Dans le contexte d'une période prolongée de politique monétaire accommodante, le très faible coût des emprunts a contribué à porter les émissions de titres de dette souveraine et de titres d'emprunt d'entreprise à des niveaux sans précédent au cours de la dernière décennie, tout en tirant vers le haut la valeur de marché des titres. Avant la crise liée au COVID-19, les valeurs de marché de certaines actions étaient proches de leur sommet, tandis que plus de 10 000 milliards USD d'obligations s'échangeaient à des rendements négatifs. En outre, l'endettement des entreprises est élevé, en particulier celui des sociétés dont les titres d'emprunt relèvent de la catégorie spéculative dans les économies avancées et les économies de marché émergentes. Par ailleurs, si le système financier mondial s'est renforcé grâce aux réformes financières du Groupe des Vingt (G20), la faible qualité des actifs et l'anémie de nombreux secteurs bancaires, ainsi que l'accentuation des risques dans le domaine des financements de marché, ont entraîné l'apparition de nouveaux facteurs de vulnérabilité qui ont exacerbé les tensions dans le contexte des répercussions de la pandémie. En conséquence, les États et les entreprises sont entrés dans la crise liée au COVID-19 avec des réserves très réduites pour amortir les chocs.
L'impact économique de la propagation mondiale du COVID-19 a accentué l'aversion pour le risque sur les marchés dans des proportions que l'on n'avait plus observées depuis la crise financière mondiale…
Date de mise en ligne : 07/08/2020.