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Article de revue

En Corée, des migrants bons à marier

Pages 27 à 30

Notes

  • [1]
    La Corée du Nord ne faisant pas l’objet de l’analyse, par commodité, la Corée du Sud sera désignée simplement par la Corée dans l’ensemble de l’article.
  • [2]
    Alain Touraine, « Faux et vrais problèmes », in Michel Wieviorka, Une société fragmentée ?, La Découverte, 1997, p. 289-320.
  • [3]
    Han, Geon-soo, « Multicultural Korea : Celebration of Challenge of Multiethnic Shift in Contemporary Korea ? », Korea Journal, hiver 2007, p. 32-63 ; Lee, Yong Seung, « Discussion on Multiculturalism in Korea : The Origin of Lack of Opposition to Multiculturalism », The Journal of Multicultural Society, vol. 5, n° 2, 2015, p. 85-100.
  • [4]
  • [5]
    Je n’analyse pas ici l’implication des étrangers d’origine coréenne venant de la Chine et des pays d’ex-URSS qui bénéficient d’un statut particulier qui leur permet de travailler plus facilement en Corée du Sud.
  • [6]
    Lee, Hye-Kyung, « Hankuk Iminchôngch’aekui suryômhyônsang hwaktaewa p’osôpui panwhangûro [La convergence de la politique d’immigration de Corée : vers l’extension et l’inclusion] », Hankuksahôihak, 42/2, 2008, p. 104-137.
  • [7]
    Park, Young-bum, « The Turning Point in International Migration and Economic Development in Korea », Asian and Pacific Migration Journal, vol. 3, n° 1, 1994, p. 149-174.
  • [8]
    Seoul, Dong-Hun and Skrentny, John D., « South Korea : Importing Undocumented Workers », in Cornelius W., Martin P. et Hollifield J. (eds), Controlling immigration : A Global perspective, Stanford University Press, 2004, p. 481-513.
  • [9]
    L’EPS est un exemple de programme de migration de travail temporaire non saisonnier qui fonctionne grâce à des protocoles d’entente bilatéraux de gouvernement à gouvernement (MOU) ; le visa E9 n’est délivré qu’aux travailleurs « embauchés » par le Service de développement des ressources humaines.
  • [10]
    Comme titre de séjour, il faut obtenir par la suite la « Carte d’enregistrement des étrangers » (oekukin tŭngrokchŭng), sur laquelle sont indiqués le type de visa du détenteur et la durée de séjour.
  • [11]
    Kim, Sookyung, « Migration, Human Rights, and Security in South Korea : Focusing on the Case of Migrant Workers and Marriage Immigrants », Sahôewa iron [Société et théorie], n° 26, 2015, p. 187-214.
  • [12]
    Le contenu de ces aides relève parfois de la sphère privée comme le montrent les vidéos réalisées dans le cadre de la campagne de sensibilisation de tamunwha, conçue et diffusée par le ministère de l’égalité des sexes et de la famille. Ces films d’animation sont intitulés « Nous nous habillons/mangeons/nettoyons ainsi » et apprennent aux femmes étrangères comment s’habiller en fonction de la saison (porter des vêtements légers au printemps, même si elles ressentent le froid) et à de différentes occasions, comment faire le ménage et comment préparer le petit-déjeuner à la coréenne. Voir par exemple : www.youtube.com/watch?v=oLeKWCQcaDQ
  • [13]
    Ces épouses étrangères des Coréens sont principalement originaires de Vietnam (40443), de Chine (14364, minorité coréenne) et des Philippines (14364) en 2017. Sources Korean Statistical Information Service : kosis.kr/statHtml/ statHtml.do?orgId=111&tblId=DT_1B040A16
  • [14]
    Kim, Sookyung, « Migration, Human Rights, and Security… », op. cit.
  • [15]
  • [16]
    Il existe différents cas de figure, mais, en principe, les étrangers peuvent faire une demande de naturalisation s’ils résident en Corée du Sud pendant deux ans sans interruption après le mariage.
  • [17]
    Émission télévisée diffusée de 2005 à 2015, conçue autour des étrangères mariées à des Coréens. Celles qui semblent mener à bien leur vie familiale sont des intervenantes permanentes, alors que d’autres qui semblent rencontrer des difficultés diverses, familiale, sociale ou économique, sont invitées occasionnellement.

1 Le concept de tamunwha, qui signifie littéralement « plusieurs cultures », est couramment employé en Corée du Sud depuis 2006 [1]. Ce terme, généralement entendu dans le sens d’un pluralisme culturel qui repose sur le dialogue des cultures et la reconnaissance des différences, pourrait s’avérer approprié si l’on s’en tenait à l’existence d’une mosquée centrale à Séoul, de restaurants, d’épiceries et de boutiques étrangères concentrés dans certains quartiers, comme à Itaewon. Pourtant, le discours sur le tamunwha, communément traduit par « multiculturalisme », ne semble pas être fondé sur la compréhension de la différence des cultures ni sur la reconnaissance de leur valeur universelle, ce qui pour Alain Touraine donne justement son sens au pluralisme culturel [2]. Les chercheurs coréens [3] y voient plutôt une rhétorique qui sert une propagande politique organisant une simple coexistence entre les Coréens et des étrangers d’origine et de culture différentes. L’inscription du tamunwha dans la loi par les gouvernements progressiste de No Muhyôn (2003-2008) et conservateur de Yi Myôngpak (2008-2013), et la création d’un département ad hoc au sein du ministère de la santé et des affaires sociales n’ont suscité aucune polémique. Les partis le soutiennent indépendamment de leur tendance politique. Pourtant, dans un pays où les notions d’ethnicité et de nationalité ont longtemps été confondues, le multiculturalisme pourrait être perçu comme une menace pour le maintien de la cohésion sociale, culturelle et identitaire, voire la simple coexistence avec les étrangers.

2 Pays d’exportation de main-d’œuvre jusqu’à la fin des années 1980, la Corée du Sud est devenue une destination d’immigration. Le nombre des étrangers dans le pays a augmenté progressivement. En 2006, année où le multiculturalisme devient officiellement un programme gouvernemental, sous forme d’aides sociales destinées plus particulièrement aux familles issues de mariage entre un Coréen et une étrangère, 910000 étrangers résidaient en Corée (1,9 % de la population totale). En 2017, ils sont plus de 2,1 millions (environ 4,6 % de la population coréenne) [4]. Dans un pays qui se considère encore comme mono-ethnique, cet accroissement net de la part de la population étrangère suscite des distinctions entre « nous » et « les autres ». Mais ni les interrogations sur la discrimination des étrangers, ni les réflexions sur la défense de leurs droits n’ont constitué le fondement de la politique « multiculturaliste ».

3 Comment interpréter dès lors le multiculturalisme dans le contexte sud-coréen ? Qui est le public visé par cette politique multiculturelle et comment est-il sélectionné ? Quels sont les objectifs de l’emploi ambigu de la notion de multiculturalisme et les problèmes qu’il révèle dans une société coréenne qui peine à s’ouvrir à la diversité culturelle ?

L’exclusion des travailleurs étrangers (ichu nodongcha)

4 Après la normalisation des relations diplomatiques avec la Chine en 1987 et l’assouplissement des restrictions à l’entrée en Corée à la suite des JO de Séoul en 1988, l’arrivée des étrangers a été facilitée. Les chosônchok, minorité coréenne de Chine [5], et des migrants d’Asie du Sud-Est, comme les Philippins, ont commencé à venir travailler en Corée pour combler l’important déficit de main-d’œuvre que le pays connaissait en 1990 et en 1991. À cette date, le pays ne dispose d’aucune politique d’immigration qui permette de réguler l’arrivée et le séjour des étrangers sur son sol [6], et la présence de travailleurs irréguliers n’est pas reconnue. En 1992 [7], le gouvernement autorise le séjour des employés du secteur manufacturier, mais seulement jusqu’à la fin de l’année, même si cette autorisation ponctuelle est prolongée jusqu’en juin 1993 [8]. Ces mesures montrent bien la volonté du gouvernement coréen de ne recourir que temporairement à cette main-d’œuvre étrangère, sans intention de pérenniser son recrutement et son séjour.

5 L’accueil de ces travailleurs suscite pourtant des polémiques. Les entrepreneurs, notamment de PME, y voient un moyen de combler le manque de main-d’œuvre dans les industries traditionnellement associées aux « 3D » (dur, difficile et dangereux) et de maintenir le coût bas des produits coréens pour qu’ils restent compétitifs sur le marché international. Ils n’y voient pas une menace pour l’emploi national car cette main-d’œuvre travaillerait dans un secteur différent de celui des ressortissants coréens. En revanche, les syndicats et le ministère du travail s’y opposent de peur d’augmenter le taux de chômage des nationaux, de dégrader leurs conditions de travail et d’inciter au maintien d’un coût de la main-d’œuvre très bas. Un compromis est trouvé entre les deux camps, qui consiste à créer un nouveau statut de « stagiaire industriel et technique » moins bien payé, et qui ne dispose d’aucune couverture sociale ni du droit de s’engager dans un syndicat.

6 Ce programme est institué en 1993 et géré par la Chambre de commerce de Corée. En raison de la maltraitance dont ils sont victimes et de conditions de travail en deçà de celles des nationaux, les manifestations de travailleurs étrangers se multiplient, et de nombreux organismes nationaux et internationaux de défense des droits humains accusent la Corée du Sud d’abuser des travailleurs étrangers. Le système de « stagiaire industriel » perdure cependant jusqu’en 2004. À cette date, à la demande du premier président progressiste du pays, Kim Taechung, un permis de travail spécial (Employment Permit System – EPS ou koyonghŏkache[9]) est créé parallèlement au système de « stagiaire ». Mais ce nouveau statut reste sans impact sur la situation des « stagiaires », alors qu’ils occupent le même type d’emploi que les étrangers recrutés sous contrat de travail à durée déterminée. En 2007, l’EPS devient l’unique façon de venir légalement travailler en Corée du Sud. Or, ce système est principalement destiné aux employés peu qualifiés qui obtiennent un visa E9 [10] Contrairement au système précédent des « stagiaires », le recrutement et l’accueil de ces travailleurs sont encadrés par une structure gouvernementale, le Service de développement des ressources humaines de Corée, Hankuk sanôbilyôk kongdan. Les travailleurs étrangers touchent le même salaire que les Coréens occupant le même poste et peuvent rester travailler jusqu’à 4 ans et dix mois (3 ans + 1 an et 10 mois). Les bénéficiaires du visa E9 sont majoritairement des hommes (92 %) et constituent l’essentiel des travailleurs étrangers en Corée (hors statuts particuliers liés à une ascendance coréenne). Ils étaient 279000 en 2018.

Immigrées pour le mariage (kyôron imincha)

7 Pendant toute la procédure législative qui aboutit à la mise en place d’une immigration de travail, le terme de multiculturalisme n’a pas été employé, ni les travailleurs étrangers appelés à participer au débat. Pourtant, la politique multiculturelle a été initiée en 2006 avec la volonté explicite du gouvernement d’« évoluer vers une société multiculturelle » [11]. Il n’en reste pas moins que cette politique prend d’abord une dimension sociale, avec des aides pour l’intégration sociale des familles d’immigrés par et pour le mariage. Une loi sur les aides accordées aux immigrées qui se marient avec un Coréen est alors promulguée et son plan d’action engage les collectivités locales, chargées d’accueillir ces immigrées dans des centres et d’organiser des activités pour elles. La même année, le premier programme de soutien aux étrangers est institué sous le titre de oekuginchôngch’aek, ce qui signifie littéralement « la politique pour les étrangers », traduit en anglais par Immigration Policy. Alors que l’intitulé officiel semble concerner tous les étrangers résidant en Corée, les mesures prises visent spécifiquement les immigrés de mariage. Les lois sur les résidents étrangers et sur le soutien de la « famille multiculturelle » sont promulguées successivement en 2007 et 2008. Elles visent principalement les immigrés pour le mariage détenteurs d’un visa F6 pour venir se marier en Corée : aide à l’apprentissage de la langue coréenne, de la culture coréenne et du système coréen, soutien scolaire et médical des enfants des immigrés [12].

8 Bien que le nombre de travailleurs étrangers (161000 détenteurs de visa E9 en 2006) soit bien supérieur à celui des immigrés pour le mariage (93000), la politique multiculturelle ne concerne que ces derniers ou plutôt ces dernières puisque les bénéficiaires du visa F6 sont des femmes à 83 % [13]. L’objectif affiché est leur « adaptation », pour ne pas dire leur assimilation à la vie en Corée, dans les meilleurs délais [14].

9 La politique multiculturelle est donc une initiative gouvernementale qui ne cherche pas, en premier lieu, à répondre aux demandes des immigrés. Les étrangers qui revendiquaient leurs droits, notamment à travailler dans les mêmes conditions que les ressortissants nationaux ou à changer de lieu de travail, à l’instar des travailleurs étrangers contestant leur statut de « stagiaire industriel », en sont, au contraire, exclus. Cette politique ne vise que les bénéficiaires des aides du gouvernement coréen, notamment une population qu’il convient de protéger telles les femmes immigrées pour le mariage, souvent décrites comme vulnérables et exposées à la violence conjugale. Pourtant, leur présence et leur rôle de mère pourraient être considérés comme un risque dans un pays qui se pense mono-ethnique et mono-culturel. Elles pourraient, en créant des familles multiculturelles, altérer la culture du pays. Cette crainte d’un affaiblissement de la « culture sud-coréenne » peut expliquer qu’elles soient quasiment la cible unique de la politique multiculturelle. Le gouvernement se préoccupe surtout du devenir des enfants issus de « couples mixtes » et cherche à prévenir les conflits nés de l’échec de la société coréenne à les intégrer ou, plus précisément, à les assimiler. La politique multiculturelle ne cherche pas à résoudre les problèmes sociaux rencontrés par les étrangers, mais à prévenir les conflits causés par des enfants issus de mariages dits « multiculturels » et mal assimilés. Cette politique est souvent présentée comme une réponse du gouvernement à la baisse constante du taux de natalité en Corée du Sud (0,98 enfant par femme en 2018 [15]) qui fait du renouvellement de la population un vrai enjeu de société et des mariages mixtes une des solutions.

10 Si ces femmes étrangères, épouses des Coréens semblent être acceptées par l’ensemble de la société, c’est parce qu’elles sont considérées dès leur arrivée comme des « nationales » et que leurs enfants recevront la nationalité coréenne de leur père [16]. En somme, ce sont des femmes et des mères de Coréens. Elles bénéficient d’une assistance publique pour assimiler la culture coréenne, effacer leurs différences et devenir des Coréennes comme les autres. Le fait que le programme multiculturel soit à la charge du ministère de l’égalité sexuelle et de la famille, c’est-à-dire dont les prérogatives concernent les nationaux, témoigne de la volonté du gouvernement coréen de ne pas prendre en compte leur culture d’origine. La politique multiculturelle ne relève ni de la tolérance ni de la bienveillance désintéressée, mais témoigne plutôt de la non-reconnaissance de la capacité d’action de ces femmes d’origine étrangère, de leurs différences et de leurs appropriations particulières de la culture et de la vie quotidienne en Corée. Il en va de même pour leurs enfants. Le gouvernement coréen ne cherche pas à comprendre la différence qui pourrait naître de leur double culture. Il ne les autorise pas à manifester leur différence en les considérant d’emblée comme des Coréens devant se glisser dans un moule préétabli, s’assimiler au mieux à une culture coréenne définie par le gouvernement. Sujets passifs, ils font l’objet d’éloges quand ils réussissent à « être comme nous », à assimiler pleinement les codes de la culture dominante. L’assimilation de ces femmes est amplement valorisée dans des émissions télévisées telles que Love in Asia[17].

11 La reconnaissance ou l’égalité dans la différence ne semble pas être au cœur du multiculturalisme coréen. Bien au contraire, le gouvernement verrait plutôt dans une tolérance extrême à la différence un facteur de désorganisation sociale et culturelle. Afin d’éviter ce qui est perçu comme une source de chaos, les derniers gouvernements en Corée ont choisi d’imposer la culture coréenne. Définie officiellement comme universelle, elle serait susceptible de rallier à elle tous les habitants du pays, quelles que soient leurs origines. Cette forme d’universalisme, qui n’est jamais qu’un ethnocentrisme, ne concerne que des immigrés en position de faiblesse, venant de pays bien plus pauvres et démunis que la Corée du Sud. En leur déniant tout droit à la différence, le gouvernement affirme la supériorité de la culture du pays d’accueil.

12 C’est l’une des raisons principales qui expliquent que l’adoption de la politique multiculturelle n’a pas fait débat en Corée du Sud. Elle est vue comme bénéfique au pays, puisqu’elle apporte des solutions aux problèmes démographiques tels que le déficit de main-d’œuvre et la chute de taux de natalité, sans altérer une identité nationale réaffirmée dans le cadre de ces politiques multiculturelles.

13 Il s’agit là d’une politique de discrimination à plusieurs échelles. Dès sa conception, les travailleurs étrangers qui revendiquaient leurs droits en ont été exclus. La politique multiculturelle coréenne ressemble davantage à une mesure démographique et familiale qui n’a d’autres objectifs que de désigner les populations étrangères autorisées à résider en permanence sur le sol coréen. Si le discours officiel met en avant le besoin de dialoguer, de comprendre et de tolérer les différentes cultures, c’est également une manière de se présenter comme un pays moderne et développé sur la scène internationale. Cependant, cette prétention à une modernité fondée sur l’hétérogénéité est ambiguë dans le contexte sud-coréen. En qualifiant la politique d’assimilation des épouses étrangères de Coréens de « multiculturalisme », la Corée du Sud ne fait que renforcer son attachement à une homogénéité culturelle au niveau national. Dans son « désir d’apparaître moderne », la Corée du Sud n’afficherait-elle pas, au contraire, la faiblesse de sa démocratie qui ne laisse que peu de place aux différences ?


Date de mise en ligne : 18/07/2019

https://doi.org/10.3917/pld.121.0029

Notes

  • [1]
    La Corée du Nord ne faisant pas l’objet de l’analyse, par commodité, la Corée du Sud sera désignée simplement par la Corée dans l’ensemble de l’article.
  • [2]
    Alain Touraine, « Faux et vrais problèmes », in Michel Wieviorka, Une société fragmentée ?, La Découverte, 1997, p. 289-320.
  • [3]
    Han, Geon-soo, « Multicultural Korea : Celebration of Challenge of Multiethnic Shift in Contemporary Korea ? », Korea Journal, hiver 2007, p. 32-63 ; Lee, Yong Seung, « Discussion on Multiculturalism in Korea : The Origin of Lack of Opposition to Multiculturalism », The Journal of Multicultural Society, vol. 5, n° 2, 2015, p. 85-100.
  • [4]
  • [5]
    Je n’analyse pas ici l’implication des étrangers d’origine coréenne venant de la Chine et des pays d’ex-URSS qui bénéficient d’un statut particulier qui leur permet de travailler plus facilement en Corée du Sud.
  • [6]
    Lee, Hye-Kyung, « Hankuk Iminchôngch’aekui suryômhyônsang hwaktaewa p’osôpui panwhangûro [La convergence de la politique d’immigration de Corée : vers l’extension et l’inclusion] », Hankuksahôihak, 42/2, 2008, p. 104-137.
  • [7]
    Park, Young-bum, « The Turning Point in International Migration and Economic Development in Korea », Asian and Pacific Migration Journal, vol. 3, n° 1, 1994, p. 149-174.
  • [8]
    Seoul, Dong-Hun and Skrentny, John D., « South Korea : Importing Undocumented Workers », in Cornelius W., Martin P. et Hollifield J. (eds), Controlling immigration : A Global perspective, Stanford University Press, 2004, p. 481-513.
  • [9]
    L’EPS est un exemple de programme de migration de travail temporaire non saisonnier qui fonctionne grâce à des protocoles d’entente bilatéraux de gouvernement à gouvernement (MOU) ; le visa E9 n’est délivré qu’aux travailleurs « embauchés » par le Service de développement des ressources humaines.
  • [10]
    Comme titre de séjour, il faut obtenir par la suite la « Carte d’enregistrement des étrangers » (oekukin tŭngrokchŭng), sur laquelle sont indiqués le type de visa du détenteur et la durée de séjour.
  • [11]
    Kim, Sookyung, « Migration, Human Rights, and Security in South Korea : Focusing on the Case of Migrant Workers and Marriage Immigrants », Sahôewa iron [Société et théorie], n° 26, 2015, p. 187-214.
  • [12]
    Le contenu de ces aides relève parfois de la sphère privée comme le montrent les vidéos réalisées dans le cadre de la campagne de sensibilisation de tamunwha, conçue et diffusée par le ministère de l’égalité des sexes et de la famille. Ces films d’animation sont intitulés « Nous nous habillons/mangeons/nettoyons ainsi » et apprennent aux femmes étrangères comment s’habiller en fonction de la saison (porter des vêtements légers au printemps, même si elles ressentent le froid) et à de différentes occasions, comment faire le ménage et comment préparer le petit-déjeuner à la coréenne. Voir par exemple : www.youtube.com/watch?v=oLeKWCQcaDQ
  • [13]
    Ces épouses étrangères des Coréens sont principalement originaires de Vietnam (40443), de Chine (14364, minorité coréenne) et des Philippines (14364) en 2017. Sources Korean Statistical Information Service : kosis.kr/statHtml/ statHtml.do?orgId=111&tblId=DT_1B040A16
  • [14]
    Kim, Sookyung, « Migration, Human Rights, and Security… », op. cit.
  • [15]
  • [16]
    Il existe différents cas de figure, mais, en principe, les étrangers peuvent faire une demande de naturalisation s’ils résident en Corée du Sud pendant deux ans sans interruption après le mariage.
  • [17]
    Émission télévisée diffusée de 2005 à 2015, conçue autour des étrangères mariées à des Coréens. Celles qui semblent mener à bien leur vie familiale sont des intervenantes permanentes, alors que d’autres qui semblent rencontrer des difficultés diverses, familiale, sociale ou économique, sont invitées occasionnellement.

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