[1] Il est question de la référence, c’est-à-dire du rapport, du se rapporter – de la Relation (mot formé sur le supin -relatum- de referre). À quoi ça se rapporte est la question de la référence ; quelle est la relation ? Où il est question de port, de porter, de « phorie », et de re-. L’énergie du re- est entière. Ernout-Meillet (p. 565) dit : « re-, red-, : préverbe marquant un mouvement en arrière (recedo, respicio, redeo), ou un retour à un état antérieur (recanto) ; ou aussi un mouvement en sens contraire qui détruit ce qui a été fait (recludo, renuntio, remuo…) » : a/ en arrière (retro) ; b/ en remontant (restitution), c/ en recommençant, (répétition), d/ « n retour », i.e « en échange », au sens de ce qui vient contrepeser, et aussi annuler « détruire », le pré-posé (à quoi il fait faudrait ajouter, peut-être, la valeur impliquée au refert).
La relation rapporte, remonte ; répète ; contrepose ; importe…
Ce qui est difficile avec la référence – la relation, la question de la relation c’est qu’on se la pose, on se la figure « après coup », comme celle de la mesure, du médiant, qui règne entre – entretient – deux (ou plusieurs termes déjà donnés ; que la réflexion s’efforce de (re)mettre en rapport ; en général, au moment où on se pose la question de la relation, c’est donc entre des termes déjà partagés, d’un partage qui hypothèque la pensée du rapport : car d’où viennent les deux termes rencontrés d’abord chacun dans son être à-part (a-seité), et est-ce que leur mise en rapport, en relation, en référence ne vient pas à être questionné…
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