation, en rapport avec l’adaptation à des conditions locales et des questions sociétales. Elle peut être décrite par : les pratiques de production (individuelles et collectives), les stratégies de commercialisation, les systèmes de marketing, les motivations, les attitudes (« tradition » vs « modernité »), les systèmes de certification, les perceptions du public, les politiques publiques de soutien, les styles de consommation, etc. Les études correspondantes sont réalisées à différentes échelles, parfois avec plusieurs points de vue disciplinaires.

5Des études pionnières précèdent le premier règlement européen de 1992. Elles mettent en lumière les visions du monde des agriculteurs bios et les facteurs biographiques d’une conversion vers l’AB (Cadiou et al., 1975). Le Pape et Rémy (1988) ont montré la grande diversité des structures et orientations de production des exploitations ainsi que l’unité des discours des producteurs valorisant une éthique et des pratiques de « rupture » avec l’environnement professionnel et agricole local, résultant des « traumatismes » de la modernisation.

6Le débat sur le positionnement de l’AB par rapport à la modernité se poursuit autour de clés de lecture redéfinies. Ainsi, une étude danoise identifie trois types d’agriculteurs bios en fonction de leur conception de la relation entre nature et culture, de leur conceptualisation des problèmes environnementaux et du rôle de la science : (i) des agriculteurs biologiques « prémodernes » qui s’inspireraient des techniques traditionnelles, (ii) des agriculteurs « modernes » qui voient l’AB comme un moyen technique de résoudre des problèmes environnementaux, (iii) des agriculteurs « post-modernes », souvent des citadins ayant choisi un style de vie en devenant producteurs et favorables à une certaine politisation de la science et de la consommation (Kaltoft, 2001).

7La plupart de ces classifications dépassent la simple opposition opportunisme versus éthique. Pour autant, elles ignorent souvent la dimension collective de ces attitudes, ainsi que les relations entre différentes catégories d’attitudes ou les positions intermédiaires inscrites dans des trajectoires d’exploitations.

Dynamiques et trajectoires

8La transformation de l’économie de l’AB, depuis les années 1990, recouvre trois tendances structurelles : l’extension de la production et des marchés de l’AB ; le développement d’un régime de normalisation et de certification ; l’intégration de l’AB dans les politiques publiques et les programmes de recherches.

9Une importante littérature a été dédiée à diverses tendances de l’AB : institutionnalisation, spécialisation, commodification[1], intensification, avant de se centrer sur sa conventionnalisation. Un élément-clef de ces débats est la question de la certification obligatoire par tierce partie. Elle intervient sur les régimes de coordination (Sylvander, 1997) et sur l’orientation même de l’AB, avec le rôle des certificateurs (Seppanen et Helenius, 2004) ou des experts. À travers l’extension de sa production et de son marché, ce mouvement s’inscrit depuis deux décennies dans le développement d’un « régime de standardisation tripartite », selon Loconto et Busch (2010). D’après ces auteurs, ce régime associe les instances d’élaboration des normes, les procédures de certification et les autorités d’accréditation. Il concerne l’ensemble des marchés et notamment les systèmes alimentaires.

10La normalisation de l’AB concerne aussi les politiques publiques : mesures agro-environnementales européennes (aides à la conversion), plans nationaux de développement, dont le Plan Ambition bio 2017 en cours, intégration dans le projet agroécologique (« produisons autrement »). Les politiques publiques comme sa reconnaissance internationale – en particulier grâce à l’IFOAM – ont rendu obligatoires les règles de la certification et la standardisation des systèmes de garantie. Aujourd’hui l’unité de l’AB réside surtout dans l’existence du cahier des charges européen et la certification. Cependant, les principes sont mis en œuvre diversement. Et d’autres cahiers des charges ou marques « collectives » peuvent s’ajouter. Ces derniers ne visent pas tant un niveau d’exigence technique supérieure, qu’une meilleure expression des principes fondateurs selon les visions des réseaux promoteurs de ces initiatives. Ils font également l’objet de certifications par tierce partie, à l’exception de la marque Nature et Progrès qui défend la certification participative (Mundler & Bellon, 2011). Cette diversité reflète l’idée que les critiques font partie du mouvement de l’AB et contribuent à l’affirmation de ses valeurs.

11Arrive toujours le moment où l’extension des marchés de biens identitaires pose la question d’une évaluation du récit identitaire, pour rendre des comptes publiquement sur les intentions mises en avant. Or, face à cette demande d’imputabilité qui porte sur plusieurs allégations, la dimension holistique, essentielle ou identitaire de l’AB n’est généralement appréciée qu’après décomposition en facteurs, ce qui la confronte donc au premier paradigme et à ses limites cognitives. On retrouve cette même tension entre une conception écologique de la conduite de la production AB et une conception agronomique, qui sépare les fonctions (maintien de la fertilité, lutte contre les ravageurs, gestion de l’eau…) et qui s’articule à une décomposition de l’environnement en compartiments (sol, biodiversité, air…). On la retrouve également dans les normes (ou standards) qui la définissent, qui combinent la formulation de principes (qui en fondent l’identité) et une liste de prescriptions et de critères (une décomposition en éléments clés). Cette dualité des standards est le cas général des normes de qualité opérant dans le marché (Allaire, 2010). Les politiques publiques opèrent aussi sur une base réductionniste, basée non pas sur la formalisation de principes identitaires mais sur la fourniture de biens publics identifiés, en privilégiant les biens environnementaux. Les partisans de l’AB n’ont pas réussi à faire reconnaître ses autres avantages sociaux et du point de vue de l’alimentation, sauf dans des politiques locales ou des situations spécifiques.

12L’analyse de trajectoires de transition et d’enjeux techniques en AB révèle plusieurs tensions : entre la volonté d’autonomie organique (paradigme identitaire) et la spécialisation des systèmes techniques, entre la perspective de re-conception systémique et les adaptations à court terme pour résoudre des verrous techniques, entre apprentissages individuel et collectif. C’est aussi une contradiction entre une stratégie d’innovation incrémentale et la perspective d’une gestion globale du système de production (Padel, 2001). Cette gestion globale, affichée dans la réglementation européenne, est aussi un idéal type qui oriente les modèles à construire.

13L’institutionnalisation de l’AB va de pair avec son intégration dans des programmes de recherche et de développement (Bellon & Penvern, dans ce n°). Les projets d’expertise scientifique collective se multiplient, qui combinent analyse interne à l’AB et prise en compte d’enjeux plus généraux, liés à l’évolution de l’agriculture et de la société. Ainsi, son intensification éco-fonctionnelle contribuerait à la sécurité alimentaire et à la sauvegarde des écosystèmes (Niggli et al., 2009).

La question du dessein de l’AB : projet, propriétés, performances

14Les deux paradigmes présentés permettent aussi de renouveler l’approche de deux questions : (i) reconcevoir des systèmes biologiques ; et (ii) reconsidérer les performances de l’AB et les critères d’évaluation. Le cadre conceptuel Efficience-Substitution-Reconception (ESR) proposé par Hill (1985) a fait école en France. Au-delà de son usage pour élaborer des stratégies de protection des cultures, ce cadre conceptuel a été (et peut être) appliqué à des systèmes alimentaires et agricoles diversifiés. Il a également été utilisé dans l’agroécologie pour aborder les transitions (Gliessman 2007) ou pour critiquer l’AB (Rosset & Altieri 1997). Il est souvent lu comme une progression par étapes à trois niveaux successifs (E puis S puis R). Sur la base de ces préalables et de notre propre expérience, trois précisions peuvent être apportées.

  • Ce cadre n’est pas nécessairement mis en œuvre de manière linéaire et progressive. Et des combinaisons sont possibles entre E, S et R dans des exploitations, par exemple en fonction de la diversité et de la localisation des cultures.
  • Par définition, la conversion à l’AB s’accompagne d’une substitution d’intrants. En cherchant ensuite à accroître l’efficience d’intrants éligibles, le schéma devient SE. Un engagement effectif dans la reconception (R) peut être reporté dans une trajectoire de transition.
  • La re-conception vise à éliminer les causes des problèmes, alors que E et S les atténuent. Elle s’appuie sur des capacités d’intégration de connaissances et sur des trajectoires contextualisées. Elle crée un lien entre le passé et l’avenir, avec une intentionnalité. La notion même de conception, relative au design, est aussi synonyme de dessein !

15La perspective de (re)conception est étroitement liée à la définition et l’évaluation de performances. Depuis des travaux séminaux (Pimentel et al., 1983), les performances de l’AB ont été largement abordées, en se référant surtout à l’agriculture conventionnelle (ses performances ou les problèmes qu’elle génère, susceptibles d’être résolus par l’AB). Par exemple, la contribution des méthodes biologiques à la protection de l’environnement est généralement évaluée en termes d’externalités, plus que d’interdépendances, ou d’impacts sur les compartiments environnementaux simples (paradigme de décomposabilité), sans se référer au principe de l’écologie (IFOAM) et sans tenir compte de l’environnement comme un tout ou adapter les outils d’évaluation à un cadre spécifique. Ainsi, la pertinence des indicateurs peut différer selon les « niveaux » du cadre ESR (Bellon et al., 2007). Des pratiques ou des dynamiques peuvent également être confrontées aux propres principes de l’AB ou aux propriétés attendues (exemples : résilience, autonomie, diversité, équité) des systèmes de demain. Toutefois ces approches globales des performances ne peuvent évacuer la question d’une décomposition et d’une hiérarchisation des enjeux et des objectifs, soit selon une doctrine particulière, soit au regard de choix politiques.

16La dynamique interne de l’AB et la position des agriculteurs au sein de trajectoires sont également négligées dans l’analyse des performances. Par exemple, l’effet de la conversion sur le fonctionnement du sol a été largement étudié. Cela montre que les performances agronomiques doivent être abordées en termes de leur dynamique et comme un phénomène multidimensionnel. Le dilemme est entre décomposition et une vision globale des performances. La reconception implique non seulement des processus écologiques, mais aussi sociaux et, donc, une délibération sur les visées de l’AB, devenues enjeu politique. Elle s’appuie sur des principes et des pratiques, et a permis de définir un projet systémique de transformation des territoires, au sein desquels les interdépendances et la diversité sont considérées comme centrales. L’interdépendance remplace la notion d’externalité. Elle permet de penser des performances plurielles dans une perspective de changement d’échelle de l’AB. Mais les configurations territoriales de ce changement d’échelle restent à définir (Cardona et al., 2014). Au niveau territorial, la reconception passe par une maïeutique sociale. Des dispositifs d’accompagnement devraient être pensés en termes d’innovation participative et de système de management de la progression des performances au niveau à la fois individuel et collectif.

17Enfin, la question de savoir comment l’AB influence l’évolution des modèles agricoles n’est généralement pas intégrée dans les perspectives d’évaluation actuelles. Pourtant, les enjeux de l’AB sont de plus en plus en phase avec les évolutions agricoles dans la société (reliant l’agriculture, l’alimentation, l’environnement et la santé).

18Le cadre ESR peut être utilisé pour analyser et appuyer les transitions, y compris dans les exploitations ou entreprises certifiées. Il peut guider les acteurs du mouvement biologique en termes de mise en œuvre des principes. Par exemple, la reconnaissance de l’AB comme un « système global de gestion agricole et de production alimentaire » a inspiré l’évolution récente de ses standards vers un niveau plus élevé d’autonomie locale dans l’approvisionnement en aliments pour les exploitations d’élevage. Des formes d’organisation collective peuvent également être imaginées, ou le renforcement des complémentarités entre les exploitations agricoles et la création de nouvelles ressources. Cela améliorerait la viabilité de l’ensemble du système biologique, qui est de plus en plus confronté à des propositions concurrentes d’agricultures à base écologique (Allaire et Bellon, 2014).

19En conclusion, l’objectif de ce texte était de montrer les interrelations entre trois dimensions : (i) la diversité des pratiques et des trajectoires, des produits, des marchés et des attendus de l’AB ; (ii) la dynamique, en termes techniques, écologiques et sociaux, ainsi que de développement de l’incertitude et de risque de confrontation et (iii) le dessein, articulant une vision réductionniste (technique) vs une approche holistique (basée sur des principes). La confrontation entre les visions du dessein, qui inspirent les projets et favorisent les dynamiques, est sans doute sans fin, car ni les principes seuls, ni la décomposition de ses performances ne peuvent donner à l’AB une réalité. Tandis que des arguments scientifiques peuvent contribuer à spécifier les propriétés de l’AB, seule une vision holiste s’appuyant nécessairement sur des principes peut guider des scénarios.

Bibliographie

Références

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Notes

  • [1]
    Transformation en marchandise banale (sens du terme commodity en anglais) par intégration dans des filières, c’est-à-dire perte d’identité spécifique.
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